(je suis en formation contre-pet et contre-pied)

- Valérie Pécresse : Etat de grâce
- Rival épais, crasse et tas de graisse

(merci pour votre indulgence)

À propos de la lutte des enseignants chercheurs, je me permets de signaler l'analyse de Jean-Louis Fournel, jadis invité d'@si, dans une vidéo postée par Médiapart.

Quelques infos intéressantes concernant Pécresse, qui éclairent "le débat":

http://www.fondation-copernic.org/spip.php?article225

La Pécheresse achète donc des mots tueurs de recherche.

Pécresse, Diane pécheresse ... (excusez-moi, un vieux fantasme)

Je crois qu'AZF a fait de même pour son procès.

combattre la protestation avec des moyens financiers :effectivement, cette chose qui prétend s'appeler gouvernement utilise nos ressources de bien étrange façon. Et font preuve de bien peu d'imagination : c'est bien le principal défaut de cette partie de la bourgeoisie neuilléenne qui déteste tout qu'elle ne comprend pas. Et ça fait du monde.

Voilà, c'était [s]mon petit mot d'amour à la sarkolandie.[/s] ma carte postale d'Espagne ( bien tiens, ça donnerait presqu'une idée d'une chronique des ext-@si : comment la France est vue par les gens de dehors. A propos, j'ai raconté l'anecdote des bras numérotés à Calais en faisant la pub pour Welcome en espérant qu'il sorte en Espagne. Sinon je tue le chien. J'aurai au moins fait un peu de pub pour la Sarkolandie aussi

La technique qui consiste à « vendre » du message politique (j'ai une furieuse envie de mettre des guillemets autour de ce dernier mot...) comme on vend des yaourts me semble extrêmement malsaine. L'utilisation d'argent public pour ce qui est essentiellement de la campagne électorale permanente (le terme « électoral » est mal choisi... disons une campagne d'opinion) au prétexte d'information ou d'explication d'un projet de loi au public est contraire à l'esprit du débat démocratique. Que le gouvernement défende ses projets est logique mais les techniques issues du marketing ne devraient pas être utilisées car ces techniques sont, personne n'en doute, des techniques de manipulation et non pas de communication (même si ce dernier terme désigne également, par euphémisme, le marketing).

Dans le cas présent, je suis tenté de dire que ce n'est pas « si grave » car il s'agit juste d'augmenter la visibilité d'un site officiel qui de toute manière était déjà le premier résultat... bon... Mais j'ai le sentiment que cette pratique, qui n'est pas nouvelle et pas limitée à la France, se développe et ça m'inquiète un peu. Va-t-on bientôt voir fleurir les affiches publicitaires gouvernementales dans les stations de métro et abris de bus de nos villes ?

Un petit exemple qui vient d'Outre-Rhin : il y a quelques temps, l'Allemagne a fait passer l'âge de la retraite de 65 à 67 ans et on a vu apparaître (seulement après le vote de la loi, me semble-t-il, mais je n'en suis pas sûr) des affiches publicitaires, dans les stations de métro de Berlin (et probablement d'autres villes) vantant les mérites de cette réforme : on pouvait y voir les joues roses d'un gamin souriant et le slogan « La retraite à 67 ans. De la part de l'Allemagne. Pour Paul. » (bon sang ce que c'était pénible de voir la bouille de ce Paul tous les jours en allant au boulot...)
Voilà à quoi le gouvernement allemand a réduit le débat « politique » (bon aller, cette fois je mets les guillemets) sur un sujet de cette importance.

[quote=Aikoa]En moyenne, le prix d'un clic s'élève à 6~7 centimes sur adsense. En supposant que le gouvernement attire 40 000 visiteurs par jour avec sa campagne, le coût serait donc de 40000*0,07=2 800€/jour, soit 86 800€/mois. Autrement dit, il s'agit du salaire mensuel de 44 professeurs en mi-carrière.

Huhu...

moi ça me rappelle ça: http://www.dailymotion.com/video/k22i5fi2rjRvmHG3BJ.
Coût ? 4 millions d'euros.

Et y a ça aussi:
Dans le même temps, le gouvernement va également doubler le montant de ses commandes à l'industrie de la défense... en pleine période de crise économique.


Alors, rassurer vous: y a pire. A noter que parmi les mots clefs, il y a même... "valérie pecresse": le culture de l'égo sans doute OOoOoO

L'achat de mots-clefs ne devrait-il pas être réservé à des entités purement commerciales?
L'état, qui devrait conserver un petit fond de "je suis l'arbitre des conflits entre les différentes catégories de ma population", devrait légiférer au lieu de profiter de la chose! C'est quand même une menace pour la démocratie si n'importe quel parti politique, n'importe quel illuminé peut se donner une importance usurpée en achetant sa place dans les moteurs de recherche.
Le temps où on se récoltait tous les sites néo-nazis en tapant "molière" sur un moteur de recherche est révolu. Si on repart vers la même chose en plus discret et pervers, c'est inquiétant. Utilisé par l'état..., c'est pathologique (comme traitement : une ablation de la tête?).
David Abiker dans son blog (chronique de février), où on apprend aussi qu'il n'est pas mort...(chronique mars), laissait entendre qu'on évaluait les chercheurs avec google. J'espère qu'on épluche finement les sites, car avec toutes les astuces données par Gilles Klein, où est la fiabilité si on se contente de la place et du nombre de citations?

La ministre s'est acheté un une petit pub pour elle même c'est y pas meugnon.
ici

Il faut croire que la stratégie du gouvernement est payante. L'article commence ainsi « C'est sur Internet que s'est principalement organisée la mobilisation des enseignants-chercheurs contre la réforme de leur statut ».
La mobilisation ne se fait pas uniquement contre le décret réformant le statut des enseignants-chercheurs mais aussi (et surtout ?) contre les suppressions de postes qui ont lieu dans les universités et les organismes de recherche, contre la réforme de la formations des enseignants du primaire et du secondaire et contre la transformation des grands organismes de recherche en agences de moyen.
Le discours de Sarkozy du 22 janvier ou les interventions diverses et variées de V. Pécresse sur le budget de l'enseignement supérieur et de la recherche (cf. http://www.dailymotion.com/video/x8gglf_halte-aux-mensonges-de-pecresse_news par exemple) ne doivent pas aider à apaiser les gens non plus...

Bref en tentant de démonter les techniques de communication du gouvernement, vous tombez malheureusement dans leur piège en limitant la mobilisation des enseignants-chercheurs à un seul point (qui pourrait être considéré comme corporatiste, de plus !).

Je suis extrêmement sceptique sur l'efficacité de cette stratégie d'achat de mots clefs: je ne crois pas qu'il suffise d'acheter des mots à Google pour influencer l'opinion internaute. Autant le système google peut être performant pour certains mots-clefs liés à du commerce, autant je suis dubitatif sur l'achat de mots-clefs liés à des débats politiques.

Pour être plus clair: il est certainement rentable pour amazon ou a fnac d'acheter le mot-clef "Harry Potter" et de renvoyer ainsi vers la page de leur site qui propose ce livre à succès. Mais je ne suis pas certain que cette stratégie commerciale soit transposable dans tous les domaines de l'internet. Et, pour ce qui est du débat actuel sur les réformes de l'université, je doute fort que la personne souhaitant s'informer sur la question cliquerait en priorité sur les liens commerciaux. M'enfin, je ne suis pas non plus spécialiste de l'internet, donc il est possible que ce genre de mystères m'échappent.

Tiens, d'ailleurs: le mot "université" a aussi été acheté par la com' de Pécresse (lien). Ce qui me donne une idée que je soumets aux @sinautes: et si on faisait une recherche ensemble pour savoir quels autres mots-clefs ont été achetés? Indiquez vos trouvailles de mots-clefs achetés par nos impôts!

Elle achète des mots-clés avec mes impôts, la belle sucrée de "La belle et le Clochard" ?

De quel droit ?

***

Merci pour la petite explication du Page Rank.
Pour compléter, à destination des "nuls" de l'Internet (je m'inclus dedans) : on peut se libérer des liens commerciaux et autres pubs avec Firefox et son extension Adblock Plus (utilisateurs d'Explorer, ne me remerciez pas, it's my pleasure).

ce gouvernement est en train de perdre la bataille du net, et c'est plutôt une bonne nouvelle

Quel bonheur de constater que les impots servent a financer des itiniatives si primordiales en ces temps difficiles.