Facebook : remettre de la démocratie (Hors-Série)
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Derniers commentaires
Une cagnotte a été également organisée en faveur de Henda Ayari. Elle n'atteindra évidemment pas le montant de celle de son agresseur, mais l'initiative est louable.
Le soutien à Ramadan se concrétise pour certain(e)s financièrement. La cagnotte destinée à payer ses frais d'avocat s'élève à ce jour à 90 000 €.
Tweet d'un certain Antoine-K Mokrane, retweeté par Laure Daussy :
Vous êtes sérieux avec votre cagnotte pour Tariq Ramadan ? C'est un blindax est il est en taule pour un truc grave ! C'est pour payer les frais d'avocat d'une caissière virée pour un écart de 20 centimes ou pour un SDF qui a volé des pâtes pour manger qu'il fallait faire ça.
Judith Bernard qui échange sur la démocratie après avoir apporté son soutien à Tariq Ramadan sur Médiapart !
Aucune honte, aucun scrupule. La gauche antiilaïque, antiféministe, pro-islamiste sous son aspect le plus servile et misérable.
Et bien évidemment, aucun mot, aucune compassion pour les victimes du prédateur sexuel, dont Henda Ayari injuriée, menacée de mort sur les réseaux sociaux. Consternant.
Ramadan....et puis Aziza,Hulot, DSK, Tron etc...Même combat?
En tout cas pas la même présomption de...culpabilité.
Eh ! Bien sûr j'échange sur la démocratie, puisque c'est en son nom - la démocratie - que je plaide pour une justice égalitaire et impartiale (ce qui n'est pas "apporter mon soutien à Tarik Ramadan" avec lequel je n'ai strictement aucune affinité idéologique, qui ne m'inspire pas la moindre sympathie et que j'ai même critiqué pour sa rhétorique pour le moins étrange). Vous n'avez sans doute pas lu la tribune que vous me reprochez d'avoir signée, puisque vous auriez noté alors que le texte y appelle aussi le plus fermement du monde au "respect complet de la parole des plaignantes", rappelle " à quel point les violences sexuelles faites aux femmes sont un phénomène majeur et grave, touchant l’ensemble de notre société" et défend "avec force l’idée que le viol est un crime qui doit être sévèrement puni." C'est vous qui devriez avoir honte de me faire ce procès malhonnête, c'est vous qui devriez réfléchir sur ce que "démocratie" veut dire - savez-vous qu'en démocratie, même les bourreaux d'enfants ont droit à un procès équitable et une justice impartiale? Le rappeler, est-ce soutenir les bourreaux d'enfants ?
Que pensez-vous m'apprendre avec votre conclusion ?
Vous pouvez dispenser ce genre de leçon aux tenants d'une justice expéditive, aux partisans de la loi du talion, à ceux, malheureusement nombreux, qui militent pour le rétablissement de la peine de mort. Mais sachez que ces ennemis de la démocratie sont également les miens.
Rejetant toute forme d'extrémisme, politique et religieux, il en est un autre qui me répugne : celui de quelques un(e)s de vos ami(e)s signataires du texte de Médiapart, racisé(e)s racistes, activistes communautaristes, pour qui la laïcité est une entrave, les principes républicains des obstacles à leurs exigences.
Pour en revenir à votre tribune commune, que vous appeliez à respecter la parole des plaignantes me semble la moindre des choses. Mais suggérer que l'ampleur récente prise par le mouvement en faveur des femmes est une explication à la mise en détention de Ramadan est une absurdité.
Qu'y a-t-il d'exceptionnel dans cet emprisonnement ? Avez-vous connaissance de toutes les pièces du dossier que les magistrats ont dû examiner avant de l'ordonner ? De la même manière, vous qui collectivement, semblez parfaitement renseignés sur l'état de santé de "l'islamologue" avez-vous eu accès à son dossier médical ? Sur quelle base accusez-vous implicitement le médecin responsable du prolongement de sa détention d'avoir pris une décision politique ?
J'ai précédemment attiré l'attention sur le traitement subi sur les réseaux sociaux par la courageuse Henda Ayari. Des tombereaux d'injures, des menaces de mort, de la part de racistes, complotistes, obscurantistes, inconditionnels anonymes de frère Tariq, aussi violents que lâches. La lecture de quelques unes de leurs déjections aurait pu vous faire prendre conscience de la situation humainement intenable dans laquelle se retrouvent les accusatrices. Vous ne vous seriez peut-être alors pas contenté d'un simple appel au "respect complet de la parole des plaignantes". Et qui sait si vous ne vous seriez pas abstenu de joindre votre signature à celles d'une psychologue (?) fan énamourée du préd(ic)ateur, de quelques faussaires du féminisme et d'un ou deux intégristes antilaïques.
Parmi les signataires de cette tribune, beaucoup de personnalités que je m'honore de côtoyer : entre autres Françoise Vergès, Christine Delphy, Michèle Sibony... Femmes admirables, qui savent vraiment ce que féminisme veut dire, et laïcité aussi - laquelle n'a jamais exigé de faire disparaître les manifestations d'une appartenance religieuse de l'espace public, contrairement à ce que veulent faire croire ses faussaires contemporains, qui s'en servent de cheval de Troie pour faire avancer leurs préventions racistes au coeur de notre société. L'enfermement et l'isolement de Tarik Ramadan fait exception par rapport à tous les cas où des personnalités en vue ont fait l'objet d'accusations semblables : il n'y a jamais eu de détention ni encore moins de mise à l'isolement dans le cadre d'une enquête préliminaire pour violences sexuelles. Accusés de violences sexuelles, Patrick Balkany, Georges Tron dont le procès a encore été reporté, Gérard Darmanin, Denis Baupin, Thierry Marchal-Beck, Frédéric Haziza, Jean-Claude Brisseau (condamné pour violences sexuelles), Gilbert Cuzou, ex PS mis en examen pour cinq agressions sexuelles, ont été ou sont libres comme l'air en attente d'un éventuel procès. C'est en ceci que la justice française semble obéir à un double standard préoccupant, et c'est pourquoi il m'a semblé important - même si le geste est difficile, car, encore une fois, je n'ai aucune sympathie pour Ramadan - de m'associer à cette tribune.
Votre liste rassemble des exemples assez différents. Bien évidemment, aucun de ces harceleurs ou prédateurs sexuels n'est excusable, mais les cas de Brisseau et de Cuzou (j'ignorais l'existence de ce dernier) me semblent les plus comparables à celui de Ramadan.
Ce qui frappe dans les témoignages recueillis auprès de ses victimes, c'est l'extrême férocité de leur agresseur, sa violence sadique.
Brisseau et Cuzou usaient-ils des mêmes méthodes dégueulasses, ajoutant la brutalité, les sévices à la coercition ? Je l'ignore. Selon vous, ils ont tiré avantage de la mansuétude de leurs juges, ce qui est sans doute vrai. Mais lorsque vous concluez que Ramadan devrait bénéficier du même laxisme, vous vous faites une curieuse idée de la justice.
Sur ceux que vous nommez "faussaires de la laïcité" (d'autres préférent laïcards) je n'épiloguerai pas. Pas plus que sur leur supposé racisme. Les racistes, cherchez-les plutôt du côté des extrêmes-droites, politique et religieuse.
"Les deux gauches irréconciliables" est une des seules choses sensées à retenir du discours que Manuel Valls. Nous en sommes la meilleure illustration.