Francis Mumbudi, le parrainé-rejeté de Manuel Valls
"Bonjour, vous allez bien ?" Lorsque Manuel Valls croise Francis Mumbudi le 2 décembre dernier sous l'œil des caméras, le ministre de l'Intérieur connaît déjà la réponse à sa question. Non, Mumbudi ne va pas bien. Et pour cause : dans l'opposition, Valls a toujours soutenu ce sans-papiers de vingt-huit ans, père de famille, pour qu'il soit régularisé. De l'organisation du parrainage de ses enfants à l'envoi d'une lettre manuscrite à Brice Hortefeux alors ministre de l'Intérieur, le maire d'Évry a tout fait pour la régularisation de Mumbudi. Seulement, depuis que Monsieur le maire est devenu Monsieur le ministre, tout a changé. Il n'est plus question de le régulariser.
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Derniers commentaires
Vivant au Japon actuellement, je peux vous dire que même avec ces critères, la france reste une passoire!
5 ans de présence avant de demander la nationalité me semble tout à fait normal...
Qu'entend-t-il par "groupe d'autodéfense" et par "ça a mal tourné." ?
Bizarrre que personne ne se pose ces questions.
La classe, Tardi !
J'aimais beaucoup l'homme et le créateur, mais là, il grimpe d'un barreau sur l'échelle de mon estime.
Il ne veut rien devoir à aucun gouvernement, fût-il ancien ou actuel.
Moi, naïvement j'aurais cru que ledit actuel aurait cessé de distribuer ces hochets.
Gvt dont le vrai slogan est : le changement,c'est jamais !
C'est un large débat, mais il est certain que Valls maire y tenait un autre discours que Valls ministre de l'intérieur.
Par contre, si, parce qu'il habite ou habitait la ville de Manuel Valls, et que ce dernier l'a soutenu fermement en tant que maire, le ministre de l'intérieur octroyait à Francis Mumbundi des passe-droit, une fois devenu ministre, ce serait un vrai scandale, vis-à-vis des autres étrangers en situation illégale en France. Un ministre ne peut en principe intervenir pour un cas donné, en violation de la loi ou des circulaires, au seul motif qu'il est impliqué personnellement dans un dossier, non?
Elle a semble t'il fait mouche puisque Harlem Désir y est allé de son petit communiqué pour "dénoncer une faute contre la gauche et la honte pour ses auteurs".
Au-delà de la critique sur l’attitude du ministre, qu'attendent les associations face à un tel cas ? Une évolution ou une suppression des critères de régularisation ? Une plus grande liberté d'appréciation laissée aux fonctionnaires chargés de statuer sur les dossiers avec ce que cela comporte d'aléas ? Espèrent-elles une intervention personnelle du ministre au profit de M Mumbudi (sur le fondement de l'implication antérieure de M Valls dans la défense de cet administré) ?
Pour ma part, je trouverai cette dernière attitude critiquable. De façon générale, il me semble que dans un Etat de droit, la règle se doit d'être la même pour tous. Si un problème se pose, il faut revoir la règle et non la contourner au profit ou au détriment de tel ou tel.
tout est plutôt bien résumé dans les vœux du PC
ceci dit pour Valls, dès la seconde de sa nomination on pouvait s'attendre au pire. Et bien il fait encore pire.
Ce type est un... une... enfin je trouve pas mes mots...
On se demande comment ça arrive à se regarder dans une glace ce genre de...
Toujours merci de nous fournir notre dose, à l'instar des anciens billets de Sherlock, je suis un junkie de vos articles :)
Quant à Valls, il est un partenaire de cartes redoutables avec ses trois prédécesseurs: autant d'humanité que des grenades de désencerclement.
Qu'ils s'en aillent tous, plus d'actualité que jamais.
Et bon, en plus, je suis sûr que si Valls, par faiblesse ou parce que des gauchistes lui mettraient son honneur d'homme sous le nez acceptait une dérogation pour celui-là, tu verrais que d'autres types dans le même genre, des pères et de mères de familles qui ne veulent que vivre et bosser légalement dans ce pays réclameraient eux-aussi des autarisations de séjours...
Alors maintenant, s'il suffit d'être paisible, honnête, travailleur, pour devenir libre, fraternel et égal à votre beau-frère, où va-t-on, je vous le demande ...