Edouard Philippe : sous les portraits télé, les (petites) zones d'ombre
C'est peut-être la longue attente, le suspense, ou simplement le contentement. Après l'annonce de la nomination d'Edouard Philippe au poste de Premier Ministre, la télé a déroulé des portraits séduits. Les journalistes se sont attardés sur des détails de sa personnalité, et ont largement fait l'impasse sur d'autres aspects plus troubles de son parcours : son passage comme lobbyiste chez Areva, son fort absentéisme à l'Assemblée Nationale, ou les lois sur le mariage pour tous, pour laquelle il s'est abstenu, et sur la transparence de la vie publique (il a voté contre).
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Derniers commentaires
En résumé, il explique une grille de lecture du "jeu de la politique" selon laquelle les personnalités politiques se comportent de manière à accéder au pouvoir et à y rester, indépendamment de toute idéologie.
D'après cette grille, on peut supposer que FH se voyant descendre dans les sondages, a droitisé son gouvernement dans le but de pousser l'UMP/LR plus à droite et pouvoir gagner au centre (alors que ce n'était pas cohérent avec les positions idéologiques affichées quand il s'opposait à NS). Ça n'a pas marché pour lui, mais ça a réussit à EM.
Jusqu'à présent, EP a parfaitement joué le jeu de la politique, faisant ce qu'on attendait de lui, là où il était. Les prochains mois nous permettront de tester à nouveau la théorie des jeux : le Premier Ministre sera-t-il fidèle aux positions UMP/LR qu'il défendait jusqu'à présent ? ou bien y renoncera-t-il dans le but rester au pouvoir en suivant le sens du vent ?