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Filippetti, porte-parole de luxe des libraires français
Amazon. C'est la nouvelle cible d'Aurélie Filippetti, ministre de la Culture et de la Communication. Par deux fois cette semaine, elle s'en est prise aux pratiques de dumping de la firme américaine sur le prix du livre et a pris ouvertement la défense des libraires. Enquête sur la façon dont Filippetti a joué les porte-parole des libraires.
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A lire : http://www.slate.com/blogs/moneybox/2014/07/11/france_banned_free_shipping_so_amazon_made_it_cost_one_cent.html
je pouffe...
je pouffe...
Dans le contexte numérique (pour le contenu numérique) si il y a un pari à prendre c'est :
- plus "grosses" bibliothèques personnelles chez chacun
- mais forte baisse du prix des oeuvres (ou éditions)
Ce qui importe à la fin c'est le chiffre d'affaire (d'une œuvre ou de l'ensemble) et bien malin qui pourrait dire ou se situe l'"optimum".
Mais tout autant si ce n'est plus important :
- comprendre qu'il est temps de sortir du "fétichisme fichier et copies" pour passer à "si j'ai acheté ça, ça marche et puis c'est tout, machines actuelles ou futures, je ne m'occupe pas de fichiers", c'est à dire passer à une notion d'achat de licence ou droit d'accés.
D'ailleurs l'approche déja prise par amz, gg, ultraviolet, etc en mode monopolistique avec gestion des bibliothèques personnelles chez chacun (il ne s'agit pas ici de "cloud", mais de références sur des profils utilisateurs).
Et si il y a quelque chose d'important c'est quand même la confidentialité des bibliothèques personnelles, non ?
Donc aussi comprendre qu'avant tout un nouveau rôle est nécessaire, avec séparation extrêmement claire des rôles :
http://iiscn.wordpress.com/2011/05/15/concepts-economie-numerique-draft/
Et pour le piratage, si "lutte" faire les choses à l'endroit, c'est à dire contre les centres, ce qui est quoi qu'en disent les "légendes techniciennes" tout à fait possible (et le piratage zéro n'a strictement aucune importance, surtout si à côté un environnement est en place offrant une vraie plus value à acheter par rapport à pirater, cad l'aspect atawad) :
http://iiscn.wordpress.com/2011/05/15/piratage-hadopi-etc/
note : ayant été invité à la session "bloggers" de la remise du rapport Lescure du 13 mai, le passage de copies à droit d'accés me semble assez partagé, la nécessité du nouveau rôle beaucoup moins, et l'approche lutte anti piratage toujours assez timide .. (mais on pourrait dire normal vu l'état lamentable de l'offre légale fr, ou des deux ou trois monstres se mettant en place en mode "vertical")
- plus "grosses" bibliothèques personnelles chez chacun
- mais forte baisse du prix des oeuvres (ou éditions)
Ce qui importe à la fin c'est le chiffre d'affaire (d'une œuvre ou de l'ensemble) et bien malin qui pourrait dire ou se situe l'"optimum".
Mais tout autant si ce n'est plus important :
- comprendre qu'il est temps de sortir du "fétichisme fichier et copies" pour passer à "si j'ai acheté ça, ça marche et puis c'est tout, machines actuelles ou futures, je ne m'occupe pas de fichiers", c'est à dire passer à une notion d'achat de licence ou droit d'accés.
D'ailleurs l'approche déja prise par amz, gg, ultraviolet, etc en mode monopolistique avec gestion des bibliothèques personnelles chez chacun (il ne s'agit pas ici de "cloud", mais de références sur des profils utilisateurs).
Et si il y a quelque chose d'important c'est quand même la confidentialité des bibliothèques personnelles, non ?
Donc aussi comprendre qu'avant tout un nouveau rôle est nécessaire, avec séparation extrêmement claire des rôles :
http://iiscn.wordpress.com/2011/05/15/concepts-economie-numerique-draft/
Et pour le piratage, si "lutte" faire les choses à l'endroit, c'est à dire contre les centres, ce qui est quoi qu'en disent les "légendes techniciennes" tout à fait possible (et le piratage zéro n'a strictement aucune importance, surtout si à côté un environnement est en place offrant une vraie plus value à acheter par rapport à pirater, cad l'aspect atawad) :
http://iiscn.wordpress.com/2011/05/15/piratage-hadopi-etc/
note : ayant été invité à la session "bloggers" de la remise du rapport Lescure du 13 mai, le passage de copies à droit d'accés me semble assez partagé, la nécessité du nouveau rôle beaucoup moins, et l'approche lutte anti piratage toujours assez timide .. (mais on pourrait dire normal vu l'état lamentable de l'offre légale fr, ou des deux ou trois monstres se mettant en place en mode "vertical")
Je voudrais apporter mon témoignage en tant qu'ancienne libraire indépendante j'ai fermé ma librairie en janvier. Je sais donc parfaitement ce que vivent les personnes dans cette profession.
Les remises pour une petite librairie indé. sont de 33% en moyenne. Sur cette "marge", la seule qu'a le libraire pour vivre, il faut retirer les frais de fonctionnement du commerce (loyer, électricité, emprunts, RSI, bref tout le tintouin, vous remarquerez que je ne parle pas de salaire...).
Il faut aussi déduire les frais de port "aller" parce que c'est à la charge du libraire (ces frais de port fluctuent en fonction du prix du pétrole, tout est lié).
Une fois tout ça payé on a 1 à 2 mois pour les vendre ces livres (les délais de paiement accordés par les distributeurs ont racourci avec le temps) pour espérer ne pas perdre d'argent. Si jamais ça ne part pas il faut rempaqueter le plus possible de livres tout en ne dépassant pas la limite de 20% de retours (sinon la remise baisse : malins les gars !). Le remboursement se fait sous forme d'avoirs échus 1 à 2 mois après le traitement des colis chez le distributeur (traitement des colis rarement immédiat ceci dit ça peut prendre un mois supplémentaire). De toute façon on est plus à ça prés on les a payés depuis perpète les livres. Par ailleurs, qui paye le port pour les retours ? Le libraire bien entendu. J'ai toujours trouvé que ceux qui s'en sortaient le mieux dans cette histoire c'étaient les transporteurs !
J'ai toujours eu des marges faibles (33%) parce que je ne cédais pas à la pression des offices, jamais je ne commandais des titres en quantités énormes même si les commerciaux appâtaient avec des marges supplémentaires (les fameux +1% ou +2%) ou des délais de paiement allongés (30 à 60 jours de plus) si on prenait telle ou telle offre de 50, 75 ou 100 exemplaires du même ouvrage.
En 5 ans d'activité (c'est peu diront certains mais c'est déjà pas mal pour une librairie indé. dans une petite/moyenne ville de 20000 habitants dans la campagne ^^) je n'ai jamais pu me verser de salaire. Mon chiffre d'affaires n'était pas mirobolant mais pas ridicule non plus (environ 150 000 € par an) vu que je le réalisais toute seule. Pendant 5 ans j'ai vécu d'aide (Assedic, RSA, bref ce genre de truc) et tout mon travail (je ne prenais pas de vacances, j'ai commencé à prendre deux jours de repos par semaine au milieu de la deuxième année parce que fallait pas pousser non plus je bossais gratos déjà ^^) servait à payer les charges, les distributeurs (le stock est lourd à acheter) et bien entendu les transporteurs, ... jusqu'à ce que je n'ai plus rien du tout et que, ne voulant pas vivre sous les ponts, je décide de fermer la librairie (et de retrouver un boulot salarié).
Et bien à tous ceux qui trouvent qu'Internet suffit pour acheter des livres, et qui ne voient pas l'intérêt de se déplacer en librairie, je pense qu'ils vont obtenir ce qu'ils veulent. Il n'y aura plus de commerce de proximité, ni de professionnels à leur écoute et qui chercheront LE livre qui leur conviendra, ou qui sera toujours à l'affût du livre qui intéressera tel ou tel client. En ce qui me concerne mes clients (et j'en avais beaucoup même si nous n'étions pas une grosse ville et il y en avait qui venaient de loin) ont beaucoup regretté cette fermeture et étaient prêts à monter des associations dverses et variées pour maintenir cette petite librairie. Après on a la société qu'on mérite quoiqu'on en dise.
Je ne regrette pas cette expérience qu'on pourrait qualifier d'échec (autant financier que moral) si ce n'est la satisfaction d'avoir apporté quelque chose à certains de mes clients. C'est déjà ça de pris, Je ne me serai pas battue 5 ans pour rien.
Je vous avoue que je n'ai même pas écouté Mme Filipetti ni lu l'article se rapportant à son interview, les vaines paroles des hauts dirigeants bien loin de la vie concrète (ou si elles tombent juste, elles sont rarement suivies d'actions efficaces), ne m'intéressent absolument pas.
Les remises pour une petite librairie indé. sont de 33% en moyenne. Sur cette "marge", la seule qu'a le libraire pour vivre, il faut retirer les frais de fonctionnement du commerce (loyer, électricité, emprunts, RSI, bref tout le tintouin, vous remarquerez que je ne parle pas de salaire...).
Il faut aussi déduire les frais de port "aller" parce que c'est à la charge du libraire (ces frais de port fluctuent en fonction du prix du pétrole, tout est lié).
Une fois tout ça payé on a 1 à 2 mois pour les vendre ces livres (les délais de paiement accordés par les distributeurs ont racourci avec le temps) pour espérer ne pas perdre d'argent. Si jamais ça ne part pas il faut rempaqueter le plus possible de livres tout en ne dépassant pas la limite de 20% de retours (sinon la remise baisse : malins les gars !). Le remboursement se fait sous forme d'avoirs échus 1 à 2 mois après le traitement des colis chez le distributeur (traitement des colis rarement immédiat ceci dit ça peut prendre un mois supplémentaire). De toute façon on est plus à ça prés on les a payés depuis perpète les livres. Par ailleurs, qui paye le port pour les retours ? Le libraire bien entendu. J'ai toujours trouvé que ceux qui s'en sortaient le mieux dans cette histoire c'étaient les transporteurs !
J'ai toujours eu des marges faibles (33%) parce que je ne cédais pas à la pression des offices, jamais je ne commandais des titres en quantités énormes même si les commerciaux appâtaient avec des marges supplémentaires (les fameux +1% ou +2%) ou des délais de paiement allongés (30 à 60 jours de plus) si on prenait telle ou telle offre de 50, 75 ou 100 exemplaires du même ouvrage.
En 5 ans d'activité (c'est peu diront certains mais c'est déjà pas mal pour une librairie indé. dans une petite/moyenne ville de 20000 habitants dans la campagne ^^) je n'ai jamais pu me verser de salaire. Mon chiffre d'affaires n'était pas mirobolant mais pas ridicule non plus (environ 150 000 € par an) vu que je le réalisais toute seule. Pendant 5 ans j'ai vécu d'aide (Assedic, RSA, bref ce genre de truc) et tout mon travail (je ne prenais pas de vacances, j'ai commencé à prendre deux jours de repos par semaine au milieu de la deuxième année parce que fallait pas pousser non plus je bossais gratos déjà ^^) servait à payer les charges, les distributeurs (le stock est lourd à acheter) et bien entendu les transporteurs, ... jusqu'à ce que je n'ai plus rien du tout et que, ne voulant pas vivre sous les ponts, je décide de fermer la librairie (et de retrouver un boulot salarié).
Et bien à tous ceux qui trouvent qu'Internet suffit pour acheter des livres, et qui ne voient pas l'intérêt de se déplacer en librairie, je pense qu'ils vont obtenir ce qu'ils veulent. Il n'y aura plus de commerce de proximité, ni de professionnels à leur écoute et qui chercheront LE livre qui leur conviendra, ou qui sera toujours à l'affût du livre qui intéressera tel ou tel client. En ce qui me concerne mes clients (et j'en avais beaucoup même si nous n'étions pas une grosse ville et il y en avait qui venaient de loin) ont beaucoup regretté cette fermeture et étaient prêts à monter des associations dverses et variées pour maintenir cette petite librairie. Après on a la société qu'on mérite quoiqu'on en dise.
Je ne regrette pas cette expérience qu'on pourrait qualifier d'échec (autant financier que moral) si ce n'est la satisfaction d'avoir apporté quelque chose à certains de mes clients. C'est déjà ça de pris, Je ne me serai pas battue 5 ans pour rien.
Je vous avoue que je n'ai même pas écouté Mme Filipetti ni lu l'article se rapportant à son interview, les vaines paroles des hauts dirigeants bien loin de la vie concrète (ou si elles tombent juste, elles sont rarement suivies d'actions efficaces), ne m'intéressent absolument pas.
Non mais quelle tartufferie. Navrant.....
Au-delà du "simple" revendeur, il faudrait aussi se pencher sur le prix du livre, qu'il soit matériel ou non d'ailleurs. Parce que, grosso modo, on est dans les 8/9 € le poche, et pour les grands formats ça peut monter dans les 28/30 € ; et ce, pour des qualités physiques dans le cas du livre-objet que je trouve de plus en plus médiocre.Si on étudiait l'entièreté de la chaîne bizness qui amène à ces prix, je ne sais pas si le "scandale" se situerait au niveau du revendeur, qu'il soit Amazon ou libraire à houpette.
internet doit rester un lieu d'échange pas de bisness
Une amie développeuse vient d'être engagée chez TEA, leur modèle (que je ne connaissais pas) de plate-forme ouverte est assez intéressant
Si tu habites à 36 kilomètres d'une librairie digne de ce nom et deux fois plus loin d'un marchand de musique,tu essaies Amazon et tu adoptes. Madame F,tout le monde n'habite pas une grande ville,on peut même dire que la majorité est ailleurs...!
Moi ce qui me défrise, c'est : "Notre envie n'est pas d'envoyer des livres chez les gens mais de les faire venir dans les boutiques"... On est peut-être quelques uns (de plus en plus ?) à ne pas tenir plus que ça à nous trimballer jusqu'à une librairie pour aller chercher un bouquin que la postière peut glisser dans notre boite après-demain avec notre courrier...
je rêve de librairies en ligne tenues par de vrais libraires, qui choisissent les livres, en parlent, donnent envie de les lire, les laissent "en rayon" plus de trois mois, et cessent de vouloir me "faire venir" dans leurs boutiques où les déballages d'offices occupent plus d'espace et de temps que l'offre de lectures...
je rêve de librairies en ligne tenues par de vrais libraires, qui choisissent les livres, en parlent, donnent envie de les lire, les laissent "en rayon" plus de trois mois, et cessent de vouloir me "faire venir" dans leurs boutiques où les déballages d'offices occupent plus d'espace et de temps que l'offre de lectures...
Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur
http://www.franceinter.fr/emission-quand-on-arrive-en-ville-a-la-librairie-du-genre-urbain
Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur
la marge étant très faible (0,6% environ)
Je comprend pas ce chiffre la marge du libraire est de 40 % !
Marge forcée pour amazon du fait de la loi Lang.
Je comprend pas ce chiffre la marge du libraire est de 40 % !
Marge forcée pour amazon du fait de la loi Lang.
David
Ou avez vous peche les 0.6% de marge ?
Le taux de marge sur la librairie serait plutot autour de 20% / 25% pour un libraire, alors pour Amazon et ses capacites de negociation..., meme avec 5% de baisse de prix...
Merci pour vos precisions.
jhbf
PS: desole pour les accents mais clavier indien + incompatibilite totale avec les CTRL+ALT+xxx
Ou avez vous peche les 0.6% de marge ?
Le taux de marge sur la librairie serait plutot autour de 20% / 25% pour un libraire, alors pour Amazon et ses capacites de negociation..., meme avec 5% de baisse de prix...
Merci pour vos precisions.
jhbf
PS: desole pour les accents mais clavier indien + incompatibilite totale avec les CTRL+ALT+xxx
Aurélie Filippetti a dû temporairement oublier à quel gouvernement elle participe.
Ça devrait vite lui revenir.
Ça devrait vite lui revenir.
mouais, n'empêche que je m'en fiche qui fait du dumping, ce que je vois c'est payer moins cher un produit vendu plus cher ailleurs. Si amazon par monopole (mort de rire, avant amazon, l'oligopole de nos libraires avait les mêmes effets d'augmentation de prix) décide de monter les prix, j'irai voir ailleurs.
On veut une ministre de la culture, pas une porte parole des ouins ouins de disquaires, libraires et autres objets culturels.
On veut une ministre de la culture, pas une porte parole des ouins ouins de disquaires, libraires et autres objets culturels.