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Espions, secret d'Etat, et lignes j@unes

Etudiante, ou espionne ? Clotilde Reiss, étudiante rapatriée d'Iran cette semaine, collaborait-elle avec les services de renseignement français ? "Oui", affirme immédiatement sur toutes les chaînes, un ancien cadre de l'espionnage, Pierre Siramy, récent auteur d'un livre de souvenirs. "Même si c'est vrai, il ne faut pas le dire" rétorque en substance... un journaliste, Jean-Dominique Merchet, responsable de la rubrique Défense à Libération. Tous deux confrontent sur le plateau de Ligne j@une ces conceptions de l'information, à fronts apparemment renversés. Que dire ? Que taire ? Peut-on croire des professionnels de l'intox ? Quelle valeur un journaliste peut-il accorder à un "démenti de la DGSE" ? Au-delà de l'affaire Reiss, le débat s'étend aux dits et non-dits de précédentes prises d'otages de journalistes ou d'humanitaires français, et à des dossiers plus anciens : l'affaire Greenpeace, ou encore la fameuse enquête sur le compte bancaire japonais présumé de Jacques Chirac.

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Je ne voudrais pas faire ma râleuse impénitente, mais pourquoi cette émission revient-elle en première page sur le site, comme si elle était nouvelle, alors qu'elle date de presque cinq mois ? N'est-ce pas plutôt à celle sur Karachi que vous pensiez ?
Plutôt que de fantasmer sur les "espions" mieux vaut se rappeler de l'hilarant général Rondot dans l'affaire Clearstream...le même général de la DST présenté comme un héros par nos medias toujours aussi pertinents dans l'affaire de l'arrestation de Carlos au Soudan.

Il est banal que des gens dont c'est le gagne-pain et qui essaient que leurs télégrammes soient lus à Paris cherchent à avoir des renseignements. Siramy a raison de dédramatiser ce truc (même s'il le fait dans le cadre d'une capagne médiatique destinée à vendre son bouquin). Il dit que les anglais n'en ont pas honte. Oui mais un gus de service culturel d'ambassade encarté au NPA acceptera de baver chez un diplomate, en revanche il aura honte si on lui dit qu'il a tout bonnement donné des infos aux services de son pays.

Quant au prétendu danger que Siramy ferait courir aux Français dans les pays sensibles, il ne faut pas prendre les services desdits pays pour des imbéciles. Et quand on pense que la France a été jusqu'à donner un passeport diplomatique à Bernard-Henri Lévy (ce dont il s'est vanté dans son livre sur Pearl sans aucune protestation officielle du Quai) pour qu'il aille souiller la mémoire de Daniel Pearl au Pakistan il est évident que nos services se fichent de la sécurité des (vrais) diplomates et autres agents de la France à l'extérieur. Ou plutôt qu'ils font des calculs risques/bénéfices.
Bref, n'importe quel fonctionnaire iranien sait depuis longtemps (même à l'époque du Shah) qu'une petite étudiante française baratinée par son ambassade est susceptible de dire que telle manifestation a eu lieu dans la fac où elle est lectrice, et de donner des détails. Ensuite, suivant les relations entre l'Iran et la France, ce comportement aura ou non des suites. C'est pareil dans des tas d'autres pays. Clotilde Reiss est livrée en pâture à la presse alors que tous les Français dans des pays sensibles sont des Clotilde Reiss en puissance, de même que les autres étrangers, de même que des étrangers chez nous "parlent" à leurs ambassades. Stop à l'hypocrisie.
Pas mal le journaliste qui bosse pour l'Etat. Si je comprend bien, depuis des mois les médias font croire aux français qu' "une pauvre petite étudiante est prise en otage par les grands méchants islamistes" alors que finalement c'est les grands méchants qui avaient raison. Et le "journaliste" trouve complétement normal d'entériner la propagande et de cacher la vérité. C'est un nationaliste, il pense que les français doivent soutenir l'Etat et ne pas avoir une position autonome. Moi qui pensais que le journalisme c'était informer le public, ben non l'intérêt de l'Etat passe avant. Je serais son patron, je le virerais immédiatement.
Emission très chouette, j'ai appris pas mal de chose, notament la confirmation que Clotilde Reiss est bien une espionne , rah non c'est vrai faut pas dire ça, elle a juste envoyé des infos, je ne sais pas si c'est vrai mais j'ai lu que son père travaillait chez areva (nucleaire) et que sa thèse portait sur le nucleaire et l'iran (a vérifier), moi je ne suis pas journaliste, si jamais y'en a encore un capable d'enquêter ....

Les invités sont bizarres, JD.Merchet semble se faire un peu mousser et l'ex de la dgse qui reste assez discret (normal pour un ancien des services secrets) et surtout assez dubitatif aux propos de JD.Merchet mais grace a l'emission c'est un peu plus clair dans l'obscur.

Bon sujet, bon débat, bonne ambiance, invités bien (en phase), et la montre de guy top tendance.

Merci. Guy (tu vois quand tu veux .... ;) )
Je me doutais bien que mon voisin de droite dans le train était de la DGSE,merci à votre journaliste émérite à l'explication vide de "transparence" de me l'avoir précisé car quand j'écoute le conversations téléphoniques insupportables dans les transports en commun je ne pensais pas que c'était l'Histoire de France que je vivais en direct.

Je remercie DS et GB pour avoir animé cette ligne jaune forte intéressante non pour le sujet mais pour le deuxième degré que j'ai perçu .Comme disait un humoriste dont je ne divulguerai pas les sources pour ma sécurité.....et au regard du discours de votre journaliste invité....

"Alors attention, voici l'information par elle même : "les chefs de gouvernement se sont refusés à tout commentaire." Donc là déjà c'est clair le mec il ne sait rien. Ils ont pas voulus, il a dit euh... non ils ont pas voulus, bon. "Mais on s'autorise à penser dans les milieux autorisés" alors ça les milieux autorisés c'est un truc vous y êtes pas vous hein. Vous êtes même pas au bord, vous êtes pas du tout. Le milieu autorisé c'est un truc, c'est un endroit autorisé ou y'a plein de mecs qui viennent pour s'autoriser des trucs; mais y'a que le milieu qui compte. Et là d'dans y'a une poignée de connards qui tournent en rond en s'autorisant des trucs : "qu'est tu fais là ? Ben j'sais pas j'vais p't'être m'autoriser un truc mais c'est vachement gonflé j'hésite."
"S'autorise à penser dans les milieux autorisés qu'un accord secret" alors là vous savez ce que c'est qu'un accord secret. C'est un accord dont, que on a pas le droit d'en parler. C'est interdit d'en parler donc pas dans l'information non plus. "Qu'un accord secret pourrait être signé" c'est même pas sur ! Et alors moi je dis que quand un mec, sur une information, il en connait pas plus que ça, il a qu'a fermer sa gueule ! Et même... Et même à la rigueur il s'rait pas venu on était pas fâchés."


Je sais bien que le fond du sujet ne prête pas à sourire car il en va de la vie de personnes ..;mais les explications de Jean-Dominique Merchet sont parfois ridicules ........

Seul problème il faut être abonné à @si pour s'interroger parfois sur ce qu'on lit et ce que l'on entend.....Attention DS je pense que GB est un dangereux activiste et depuis que je le regarde je le soupçonne de vouloir déstabiliser notre presse institutionnelle.......On vous a "supprimé" de la télévision que de là on vous bloque votre site .....je ne serai pas étonné ((copyright deuxième degré 2010)
Je tente de donner une meilleure visibilité à un document qui me paraît dévoiler sérieusement les interactions existantes entre l'armée française et certains journalistes accrédités défense où l'invité (journaliste) du jour figure en bonne place :
http://nantes.indymedia.org/article/6100?print_page=true

Une enquête de Louis Loinec qui ne s'adresse pas aux feignants.
hypothèse : et si Pierre Siramy servait à noyer un autre poisson ? oui c'est la bonne question. Il serait aussi intéressant de savoir si l'étudiante étourdie a une double nationalité.
Ces gens parlent tellement lentement que je n'ai pas le courage de les écouter jusqu'au bout. Ils sont tellement en "contrôle" qu'on ne peut s'empêcher de penser qu'ils mentent sur toute la ligne. mais bon je suis sans doute un peu parano ? ou pas ?
Belle occasion de rappeler la détention de SALAH HAMOURI dans les prisons israéliennes et l'incurie de "lafrance" à obtenir sa libération:

http://www.salah-hamouri.fr/node/196

Deux poids, deux mesures ! Mais qui cela étonnera-t-il ?
On voit bien dans les propos embarassés du journaliste de Libération qu'il est dans le conformisme avec la pensée dominanteofficielle de son journal ou plutcelle de son propriétaire
passez le bonjour à Blackman !

)
Et ce claude M que tout le monde semble connaître, qui est ce ?
Sirami était un directeur de l'administration centrale, cela veut dire en clair qu'il pilotait les électriciens, les chauffagistes, les appariteurs, les huissiers, les chauffeurs, les factotum, c'est le sous-fifre du sous-fifre et vous faites appel à lui pour donner des informations sur le contenu des fichiers et la vraisemblance de sa version ? C'est n'importe quoi.

http://anthropia.blogg.org
Le thème de l'émission est très bien choisi mais le débat avance à vitesse
d'escargot et j'avoue que j'ai failli m'endormir devant mon écran . Malgré
les relances incessantes de Guy , on constate un effet "permafrost" sur le
débat . Pas de révélations , fébrilité des interlocuteurs , frilosité de Daniel
"le maaaaaaiiiiiiittttttrrrrrreee" c'est dommage , ca manque de sang sur les murs !!
Faut dire qu'après le débat avec F. Lordon de vendredi , la barre était tellement
haute que la performance est difficile à égaler . Bien tenté quand même .
très intéressant
j'apprécie l'honneteté de Birenbaum lorsqu'il dit ne pas croire Siramy (moi non plus).

@Remy Cardinet : Je ne dirais pas que Merchet tire la couverture à lui. Au contraire, il se replace dans le contexte. Il se trouve qu'il est le premier, ou du moins l'un des premiers, à avoir parlé de Clotilde Reiss. Il admet ne pas être au fait de toute l'affaire dans son entier, ni par ailleurs d'affaires de prise d'otage pourtant similaires (par exemple, l'ôtage en Somalie qui se révèle, lui, bel et bien être un espion de la DGSE), tout simplement parce qu'il n'avait pas les infos ou ne s'était pas spécialement informé. Tout ce qu'il peut faire, en bon journaliste, c'est simplement de relayer une information pertinente lorsqu'il a le luxe de pouvoir la diffuser sans mettre de gens (sources, témoins ou sujets d'enquête) en danger, si possible. Cela signifie que s'il veut continuer de faire son métier en bonne harmonie avec son "réseau", il doit aussi savoir le protéger. Ca peut paraître suspect par moments, mais je pense pouvoir le comprendre : et s'il est sincère dans l'exercice de son métier, et qu'il pense et fait vraiment ce qu'il dit, j'approuve et j'applaudis ce monsieur.

@Aacitoyen : Excellente intervention. Vous présentez tout plein d'informations sourcées et pertinentes, il en faudrait plus des comme vous - moi aussi je vous mets sur mon blog (et je vous cite, bien entendu).
Cela dit, Ahmadinejad, pas religieux ? Possible, mais disons qu'il n'hésite pas à faire appel à la pensée religieuse, de la même façon que chaque président américain s'adresse aux croyants... Ce qui a visiblement choqué le monde, c'est qu'il a appliqué ce procédé, qui est peut-être coutumier de la communication politique en Iran, à l'ONU, une assemblée officiellement laïque des nations dans leurs intérêts communs et particuliers, surtout en considérant les arguments anti-sionistes dont l'agressivité est assumée dans un message qui se veut outré et fédérateur du monde musulman. Je parle de tout ça sur mon blog, pour ceux que ça intéresse.

Un mot au sujet de Merchet : à la fin de l'émission il admet que les manipulations médiatiques sont usuelles, presque de bonne guerre. Il explique qu'il s'est probablement déjà trompé dans le passé, ce qui signifie selon lui qu'il a nécessairement été trompé, pour quelques raisons que ce soit. C'est une bonne chose de le dire.
Mais je ne suis pas tout à fait d'accord avec le fait que reconnaître son erreur, c'est essentiellement et nécessairement se garantir d'être à nouveau trompé à l'avenir...

Ce n'est pas une accusation, mais une simple constatation (et encore, j'invente pas vraiment l'eau tiède, là) : si les manipulations vont bon train et sont déjà plus ou moins acceptées pour des raisons de sécurité nationale ou individuelle, mais aussi possiblement pour des raisons de corruption, alors ce mode de communication de l'autorité aux média, qui est acceptée et s'assume en tant que sphère officielle de l'information de connaissance et d'urgence de la chose publique et de ses défauts, cet état de fait n'est pas près de s'arrêter.

Cela signifie en essence que, le métier de journaliste, la décision d'éclairer les évènements et de propager l'information pertinente ne se fait désormais plus, et n'a peut-être jamais véritablement été réellement faite, sans assumer sa subjectivité et la prise de risques. De toute façon, le journalisme est condamné à évoluer avec ce mode de communication. C'est aussi là qu'internet entre en jeu.
DS, GB, pour info vous l'avez contacté quand pour venir à l'émission JD Merchet ?
Much ado about nothing.

Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur

Comment Pierre Siramy peut avoir une crédibilité en sortant ces arguments :
_ "il y a des codes à respecter"
_ "naturellement" (depuis quand la société humaine est naturelle ? les bâtiments poussent comme des plantes ?)

Puis Daniel lui demande en gros : "Comment pouvez-vous convaincre vos lecteurs que votre livre dit la vérité ?"
Et il répond : "Par mon style d'écriture"


Il est maître dans l'enfumage ce gars ? Il a déjà réussi à enfumer des personnes avec une technique autant à la ramasse ? Dans sa profession il me paraît bien obsolète en tout cas.
Intéressant, mais je reste sur ma faim au moins sur deux points : 1. La prétendue "immatriculation" de Clotilde Reiss à la DGSE : manifestement Siramy joue sur les mots, il a sans doute dit ça pour faire mousser ses "révélations" et il essaie de se rattraper avec une histoire fumeuse de numéros de référence de notes... DS et GB auraient pu le pousser un peu sur ce point. 2. Que Clotilde Reiss ait pu fournir des informations d'ambiance sur le milieu étudiant qu'elle fréquentait et sur les manifestants, on peut le comprendre, mais il ajoute, comme si c'était sur le même plan, des informations "sur le nucléaire iranien" : ce n'est pas du tout pareil, là on voit mal à quelles informations elle aurait pu avoir accès. Là aussi on a l'impression que Siramy a ajouté cela parce que ça fait évidemment plus fantasmer. Et là aussi on aurait pu le pousser un peu plus dans ses retranchements.
Très décevante aussi la séquence finale sur le livre, complètement creuse et dans les généralités. Mais DS n'a probablement pas eu le temps de préparer suffisamment.
Ah les deux barbouzes ! Autant on comprend bien pour qui le "journaliste de Libération" travaille, autant reste à comprendre quels intérêts défend Pierre Siramy.
Il est mignon ce journaliste qui voudrait qu'on demande aux gens si "ça les dérange pas" qu'on sorte des infos sur eux ... dans ce cas là faut couvrir les kermesses et les repas de chasseurs dans la presse locale, enfin je veux dire c'est pas le même métier.
Bonjour,
On replonge dans les notions primaires de la confiance, toujours aussi intéressant...
Je te tiens, tu me tiens par la barbichette....
Je retrouve du John Le Carré dans le texte, assez palpitant...
Bien à vous
quel bonheur de pouvoir enfin télécharger les émissions et de pouvoir les regarder sans que les images ou le son ne "sautent"... !
j'ai téléchargé rapidement Ligne Jaune car cela passait par méga vidéo, par contre impossible de télécharger dans le texte ou arrêt sur images avec le lien de Free...
Ne pourriez-vous pas utiliser seulement Mégavidéo?

merci pour la qualité de vos émissions, continuez ;)
effarement, je crois que c'est le sentiment qui me reste après visionnage de cette émission !

je suis effarée de ce qui ressort encore et toujours de l'espionnage à la française, plus proche des tontons flingueurs et de l'opération Corned Beef que de l'utilité publique !!
d'ailleurs j'étais persuadée que depuis le Rainbow Warrior, l'Etat français avait abandonné l'idée de faire de l'espionnage et du contre-espionnage vu le degré de réussite de ses opérations.... ben non ?!!
de nombreux "morts" à l'étranger, de mort naturelle selon le ministère de la Défense, resteront sans doute suspectes dans l'inconscient collectif, comme la mort du juge Borel, par ex
drôle de "truc" le secret défense, bien pratique parfois...

je suis surtout effarée de l'attitude, si docte, genre "je réfléchis à mon métier avant de publier" du journaliste !!! brrr ça sent l'esbroufe, s'il a le scoop il publie, s'il ne l'a pas il joue les vierges effarouchées à le lire ailleurs que dans ses colonnes, point barre !
ça me tue ces journalistes qui disent avoir des infos mais les publient à tempérament ; depuis l'affaire Mazarine Pingeot, je ne supporte plus l'idée que des journaleux, souvent parisiens, et donc acoquinés au pouvoir, décident ou non de publier une info ; de quel droit se mettent-ils dans cette position de toute-puissance pour décider de ce qui est bon ou pas pour la plèbe !!!
l'attitude de ce journaliste de Libé n'a fait que réveiller ce sentiment d'être pris pour des abrutis incapables de faire nous-mêmes la part des choses, sentiment qui m'a surtout fait perdre totalement confiance dans la presse ces dernières années !!

bonne émission, mais j'aurais aimé que vous passiez la ligne jaune en fouillant un peu plus les liens entre "le" journaliste parisien en général, et l'Etat, jusqu'où vont-ils lorsqu'un ministère leur demande de ne pas publier, et quelles justifications alors trouvent-ils pour faire taire leur conscience !
Je ne vois pas comment nous aurions pu avoir davantage. Il n'a pas voulu donner d'exemples précis.
je ne parlais pas de cette émission en particulier (j'ai bien noté que le journaliste avait un problème de "mémoire" :)) ; je parlais de la position des journalistes en général qui diffusent selon moi ce qu'ils veulent ; en tous les cas c'est l'impression qu'ils me donnent, et je trouve cela insupportable !
et quand l'un d'entre eux, tel un Denis Robert, cherche à approfondir un dossier il se retrouve au Tribunal !

j'ai trouvé que c'était une très bonne émission ; ce qui en ressort, pour moi, est que l'espion était moins cachottier que le journaliste, ce qui est un comble non ??
Le secret défense n'est pas inutile non plus, pas moins que la menue discrétion sur certains points, c'est important pour la sécurité... Sans pour autant tomber dans la paranoia, il faut savoir que les informations peuvent être utilisées à des fins malveillantes soit par accumulation de petites infos (un reportage récent montrait les agents RG ou DGSE faire des opérations de sensibilisation aux entreprises, démontrant le danger de publier en externe l'agenda loisir du CE, ce qui peut faciliter le suivi des cadres en séjour d'entreprises etc. on a aussi récemment entendu parler des risques de laisser ses informations identitaires courir dans les usurpations etc.) soit pour de grosses infos stratégiques ou diplomatiques. Et aussi il est normal que les obligations citoyennes s'appliquent à tous, et de retrouver la présence du secret défense dans le pénal n'est pas si surprenant.

Le journaliste en question je l'ai critiqué, mais en même temps par son poste il doit être dans la confidence de certaines choses confidentielles, justement parce que pour faire son boulot il a besoin d'un petit réseau de gens qui lui font confiance. Par exemple si on lui dit que Clothilde Reiss informe l'ambassade (ou la DGSE, mais ça apparemment on lui a pas dit) sur certains points il y a quelques mois, heureusement qu'il ne proclame pas trop l'info: les français feront peut-être la part des choses et ne sont pas complétement abrutis comme tu dis, mais l'info étant publique et massivement diffusée les iraniens dans le procès se seraient empressés de s'en servir comme preuve d'espionnage. Alors certes le rôle du journaliste est de ne pas être trop timoré et de parfois diffuser des infos qui font mal car après tout il n'est ni responsable de la fuite côté Etat (mais s'il divulgue tout précipitamment après faut pas se plaindre que les renseignements se méfient des journalistes) ni de l'utilisation scandaleuse qui peut être faite de l'info derrière. Mais quand même il est humain et citoyen le journaliste, et d'ailleurs le couperet pénal marche aussi sur lui. Bref il n'a pas a balancer l'info à chaud, par contre une fois Clothilde Reiss libre c'est un autre débat (avec des arguments communs, puisque cela peut être considéré avec un peu de mauvaise foi comme un aveu que les autres ressortissants français otages peuvent être impliqués dans du renseignement) mais dans l'absolue il existe donc bien des choses indicibles à un temps donné.

Au final la classification confidentiel ou secret défense est certainement essentiellement technique, et se rapproche souvent du secret industriel ou économique, il n'y a que dans les cas abusifs qu'il y a scandale, et là oui c'est le rôle du journaliste de dénicher et dénoncer (d'où l'importance qu'il puisse traîner dans le coin, mais justement on sait que le réflexe de journaliste c'est de divulguer donc évidemment ils ont des accès restreints à l'info... On comprend que quelques journalistes seulement qui font ça à plein temps sont considérés comme "divulgant à bon escient" --sachant évidemment que pour la personne sur laquelle on révèle un scandale, c'est jamais vraiment à bon escient, donc ils cacheront plus que nécessaire--) Par exemple si l'Etat major dit "le nombre de soldats à tel endroits est classé très secret" ça peut vouloir dire que c'est une information technico-stratégique vaguement intéressante pour le lecteur mais qui ne vaut pas le coup d'être dévoilée pour le mal causé, tout comme ça peut être une dissimulation de politique ridicule comme envoyer seulement 10 hommes aider une zone soit-disant allié et aller à la mort en détournant les fonds de l'opération sur autre chose. Dans ce cas c'est un scoop, et il est même du devoir du journaliste qui tomberait dessus de balancer l'info (vu la rigidité du système il risque des emmerdes quand même, tout ne va pas bien dans les meilleurs des mondes quand même).Le problème c'est que dans les deux cas il sera évité de trop en dire au journaliste réputé bavard. Pour qu'il n'y ait pas d'abus il faut des organes démocratiques clairs avec des gens respectueux du secret défense en temps normal mais qui sont là pour dénoncer ce qui doit être dénoncer (des commissions d'enquêtes donc, et une certaine transparence de l'utilisation du cachet confidentiel en interne. bref il ne faut pas que ce soit complètement publique mais qu'on sache que dans les institutions il y a des contrôles réguliers), et aussi une péremption des informations confidentielles (c'est très important ça, si on peut vérifier qu'il y a 50 ans c'était pas du n'importe quoi ça rassure aujourd'hui, sachant tout de même que confidentialité ou pas les choses illégales sont souvent faites avec le moins de traces possibles pour les agissants).

edit: en plus un journaliste protège ses sources, ça prouve bien qu'il a besoin d'un peu de bon sens sur la question de quoi dire ou ne pas dire! Le problème c'est que du point de vue des services de communication on les cantonne beaucoup parce qu'on sait que potentiellement info dite à un journaliste = info diffusée massivement et exposée à la concurrence ou l'ennemi (et si en plus le client ou le citoyen -je fais le parallèle entre deux univers faisant appel au secret- perd confiance en l'entreprise ou l'Etat ce n'est pas bon pour le service comm, même si là c'est plus que légitime comme droit à l'information)
Le secret défense n'est pas inutile non plus, pas moins que la menue discrétion sur certains points, c'est important pour la sécurité...

(je précise que ce sujet ce sujet m'intéresse vraiment, pas d'ironie dans mes posts hein )
j'aimerais que vous me donniez un exemple de "nécessité pour la sécurité de l'Etat" d'envoyer des espions en Iran espionner leur population par exemple (à noter, si vous discutez avec des iraniens ils savent parfaitement à qui ils ont affaire comme président et ne voudrait pas qu'un autre pays vienne s'immiscer dans ce qu'ils savent pertinemment avoir à régler dans les prochains temps, eux-mêmes !! message pour les US toujours prompts à faire la guerre à tout le monde !)

les seuls cas de discrétions sont pour moi dans leur recherche des terroristes, mais vu la réussite à retrouver un Ben Laden et un mollah Omar en mobylette, à mon avis il n'y a plus aucune raison d'investir de l'argent dans l'espionnage ! la guerre froide est terminée, et si le résultat est à chaque fois de déclarer la guerre au pays qu'on espionne, je préfère qu'on investisse l'argent ailleurs !!!

en ce qui concerne le journaliste (en général), s'il se lance dans une enquête c'est qu'il a l'intention d'apprendre des "secrets", il a donc à les divulguer; sinon il ne va pas chercher dans les dossiers chauds !
ces dernières années ce qui s'est appelé La Raison d'Etat a surtout consisté en de fumeuses affaires de ventes d'armes ou de soutien à certains gouvernements plutôt qu'à d'autres (moins efficace côté français que pour la CIA je vous l'accorde) ; pour tout cela, et étant donné que la Raison d'Etat c'est moi qui la paie, je veux au minimum savoir de quoi il s'agit !!
et si les tricheurs étaient les payeurs, petit rappel sur le dossier des frégates, ben ça m'arrangerait d'autant !!
Non mais il y a des scandales sous couverts du Secret d'Etat c'est évident, c'est un tampon bien pratique pour les abus. Mais ce n'est pas non plus le responsable direct du fait que certains soient peu scrupuleux, et je le redis il faudrait d'ailleurs être bien naïf pour croire que le coup de tampon rouge protège des plus gros scandales (en tout cas j'espère que ce n'est pas le cas, mais là c'est la procédure d'enquête et l'accès des parlementaires et autres magistrats aux dossiers qui est en débat, pas celui du public et de l'ouverture totale) car après tout il y a possibilité de déclassification (pas toujours facile, cf. parenthèse précédente) et à terme au bout de quelques décennies le voile est levé sur le fonctionnement global. On voit donc publiquement s'il repose sur des bases véreuses ou si les abus sont ponctuels (même si encore une fois on ne les voit pas tous, car on ne laisse pas les choses qui fâchent sur papier, et parfois on a pas envie de déterrer de vieilles affaires), avec le risque d'anachronisme (on accuse les erreurs du passé d'être symptomatiques d'une époque révolues, ou au contraire la responsabilité des gens d'autrefois ne signifie pas que ceux d'aujourd'hui ne seraient pas irresponsables).

Après pour être concrets je pense qu'on ne peut pas réclamer une éthique militaire et du renseignement si nos services ne sont pas suffisemment forts et indépendants, capables de leur propre analyse géopolitique. C'est bien de ne pas faire le vilain espion chez le voisin, mais ça rend dépendant des autres : justement la fin de la guerre froide a rappelé une politique de base et du besoin du chacun pour soi, et si il y a une éthique diplomatique à garder et si chacun a ses alliés et partage des renseignements etc., je pense que tout le monde continue de se méfier de tout le monde quand même, non pas parce que les gens sont foncièrement méchants (un manichéïsme démocraties vs., mais chaque état a des intérêts propres et doit bien les défendre. En pratique ça s'illustre dans les choix diplomatiques et stratégiques des états, et de temps en temps seulement ça devient flagrant. L'exemple que tu demandes je vais prendre l'Irak plutôt que l'Iran avec tout simplement le comportement de la France à l'ONU face au va-t-en-guerrisme anglo-saxon : je pense que même si le sens politique joue beaucoup, tout repose comme fondements sur les infos qui remontent à l'Elysée via les analystes français qui disent probablement que malgré tout le blabla ricain la présence d'armes de destruction massives était désignée comme improbable dans des rapports étatiques (forcément confidentiels, car dire tout ce qu'on sait revient à dire ce qu'on ne sait pas, les mensonges que l'on a cru et révéler ses sources).
On vit pas dans un monde d'anges, et avant d'avoir de la propagande d'un état sur ses propres concitoyens il y a de l'enfumage généralisé entre tout le monde, qui cache ses faiblesses, défend ses industries etc.
Donc en Iran c'est pareil qu'en Irak, il faut comprendre la vraie situation: on voit des débats à la télé pour savoir si le président veut vraiment l'arme ou pas, si l'opposition est crédible ou pas (il n'est pas impossible de déstabiliser le régime -- ça signifie coup plus ou moins bas soyons clairs, du genre utiliser la connaissance de maitresse pour tel haut responsable je pense-- au bon moment pour aider Moussavih à se hisser par exemple, on critique les manipulations mais est-ce que celle ci ne serait pas morale? Après il faudrait veiller à la démocratie blabla, mais ça du point de vue des mollahs c'est de la propagande version occident pour enrober un coup d'état.), si en fait c'est pas plutôt du vent parce que l'Iran a peur de ses voisins, si l'autonomie nucléaire est une revendication du peuple ou pas etc. Ces questions reviennent dans le débat public, et j'ose espérer que les services diplomatiques se les posent constamment et surtout vont se fonder sur des sources fiables et recueillent autant que se peut des informations dans les ambassades au près de ce qui vivent la chose, et complètent ensuite pour des sujets plus difficiles (sur le nucléaire j'imagine qu'il y a plus que l'AIEA qui traîne et qu'il y a batterie de surveillance satellite au moins... Il n'y a qu'à voir comme antécédent comment Israël serait selon certains arrivés à l'obtention de l'arme nucléaire pour comprendre que ça peut se passer au nez et à la barbe de tous si le pays est malin) par des méthodes plus James Bondesque et peu respectueuses du droit de la vie privée d'autrui il faut bien l'avouer (cas flagrant: la NSA aux US qui aurait laissé filé les attentats de 11 septembre pour mauvaise coordination avec CIA et FBI et mauvaise transition entre sphère extérieure -où ils espionnaient tout déjà via Echelon- et la sphère intérieure une fois que les terroristes suspectés arrivent où là il n'y avait plus d'écoute possible [5 personnes dans tout le pays en tout] par protection des américains par le Congrès. C'est bien pour les américains, mais faut avouer que c'est inique, et puis en contre-partie peu après le 11 septembre des dérogations ont été mises en place et maintenant il y aurait environ 5 millions de citoyens bien américains plus ou moins écoutés dans leurs conversations privées, passant d'un extrème à l'autre). On attend juste des démocraties un minimum de transparence et d'éthique pour arriver à leur fins (par exemple je pense que l'usage de la vie privée est un outil trop efficace pour qu'il ne soit pas utilisé en pratique, mais sinon les grosses démocraties n'ont plus de service d'assassinat officiel -sauf le Mossad Israëlien, réputé casse-cou).

Tout ça ce sont juste des dires publics que je n''ai pas spécialement vérifié (un peu comme le livre de l'agent est invérifiable), mais je pense qu'on peut assez bien deviner l'ambiance et le fonctionnement de ce genre d'organes étatiques.
A propos de Clotilde Reiss, quand auront nous une belle émission sur la propagande de guerre que nous subissons tout les jours à propos de l'Iran.

Qui ne se souvient des « preuves » exhibées par Colin Powell et Tony Blair sur les armes de destruction massive (chimiques et nucléaires) possédées par Saddam Hussein ?

Les éléments ne manquent pas pour comprendre que la révolution verte n'est qu'un montage piloté par l'occident pour déstabiliser le régime Iranien, et contester la réélection légitime de son président par une forte majorité de sa population qui lui fait confiance.

Voici deux points essentiels pour comprendre la situation et éviter de perdre du temps à les chercher :
- La fraude électorale est-elle une réalité ?
- A qui profite la révolution verte ?

La fraude électorale est-elle une réalité ?

La question de savoir si les résultats sont frauduleux est essentielle car elle conditionne la légitimité des manifestations qui conteste le résultat des élections et voudraient mettre Mousavi au pouvoir. Si le résultat des élections est falsifié au point d’inverser le résultat, les manifestations sont l’expression du peuple pour faire valoir ses droits démocratiquement exprimés. Dans le cas contraire les manifestations sont l’expression d’une minorité cherchant à renverser un pouvoir démocratiquement élu.

Certains peuvent être choqué par le terme « démocratiquement élu » pour une élection présidentielle en Iran alors que chacun sait que les candidats doivent êtres validés par le pouvoir religieux. La réalité est un peu plus nuancée car il y a partage des pouvoirs entre différents responsables, conseils et assemblées et au final personne ne peut s’approprier tous les pouvoirs (voir page wikipédia sur l’Iran). Le président Ahmadinejad n’est pas un religieux, il est élu pour 4 ans, mandat renouvelable une seule fois. Le terme de « république islamique » est donc plus adapté que théocratie ou dictature. Au final, cette élection présidentielle est un réel enjeu, c’est une expression démocratique, on en voit la preuve dans le taux de participation, les passions qui s’expriment, et le caractère incertain du résultat a l’issue d’une campagne où tout le monde a pu s’exprimer. En ce sens, l’Iran fait exception par rapport aux pays du Moyen Orient (Exception faite du Pakistan qui a lui aussi des élections démocratiques mais dont la candidate favorite a été abattue).

Comment savoir s’il y a eu une fraude suffisante pour faire basculer l’élection ?

Les résultats revendiqués sont les suivants :

----------------------------------- Officiel ------- selon Moussavi
Mahmoud Ahmadinejad----62,63 %------13,6 %
Mir Hossein Moussavi------33,75 %------45,2 %
Mohsen Rezai------------------1,73 %--------
Mehdi Karoubi------------------0,85 %------31 %

Il est difficile de croire que l’on ne puisse pas connaître la vérité entre deux résultats annoncés si différents, il faut savoir lequel est invraisemblable.

Le meilleur moyen de connaître l’avis des Iraniens pour départager ces deux résultats est de faire appel à des sondages d’opinions. Il y en à 27 sur la page wikipédia : « Élection présidentielle iranienne de 2009 ».

Beaucoup de ces sondages sont peu fiables, mais aucun n’est aussi éloigné de la réalité que le résultat annoncé par Moussavi, il peut donc être qualifié d’invraisemblable.

Parmi ces sondages, il y a un sondage particulièrement sérieux fait par un organisme basé à Washington. Un article basé sur ce sondage est paru dans le Washington Post, il confirme la popularité d’Ahmanidejad qui obtient 2/3 des intentions de vote au niveau national. L’article donne le lien vers les résultats complets du sondage, il est traduit par Le Grand Soir :
http://www.legrandsoir.info/Le-peuple-iranien-s-exprime-Washington-Post.html

Les médias nous ont dit que le gouvernement Iranien avait admis que certains bureaux de vote ont plus de 100% de participation par rapport au électeurs potentiels. Cette info laisse croire au public qu’il y a une fraude caractérisée. En fait il n’en est rien, les iraniens peuvent voter ou il veulent, il est donc normal que certains bureaux comme les bureaux de votes des lieux touristiques en période de vacances soient surchargés.

On pourra lire cet article pour une analyse plus complète :
http://www.agoravox.fr/actualites/international/article/iran-l-incroyable-desinformation-57817

Une question légitime se pose alors : Pourquoi la population descend-elle dans la rue si elle est si favorable à Ahmanidejad ?
Pour y répondre, il faut connaître les résultats locaux : http://frontsetresistances.wordpress.com/2009/06/15/resultats-detailles-province-par-province-des-elections-presidentielles-iraniennes/

On voit que sur la ville de Téhéran, Moussavi est largement majoritaire (54,5%). On voit aussi que dans la ville de Shemiranat qui représente le quartier Nord et bourgeois de Téhéran, Moussavi obtient 66% des voix. Il n’est donc pas étonnant que cette population se sente flouée.

Tout laisse à penser que l’élection tant espérée de Moussavi est un pur fantasme occidental, et qu’Ahmanidejad n’a pas besoin de fraude pour être réélu avec un score très confortable. Ce fantasme est d’ailleurs purement occidental car la plupart des grands pays comme la Chine, l’Inde, la Russie, le Brésil, ont félicité Ahmanidejad pour son élection.

Il faut donc prendre conscience que les manifestants, même s’ils sont nombreux et victimes d’une répression, n’ont aucune légitimité à parler au nom du peuple iranien qui s’est clairement exprimé en faveur d’Ahmanidejad. Soutenir l’idée qu’il y a eu une fraude et des résultats électoraux invraisemblables, c’est militer contre le peuple iranien et contre la démocratie.



A qui profite la révolution verte ?

On pourrait croire que la cause de ces événements sont internes à l’Iran et indépendant du monde extérieur. La réalité est bien différente. Cette vérité est expliquée par John Perkins, un assassin économique repenti :

http://www.dailymotion.com/video/xdatl2

L’Iran est un grand pays au carrefour stratégique économique et politique. Voir l’émission « Le dessous des cartes » :
http://www.wat.tv/video/iran-moyen-orient-cauchemar-fdfb_ecny_.html

C’est le dernier grand pays de cette région à ne pas avoir de base militaire américaine sur son territoire, il est encerclé. De plus, l’Iran tente de créer une bourse pétrolière indépendante du dollar, tout comme Sadam Hussein l’avait tenté et en a subit les conséquences.

C’est pourquoi l’Iran, et Ahmanidejad en particulier, sont les cibles des puissances occidentales qui organisent et financent ce mouvement d'insurrection basé sur la contestation des élections.

Il ne s’agit pas d’un délire lié à la théorie du complot, le programme n’est pas secret, il est officiel et publié dans les journaux respectables qui ont eu accès aux documents officiels, par exemple :
« Des subventions U.S. financent les dissidents Iraniens »
http://www.usatoday.com/news/washington/2009-06-25-iran-money_N.htm?csp=34

Le document officiel :
« Rapport USAID sur le financement de la société civile et de l’état de droit en Iran »
http://www.usatoday.com/news/pdf/usaid.pdf

C'est en anglais, en résumé il est dit :

Les déclarations de Barack Obama sur la non-ingérence sont contredites par l'existence d'un rapport sur le financement des dissidents Iraniens émanant du USAID qui prévoit un budget de 20 millions de $ pour promouvoir trois objectifs :
* renforcer l'organisation de la société civile et des groupes de pressions.
* accroitre la prise de conscience et renforcer l'état de droit, par exemple en formant des magistrats.
* développer la liberté de l'information, par exemple en utilisant les nouveaux média pour cibler les jeunes.
Ce plan s'achève le 30 juin 2009.


Ce programme n'est qu'une goutte d'eau puisque pour l'année 2007, c'est
400 millions de $ qui sont prévus pour déstabiliser l'Iran :

« Les U.S. approuvent 400 millions de dollars pour des opérations secrètes contre l’Iran »
http://www.france24.com/en/20080701-us-funding-secret-ops-against-iran-us-iran

Et ces 400 millions de dollars ne sont que la partie apparente de l’iceberg, l’essentiel du budget concernant le renseignement et les opérations secretes n’est pas connu dans le détail, nous avons exceptionnellement cette année une information sur le budget global : 75 milliards de dollards, cela représente plus de mille dollars par français !

http://lautjournal.info/default.aspx?page=3&NewsId=1762

Et je ne parle même pas des 2300 millards dont le pentagone a perdu la trace, scandale annoncé par Donald Rumsfeld la veille du 11 septembre 2001.

http://www.livevideo.com/video/rclark23/17B18311AE87446F82E957494CC8BAF1/rumsfeld-admits-2-3-trillion-.aspx

En fait, cette opération est ce que l'on appelle une révolution colorée, ou révolution de velours, une vidéo de canal+ explique tout ça en détails, on y voit comment ont été organisées et financées les révolutions colorées qui ont permis de renverser les gouvernements des anciens pays de l'Est en profitant de la contestation d'une élection.

C’est une vidéo absolument indispensable à voir et à revoir, sinon il n’est pas possible de comprendre ce qu’il se passe en Iran :


+ 5 autres morceaux qui suivent

Titre :
"États-Unis à la Conquête de l'Est"
reportage réalisé par Manon LOIZEAU (durée : 1 h )

Résumé :
La Serbie en 2000, la Géorgie en 2003, l 'Ukraine en 2004, le Kirghiztan en 2005. Quatre révolutions "spontanées" qui, en quelques jours ou quelques heures, balaient des régimes autocratiques, supposés indéboulonnables, toujours issus de l'ancien régime soviétique et alliés de Moscou. À chaque fois le scénario semble se répéter. Des mouvements de jeunes bien organisés surgissent de nulle part. Le peuple crie au trucage des élections et descend dans la rue. Des couleurs symboliques et des slogans marketés remplacent la violence et les armes. Et les gouvernements s'écroulent. Derrière ces révolutions d'un genre nouveau, il y a des techniques et des réseaux communs, des acteurs spontanés et d'autres choisis d'avance, des fantassins et des chefs d'orchestre de l'ombre. Il y a aussi et surtout une stratégie et des financements - américains - dont la piste remonte jusqu'au plus haut niveau du pouvoir à Washington.
À travers le décryptage des révolutions géorgienne et ukrainienne, à travers l'immersion en temps réel - avant, pendant et après - dans la révolution kirghize, de Bichkek à Washington, ce film mène l'enquête dans les coulisses de ces "révolutions démocratiques" et révèle le dessous des cartes de cette conquête de l'Est par les Etats-Unis.


Pour chaque guerre, un pays démocratique agresseur doit préparer l’opinion de son peuple pour le convaincre du bien fondé d’une intervention militaire dans un autre pays. Ce ne sont donc pas les canons qui parlent en premier, mais les médias qui préparent l’opinion par des mensonges répétés en boucle. Tout le monde a en mémoire le mensonge des armes de destructions massives qui n’ont jamais existées, mais ce mensonge n’est pas une exception, c’est une règle appliquée pour justifier chaque guerre.

Par exemple, la première guerre du golfe a aussi eu son mensonge : l’affaire des couveuses du Koweit. Cette affaire inventée de toute pièce est très bien résumée dans cet extrait vidéo de 6 minutes :
Émission « Un oeil sur la planete Faut il avoir peur de l amerique »
Entre 2:15 et 8:15 de la cinquième partie
http://www.dailymotion.com/cesar83/video/x3hcu7

Cette utilisation des médias pour soutenir des actions de guerre en inversant les rôles des bons et des méchants ne sont pas une exception, mais une règle appliquée depuis toujours, et qui est particulièrement bien rodée aujourd’hui.

Il est intéressant de comparer le traitement médiatique de l’élection supposée frauduleuse en Iran, et le coup d’état avéré au Honduras.

France-Honduras - Libération appuie le Pinochet du Honduras
http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=14400

Honduras : L’idéologie au service du Putsch
http://www.legrandsoir.info/Honduras-L-ideologie-au-service-du-Putsch.html

Le fin du fin est d’utiliser une image de la colère des manifestants du honduras pour illustrer la propagande sur les révoltes Iraniennes.

http://www.arretsurimages.net/contenu.php?id=2618


Au milieu de la désinformation et de la propagande, un détail devrait nous mettre la puce à l’oreille : Lorsque tous les médias s’accordent pour soutenir des manifestations populaires, est on sûr que cette cause est juste ?
oui l'idée de rendre disponible les émissions en téléchargement est géniale
et l'idée d'inviter le professeur Lordon est géniale aussi
Excellente émission : je comprend mieux l'affaire Reiss, je comprend mieux Merchet, Guinel et consort. J'ai même compris des trucs sur l'oncle Cecil, ce vieux monsieur anglais qui a tellement marqué ma mère parce qu'il était toujours dans les endroits qui chauffaient "par hasard".

Ca nous change du vide sidérant de l'affaire Zahia...
Pas de vraies actions d'espionnage? dommage, pour une fois qu'on tenait une Mata Hari, jolie de surcroît ...

En tout cas c'est décidé, demain je cours proposer mes services à l'ambassade de France.
Bon je suis pas sur que la DGSE veuille en savoir plus sur les évenements en Belgique mais sait on jamais, chhhhhhhhht

Au fait Guy, l'émission est plutôt réussie*, merci

*"pour une fois", copyright Jean Phi ;-)
Très bonne émission. Bon dispositif aussi, y a pas à dire la tenaille GB + DS est efficace pour tirer les vers du nez.

Quant au sujet sur les relations entre des services d'états français ou étrangers et des journalistes spécialisés sur l'international, j'attends avec impatience que vous invitiez Richard Labévière qui a la particularité d'avoir été journaliste à RFI et de diriger, je crois, une revue sur la Défense et d'être membre de l'institut des hautes études de défense nationale (institut auquel Merchet est auditeur également...).

J'avais lu quelque part sur le web, provenant d'indymédia il me semble, que la ministère de la défense ou l'armée avait un service communication de près d'un millier d'employés (autant que de salariés de RFI !), je ne suis pas sûr du chiffre mais de mémoire c'était hallucinant. Si vous avez des infos là-dessus ce serait intéressant d'en donner en prenant bien soin de franchir les lignes jaunes et en klaxonnant. C'est vrai quoi, les abonnements à @si c'est bien pour faire un beau site et payer décemment l'équipe, mais ça doit pouvoir aussi servir à payer des frais de justice...
A bon entendeur !
Et pan dans le jardin d'Aphatie... et pour une fois, sans le faire exprès... !
Est-ce que révéler c'est tromper ?

Bon, OK, je sors...
Un peu fastidieux, mais intéressant. Quant à la dernière tirade de Merchet, je pense que l'asinaute moyen est déjà au courant sur certaines connivences journalistiques...
ah qu'il est beau Guy bien rasé....
(bon tout ça c'est pour rire hein rasé pas rasé toussaquoi :))

j'ai pas le temps de visionner toute l'émission ce soir, mais je me réjouis d'avance pour demain ; je trouve l'affaire et les silences et la tronche de Kouchner dans ce dossier REISS tout à fait excitants et suis ravie qu'@si nous (re)plonge dans tout ce qui est dit et surtout dans tout ce qui n'est pas dit au plus haut de l'Etat !
j'adore ça...
Très bonne Ligne Jaune!
Où le "journaliste" montre, face caméra, que sa fonction n'est pas d'informer le public.

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