Espagne : non, l'abstention n'a pas été record !
"Un record depuis le retour de la démocratie en Espagne". Figurez-vous que selon le nouveau site d'info de France Télévisions, les élections en Espagne ont connu une abstention record, puisqu'elle serait "passée de 26% en 2008 à 53% en 2011". En clair, moins d'un électeur sur deux se serait déplacé. De quoi largement relativiser la victoire de la droite, ce que ne manquent pas de faire des lecteurs du Figaro.fr et du NouvelObs.com qui déplorent que ce chiffre de 53% ne soit pas repris dans les articles de ces sites d'information.
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Derniers commentaires
Pourtant, ce mouvement est né en Espagne.
C'est aussi en Espagne qu'il a le plus fortement mobilisé.
L'abstention a peu évolué donc les indignés sont allés voter
A priori les indignés ne sont pas des électeurs de droite
conséquence logique ? Les indignés n'ont pas voté Zapatero, pas plus que les personnes qui soutenaient les indignés. c'est le sort réservés aux sociaux-traitres (et il s'en tire plutôt bien). Le mouvement des indignés a fait tomber Zapatero l'un des faux nez des monétaristes (c'est à dire des 1%).
la suite de la lecture est facultative
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est-il utile de préciser qu'Hollande est également l'un de ces faux nez. Je sais très bien que l'union sacrée anti Sarkozy le fera probablement passer, mais il est évident que nous serons déçus si nous attendons une politique de gauche en votant pour lui.
Quand on pense qu'avant, être de gauche c'était vouloir dépasser ou détruire le capitalisme. Et maintenant c'est même plus envoyer le monétarisme aux oubliettes.....Quand on sait que même si les socialistes étaient encore sociaux démocrates il faudrait dépasser le keynesianisme pour espérer pourvoir dépasser le capitalisme...on mesure le chemin qui sépare les socialistes d'un véritable objectif de gauche. Alors le socialisme comme il a été défini par Marx je vous en parle même pas....
La droite n'a pas pris le pouvoir en Espagne, elle l'avait déjà. La droite ne perdra pas le pouvoir en 2012 en France. La France est foncièrement et profondément de droite, depuis 30 ans plus de 90% des électeurs votent à droite . On pourrait même aller plus loin quand on sait que le "socialiste" Jacques Delors est le créateur de notre Europe monétariste....
C'est aussi ce qui explique la droite décomplexée, l'UMP devait se distinguer clairement du PS. désormais nous avons donc la droite complexée ( PS Modem, nouveau centre) et la droite décomplexée ( UMP )
EELV et le PCF sont encore de gauche ou en tout cas tournés vers les intérêts du peuple mais ils sont compromis par des accords électoraux locaux avec la droite complexée...soit on leur pardonne car ils ont juste avalé quelques couleuvres pour assurer leur survie...soit on leur en veut parce que l'intégrité exigeait le sacrifice à chacun de voir....
Je perds la foi dans les élections pas au point de plus aller voter mais dans le fait qu'un jour le peuple sera éclairé et élira enfin des gens qui comptent agir dans l'intérêt général.
Quoi qu'il en soit la survie réside aujourd'hui au moins dans la fin du monétarisme, c'est à dire le droit repris par les états d'avoir une politique monétaire et un retour au moins à une finance régulée avec un rendement maintenu par l'impot en deça du rendement qu'on peut obtenir en investissant dans l'économie réelle (cf Lordon) et bien sur la fin des paradis fiscaux.
Toutes les solutions qui resteront dans le cadre n'ont aucune chance d'empêcher la catastrophe.....et de toutes façon à la fin les états seront contraints de faire tourner la planche à billets. Si on veut sauver l'union européenne, il faut mettre fin maintenant au monétarisme, là tout de suite ce sera toujours mieux que de le faire après le chaos. surtout que du chaos ce sont encore les 1% qui tireront le mieux leur épingle du jeu.
bon sinon l'idéal ce serait quand même de tout prendre par la force aux 1%, mais ça , ça s'appelle une révolution mondiale, et ça qui peut y croire aujourd'hui? et puis aussi qui le souhaite vraiment? Il y a encore moins de révolutionnaires que de gens de gauche alors bon , c'est dire....
Ce qu'il faudrait c'est que tous les gens qui se disent encore de gauche alors qu'ils ne le sont plus en prennent seulement conscience et commencent alors à revoter vraiment à gauche. Si 80% des gens votaient à gauche on pourrait même choisir entre plusieurs vraies gauches ça serait trop génial :p
bon je rêve beaucoup en ce moment....je sens que c'est pas demain la veille que je vais changer mon pseudo.
Plutôt une participation très mauvaise donc (aux alentours de 50% par rapport au corps électoral potentiel), qu'on nous a repeinte en participation exceptionnelle.
Le processus d'inscription sur les listes n'a pas marché en Tunisie, mais quelles étaient les conditions pour pouvoir voter ? Fallait il être inscrit préalablement ? Pouvait-on s'inscrire sur place le jour du vote ? En répondant à ces questions, on pourra en savoir plus sur l’enthousiasme réel ou non qu'ont montré les tunisiens.
Il faudrait peut-être se pencher sur cette partie vide des élections, non?
Oui c'est très naïf comme question, mais je pense aux nombreux gens (le chiffre reste donc à déterminer) qui comme moi croient encore que le non-choix est un choix clair et assumé, démocratique, même s'il n'est pas définitif (je ne suis pas à l'abri d'une bonne surprise ou d'une idée convaincante)...
Il est donc clair que ce n'est pas le PP qui a gagné mais que c'est le PSOE qui a perdu.
Nos amis franco-hollandais devraient méditer ces résultats: leur stratégie d'alternance libérale mène à la défaite, une belle défaite… mais peut être ne veulent ils pas gouverner ?
« Une défaite de la gauche », c’est encore à voir. Une défaite du PSOE parait plus juste. On notera en effet que dans nos grands messes télé- et radiodiffusées, voire sous la plume de nos journalistes de la bonne presse parisienne, le tiers exclus n’a jamais si bien porté son nom. Peu ou prou, ils ont, pour la plupart, réussi à faire disparaître pas moins de 26,65 % des suffrages exprimés en Espagne, soit 6 785 984 électeurs, qui n’en peuvent mais (ça fait du monde au balconnet généralement réservé à cette gueusaille minoritaire et éparpillée). Je veux bien que la politique espagnole, avec ses partis « nationalistes » et ses coalitions scintillantes de mille groupuscules bigarrés, paraisse bien exotique, mais enfin, on ne peut imposer le bipartisme à quiconque ne l’a pas choisi. Certes, le raz-de-marée de la droite était annoncé, il fallait donc qu’il advienne, quoique sa victoire soit due essentiellement au dramatique collapse du PSOE (quand on pense que le « O » de PSOE veut dire « ouvrier », on en rirait presque, si l’on n’ignorait pas que le « P » de PP signifie « populaire » ; la politique se paie parfois de mots, et souvent d’antiphrases …). Mais si l’on observe bien, on constatera qu’entre 2008 et 2011, les résultats cumulés du PSOE et du PP sont passés, en voix, de 21 570 000 à 17 800 000, et en pourcentage, de 83,81 % à 73,35 %. Il y aurait eu comme du coulage …
Où sont passés ces millions d’électeurs ? Nul ne le sait, et seuls quelques entrefilets, articulets et autres phrasounettes glissées çà et là dans de grands articles vantant le « raz-de-marée » de la droite ou déplorant la débâcle de la gauche (et vice versa), nous apprendront qu’ils sont partis vers « des formations politiques plus petites ». Il faudrait tout de même un jour s’avoir de quoi il s’agit. Surtout que, pour une fois, ce n’est pas l’extrême-droite qui en profite (la corpusculaire droite phalangiste espagnole a d'ailleurs fortement regressé, je dis ça, même si tout le monde s'en fiche bien).
On peut donc tirer quelques observations de cette soirée électorale :
- Le grignotage des périphéries du PSOE, avec à sa gauche, le retour de la Gauche unie (qui rappelle la spectaculaire progression de l’Enhedslisten au Danemark, il y a quelques mois), à sa droite la montée d’un parti de centre-gauche, laïc et « jacobin » (UPyD) et au Pays basque la nette progression de la gauche abertzale (coalition Amaiur). Sans compter le maintien (plus poussif), du BNG en Galice et de l’ERC en Catalogne, et l’apparition de la gauche nationaliste valencienne Compromis (1 député). Etant en France membre d’une formation qui ressemble beaucoup à la Gauche Unie espagnole, je dois avouer que je me réjouis de la progression de cette formation : mais relativisions et notons que IU est encore loin (alors que l’on est en pleine crise du capitalisme) des scores historiques du PCE, ou de l’IU de 1996 (plus de 2,6 millions d’électeurs et une vingtaine de députés).
- A noter également les scores notables des écologistes de EQUO (215 776 votes), du Parti du droit des animaux PACMA (101 557 votes) ou encore du Parti du vote blanc (près de 100 000 voix) pour comprendre que l’effondrement réel du PSOE ne signifie nullement l’effondrement du vote de « gauche », encore moins un élan passionné vers le PP.
- Au centre, la forte progression de CiU en Catalogne (troisième parti en nombre de siège aux Cortès), l’élection d’un député dissident en Asturies (FAC), ainsi que le maintien de la Coalición Canaria (2 députés) et du PNV au Pays basque, qui progresse en nombre de voix, même s’il perd un député, peuvent, peut-être, expliquer la faible progression du PP, dont l’hégémonie est contestée dans les limes.
Bref, je ne suis pas un grand connaisseur de la politique espagnole, mais rien qu’en lisant le tableau des résultats du Ministère de l’Intérieur, je peux aisément constater que notre bonne presse a omis de nous parler des choix du quart du corps électoral (d’où l’expression « se moquer du tiers comme du quart ») et que, bizarrement, on peut observer (à moins d’avoir le cerveau obstrué par des poncifs pré-électoraux devant forcément se changer en cliché postélectoraux) que le tsunami de la droite « populaire » ressemble comme deux gouttes de vin de la Rioja à une stagnation (soyons magnanime, disons une légère hausse) du PP, lequel profite seulement de l’effondrement du parti au pouvoir pour prendre sa place, en promettant de faire pire. En somme, il faut que tout change pour que rien ne change, de Berlusconi à Monti, de Papandréou à Papadémos, du Fianna Feil au Fine Gael, de Socratès à Coelho, de la rigueur sans le dire à la rigueur avec du sens … Cela rappelle la phrase de Nyerere : « Nous, pays pauvres nous avons un parti unique; vous, pays riches, vous avez deux partis uniques. Vous avez le choix de l'alternance entre deux partis qui font la même chose »
En tout cas, j’aurais aimé en savoir davantage sur les structurations de ces votes espagnols, mais enfin, on attendra un peu pour avoir quelques articles de fonds.
Voilà ce qui arrive aux traîtres à la cause qu'ils disent défendre. Avis à François Fromage mou.
(Mais ne vous inquiétez pas pour Zapatero, qu'un paisible et confortable retraite attend, à à peine 51 ans : elle est pas belle sa vie ?)
le système électoral basé sur une répartition de Hons :
http://petitguideandalousie.wordpress.com/2011/05/29/le-loi-electorale-espagnole-2011/
du coup quand on regarde les chiffres on obtient quelques faits notables :
-le PP a 53.6 % des sièges et 48% des voix
-des pays très fort localement sont sur représentés
On comprend d'autant mieux comment l'effondrement du PSOE à permis au PP de rafler la mise