Extrême droite : le cordon sanitaire des médias belges tient toujours
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Je plains de tout mon cœur nos pauvres amis belges d'être privés de ces grands journalistes français, qui sont un honneur pour la profession, qui sont, entre autres, les Ruth Elkrief, Patrick Cohen, David Pujadas, Nathalie Saint-Cricq et toute la meu(...)
Sur le cordon sanitaire en Belgique francophone, où je vis et d'où je vous écris, c'est en effet une particularité que je pense très importante et bénéfique pour notre petite région.
Cela dit, j'ai du mal à croire en un optimisme concernant l'esprit c(...)
Si les médias français appliquaient les mêmes règles, le chaînes bolloréennes n'auraient plus personne à inviter.
Elles devraient tout de même consacrer deux ou trois minutes au procès de Marine le Pen qui sera jugée à partir du 30 septembre pour des (...)
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Le cordon sanitaire des médias français est plus un petit bout de ficelle accrochée avec une pince à linge...
L'édito du Monde d'aujourd'hui. Pas des considérations sur la motion de censure, hein. Sur Marine Le Pen.
Déjà, grâce à « l’influence qu’elle a acquise sur la scène politique française... », elle a « tenu en joue le premier ministre » au sujet des « amendement qu'elle défendait ».
Du coup « elle a obtenu l’abandon des taxes sur l’électricité, la refonte de l’aide médicale d’Etat, la réforme du mode de scrutin législatif, l’annulation du déremboursement de certains médicaments. »
Et finalement « elle a choisi de renverser Michel Barnier et son gouvernement. »
Tout ça parce qu'elle a « laissé éclater [sa colère] ».
Pendant ce temps-là, la gauche (« son adversaire ») faisait des gaufres...
C'est moi où il y a comme un léger souci avec cet édito ?
Merci pour cette plongée dans le cordon sanitaire de la communauté Wallonie Bruxelles... on n'en parle pas si souvent dans ce pays qui n'en est pas un. Et sinon, bonne vitamine D en cette rentrée !
Sur le cordon sanitaire en Belgique francophone, où je vis et d'où je vous écris, c'est en effet une particularité que je pense très importante et bénéfique pour notre petite région.
Cela dit, j'ai du mal à croire en un optimisme concernant l'esprit critique des journalistes belges, ou en tout cas leur liberté de l'exercer comme iels le voudraient. Il suffit de voir la presse tabloïd qu'on a en Wallonie avec le groupe Sudpresse, qui n'hésite pas à foncer sur les titres racoleurs, populistes et racistes (le groupe avait notamment publié une "carte des musulmans de Belgique" il y a quelques années). Et qui est elle-même suivie de près par l'audiovisuel privé RTL, et parfois le public RTBF.
Ma remarque concerne aussi cet extrait de l'article:
"Son grand principe, établi depuis maintenant plus de deux décennies ? "Les rédactions sont invitées à ne pas donner d'accès direct à l'expression des candidats, listes, partis, mouvements… qu'elles identifient comme liberticides ou antidémocratiques, ou dont elles constatent que leur programme ou leur discours entre en contradiction avec les lois réprimant le racisme, le sexisme, la discrimination ou le négationnisme", résume le Conseil de déontologie journalistique belge francophone."
Le CDJ parle du fait que ce sont les rédactions elles-mêmes qui identifient les candidats, listes et discours comme racistes, liberticides, etc.
Cette identification n'est pas dynamique, elle est très rigide. En fait, c'est très bien pour les formations qui sont clairement d'extrême-droite comme le petit parti "Chez Nous" ou le Vlaams Belang en Flandre. Tous les membres de ces partis vont être visés par le cordon sanitaire.
Mais le problème, c'est que des discours ou des candidats racistes passent à travers les mailles du filet, via les partis les plus à droite mais considérés comme "démocratiques": Georges-Louis Bouchez, le président du MR (équivalent LR) en est l'exemple le plus pertinent. Il a une stratégie d'outrances à la Trump, mais il n'est pas visé par le cordon sanitaire.
Pareil pour le parti flamand N-VA, dont beaucoup de membres faisaient partie du Vlaams Blok (avec le Vlaams Belang) il y a vingt-trente ans, et qui n'est pas (plus?) visé par le cordon sanitaire.
Un mécanisme important donc, mais qui est perfectible, qui est à risque de s'affaiblir et qu'il faut donc renforcer.
Mais c'est clair que l'Arcom et la loi françaises devraient s'en inspirer!
Si les médias français appliquaient les mêmes règles, le chaînes bolloréennes n'auraient plus personne à inviter.
Elles devraient tout de même consacrer deux ou trois minutes au procès de Marine le Pen qui sera jugée à partir du 30 septembre pour des soupçons de détournement de fonds européens. Elle comparaîtra devant le tribunal correctionnel avec son père et 27 autres prévenus.
On apprend également que Bardella a falsifié des documents dans le but de fabriquer de fausses preuves de travail qu’il n’aurait jamais effectué à l’époque où il était assistant parlementaire.
Un bon de commande révèle que son agenda 2015 a été acheté en 2018, soit trois ans plus tard, puis rempli à la main par le président actuel du RN.
Je plains de tout mon cœur nos pauvres amis belges d'être privés de ces grands journalistes français, qui sont un honneur pour la profession, qui sont, entre autres, les Ruth Elkrief, Patrick Cohen, David Pujadas, Nathalie Saint-Cricq et toute la meute des Duhamel, Pascal Praud (mes excuses aux autres chiens de garde que je n'ai pas cités)