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En Suisse, une "génération Netflix" (de droite) veut supprimer la redevance télé
Vent de panique pour l'audiovisuel public suisse. Une initiative populaire, «No Billag», appelle à supprimer la redevance audiovisuelle universelle. Les électeurs suisses sont appelés à approuver ou rejeter cette initiative le 4 mars prochain, sur fond d'inquiétude pour la survie de la SSR, la radio-télévision publique suisse. A l'origine de ce projet : une poignée de jeunes hommes libéraux-conservateurs, opposés à toute intervention de l'Etat.
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« L’État nous impose une liste de médias, nous impose une forme de paternalisme. On veut pouvoir payer pour les programmes que l'on veut voir »
Vraiment un discours d’ado... voir d’enfant de 3 ans.
On est plus à l’époque de la chaine unique.
Ça me rapelle aussi les révoltes de certains rappeurs : faux rebelles dont la seule revendication est de s’enrichir comme, voir plus, que les autres.
Vraiment un discours d’ado... voir d’enfant de 3 ans.
On est plus à l’époque de la chaine unique.
Ça me rapelle aussi les révoltes de certains rappeurs : faux rebelles dont la seule revendication est de s’enrichir comme, voir plus, que les autres.
Je ne connais pas bien le cas suisse.
Mais, concernant la France, la redevance est certainement la taxe pour laquelle j'ai constaté le plus de fraude avec des arguments tels que "je regarde peu la télé", "je ne regarde jamais les chaînes publiques", "la qualité des chaînes publiques est mauvaise".
Cela m'a convaincu d'une chose : il ne faut pas créer une taxe ou un impôt pour un besoin spécifique.
Sinon, on pourrait avoir les comportements décrits plus haut : celui qui n'a pas d'enfants ne veut pas payer pour l'école, le pacifiste ne veut pas payer pour l'armée.
L'Etat a un certain nombre de rentrées d'argent (impôts, taxes) et dépense une certaine quantité d'argent (plus que les rentrées mais c'est une autre histoire). Il faut que les citoyens aient une vision claire des rentrées et des dépenses (à quoi sert l'argent public). Ensuite, c'est lors des élections que l'on décide en théorie de quelles sont les recettes et les dépenses : quelles sont les missions qu'un état doit assurer (doit-il y avoir un audiovisuel public par exemple : personnellement, je dis oui pour ces émissions d'investigation et en partie pour le culturel et le scientifique)
C'est le principe de la démocratie (en théorie).
Mais, concernant la France, la redevance est certainement la taxe pour laquelle j'ai constaté le plus de fraude avec des arguments tels que "je regarde peu la télé", "je ne regarde jamais les chaînes publiques", "la qualité des chaînes publiques est mauvaise".
Cela m'a convaincu d'une chose : il ne faut pas créer une taxe ou un impôt pour un besoin spécifique.
Sinon, on pourrait avoir les comportements décrits plus haut : celui qui n'a pas d'enfants ne veut pas payer pour l'école, le pacifiste ne veut pas payer pour l'armée.
L'Etat a un certain nombre de rentrées d'argent (impôts, taxes) et dépense une certaine quantité d'argent (plus que les rentrées mais c'est une autre histoire). Il faut que les citoyens aient une vision claire des rentrées et des dépenses (à quoi sert l'argent public). Ensuite, c'est lors des élections que l'on décide en théorie de quelles sont les recettes et les dépenses : quelles sont les missions qu'un état doit assurer (doit-il y avoir un audiovisuel public par exemple : personnellement, je dis oui pour ces émissions d'investigation et en partie pour le culturel et le scientifique)
C'est le principe de la démocratie (en théorie).
Pour une fois que ça bouge en Suisse...
Je vais quand même vite fait sur le feu vous dire un truc : les politiciens ont, en Suisse comme sans doute ailleurs, la sinistre manie de se f...icher du citoyen plus ou moins ouvertement, sous couvert de le représenter, ce qui est le plus grave. Je ne prétends d'ailleurs pas que ce métier soit facile, mais je relève qu'il existe, en Suisse, une possibilité pour le gouvernement d'opposer un contre-projet à une initiative populaire. Autrement dit, craignant tant pour la cohésion nationale, il aurait pu rédiger un tel contre-projet de nature à répondre à une partie des préoccupations possiblement produite par l'initiative de suppression de la redevance radio-TV.
Je ne suis pour ma part pas opposé à l'idée même d'une redevance audio-visuelle, mais j'aimerais au moins qu'on n'en reste pas bloqué aux principes du presque début du 20ème siècle. J'éprouve une réelle phobie à l'encontre de la boite à c..s pardon, à images, dont je ne veux pas chez moi. J'ai conscience qu'il existe de bonnes émissions de télévision, ou qu'Arte est la chaîne de prédilection du téléspectateur tel qu'il apparaît dans les sondages d'opinion sur ses préférences. Conscience encore qu'il devient possible de recevoir très probablement une bonne partie des programmes (du monde entier) par le biais d'înternet. Mais en même temps que ce fait sert d'argument facile pour justifier de contraindre tout le monde à payer pour radio et TV, on peut se demander dans quelle mesure il n'est pas indispensable de s'adapter à cette nouvelle donne d'une consommation des médias à la demande. De plus, une proportion toujours plus élevée de ménages reçoit désormais les médias audiovisuels par le biais d'un abonnement auprès de leur fournisseur internet, ce qui rend les choses assez claires.
Je paie pour ma part ma redevance radio mais pas TV depuis 40 ans, bien que je n'écoute la radio qu'hyper rarement, puisque je n'y trouve rien ou presque qui me convienne (c'est légal encore actuellement, mais si la redevance radio + TV est confirmée – l'initiative refusée – elle deviendra obligatoire sans distinction). Mais enfin, la dépense reste modeste et en rapport avec mon usage d'auditeur, et je n'ai (grosso modo) pas remis en cause ce principe somme toute logique et acceptable.
Je m'élève en revanche totalement contre la taxe généralisée pour la raison que techniquement il devrait être envisageable à terme de payer sa "consommation" à la demande, et ceci non pas par principe idéologique ultra-libéral ! Comme je le précise, j'admets, contraint mais civiquement, l'existence de ce que l'on peut néanmoins appeler "Radio - Télévision D’État", avec tout ce que cela comporte de désagréable à mon sens. Mais il en va ainsi pour le pacifiste de l'armée, pour d'autres de l'enseignement parce qu'ils n'auraient pas d'enfants, de la santé pour qui conteste au fumeur son cancer, des routes pour l'écologiste ultra, etc.
Et puisqu'il nous est affirmé en Très Haut Lieu que le média étatique est une nécessité pour la cohésion nationale, alors, pas plus que l'armée, l'enseignement, les transports, la santé, cela ne se finance par la taxe. Car s'il y a bien une manière détestable de régler les affaires en politique, c'est les financements par la taxe, totalement injuste. Ce média radio-TV est-il capital pour pays ? Alors chacun paie à hauteur de ses moyens, par le biais de l'impôt, ainsi que pour les tâches régaliennes fondamentales. Nos dirigeants ont-ils le moindre respect de leurs administrés et de l'intérêt du pays ? Alors qu'ils s'interrogent à temps, s'inquiètent des avis divergents, écoutent les citoyens et proposent un contreprojet à une initiative réductrice qui leur semble tellement dramatique pour l'union nationale. J'y aurais vu, on l'a compris, une contreproposition de financement par chacun à proportion de ses moyens.
Au fait, l'usage des autoroutes en Suisse exige le paiement d'une vignette pour y rouler : question basique, force-t-on chaque habitant majeur, piéton, cycliste, handicapé à payer une telle redevance ? Non, évidemment, tant qu'il n'emprunte pas l'autoroute. Obligeait-on chaque ménage à payer une redevance radio-TV à ceux qui ne possèdent pas de poste de télévision ? C'est étonnant, mais jusqu'à présent, non, ce qui était tout de même relativement intelligent. Simplement, en raison de ce qui m'apparaît comme un mépris assez commun des gens de pouvoir, nous voici désormais à la veille d'une votation quasi à choix unique (on connaît ça en France...) dans laquelle une minorité est ouvertement considérée comme insignifiante (celle qui ne VEUT pas de la télé) à qui on entend, comme au reste de la population présumée consentante, imposer un système médiatique étatique réputé capital et obligatoire, injustement financé. Résultat, cette initiative pour la suppression de la redevance qui ramène invariablement à des crispations, des passages au forceps, des idéologies. Rien qui ressemble à l'idée que je me fais de la démocratie.
Ah, merci pour le titre bien réducteur, c'est pas grave...
Je ne suis pour ma part pas opposé à l'idée même d'une redevance audio-visuelle, mais j'aimerais au moins qu'on n'en reste pas bloqué aux principes du presque début du 20ème siècle. J'éprouve une réelle phobie à l'encontre de la boite à c..s pardon, à images, dont je ne veux pas chez moi. J'ai conscience qu'il existe de bonnes émissions de télévision, ou qu'Arte est la chaîne de prédilection du téléspectateur tel qu'il apparaît dans les sondages d'opinion sur ses préférences. Conscience encore qu'il devient possible de recevoir très probablement une bonne partie des programmes (du monde entier) par le biais d'înternet. Mais en même temps que ce fait sert d'argument facile pour justifier de contraindre tout le monde à payer pour radio et TV, on peut se demander dans quelle mesure il n'est pas indispensable de s'adapter à cette nouvelle donne d'une consommation des médias à la demande. De plus, une proportion toujours plus élevée de ménages reçoit désormais les médias audiovisuels par le biais d'un abonnement auprès de leur fournisseur internet, ce qui rend les choses assez claires.
Je paie pour ma part ma redevance radio mais pas TV depuis 40 ans, bien que je n'écoute la radio qu'hyper rarement, puisque je n'y trouve rien ou presque qui me convienne (c'est légal encore actuellement, mais si la redevance radio + TV est confirmée – l'initiative refusée – elle deviendra obligatoire sans distinction). Mais enfin, la dépense reste modeste et en rapport avec mon usage d'auditeur, et je n'ai (grosso modo) pas remis en cause ce principe somme toute logique et acceptable.
Je m'élève en revanche totalement contre la taxe généralisée pour la raison que techniquement il devrait être envisageable à terme de payer sa "consommation" à la demande, et ceci non pas par principe idéologique ultra-libéral ! Comme je le précise, j'admets, contraint mais civiquement, l'existence de ce que l'on peut néanmoins appeler "Radio - Télévision D’État", avec tout ce que cela comporte de désagréable à mon sens. Mais il en va ainsi pour le pacifiste de l'armée, pour d'autres de l'enseignement parce qu'ils n'auraient pas d'enfants, de la santé pour qui conteste au fumeur son cancer, des routes pour l'écologiste ultra, etc.
Et puisqu'il nous est affirmé en Très Haut Lieu que le média étatique est une nécessité pour la cohésion nationale, alors, pas plus que l'armée, l'enseignement, les transports, la santé, cela ne se finance par la taxe. Car s'il y a bien une manière détestable de régler les affaires en politique, c'est les financements par la taxe, totalement injuste. Ce média radio-TV est-il capital pour pays ? Alors chacun paie à hauteur de ses moyens, par le biais de l'impôt, ainsi que pour les tâches régaliennes fondamentales. Nos dirigeants ont-ils le moindre respect de leurs administrés et de l'intérêt du pays ? Alors qu'ils s'interrogent à temps, s'inquiètent des avis divergents, écoutent les citoyens et proposent un contreprojet à une initiative réductrice qui leur semble tellement dramatique pour l'union nationale. J'y aurais vu, on l'a compris, une contreproposition de financement par chacun à proportion de ses moyens.
Au fait, l'usage des autoroutes en Suisse exige le paiement d'une vignette pour y rouler : question basique, force-t-on chaque habitant majeur, piéton, cycliste, handicapé à payer une telle redevance ? Non, évidemment, tant qu'il n'emprunte pas l'autoroute. Obligeait-on chaque ménage à payer une redevance radio-TV à ceux qui ne possèdent pas de poste de télévision ? C'est étonnant, mais jusqu'à présent, non, ce qui était tout de même relativement intelligent. Simplement, en raison de ce qui m'apparaît comme un mépris assez commun des gens de pouvoir, nous voici désormais à la veille d'une votation quasi à choix unique (on connaît ça en France...) dans laquelle une minorité est ouvertement considérée comme insignifiante (celle qui ne VEUT pas de la télé) à qui on entend, comme au reste de la population présumée consentante, imposer un système médiatique étatique réputé capital et obligatoire, injustement financé. Résultat, cette initiative pour la suppression de la redevance qui ramène invariablement à des crispations, des passages au forceps, des idéologies. Rien qui ressemble à l'idée que je me fais de la démocratie.
Ah, merci pour le titre bien réducteur, c'est pas grave...
Si vous pouvez lire le suisse dans les texte, ceci peut être intéressant.
Pour Fançois Scala :ce lien me semble plus rapide.
PS : Je n'ai aucun intérêt dans LeTemps.ch
Pour Fançois Scala :ce lien me semble plus rapide.
PS : Je n'ai aucun intérêt dans LeTemps.ch
Dommage que l'article se focalise presque complètement sur certaines particularités de certaines personnes qui ont lancé cette initiative...
Il aurait peut-être été plus judicieux de se demander pourquoi la jeune génération (pas forcément libérale ni masculine d'ailleurs) est plus dubitative vis à vis du service publique que ses aînés. Ou alors traiter des particularités et du rôle de ce même service publique en Suisse, petit pays à la redevance très importante.
On aurait pu également traiter plus en détail du manque de réserve de la SSR ou de la campagne intensive du Temps.
Mieux, il aurait été encore plus intéressant de parler du problème institutionnel que pose cette initiative: Le fait que le conseil des Etats (seconde chambre législative), en n'utilisant pas la possibilité à sa dispositionde proposer un contre-projet, essaye de forcer la population à accepter un "tout ou rien" qui biaise la formation de la volonté populaire (un compromis avec une définition des tâches du service publique, une focalisation de la SSR sur ces tâches et une diminution d'une redevance mieux répartie entre les différents acteurs aurait fait un score soviétique).
L'article semble nous dire que comme il s'agit majoritairement (et donc pas en totalité) de jeunes hommes libéraux, il n'est même pas nécessaire d'entendre les arguments des uns et des autres...
ps. l'initiative populaire n'est pas un référendum: l'initiative populaire permet à un groupe de citoyens de soumettre un texte au vote populaire, tandis que le référendum soumet au vote populaire un texte proposé par le parlement. L'initiative populaire permet d'inscrire un texte dans la constitution (supérieure dans la hiérarchie des normes à une loi fédérale).
Ceci-dit, cet article présente des aspects très intéressant, et je suis très heureux de voir qu'arrêts sur images couvre également les questions relatives au médias suisses.
Il aurait peut-être été plus judicieux de se demander pourquoi la jeune génération (pas forcément libérale ni masculine d'ailleurs) est plus dubitative vis à vis du service publique que ses aînés. Ou alors traiter des particularités et du rôle de ce même service publique en Suisse, petit pays à la redevance très importante.
On aurait pu également traiter plus en détail du manque de réserve de la SSR ou de la campagne intensive du Temps.
Mieux, il aurait été encore plus intéressant de parler du problème institutionnel que pose cette initiative: Le fait que le conseil des Etats (seconde chambre législative), en n'utilisant pas la possibilité à sa dispositionde proposer un contre-projet, essaye de forcer la population à accepter un "tout ou rien" qui biaise la formation de la volonté populaire (un compromis avec une définition des tâches du service publique, une focalisation de la SSR sur ces tâches et une diminution d'une redevance mieux répartie entre les différents acteurs aurait fait un score soviétique).
L'article semble nous dire que comme il s'agit majoritairement (et donc pas en totalité) de jeunes hommes libéraux, il n'est même pas nécessaire d'entendre les arguments des uns et des autres...
ps. l'initiative populaire n'est pas un référendum: l'initiative populaire permet à un groupe de citoyens de soumettre un texte au vote populaire, tandis que le référendum soumet au vote populaire un texte proposé par le parlement. L'initiative populaire permet d'inscrire un texte dans la constitution (supérieure dans la hiérarchie des normes à une loi fédérale).
Ceci-dit, cet article présente des aspects très intéressant, et je suis très heureux de voir qu'arrêts sur images couvre également les questions relatives au médias suisses.
Je pense que ce dessin de Chappatte manque : https://www.chappatte.com/images/si-no-billag-passait