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France Soir, nouvelle formule !
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Derniers commentaires
Je sais, je prends le train avec beaucoup de retard puisque cet article date du 20 janvier 2011. Mais peut-etre que ce que je vais ecrire interessera quelques personnes.
Jacqueline Pardon est morte en Janvier 2009 et si vous allez voir sur sa fiche wikipedia (http://fr.wikipedia.org/wiki/Jacqueline_Pardon), vous decouvrirez qu'elle a participe a la naissance d'un journal cree par des resistants et qui s'appelait "Defense de la France". Après la guerre, elle devint professeur de philosophie et membre du conseil d'administration de "France Soir", nouveau nom du journal "Défense de la France".
65 ans plus tard, "France Soir" a eu le destin que l'on sait, apres etre passe des mains de la Resistance de 1943 a celles d'un oligarque russe. On aurait pu lui souhaiter une plus longue vie ou une plus belle mort...
Au passage, je voudrais signaler que le mari de Jacqueline Pardon s'appellait Jacques Lusseyran. Il etait aveugle depuis son enfance, fut resistant et deporte et ecrivit deux livres magnifiques que je vous recommande chaleureusement:
"Et la lumiere fut" et "Le monde commence aujourd'hui".
Peut-etre, Judith, devriez-vous faire un jour une emission consacree a ces gens qui ecrivent leur handicap et le decrivent non comme une souffrance mais comme une autre facon de percevoir le monde.
Jacqueline Pardon est morte en Janvier 2009 et si vous allez voir sur sa fiche wikipedia (http://fr.wikipedia.org/wiki/Jacqueline_Pardon), vous decouvrirez qu'elle a participe a la naissance d'un journal cree par des resistants et qui s'appelait "Defense de la France". Après la guerre, elle devint professeur de philosophie et membre du conseil d'administration de "France Soir", nouveau nom du journal "Défense de la France".
65 ans plus tard, "France Soir" a eu le destin que l'on sait, apres etre passe des mains de la Resistance de 1943 a celles d'un oligarque russe. On aurait pu lui souhaiter une plus longue vie ou une plus belle mort...
Au passage, je voudrais signaler que le mari de Jacqueline Pardon s'appellait Jacques Lusseyran. Il etait aveugle depuis son enfance, fut resistant et deporte et ecrivit deux livres magnifiques que je vous recommande chaleureusement:
"Et la lumiere fut" et "Le monde commence aujourd'hui".
Peut-etre, Judith, devriez-vous faire un jour une emission consacree a ces gens qui ecrivent leur handicap et le decrivent non comme une souffrance mais comme une autre facon de percevoir le monde.
Judith! Il faut que Nicolas vienne s'expliquer sur votre plateau immédiatement!
« C’est un beau mot pourtant [le peuple], dont il ne faudrait pas avoir peur : un beau mot qui transforme un tas en un tout, comme dirait Debray, un mot qui fait entendre ce qui nous tient, tous, les uns avec les autres. Nous : le peuple. »
Récemment lu (où ? par qui ?) ce rappel de la libération : le peuple de Paris peu après avoir acclamé Pétain, acclamait De Gaulle… mais était-ce les mêmes ?
« Nous sommes ici par la volonté du peuple » fait-on dire à Mirabeau. Ce peuple-là c’est celui dont se réclament les « élus du peuple » et il est clairement défini comme l’ensemble des citoyens.
Mais ce peuple qui transforme le tas en tout (quel mépris aristocratique dans ce tas !) quel est-il ? Il est souvent invoqué, chez nous, par des « mediums», qui, avec leurs tables tournantes idéologiques, parlent en son nom. Le rôle de tribun du peuple est assez disputé et un récent dessin de Plantu a su mettre en scène deux d’entre eux.
Chez nos tribuns, il est opposé aux élites et, pour faire peuple, beaucoup croient qu’il faut faire vulgaire (syntaxe approximative, mots grossiers). Pour ceux-là, le peuple, c’est le populo.
Et ce peuple, celui qui est évoqué, ( El pueblo unido jamás será vencido), ce « Nous », n’est qu’un moment fragile s’il s’agit de Révolution.
Récemment lu (où ? par qui ?) ce rappel de la libération : le peuple de Paris peu après avoir acclamé Pétain, acclamait De Gaulle… mais était-ce les mêmes ?
« Nous sommes ici par la volonté du peuple » fait-on dire à Mirabeau. Ce peuple-là c’est celui dont se réclament les « élus du peuple » et il est clairement défini comme l’ensemble des citoyens.
Mais ce peuple qui transforme le tas en tout (quel mépris aristocratique dans ce tas !) quel est-il ? Il est souvent invoqué, chez nous, par des « mediums», qui, avec leurs tables tournantes idéologiques, parlent en son nom. Le rôle de tribun du peuple est assez disputé et un récent dessin de Plantu a su mettre en scène deux d’entre eux.
Chez nos tribuns, il est opposé aux élites et, pour faire peuple, beaucoup croient qu’il faut faire vulgaire (syntaxe approximative, mots grossiers). Pour ceux-là, le peuple, c’est le populo.
Et ce peuple, celui qui est évoqué, ( El pueblo unido jamás será vencido), ce « Nous », n’est qu’un moment fragile s’il s’agit de Révolution.
Tout le monde a au moins entendu parlé des jeux olympiques de 1936: je ne pense pas que le sport constitue de la sous-culture abrutissante. Bien au contraire, à moins de ne voir le sport que par les scandales, les stars et le fric. Je rappelle que quand Desproges disait qu'il détestait les footballeurs, il s'agissait d'un sketch. Il n'y a pas d'obligation à haïr les sportifs.
Le sport véhicule des valeurs universelles de respect, d'humilité, de sacrifice au profit d'un collectif, mais aussi d'abnégation, d'effort et de reconnaissance de l'autre, de partage, de solidarité, du lien social... Entre autre. C'est à dire des valeurs qui ont un sens au point de vue de la culture et de la politique d'un peuple.
Le sport est ludique de base: il a les mêmes vertus que les jeux, au sens colonie de vacances du terme. Constitués, juridiquement le plus souvent sous la forme d'associations et donc de bénévolat, le social est tout aussi présent dans les clubs de sport que dans le bureau des assistantes sociales.
Le sport n'est pas seulement culturel pour les japonais quand il s'agit de Sumo, culturel pour les Néo-Zélandais quand il s'agit de Rugby. Il est de la Culture à proprement parler pour tous les sportifs, et à fortiori français, licenciés ou non.
D'autre-part, reprocher à France-Soir de ne pas prendre de recul sur ses pages programmes-télé me semble inaproprié: de toute évidence, on ne souligne pas le manque critique de TV Hebdo (France-Soir justement, et Figaro), de Télé Z (et ses blagues) ou de Télé-Loisirs (et sa grille de mot fléchés en double-page) vis-à-vis de leur objet d'information.
On peut aimer Preminger et s'apprêter à regarder Marilyn Monroe sans être abonné à Télérama ou au podcast du Masque et la Plume pour s'enfiler nécessairement une biographie comparative du réalisateur.
C'est comme les recettes qu'on trouve dans la presse régionale: on ne demande pas une étude sur les conservateurs E65xx, mais juste l'opportunité d'avoir une idée, une évocation... Il y a un temps pour tout.
Reste le journal à proprement parler, et ses articles assez indéfendables. Et je voudrais attirer votre attention sur des clichés contradictoires. En effet, dans les images d'Epinal et les immondes téléfilms guivaumesques que seule la télé française sait produire (quoique le cinéma américain n'est pas en reste dans un registre à peine différent); on y trouve l'image du citadin imbu de sa personne, superficiel et égoïste -le parisien, le washingtonien, bref, le rat des villes- et celle, la main sur le coeur, toujours prêt à filer un coup de main ou vers l'essentiel et les sentiments nobles, promis juré c'est comme ça dans la vraie vie des vrais gens- du provincial, du red-neck, bref le rat des champs.
Or qu'est-ce que propose ce journal qui s'auto-proclame populaire? Une ligne éditoriale résolument égo-centrée!
Local n'est pas synonyme d'égo-centrisme. L'altruisme ciblé, les actions à rayonnement de faible étendue ne sont pas sans impact pour les populations concernées, mais encore moins un repli sur soi. C'est pourtant ce qu'instaure sournoisement des titres malsains comme France-Soir.
J'espère que les prémisces de votre fuite -Henri Laborit en a fait un éloge- ne s'accompagneront pas d'effet. Car c'est un plaisir de lire, relire et d'avoir la prétention de méditer sur vos écrits.
Le sport véhicule des valeurs universelles de respect, d'humilité, de sacrifice au profit d'un collectif, mais aussi d'abnégation, d'effort et de reconnaissance de l'autre, de partage, de solidarité, du lien social... Entre autre. C'est à dire des valeurs qui ont un sens au point de vue de la culture et de la politique d'un peuple.
Le sport est ludique de base: il a les mêmes vertus que les jeux, au sens colonie de vacances du terme. Constitués, juridiquement le plus souvent sous la forme d'associations et donc de bénévolat, le social est tout aussi présent dans les clubs de sport que dans le bureau des assistantes sociales.
Le sport n'est pas seulement culturel pour les japonais quand il s'agit de Sumo, culturel pour les Néo-Zélandais quand il s'agit de Rugby. Il est de la Culture à proprement parler pour tous les sportifs, et à fortiori français, licenciés ou non.
D'autre-part, reprocher à France-Soir de ne pas prendre de recul sur ses pages programmes-télé me semble inaproprié: de toute évidence, on ne souligne pas le manque critique de TV Hebdo (France-Soir justement, et Figaro), de Télé Z (et ses blagues) ou de Télé-Loisirs (et sa grille de mot fléchés en double-page) vis-à-vis de leur objet d'information.
On peut aimer Preminger et s'apprêter à regarder Marilyn Monroe sans être abonné à Télérama ou au podcast du Masque et la Plume pour s'enfiler nécessairement une biographie comparative du réalisateur.
C'est comme les recettes qu'on trouve dans la presse régionale: on ne demande pas une étude sur les conservateurs E65xx, mais juste l'opportunité d'avoir une idée, une évocation... Il y a un temps pour tout.
Reste le journal à proprement parler, et ses articles assez indéfendables. Et je voudrais attirer votre attention sur des clichés contradictoires. En effet, dans les images d'Epinal et les immondes téléfilms guivaumesques que seule la télé française sait produire (quoique le cinéma américain n'est pas en reste dans un registre à peine différent); on y trouve l'image du citadin imbu de sa personne, superficiel et égoïste -le parisien, le washingtonien, bref, le rat des villes- et celle, la main sur le coeur, toujours prêt à filer un coup de main ou vers l'essentiel et les sentiments nobles, promis juré c'est comme ça dans la vraie vie des vrais gens- du provincial, du red-neck, bref le rat des champs.
Or qu'est-ce que propose ce journal qui s'auto-proclame populaire? Une ligne éditoriale résolument égo-centrée!
Local n'est pas synonyme d'égo-centrisme. L'altruisme ciblé, les actions à rayonnement de faible étendue ne sont pas sans impact pour les populations concernées, mais encore moins un repli sur soi. C'est pourtant ce qu'instaure sournoisement des titres malsains comme France-Soir.
J'espère que les prémisces de votre fuite -Henri Laborit en a fait un éloge- ne s'accompagneront pas d'effet. Car c'est un plaisir de lire, relire et d'avoir la prétention de méditer sur vos écrits.
Pourquoi avoir remis cet article déjà paru à la hune ?
Car le style utilisé, précieux et parisien (pléonasme ?), nous montre comment en mettre des pages en ne disant pas grand chose finalement. Une écriture plus incisive, débarassée de cette emphase, aurait été plus efficace.
J'avoue ne pas être allé au bout du texte de cette journaliste qui se regarde écrire.
Car le style utilisé, précieux et parisien (pléonasme ?), nous montre comment en mettre des pages en ne disant pas grand chose finalement. Une écriture plus incisive, débarassée de cette emphase, aurait été plus efficace.
J'avoue ne pas être allé au bout du texte de cette journaliste qui se regarde écrire.
déplacé
Moi, ce qui me manque, c'est la chronique de ppda. J'ai déjà lancé un appel pour étudier stylistiquement ces billets. Sans succès. C'est pourquoi je le renouvelle ici. L'appel.
excellent ! votre article m'a fait bien rire, en même temps qu'il mord dans les mollets de notre société de consommation où le peuple ne doit avoir d'existence que par les opiums qu'on lui fait inhaler (politique mollassonne, jeux du stade, de hasard ou télévisés, vie par procuration, faux débats d'idée, victimite et distillation de la peur, charité bien ordonnée,...). Les espagnols qui font la sieste au soleil, moi je trouve le cliché sympa, ils me font envie, tandis que les millionnaires russes, je ne suis pas sûr que ce soit sacrifier à des clichés que de douter de l'origine de leur argent.
"un jeune homme de 25 ans, fils d’oligarque russe, oh comme cet argent doit être propre"
"les Espagnols du cabinet renoncent à de délectables siestes et consentent à transpirer un peu"
Je ne sais pas, je dois être tatillon.
Ces deux propositions, dans le même paragraphe, quasiment la même phrase, dès le début, ça ne m'a pas mis dans les meilleures dispositions pour lire le reste.
J'ai eu beau me répéter "C'est Judith qui écrit !" et me remémorer en boucle toutes les fois où ses textes m'ont ému par leur justesse, et la précision de leur écriture.
J'ai eu beau tourner ces phrases dans tous les sens, essayant de me faire croire que l'ironique "argent propre" faisait écho à "oligarque" davantage qu'à "russe", et que les "délectables siestes", la "transpiration" se référaient au travail "de cabinet" bien plus qu'aux "Espagnols"... Il y avait tout de même un arrière gout bizarre que je ne suis pas parvenu à faire passer.
Mais bon, je suis sans doute un peu trop râleur et obtus. Que voulez-vous, les Français sont comme ça....
"les Espagnols du cabinet renoncent à de délectables siestes et consentent à transpirer un peu"
Je ne sais pas, je dois être tatillon.
Ces deux propositions, dans le même paragraphe, quasiment la même phrase, dès le début, ça ne m'a pas mis dans les meilleures dispositions pour lire le reste.
J'ai eu beau me répéter "C'est Judith qui écrit !" et me remémorer en boucle toutes les fois où ses textes m'ont ému par leur justesse, et la précision de leur écriture.
J'ai eu beau tourner ces phrases dans tous les sens, essayant de me faire croire que l'ironique "argent propre" faisait écho à "oligarque" davantage qu'à "russe", et que les "délectables siestes", la "transpiration" se référaient au travail "de cabinet" bien plus qu'aux "Espagnols"... Il y avait tout de même un arrière gout bizarre que je ne suis pas parvenu à faire passer.
Mais bon, je suis sans doute un peu trop râleur et obtus. Que voulez-vous, les Français sont comme ça....
Je me fait la remarque en lisant en creux cet article, ni vraiment original pour Judith ni vraiment surprenant sur ce qu'il révèle de la presse, que Daniel et Judith sont vraiment arrivés en diapason sur un constat : qu'il faut faire notre propre révolution, que politiquement, médiatiquement cette société ne peut plus (ne doit plus) durer. Et que tout le site s'est construit autour de ce noyau dur.
Qu'il faut donc révéler une évidence : asi ne se targue plus d'objectivité, de neutralité ; mais est maintenant et depuis quelque temps déjà partisan. Ce n'est pas vraiment pour me déplaire ; je partage le constat, et la conviction que nous devons faire quelquechose.
Si même une personne aussi mesuré et réflechie que D.S. piaffe d'impatience pour changer le monde et notre société est rejouissant et me remplit d'un peu de confiance.
Qu'il faut donc révéler une évidence : asi ne se targue plus d'objectivité, de neutralité ; mais est maintenant et depuis quelque temps déjà partisan. Ce n'est pas vraiment pour me déplaire ; je partage le constat, et la conviction que nous devons faire quelquechose.
Si même une personne aussi mesuré et réflechie que D.S. piaffe d'impatience pour changer le monde et notre société est rejouissant et me remplit d'un peu de confiance.
Chère Judith, cela vous fait un bien fou de vous faire rare visiblement... Non pas bien sûr parce que vous ne nous manquez pas mais parce que vous réapparaissez en cette triste journée de janvier plus mordante et brillante que jamais...
Faire l'analyse d'une énième tentative pour un moribond dont on se fout un peu de revivre un instant, voilà qui me semblait trop facile pour vous... Mais vous concluez de façon magnifique, vous sortant sans problème de l'exercice qui consiste à tirer sur une ambulance.
En ce qui concerne France-Soir, une image me frappe c'est celle de leur logo placé entre France et Soir (un homme tenant un journal) et je me dis que pour faire vraiment moderne, ils pourraient en priorité virer ce dessin qui fait si ringard... C'est un détail, mais je me demande bien pourquoi ils gardent ce logo si désuet.
Quant au contenu, il est effectivement atterrant. Si l'on considère avec BoblaflamB que France-Soir voudrait être le Parisien de la Province, cela signifierait que pour un cibleur de coeur de lectorat, le public provincial est tellement "sous développé" qu'il ne mérite même pas de lire un quotidien du niveau du Parisien.
Il est évidemment délicat d'établir des hiérarchies dans la nullité mais le Parisien me semble somme toute un peu moins putassier, vulgaire et racoleur, un peu moins laid de maquette.
J'admire cette volonté si visible à l'oeil nu de faire vulgaire et je plains ce cabinet espagnol sommé certainement de faire dans le consternant.
L'article sur les centres d'appel en Tunisie est ce qu'il y a de plus navrant à mon goût.
Seule une recherche méthodique de l'angle d'approche le plus ras de terre possible concernant un événement marquant et hautement symbolique, source d'espoir pour les peuples, peut produire un tel article.
Merci encore Judith !
Faire l'analyse d'une énième tentative pour un moribond dont on se fout un peu de revivre un instant, voilà qui me semblait trop facile pour vous... Mais vous concluez de façon magnifique, vous sortant sans problème de l'exercice qui consiste à tirer sur une ambulance.
En ce qui concerne France-Soir, une image me frappe c'est celle de leur logo placé entre France et Soir (un homme tenant un journal) et je me dis que pour faire vraiment moderne, ils pourraient en priorité virer ce dessin qui fait si ringard... C'est un détail, mais je me demande bien pourquoi ils gardent ce logo si désuet.
Quant au contenu, il est effectivement atterrant. Si l'on considère avec BoblaflamB que France-Soir voudrait être le Parisien de la Province, cela signifierait que pour un cibleur de coeur de lectorat, le public provincial est tellement "sous développé" qu'il ne mérite même pas de lire un quotidien du niveau du Parisien.
Il est évidemment délicat d'établir des hiérarchies dans la nullité mais le Parisien me semble somme toute un peu moins putassier, vulgaire et racoleur, un peu moins laid de maquette.
J'admire cette volonté si visible à l'oeil nu de faire vulgaire et je plains ce cabinet espagnol sommé certainement de faire dans le consternant.
L'article sur les centres d'appel en Tunisie est ce qu'il y a de plus navrant à mon goût.
Seule une recherche méthodique de l'angle d'approche le plus ras de terre possible concernant un événement marquant et hautement symbolique, source d'espoir pour les peuples, peut produire un tel article.
Merci encore Judith !
"La neutralité – ou l’objectivité comme ils disent - ce serait donc ça : un coup à droite, un coup à gauche, et hop tout le monde est content (non?) "
Ma très chère Judith, quelle naïveté (feinte?) de ne pas voir que les deux infos que vous décrivez sont en fait DEUX coups à droite. Un coup direct et un coup indirect. Tous les deux bien calibrés pour le lectorat populaire visé...
Ma très chère Judith, quelle naïveté (feinte?) de ne pas voir que les deux infos que vous décrivez sont en fait DEUX coups à droite. Un coup direct et un coup indirect. Tous les deux bien calibrés pour le lectorat populaire visé...
« Mais les nouvelles formules, j’avoue, j’aime bien. Moins par goût de la nouveauté (laquelle consiste, en général, en un toilettage de la maquette dont je perçois mal les bénéfices esthétiques ou communicationnels) que par gourmandise analytique, puisque ces lancements sont toujours l’occasion, de la part de leurs instigateurs, d’édifiants discours sur leurs intentions qu’il est assez plaisant de rapporter à leur réalisation effective »
En septembre 2009 sortait la dernière nouvelle formule de « Libération » signée du groupe britannique « Innovation Media Consulting Group » probablement expérimenté dans la refonte de quotidiens. Ici, une pensée émue ; car on ne peut s’empêcher de compatir en passant pour le moral des troupes, dans ce cabinet londonien qu’on se figure occupé tout le jour (en plus, dans une ambiance brumeuse ne proposant d'autre alternative que les fauteuils cosy de pubs enfumés), au perpétuel exercice de la toilette des presque morts de la presse écrite, maquillant l’agonie des moribonds en leur remettant un peu de rouge aux joues tandis qu’ils exhalent leurs derniers soupirs…
Libération...1,40€ bientôt les chiffres 2010.
En septembre 2009 sortait la dernière nouvelle formule de « Libération » signée du groupe britannique « Innovation Media Consulting Group » probablement expérimenté dans la refonte de quotidiens. Ici, une pensée émue ; car on ne peut s’empêcher de compatir en passant pour le moral des troupes, dans ce cabinet londonien qu’on se figure occupé tout le jour (en plus, dans une ambiance brumeuse ne proposant d'autre alternative que les fauteuils cosy de pubs enfumés), au perpétuel exercice de la toilette des presque morts de la presse écrite, maquillant l’agonie des moribonds en leur remettant un peu de rouge aux joues tandis qu’ils exhalent leurs derniers soupirs…
Libération...1,40€ bientôt les chiffres 2010.
j'aimerais bien savoir la gueule que ça a, la tête d'un œil...
merci Judith et Yannick aussi
merci Judith et Yannick aussi
"France soir" a toujours ou presque ressemblé à ce que vous décrivez. Il y a des lecteurs pour ça.C'est à désespérer !
"Mais au moins Orwell osait-il parler du «peuple» : employer le mot, tout simplement (car populaire au départ ça veut dire ça, littéralement : du peuple, pour le peuple). ": Judith Bernard.
Orwell parlait au peuple, mais parlait-il pour autant du peuple, dans le sens de, à partir de, depuis le peuple ?
Lorsque le peuple fait remonter sa voix, ce n'est pas celle d'un individu, d'un écrivain qu'on entend le plus souvent, elle est toute autre en démocratie, et c'est donc régulièrement avec un peu de honte qu'on ose encore se dire du peuple quand on l'entend finalement, cette voix sortie des urnes.
C'est ce qui est arrivé en Suisse l'an dernier et se reproduit un peu ici à chaque élection, l'angoisse d'entendre finalement ce que ce "bon" peuple a à dire.
Être beau joueur lorsqu'on l'écoute... j'ai du mal à l'être, en fait, je ne le suis aucunement. Révolté avec le sourire carnassier, c'est tout ce que je peux être.
Partir du principe que "pour" le peuple ne peut se faire que "par" le peuple ne fait que confirmer que cette notion n'est aucunement qualitative, cette bijection n'est qu'une relation bêtement quantitative.
Je n'y trouverai jamais mon compte, autrement que par hasard, soit pas assez souvent pour me rendre le sourire.
yG
Orwell parlait au peuple, mais parlait-il pour autant du peuple, dans le sens de, à partir de, depuis le peuple ?
Lorsque le peuple fait remonter sa voix, ce n'est pas celle d'un individu, d'un écrivain qu'on entend le plus souvent, elle est toute autre en démocratie, et c'est donc régulièrement avec un peu de honte qu'on ose encore se dire du peuple quand on l'entend finalement, cette voix sortie des urnes.
C'est ce qui est arrivé en Suisse l'an dernier et se reproduit un peu ici à chaque élection, l'angoisse d'entendre finalement ce que ce "bon" peuple a à dire.
Être beau joueur lorsqu'on l'écoute... j'ai du mal à l'être, en fait, je ne le suis aucunement. Révolté avec le sourire carnassier, c'est tout ce que je peux être.
Partir du principe que "pour" le peuple ne peut se faire que "par" le peuple ne fait que confirmer que cette notion n'est aucunement qualitative, cette bijection n'est qu'une relation bêtement quantitative.
Je n'y trouverai jamais mon compte, autrement que par hasard, soit pas assez souvent pour me rendre le sourire.
yG
Une belle analyse du vide qui constitue toujours visiblement les colonnes de France-Soir, Judith.
C'est vous qui vous y êtes collée, je compatis.
Pendant ce temps, les journaux indépendants papier "Siné Hebdo, La Mèche, Bakchich " s'éteignent sans aucun écho dans les médias dominants.
C'est vous qui vous y êtes collée, je compatis.
Pendant ce temps, les journaux indépendants papier "Siné Hebdo, La Mèche, Bakchich " s'éteignent sans aucun écho dans les médias dominants.
Un fait divers en une, avec une photo en gros plan de la victime....
Juste à côté, un douteux humour sur les relations de deux personnalités politiques.
Et en prime, du foot, sous la Tunisie mais avec une image, parce que le foot, c'est plus fun que la Tunisie, hein.
Miam.
Juste à côté, un douteux humour sur les relations de deux personnalités politiques.
Et en prime, du foot, sous la Tunisie mais avec une image, parce que le foot, c'est plus fun que la Tunisie, hein.
Miam.