ePresse, le kiosque numérique français au banc d'essai
Il y a six mois, ils attendaient encore le grand saut vers une nouvelle dimension. Le 5 avril, ils se sont lancés. Les journaux français réunis au sein du groupement ePresse ont enfin inauguré la nouvelle version de leur plateforme internet, qui permet désormais de télécharger, sur son ordinateur, son smartphone ou sa tablette, la version numérique de L’Equipe, du Parisien, du Figaro, des Echos, de Libération, de La Croix, du Nouvel Observateur, du Point et de L'Express.
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Derniers commentaires
Autre temps autre mœurs, « l'imagination aux chiottes » semble être le mot d'ordre d'aujoud'hui.
Alors, est-ce qu'avec le kiosque numérique, le prix est bien arrondi inférieur à 1 euro ?
Désormais quand on lira le Figaro, on aura toujours la nausée, mais plus les mains sales....
C'est mignon, mais je pense qu'on peut parier sans trop risquer un échec relatif à minima. Le plus grand défaut de ces efforts de lecture en ligne est toujours là : il fait beaucoup d'effort à restituer un truc qui est pénible, c'est à dire la présentation pensée pour le papier. Beaucoup d'investissement pour obtenire du moins bien : ce n'est pas bien parti. C'est même un peu effrayant de voir tout ces journaux qui ont été capables de concevoir des sites webs qui répondent bien au support écran pour envoyer tout ça valdinguer, systématiquement, sur ce genre de projet. On sent les décideurs plus papiers que web avec pas un pour dire : mais l'édition papier, le gros des lecteurs s'en foutent et préfère l'édition web, même à prix égal. On veut des pages avec de l'agrégation, des liens dynamiques, une colonne unique idéalement large, des hyperliens, des commentaires, qu'est ce qu'on en a à f... de la pagination, des articles qui sentent le remplissage, de devoir s'enquiller une organisation du contenu exhaustive remplie à 80% de trucs qui ne nous intéressent pas assez pour qu'on ait le temps de les lire ?
Bon sans mais QUI a le temps de lire tout libé tous les jours ? Même la moitié ?
Et il n'y a pas que les paquebots ; Rue89 a fait exactement le même type d'erreur en remplaçant un site iPhone tout à fait correcte par une appli iPhone lourdement pensée que par le simple fait qu'il faut que j'aille la chercher dans l'interface au lieu de la trouver dans mes bookmarks n'est plus jamais lancée sur mon zinzin. Le tout pour un truc juste moins lisible que la colonne de texte basique des sites iPhone, lourd à naviguer, etc.
Je lis ces journaux en gratuit sur le net. Pas parce que c'est gratuit, mais parce que c'est lisible. Si les sites devenaient tous payants (oui, ils sont déjà payants quand on veut lire une minorité d'article, en général les moins intéressants), je paierai surement l'abonnement ci-dessus pour avoir accès à quelques titres. Je ne paierai jamais pour lire les éditions papiers, en tous cas pas si j'ai un écran disponible, et pas si c'est ce qu'on me vend dessus. S'ils veulent du hors connexion, que ce soit basé sur la version web.
Allez, ils ne sont pas aussi mauvais que les majors du disque. Mais ils ne comprennent pas. Sacrés décideurs ! Dire qu'ils sont mieux payés que les autres...
Autre choix qui pose question : au-delà de la première semaine, gratuite et qui permet de télécharger quasiment autant que l'on souhaite, pourquoi ne pas avoir lancé d'offre illimitée ? Sur le net, et dans la consommation numérique, l'illimité est un standard, d'ailleurs proposé par les kiosques numériques déjà existants, comme Lekiosque.fr et Relay.com (filiale de Lagardère).
1- dans ce contexte, le terme "illimité" est un raccourci de langage : illimité dans le sens opposé à "limité au numéro" car il s'agit plutôt d'un accès simple à une base de donnée limité dans le temps.
2- Sur le fond, c'est vrai : le modèle économique numérique (et aussi d'autres prestations de service) est plutôt constitué d'un abonnement à accès libre ; et parfois d'un accès à l'unité (pour les petits utilisateurs). C'est le cas, dans la téléphonie mobile, la musique numérisée, la vidéo à la demande, les transports collectifs, les services bancaires, etc.
En conclusion :
- sur support papier, l'éditeur vend un bien : un support avec du contenu inclus.
- sur support numérique, l'éditeur vend un service : prestation de service constituée d'un accès à du contenu.
Contrairement, à ce que les éditeurs de vente de supports (qui voient la valeur de leurs catalogues d'oeuvres fondre comme neige au soleil), les oeuvres intellectuelles et culturelles n'ont jamais été aussi libres, aussi accessibles, aussi valorisées grâce à la dématérialisation et à la reproduction quasi-instantanée sur n'importe quel support informatique. L'oeuvre s'est détachée du support. L'oeuvre s'est libérée du support. Un éditeur peut offrir des biens culturels mais il gagnera à vendre des services d'accès dans le futur.
Moi, ce que je veux, c'est pouvoir consulter un article à son juste prix (quelques centimes tout au plus), comme je voudrais pouvoir écouter une chanson, sans me voir obligée d'acheter un lot, quel qu'il soit. Et avec un système de paiement simple et standard. À défaut de quoi, comme j'ai horreur de me sentir piégée, je passe au large.
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gamma
C'est eux qui devraient nous payer pour les lire, pas l'inverse !
Par contre j'ai testé les journaux et les magazines via amazon pour les liseuses (kindle dans ce cas).
Autant dire qu'a part "le monde" le résultat est d'une médiocrité sans nom. Le pire étant Libé qui oubli d'envoyer le Journal un jour sur 3 et qui en 6 mois a été capable de mettre deux illustrations en plus du texte. Les plaintes ont été tellement forte qu'amazon a retiré Libé de la vente et qu'il n'est plus disponible que pour les gens étant déjà abonné. Ni la liseuse ni Amazon ne sont en cause (puisque "le monde" et les bouquins passent sans problème) . C'est juste que pour Libé, les clients numériques sont la quatorzième roue du carrosse et que l'édition numérique est sous traitée à des gens qui s'en contrefoutent.
Et pourtant ce type de lecture (quand ça marche) et d'un confort fantastique (journal au saut du lit)