Et Fox News lâcha Trump
A l'issue d'une conférence de presse improvisée et mouvementée, jeudi 16 février, Donald Trump a de nouveau fait les gros titres des médias français et américains. Il faut dire qu'entre sa violente critique des médias traditionnels, son démenti sur les contacts répétés entre son équipe et le renseignement russe ou l'annonce d'un nouveau décret anti-immigration, il y avait matière. La séquence de télévision la plus saisissante eut pourtant lieu quelques heures plus tard sur la chaîne ultra-conservatrice Fox News, où l'un de ses plus célèbres animateurs se lança, face caméra, dans une diatribe anti-Trump.
Abonnez-vous pour pouvoir commenter !
si vous êtes déjà abonné Connectez-vous Connectez-vous
Derniers commentaires
Bien sûr c'est la Presse qui déforme la vérité car la nouvelle doxologie est de dire que Trump ne ment pas, c'est la vision de la vérité par la presse qui est biaisée
Voici un autre mensonge Trump n'est pas un enfant colérique qui twitte comme un furieux
Fox news a "eu du mal" a se positionner (la division du parti republicain etait forte, et il en reste des stigmates qui peuvent se reveiller a tout moment), et apparemment ca continue, mais contrairement a d'autres medias ils ont plutot essayé "de menager la chevre et le chou". Ca fait bizarre de dire ca de Fox news.
http://www.foxnews.com/opinion/2017/02/15/gregg-jarrett-leak-flynns-conversations-is-crime.html
en home de RCP, donc.
Une explication possible est que Fox n'a jamais été un soutien univoque de Trump et que la position de ce chroniqueur ne change en fait aucun précédent. Il faudrait plus d'investigation pour s'en rendre compte, mais en fait il aurait déjà fallu plus d'investigation avant un tel titre coté @si. Aux USA, personne ne semble dire, ou penser, que "Fox News a laché Trump". C'est quand même un problème...
"One of the most effective press conferences I've ever seen!" says Rush Limbaugh. Many agree.Yet FAKE MEDIA calls it differently! Dishonest
qui suivait...
"The FAKE NEWS media (failing @nytimes, @NBCNews, @ABC, @CBS, @CNN) is not my enemy, it is the enemy of the American People!" (Fox n'est pas encore dans la liste, mais déjà plus au paradis mais au purgatoire ?)
Enfin, au moins il a de la suite dans les idées.
Sinon j'ai trouvé la réaction de John Schindler (l'inimitable voix du milieu du renseignement tendance brulons Snowden) assez amusante :
2017: when a #GOP WH, guided by an avowed Leninist, cites a Soviet secret police slogan to attack the free press as "enemy of the people"
(quelqu'un lui dit que "enemy of the people" vient de hostis publicus, utilisé par tous les régimes de tout temps, si l'autre traduction "public enemy" est généralement plus usitée ?)
Entre Trump en plein délire à la moindre contradiction et ses adversaires de l'IC qui voient de l'influence russe partout, l'Amérique est mal barrée.
A propos de cette citation, il a ajouté qu'il parlait des présidents républicains et a tout de suite précisé qu'il n'était pas sur de son coup, ce qui peut sembler léger mais est tout de même un net changement par rapport à d'autres positions précédentes (à moins que ce soit simplement l'écart entre lire ce que la presse rapporte et le voir en contexte). De façon générale, il semblait plus prudent, mesuré, détendu.
A propos de la Russie, il a répondu longuement dans cette conférence et je suis étonné dans ce qui est rapporté ici qu'il n'en soit tenu aucun compte. Il dit clairement que lui n'a jamais parlé avec la Russie et que les trois personnes sensées l'avoir fait ont toute niée. En outre il ne dit pas que c'est fou de poser la question, il dit que c'est un écran de fumée pour ne pas poser la question des "leaks" d'info classée à la presse. Il lie ça au fait que n'ayant toujours pas tout son gouvernement, il n'a pas son équipe et affronte des gens hostiles de l'administration précédente.
C'est facile pour Trump comme pour la presse de dire des choses. La vérité sortira éventuellement d'un procès. Il me semble que Paul Manafort a porté plainte. Si c'est le cas, on aura l'occasion de juger, peut être, sur des preuves.
A peine un mois après son arrivée à la maison blanche, déjà 2 ministres ont été poussés à la démission, dont le plus important - Flynn - qui était justement chargé de réorienter la politique extérieure Américaine. Il aura fallu plusieurs années avant que Obama ne fut transformé en "lame duck" (en gros, un président sans pouvoir). Pour Trump ça a pris 4 semaines.
Là, les choses sont très claire, il y a 3 voies possibles:
* soit il se transforme en roi fainéant,et laisse les néoconservateurs à la manœuvre
* soit il se rebiffe et il se retrouvera en taule avant même la fin de son mandat (et tout son empire financier démantelé)
* ou alors, il la joue "à la Poutine" tout en finesse. Profil bas au début, il se construit une base solide de personnes fidèles mais sans s'attaquer frontalement au sommet, et une fois qu'il a sa base, il peut décaniller un à un les gêneurs.
La finesse, je ne crois toutefois pas que ce soit ni dans sa psychologie, ni même dans ses moyens. Bref, ça va se terminer pour lui dans le ravin.
En soit il pourrait tres bien travailler avec CNN , cela ne choquerait personne.
Donc l'article est vraiment exagere... Fox est loin de faire opposition a Trump, mais on sent une tension relative, meme quand O Reilly l'interroge sur la Russie etc... Ce qui est notable tout de meme :)