Filippetti, porte-parole de luxe des libraires français
Amazon. C'est la nouvelle cible d'Aurélie Filippetti, ministre de la Culture et de la Communication. Par deux fois cette semaine, elle s'en est prise aux pratiques de dumping de la firme américaine sur le prix du livre et a pris ouvertement la défense des libraires. Enquête sur la façon dont Filippetti a joué les porte-parole des libraires.
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Derniers commentaires
je pouffe...
- plus "grosses" bibliothèques personnelles chez chacun
- mais forte baisse du prix des oeuvres (ou éditions)
Ce qui importe à la fin c'est le chiffre d'affaire (d'une œuvre ou de l'ensemble) et bien malin qui pourrait dire ou se situe l'"optimum".
Mais tout autant si ce n'est plus important :
- comprendre qu'il est temps de sortir du "fétichisme fichier et copies" pour passer à "si j'ai acheté ça, ça marche et puis c'est tout, machines actuelles ou futures, je ne m'occupe pas de fichiers", c'est à dire passer à une notion d'achat de licence ou droit d'accés.
D'ailleurs l'approche déja prise par amz, gg, ultraviolet, etc en mode monopolistique avec gestion des bibliothèques personnelles chez chacun (il ne s'agit pas ici de "cloud", mais de références sur des profils utilisateurs).
Et si il y a quelque chose d'important c'est quand même la confidentialité des bibliothèques personnelles, non ?
Donc aussi comprendre qu'avant tout un nouveau rôle est nécessaire, avec séparation extrêmement claire des rôles :
http://iiscn.wordpress.com/2011/05/15/concepts-economie-numerique-draft/
Et pour le piratage, si "lutte" faire les choses à l'endroit, c'est à dire contre les centres, ce qui est quoi qu'en disent les "légendes techniciennes" tout à fait possible (et le piratage zéro n'a strictement aucune importance, surtout si à côté un environnement est en place offrant une vraie plus value à acheter par rapport à pirater, cad l'aspect atawad) :
http://iiscn.wordpress.com/2011/05/15/piratage-hadopi-etc/
note : ayant été invité à la session "bloggers" de la remise du rapport Lescure du 13 mai, le passage de copies à droit d'accés me semble assez partagé, la nécessité du nouveau rôle beaucoup moins, et l'approche lutte anti piratage toujours assez timide .. (mais on pourrait dire normal vu l'état lamentable de l'offre légale fr, ou des deux ou trois monstres se mettant en place en mode "vertical")
Les remises pour une petite librairie indé. sont de 33% en moyenne. Sur cette "marge", la seule qu'a le libraire pour vivre, il faut retirer les frais de fonctionnement du commerce (loyer, électricité, emprunts, RSI, bref tout le tintouin, vous remarquerez que je ne parle pas de salaire...).
Il faut aussi déduire les frais de port "aller" parce que c'est à la charge du libraire (ces frais de port fluctuent en fonction du prix du pétrole, tout est lié).
Une fois tout ça payé on a 1 à 2 mois pour les vendre ces livres (les délais de paiement accordés par les distributeurs ont racourci avec le temps) pour espérer ne pas perdre d'argent. Si jamais ça ne part pas il faut rempaqueter le plus possible de livres tout en ne dépassant pas la limite de 20% de retours (sinon la remise baisse : malins les gars !). Le remboursement se fait sous forme d'avoirs échus 1 à 2 mois après le traitement des colis chez le distributeur (traitement des colis rarement immédiat ceci dit ça peut prendre un mois supplémentaire). De toute façon on est plus à ça prés on les a payés depuis perpète les livres. Par ailleurs, qui paye le port pour les retours ? Le libraire bien entendu. J'ai toujours trouvé que ceux qui s'en sortaient le mieux dans cette histoire c'étaient les transporteurs !
J'ai toujours eu des marges faibles (33%) parce que je ne cédais pas à la pression des offices, jamais je ne commandais des titres en quantités énormes même si les commerciaux appâtaient avec des marges supplémentaires (les fameux +1% ou +2%) ou des délais de paiement allongés (30 à 60 jours de plus) si on prenait telle ou telle offre de 50, 75 ou 100 exemplaires du même ouvrage.
En 5 ans d'activité (c'est peu diront certains mais c'est déjà pas mal pour une librairie indé. dans une petite/moyenne ville de 20000 habitants dans la campagne ^^) je n'ai jamais pu me verser de salaire. Mon chiffre d'affaires n'était pas mirobolant mais pas ridicule non plus (environ 150 000 € par an) vu que je le réalisais toute seule. Pendant 5 ans j'ai vécu d'aide (Assedic, RSA, bref ce genre de truc) et tout mon travail (je ne prenais pas de vacances, j'ai commencé à prendre deux jours de repos par semaine au milieu de la deuxième année parce que fallait pas pousser non plus je bossais gratos déjà ^^) servait à payer les charges, les distributeurs (le stock est lourd à acheter) et bien entendu les transporteurs, ... jusqu'à ce que je n'ai plus rien du tout et que, ne voulant pas vivre sous les ponts, je décide de fermer la librairie (et de retrouver un boulot salarié).
Et bien à tous ceux qui trouvent qu'Internet suffit pour acheter des livres, et qui ne voient pas l'intérêt de se déplacer en librairie, je pense qu'ils vont obtenir ce qu'ils veulent. Il n'y aura plus de commerce de proximité, ni de professionnels à leur écoute et qui chercheront LE livre qui leur conviendra, ou qui sera toujours à l'affût du livre qui intéressera tel ou tel client. En ce qui me concerne mes clients (et j'en avais beaucoup même si nous n'étions pas une grosse ville et il y en avait qui venaient de loin) ont beaucoup regretté cette fermeture et étaient prêts à monter des associations dverses et variées pour maintenir cette petite librairie. Après on a la société qu'on mérite quoiqu'on en dise.
Je ne regrette pas cette expérience qu'on pourrait qualifier d'échec (autant financier que moral) si ce n'est la satisfaction d'avoir apporté quelque chose à certains de mes clients. C'est déjà ça de pris, Je ne me serai pas battue 5 ans pour rien.
Je vous avoue que je n'ai même pas écouté Mme Filipetti ni lu l'article se rapportant à son interview, les vaines paroles des hauts dirigeants bien loin de la vie concrète (ou si elles tombent juste, elles sont rarement suivies d'actions efficaces), ne m'intéressent absolument pas.
C'est plutôt le marketting et le fait que tout le monde ait accès a toutes les informations qui a tué le petit libraire de quartier non?
Il y a tant de gens que ça qui recherchent l'avis du libraire? A part pour demander un titre précis?
C'est plutôt le marketting et le fait que tout le monde ait accès a toutes les informations qui a tué le petit libraire de quartier non?
Honnêtement je ne peux pas parler pour les autres libraires concernant ce point précis. J'étais sur un secteur ultra concurentiel puisque spécialisée en manga et BD entre autre. Le manga s'adresse à un public extrêmement sensibilisé à Internet et au marketing en particulier. Il n'y a qu'à voir l'abondance des produits dérivés existant sur ces articles. Ma clientèle recherchait tout de même régulièrement mon avis sur les titres (vu la fréquence et la multitude de nouveautés) parce qu'ils savaient que j'allais les diriger vers des choses qui leur plairaient. Beaucoup de personnes de la famille de mes clients (souvent des néophytes) venaient pour les anniversaires ou fêtes diverses (Noël inclu) parce que je connaissais mes clients (et que aussi surprenant que cela puisse paraître à notre époque ils étaient fidèles et n'achetaient que chez moi) et que je savais où ils s'étaient arrêtés dans leurs collections.
Puis en dehors des clients habituels et de leurs familles il y avait ceux qui ne savaient pas quoi offrir et qui ne s'intéressaient pas au BD ou au Manga. Là c'étaient les vrais challenges, parce qu'il fallait cerner la personnalité et les envies possibles du destinataire du livre par l'intermédiaire de ce que le client me disait. Et petit à petit ces néophytes devenaient aussi une clientèle fidèle parce qu'ils étaient ravis d'avoir offert quelque chose de plus recherché qu'un truc genre BD à thème sur les 50 ans (ils repartaient avec un Chabouté ou selon la nouveauté du moment un Dernier jour de Stefan Zweig, ...). Et l'idée d'offrir une BD ou un manga pour d'autres occasion ou d'autres personnes faisait le chemin dans leur tête. Et ils repassaient à la moindre occasion pour plein d'autres personnes de leur entourage, même si eux même ne lisaient pas de BD ils étaient contents d'avoir des cadeaux qui leur avait pris du temps à choisir avec mon aide en pensant à ce qui ferait plaisir à la personne (la base du cadeau, quoi)
Pour moi le métier de libraire consistait avant tout à transmettre la passion du livre. Et de ce côté là j'avais réussi, ma clientèle était nombreuse malgré la posiion géographique de la ville, et surtout fidèle. J'ai réussi à "dédiaboliser" le manga en allant dans les lycées et collèges pour parler de tous les genres qui existaient. En parallèle j'organisais des cosplay ou d'autres évènements qui ont permis aux parents et grands parents de voir que le manga était un genre littéraire à part entière et qui ne se limitait pas au Club Dorothée de leurs souvenirs.
Je ne dis pas que le marketing ne vend pas quand on a eu Fairy Tail qui est sorti en animé sur la TNT les ventes ont doublé mais ils venaient chez moi à chaque sortie. C'est là que j'ai gagné, quand c'est moi qui suis privilégiée par rapport à Internet même s'ils devaient attendre une semaine de plus pour l'avoir parce qu'ils vivaient loin.
Un libraire ce n'est pas qu'un vendeur de livre. Il faut savoir les raconter les histoires, donner envie aux gens d'acheter le livre. Il faut aussi communiquer à la ville qui nous accueille sa passion pour les livres et faire passer le message à un maximum de ses habitants. Et là le marketing ou la demande pour un titre précis deviennentt superflus (ce n'est qu'un pourcentage restreint), vous avez la confiance des gens qui ne pensent même plus à Internet il pense d'abord à vous.
Après moi ça n'a pas suffit, parce que le côté essoufflement de trésorerie force à vendre un nombre incalculable de livres pour s'en sortir et pour cela il faut en acheter un nombre deux fois plus incalculable ^^ Et dans une moyenne ville de province ce n'est pas tenable. Mais je ne suis pas d'accord sur le point qu'un libraire ce n'est qu'un marchand de livre (et qu'on est ni mieux ni pire qu'Internet avec ces avis de consommateurs qui guident les choix), on est avant tout des passionnés "professionnels" qui cherchons à communiquer notre passion au plus grand nombre (avec l'idéal de pouvoir en vivre...) et les gens le sentent. Où alors je suis tombée sur une super ville !
Désolée pour la longueur des messages je m'emporte dès que je parle de livre ^^ Chassez le naturel il revient au galop ^^
Une bonne librairie a une personnalité.
Vous avez déjà vu une base de donnée - Amazone - avoir de la personnalité ?
Ce que vous propose Amazone est basé sur des données collectées sur vous.
Amazone ne vous propose que ce que vous connaissez déjà.
Par nature, Amazone ne vous fera jamais découvrir quelque chose de différent, ne vous fera jamais rencontrer d'auteur - ou alors Marc Levy en tournée dans le Grand Stade de votre ville.
Amazone ne se passionnera jamais que pour réduire le nombre de clics que vous devez faire pour acheter un livre chez lui.
On ne peut pas d'avoir d'échange intellectuel avec Amazone.
On reconnait en quelques minutes quand on rentre dans une librairie quelle est sa personnalité. S'il est du côté de la création ou de la vente. La déception d'avoir affaire à un marchand de livres n'a d'égale que la joie de découvrir un lieu où l'on voudrait avoir le temps de lire tout ce qui nous est proposé, de repartir les bras chargés de mots. La déception comme la joie sont également louables pour ce qu'ils nous offrent d'émotions.
Je vous mets au défi de retrouver cela sur la page d'accueil d'Amzone. Nulle ambiguïté, nul suspens possible. On sait où l'on est. On trouve ce que l'on vient chercher, on clique, on achète. Expérience décevante du consumérisme ordinaire : stimulus-réaction, frustration momentanéement soulagée par l'acte d'achat. Cette expérience est pourtant ce que la société marchande a de mieux à nous offrir.
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Il pourrait en faire un "k".
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nous étions déjà quelques uns à trouver que les joies du virtuel (du texte, du langage, du récit, du discours) pouvaient susciter chez nous quelques affects bien réels, et à nous y complaire, préférant parfois (quelle pitié) la convivialité d'un bon roman à la rencontre "en chair et en os"...
:)
dans les temps très anciens où internet n'existait pas, il y avait déjà des gens pour opposer la "vraie vie", la convivialité chaleureuse et humaine, à un monde désincarné, poussiéreux, factice, et pour tout dire réservé à quelques névrosés incapables de rapports humains, les rats de bibliothèque... on chantait gaiement "ensemble nous avons appris bien plus que dans les livres... ensemble tout semble plus beau".
nous étions déjà quelques uns à trouver que les joies du virtuel (du texte, du langage, du récit, du discours) pouvaient susciter chez nous quelques affects bien réels, et à nous y complaire, préférant parfois (quelle pitié) la convivialité d'un bon roman à la rencontre "en chair et en os"...
:)
Donc pour vous, excusez-moi par avance si je vous ai mal comprise, la mort programmée des librairies indépendantes au profit des sites internet tel Amazon ou Fnac (il ne faut pas se leurrer les sites internet des librairies indépendantes ne fonctionneront pas sans le commerce réel à côté) est l'avenir inéluctable de notre société. C'est le progrès et ceux qui vont à l'encontre de cette "avancée" sont des rétrogrades nostalgiques du "c'était mieux avant".
Vous comparez la situation actuelle (avec l'arrivée des commandes tout numérique) à l'arrivée de l'impression et à la diffusion massive des livres si je vous suis bien.
Avez-vous conscience que lorsque les derniers remparts qui se battent au quotidien pour apporter une diversité dans l'offre littéraire pour qu'elle ne soit pas complètement standardisé auront disparu, vous vous mangerez du Lévy ou Musso à toutes les sauces ? Sans les libraires indé comme les petits éditeurs (qui sans la librairie indé à leur côté et même avec un site internet, ne pourront pas survivre face aux mastodontes, et malheureusement leur offre avec) la standardisation n'est jamais loin.
Je ne dis pas que certains gros éditeurs ne sortent pas des livres qui méritent de l'intérêt. Cependant quand on connaît un peu le monde de la distribution littéraire et qu'on sait qu'Hachette détient pratiquement tout (et chaque année ils grossissent ils grossissent), Interforum, Sodis, UD et MDS suivent derrière. Vous savez que pour survivre les éditeurs qui sont dans leurs catalogues doivent vendre et ils tendent vers la facilité.
Vous êtes peut-être à l'après, celui du livre numérique du coup fi des querelles de clochers. N'importe qui pourra publier son bouquin en ligne, fi des gros mastodontes de la distribution. Et bien non, pour que le bouquin se vendent il faudra le mettre sur des plateformes internet, l'auteur ne s'en sortira pas vraiment mieux et le lecteur à voir (si on préfère une bibliothèque numérique à une bien réelle, après tout chacun ses goûts...)
Enfin chacun ses combats j'en ai fait le mien ces 5 dernières années,et je pense que je continuerai à valoriser les librairies indé de mon département (oui ça ce situe au niveau du département maintenant que j'ai fermé ^^) parce que j'apprécie le côté rétrograde de ma bibliothèque réelle choisie avec soin en collaboration avec mon nouveau libraire (en plus entre passéistes on se comprend). :)
Ce que j'ai voulu dire, c'est que ce n'est pas — pour moi, je ne prétend pas que c'est universel hein ! — la présence physique de la librairie dans le bourg à côté (et, pas si "à côté" que ça, d'ailleurs) qui fait l'intérêt d'une bonne librairie indépendante.
pour ma part, une librairie en ligne, avec un vrai propos, des notes de lectures, des forums de lecteurs, des entretiens avec les auteurs, et la possibilité de passer commande et d'être livrée à domicile serait un service beaucoup plus intéressant, car je ne suis pas adepte des déplacements et des trimballages. Pour ce qui est de la rencontre et de l'échange, de même que le texte et la lecture m'ont depuis toujours semblé aptes à véhiculer autant de convivialité et d'humanité que bien des rencontres physiques, de même, les textes et les images qu'on échange sur internet ne me frustent pas plus que ça du sourire de la libraire.
ce n'est pas une question de "passéiste" ou pas, justement, puisque dans le passé déjà il y en avait pour croire que le texte, "les livres", c'était forcément moins riche que "la vraie vie". Ce que je ne crois pas, et je trouve cette opposition fallacieuse.
L'analogie entre le développement et la démocratisation d'Internet et ceux de l'imprimerie me paraissent appropriés.
L'imprimerie permet aussi les catalogues et publicités qui encombrent les boîtes aux lettres, Internet permet aussi d'échanger entre lecteurs passionnés sur des forums et des blogs.
Je ne crois pas que le problème se situe entre "vraie" et fausse vie.
La question me parait plutôt être celle de la recherche d'une solution économique pour permettre l'existence et l'émergence d'une littérature originale et prenneuse de risque, en ligne ou IRL.
Là où je vous suis, c'est que dans ce cadre, la situation de monopsone d'Amazon est vraiment préoccupante.
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je rêve de librairies en ligne tenues par de vrais libraires, qui choisissent les livres, en parlent, donnent envie de les lire, les laissent "en rayon" plus de trois mois, et cessent de vouloir me "faire venir" dans leurs boutiques où les déballages d'offices occupent plus d'espace et de temps que l'offre de lectures...
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Je comprend pas ce chiffre la marge du libraire est de 40 % !
Marge forcée pour amazon du fait de la loi Lang.
Ou avez vous peche les 0.6% de marge ?
Le taux de marge sur la librairie serait plutot autour de 20% / 25% pour un libraire, alors pour Amazon et ses capacites de negociation..., meme avec 5% de baisse de prix...
Merci pour vos precisions.
jhbf
PS: desole pour les accents mais clavier indien + incompatibilite totale avec les CTRL+ALT+xxx
Ça devrait vite lui revenir.
On veut une ministre de la culture, pas une porte parole des ouins ouins de disquaires, libraires et autres objets culturels.