Fillon : la folle matinée où iTELE a cessé d'être une chaîne d'info
Le 25 janvier, l'espace de trois heures, l'affaire Penelope Fillon a disparu d'iTELE. La faute au directeur de la chaîne, Serge Nedjar, selon Les Jours, qui aurait ordonné à ses (minces) équipes d'enlever des JT tout ce qui concernait l'affaire Fillon, sous couvert de présomption d'innocence (déjà invoquée lors de l'affaire Morandini). Comment s'est traduit ce choix éditorial à l'antenne ? @si a été faire un tour sur iTELE, la chaîne d'info qui censure des infos.
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Derniers commentaires
Un exemple reproduit chaque jour.
Actualités de France Inter (que je critique volontiers à cet égard mais dont je suis un auditeur passionné et convaincu pour d'autres aspects) :
Les Actualités doivent être sans commentaires, elles sont un moment où le téléscripteur ou le papier doivent seuls faire le travail de donner les infos.
Ce matin aux Actualités de France Inter, le choix est différent. On dit
"Derniers meetings des deux candidats de la primaire : Valls à Quelque-part répète que le projet de Hamon est irréaliste et va conduire la gauche au désastre, Hamon à Quelque-part-ailleurs."
Et c'est tout, de Valls on entend un propos, de Hamon rien.
L'inconscient de l'auditeur fait le reste. Hamon en plus de n'être pas un potentiel président selon les sous-entendus de Pujadas au dernier débat, Hamon conduit la gauche au désastre.
C’est pas parce que Nedjar a été commandité pour dégraisser votre ex-équipe qu’il faut lui en vouloir.
Il a surement un bon fonds.
La référence à la présomption d'innocence, en référence à l'affaire Morandini n'est pas un mauvais argument: celui-ci est à moitié blanchi. Comme le sera peut-être Fillon.
Pourquoi voulez-vous leur imposer vos sujets ? En fonction de quelle critères ?
Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur
Pourquoi respecter la loi, quand on est censé être le "Législateur " ?
Pourquoi être honnête, quand on peut faire autrement, sans être puni et même sans être inquiété ?
Pourquoi répondre honnêtement aux journalistes, quand on peut détourner les réponses ?
Pourquoi s'acharner sur un éminent ancien collaborateur d'un vénérable ex-président. ?
Sans sa femme François n'est rien, pas même " un ténia dans le trou du cul de la République " ( Charlie )
Bien sûr que le choix du silence d'i-télé en dit long, mais je ne vois pas au nom de quoi cela passe pour une faute en soi.
Le chef a parlé et les troupes lui ont obéi ... bein oui, c'est comme ça que ça se passe.
Et pas seulement à i-Télé, et pas seulement dans les média.
Au fond, pour nous, quelle importance ?
Le Canard en a parlé, tous les autres titres en parlent ... c'est si personne n'en parlait que ce serait grave, mais là, honnêtement, c'est plutôt bien couvert comme sujet, non ? Et puis si on veut être informé vraiment sur cette affaire, il vaut mieux lire le Canard que regarder i-Télé. D'une façon générale, il vaut mieux ne pas regarder i-Télé.
Parce que I-télé fait de la merde, tout simplement.
Mais pas la peine de leur faire ce faux procès, basé sur ce qu'ils ne font pas.
Ce qu'ils font les condamne suffisamment.
Un président de chaine qui impose à son rédacteur en chef de taire un sujet dont tous les autres organes d'info parlent, cela vous semble acceptable?
Dans tous les cas il est normal de diffuser le fait, pour que l'usager le sache.
La liberté n'est pas la valeur suprême de la vie en société aux dernières nouvelles elle ne justifie pas tout.
Quand on pense que d'autres secteurs (hôpitaux,..) sont dirigés de la même façon par des personnes qui ne comprennent pas tout à la finalité et l'essence des choses. Le pouvoir de la presse ne s'exerce qu'à la condition qu'elle soit a minima crédible. Le président achète le pouvoir que la presse lui donne en achetant un titre et le zigouille sans comprendre. C'est comme acheter un bon joueur de foot pour ne pas l'avoir dans le club d'en face et le laisser sur la touche. Qui aime encore le foot après ça? (plein de gens je sais, :-( et pour itélé, canal, libé, pareil pffft).
Bein voilà, c'est là que ça fait mal ...
L'ère de la Post-Vérité est aussi celle de la Post-Morale...
Et ce choix n'est pas effectué par un journaliste mais par un dirigeant, soit sur ordre de son actionnaire, soit de sa propre initiative sur ce qu'il estime la meilleure manière de lécher le croupion de Bollo.
Si l'Huma passait pas exemple complètement sous silence la mise en examen d'un élu coco, qui ferait la une partout, nous serions en droit de les dénoncer bruyamment.
Il s'est trouvé du monde pour râler quand l'Obs - qui est la gazette de la rue de Solférino - a jeté Aude Lancelin.
J'espère qu'il en restera quelqu'uns pour scruter les comptes-rendus dans le Figaro des condamnations de son sénateur et maître.
Ou c'est un organe de presse (qui en plus touche des subventions publiques ou bien a accès la diffusion hertzienne) et il peut faire de l'information, même avec un biais idéologique identifié, ou c'est un tract pour telle organisation et ça doit être identifié comme tel.
Si iTélé c'est juste de la retape pour "les républicains", sandwiché en deux tranches de native advertising pour les autres chaînes, produits et services du groupe Bolloré, autant bien s'assurer que tous ceux qui sont susceptibles de la regarder soient au courant que c'est complètement bidon (ce qui accessoirement fait partie de l'objet d'asi).
C'est en permanence, tous les jours, que des sujets sont écartés.
Là, ce sujet est écarté pour la plus mauvaise raison qui soit, dans les pires conditions qui soient, mais quel argument auriez-vous pour prouver qu'il FAUT en parler pour être labellisé " chaine d'info" ?
Vous voyez bien que derrière ce reproche il y a quand même un présupposé, selon lequel " les sujets d'info" existent en dehors du fait que les chaines d'info décident d'en parler ...
Et on se retrouve avec les mêmes titres partout, et les mêmes sujets jamais traités.
Attention aux formes institutionnelles qui masquent les rapports de pouvoir !
Ainsi, ne confondons pas la "presse", terme qui, par métonymie, désigne" les journalistes" et leur production, et "les patrons de presse".
Quand on parle de "liberté de la presse" il s'agit, en fait, de la liberté des patrons de presse et nullement de celle des journalistes, qui ne sont que des "subordonnés".
Comme dans toute entreprise, plus on augmente les degrés de liberté de "la presse" (i.e. des propriétaires de l'entreprise de presse), plus on réduit celle des salariés (et réciproquement).
Après, je suis d'accord avec vous, quelques rares organes de presse revendiquent les choix idéologiques qui déterminent leur ligne éditoriale, à l'instar de l'Huma. Mais tous les autres cultivent cette imposture intellectuelle.