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Féminicides : des articles encore trop passionnés

"Crime passionnel". Ouf, la formule a fini par faire long feu dans le traitement médiatique des faits divers. Grâce à une prise de conscience forgée de haute lutte par les féministes et quelques lanceuses d'alerte. Mais l'esprit reste, resurgissant ici et là, au détour d'un titre racoleur ou d'un conditionnel complaisant.

Commentaires préférés des abonnés

On ne vient pas à bout des banques, pourquoi avec les journalistes ce seraient mieux?


On est mademoiselle sur notre compte en banque. En cas de compte joint, le monsieur se place en premier et nous après, nom pas complet sur le chèque, tant pis si le (...)

Merci pour cet article détaillé, qui montre bien que malgré les progrès réels, les médias ont encore beaucoup beaucoup de déconstruction à faire pour traiter les féminicides, et plus généralement les VSS, correctement.


Article voté.

(...)

Bonjour, 

comme vous le notez dès le début de votre article, "ces homicides n'ont rien à voir avec l'amour et tout à voir avec l'appropriation, la prise de pouvoir et la réduction de l'autre à un objet".


Dès lors, pourquoi critiquer les articles q(...)

Derniers commentaires

Bonjour, 

comme vous le notez dès le début de votre article, "ces homicides n'ont rien à voir avec l'amour et tout à voir avec l'appropriation, la prise de pouvoir et la réduction de l'autre à un objet".


Dès lors, pourquoi critiquer les articles qui mettent en avant les motivations des meurtriers liées à "l'appropriation, la prise de pouvoir et la réduction de l'autre à un objet" ? 

C'est essentiel de comprendre que oui, on peut agresser quelqu'un pour une "flammekueche oubliée dans le four", tuer pour un refus de cuisiner, ça n'est pas dérisoire c'est le signe d'une relation d'esclavage... 

C'est essentiel de comprendre que la jalousie n'est pas "un sentiment commun" et qu'en parler ne "banalise" ni "n'euphémise", sauf à adhérer à l'idéologie qui associe amour et appropriation, amour et droit d'usage exclusif. Je suis sidérée par la banalisation de la jalousie, qui est en soi une violence, même lorsqu'elle ne conduit pas au meurtre.




Aujourd'hui sur franceinfo, lu une bien curieuse formulation : 

"Marche blanche pour Shanon, 13 ans, morte des suites d'un viol"


Assassinée après un viol, ça semblait faux à leurs yeux? C'est le nouveau concept du viol qui entraine la mort... C'est l'IA qui voulait dire morte après un viol, mais dans sa banque stylistique il y avait "à la suite d'un" tellement plus fluide, qui est sorti premier des propositions. Et tuée, il n'en était pas question, c'était un accident.

L'IA fait gagner le temps de l'écriture, et l'organisation interne celui de la relecture! Formidable!

100% d'accord avec Isabelle Bordes. la presse reprend trop facilement une grille de lecture façon comédie de boulevard, pour des faits graves relevant du pénal. un jour peut être ça changera.

Un article bien venu pour rappeler qu'il n'y a pas de crime passionnel, mais des crimes possessionnels, où la femme est considérée comme un simple objet, ou un animal domestique, sur lequel le "conjoint" aurait un droit de vie et de mort.

Je ne partage pas votre point de vue, cependant, sur ces articles qui placeraient le lecteur "du côté des rieurs", en mettant en avant le ridicule de certaines motivations. Quand je lis "Condamné pour avoir frappé sa compagne qui refusait de lui faire à manger", je ne ris pas, je suis consterné, et le fait ne me parait pas "moins grave". 

En revanche, bien d'accord en ce qui concerne cette notion floue de "conflit conjugal", qui confond les responsabilités  en une seule, ce qui est paradoxal, puisque tout conflit (et pas seulement les "conjugaux") nait de l'incapacité de l'un des deux protagonistes de gérer sa frustration, qui dégénère en violence. 

Il y a encore beaucoup de travail avant que, dans nos journaux, cette forme de violence possessionnelle ne soit traitée correctement, notamment en pointant les biais "historico-sociologiques" (et essentiellement d'origine religieuse) de nos sociétés patriarcales, qui voient toujours, plus ou moins, la femme comme subordonnée à une tutelle masculine.

Bonjour, merci pour voter commentaire, je partage votre avis, les titres grossiers sont consternants. Et "pas marrants", comme je l'ai aussi écrit. Le "rieur" que j'évoque ici est le rédacteur ou le secrétaire de rédaction qui a écrit ou validé ce titre en espérant jouer sur le registre gravité-geste quotidien, sans égard pour personne (ni valeur ajoutée en terme d'info évidemment). 

Hélas hélas ... c'est bien ça ... Merci pour cet article

Pas trouvé le dérapage Lea Salame vers la 11 e minute . supprimé ?

On ne vient pas à bout des banques, pourquoi avec les journalistes ce seraient mieux?


On est mademoiselle sur notre compte en banque. En cas de compte joint, le monsieur se place en premier et nous après, nom pas complet sur le chèque, tant pis si le commerçant refuse votre carte d'identité mademoiselle en toutes lettres.

Je pense qu'il faut qu'on exige des banques que les hommes non mariés voient leur nom précédé de "jeune homme"? Après tant d'années de refus des banques?

Car le non respect de la loi, celle qui les oblige à nous appeler madame et qui ne date pas d'hier, les banquiers l'expliquent par "l'informatique, ma bonne dame, ça coince", et pourquoi l'informatique ne veut pas? Parce qu'un gus au manette reste persuadé que le statut mariée de la dame a un intérêt crucial pour la banque... En cas de décès? En cas de dettes? Pas de réponse précise. Et ce ne serait pas équivalent pour l'homme marié? Si c'est ça, il faut donc mettre jeune homme à la place de monsieur, si il n'est pas marié. Ils vont adorer.


Tellement de petits signaux disent encore aux hommes qu'on leur est inférieure ou a minima, leur disent qu'ils sont plus importants que nous.

bien sur que les mots ont un sens, pouvons-nous parler de dérapage quand ceux-ci semblent avoir été aussi bien choisi par des lettrés, diplômés de haute-études, de science-po, dépositaires d'une carte de journaliste, en cheville avec une agence de com et des politiques?

bien sur certaines plaintes sont classées sans suites

bien sur Harvey Weinstein a été condamné, la liste de ses accusatrices est impressionnante, un pur produit de la Beat-generation, aux manettes d'une entreprise faisant la pluie et le beau temps dans l'attribution des statuettes des oscars, désignant les acteurs-trices bankable! Ses avocats ont réussi à faire casser un de ses deux procès, sortira-t-il de prison?

Merci pour cet article détaillé, qui montre bien que malgré les progrès réels, les médias ont encore beaucoup beaucoup de déconstruction à faire pour traiter les féminicides, et plus généralement les VSS, correctement.


Article voté.

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