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Editrices "ravissantes", "caprice" de chanteuse : avis de sexisme ordinaire sur la presse française
"Elégant, non ?" Dans un édito publié ce 19 octobre, la journaliste de Libération Johanna Luyssen relève les étonnantes expressions utilisées dans la presse pour évoquer les chanteuses Patti Smith et Christine and The Queens : tandis que l'une se rend coupable d'un "caprice de diva" en changeant d'éditeur (L'Express), l'autre "pique sa crise" (Le Parisien). Sexisme ordinaire mais circonscrit ? Pas si sûr. Du Figaro à l'Express, nul besoin de chercher bien loin pour mettre la main sur d'autres élégantes formulations.
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Derniers commentaires
Personnellement j'ai toujours detesté ce genre de caractérisation physique et psychique des femmes dans les merdias !
J'aimerais bien lire le coup du blond charmant ou de la brune aux longs cheveux bouclés dans un article sur... Michel Houellebecq! :-)
le machisme ne trouve en face de lui qu'un féminisme agressif et de combat . Vraiment dommage
La presse en mode "C'est tellement mignon quand les femmes jouent à travailler!!!"
Et les articles sur l'arrivée à Radio France de Matthieu Gallet ? J'ai le souvenir qu'ils insistaient lourdement sur son sex appeal (jeune, beau gosse, etc.). Mais c'est peut-être l'exception qui confirme la règle...
Il me semble que la france a une femme appartenant à une minorité visible, et brillante .
Les femmes ont une représentante potentielle toute désignée (?)
Les femmes ont une représentante potentielle toute désignée (?)
Hi hi hi ! Super, Justine !
Mais qu'est-ce qu'il peut y avoir comme connes !
A vouloir abolir à tout prix un sexisme bienvenu, elles n'obtiennent qu'une disparition du respect dû au sexe faible, et la femme perd peu à peu les attributs et les avantages de leur sexe.
Pitoyable, comme cet article...
A vouloir abolir à tout prix un sexisme bienvenu, elles n'obtiennent qu'une disparition du respect dû au sexe faible, et la femme perd peu à peu les attributs et les avantages de leur sexe.
Pitoyable, comme cet article...
Daniel Schneiderman a toujours recruté des chroniqueuses de talent.
Les clichés sur les femmes dans la presse ou dans la vie ne sont pas prêts de cesser. En gros depuis "toujours" les femmes doivent être belles et se taire. "sois belle et tais-toi". Quand j'étais enfant, je déplorais souvent de ne pas être un garçon .... Je me suis calmée depuis quelques décennies. La vie des hommes n'est pas pour autant plus facile à bien des égards, comme d'aller à la guerre par exemple ..... de porter des costumes 3 pièces :)) même si c'est de moins en moins obligatoire. Le pire c'est quand un homme n'est pas ravissant, carrément moche et se permet de faire des "caprice" de "gonzesses". :)) C'est pas compliqué, pour moi, si un homme me manque de respect, je lui adresse mon "majeur levé".
Il y a à boire et à manger dans cette sélection. Des commentaires au physique ou aux fringues, les hommes y ont droit aussi ces temps ci, au point même d'avoir parfois des réactions excédées du publique qui préférerait qu'on s'en tienne au sujet. Je pense aussi qu'on peut tout à fait lire un truc "et pourtant, ce beau brun de 35 ans a crée une entreprise remarquable". De même, parler de faire sa diva, un certain nombre de rockstar y ont eu droit. C'est une expression qu'on emploie souvent autour de moi pour des hommes.
N'empêche qu'il y a pas mal de ces formules que personnellement je n'emploierais pas sans avoir la bouche pâteuse. A vrai dire, j'ai du mal à imaginer quel homme peut employer ce genre de formule. D'ailleurs, est on seulement sur que ce sexisme latent est le fruit d'hommes et non de femmes ? Quitte à combattre l'ennemi, commençons par le connaitre: voilà une piste pour pousser l'enquête. (sans sexisme: bouh pour quiconque écrit des horreurs pareilles, hommes ou femmes) :)
N'empêche qu'il y a pas mal de ces formules que personnellement je n'emploierais pas sans avoir la bouche pâteuse. A vrai dire, j'ai du mal à imaginer quel homme peut employer ce genre de formule. D'ailleurs, est on seulement sur que ce sexisme latent est le fruit d'hommes et non de femmes ? Quitte à combattre l'ennemi, commençons par le connaitre: voilà une piste pour pousser l'enquête. (sans sexisme: bouh pour quiconque écrit des horreurs pareilles, hommes ou femmes) :)
On ne m'ôtera pas de l'idée qu'un simple éclat de rire fait voler en éclats ce type de connerie.
Si c'était si simple. Une petite recherche sur "death by a thousand cuts" vous offrira sans doute une perspective moins optimiste. Désolé, c'est en anglais, mais ils sont en avance sur nous dans ce domaine (et en particulier dans le secteur high-tech). Sinon, une recherche sur "sexisme ordinaire", avec un esprit ouvert, changera sans doute votre perspective. Les mots sont importants.
J'assistais à une conférence la semaine dernière sur la place des filles dans les études d'informatique. Dans les intervenantes, 2 développeuses, une fraîchement sortie de l'école, et une autre avec quelques années de pratique professionnelle. Réponse à propos des petites piques sexistes "pour rigoler" de la première, une mine pincée, un sourire un peu gêné, et un "je préfère en rire, c'est pas très grave..."; cinq années plus tard, la deuxième: "la plupart du temps, on rigole, ou on répond du tac au tac, mais pas méchamment, mais est-ce qu'on a le choix?" et puis sa parole se libère, et on ne pouvait plus l'arrêter. Des petits trucs de tous les jours, sans cesse, sans importance individuellement, mais tous les jours de toute l'année, pendant des années. L'assistance était estomaquée. Comment en 5 ans on arrive à provoquer un tel niveau de frustration, juste avec une remarque en passant, "pour rigoler". Comment chacun, pardon, chaque homme, soit se croyant drôle, soit trouvant sa remarque anodine, pas faite pour être blessante, et ne voyant pas quand elle est porteuse de tant de préjugés, participe au processus.
Franchement, ça doit pas être cool tous les jours d'être une fille...
J'assistais à une conférence la semaine dernière sur la place des filles dans les études d'informatique. Dans les intervenantes, 2 développeuses, une fraîchement sortie de l'école, et une autre avec quelques années de pratique professionnelle. Réponse à propos des petites piques sexistes "pour rigoler" de la première, une mine pincée, un sourire un peu gêné, et un "je préfère en rire, c'est pas très grave..."; cinq années plus tard, la deuxième: "la plupart du temps, on rigole, ou on répond du tac au tac, mais pas méchamment, mais est-ce qu'on a le choix?" et puis sa parole se libère, et on ne pouvait plus l'arrêter. Des petits trucs de tous les jours, sans cesse, sans importance individuellement, mais tous les jours de toute l'année, pendant des années. L'assistance était estomaquée. Comment en 5 ans on arrive à provoquer un tel niveau de frustration, juste avec une remarque en passant, "pour rigoler". Comment chacun, pardon, chaque homme, soit se croyant drôle, soit trouvant sa remarque anodine, pas faite pour être blessante, et ne voyant pas quand elle est porteuse de tant de préjugés, participe au processus.
Franchement, ça doit pas être cool tous les jours d'être une fille...
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