Frêche, les harkis, les blacks, etc : retour sur "dérapages", vrais ou imaginaires
Pour beaucoup, le nom de Georges Frêche n'évoque que dérapages verbaux et polémiques sans fin. Mais pour les connaisseurs du personnage et de la région, ces affaires qui rythment la carrière politique du président de la région Languedoc Roussillon et de la communauté d'agglomération de Montpellier révèlent une réalité plus complexe, marquée par des rapports conflictuels et économiques avec la presse. Les harkis qualifiés de "sous-hommes", trop de "blacks" en équipe de France : retour sur ces "dérapages" plus ou moins contrôlés.
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Derniers commentaires
http://www.canalplus.fr/pid1780.htm
Une émission que je trouve scandaleuse !
La première, la liste Frèche (pas PS)
La deuxième, la liste PS (pas Frèche)
Bon, moi ça m'a fait rire...
Candiat à la région en 1998, il perd contre jacques Blanc, le lozérien infréquentable devenu sénateur de la lozère. mais entre les 2 hommes cela a toujours été "je t'aime moi non plus."Une vielle complicité politique....Ne pouvant prendre la région, il demissionne de son mandat, preferant s'occuper de la ville et de l'agglomeration de montpellier. Les électeurs de 1998 s'en rappellent, le 1er sinon rien, aux autres à affronter le président de région qui a fait alliance avec le front national....
Navarro de son prenom robert cherche une palce stable et bien payé, il est adjoint à la mairie de montpellier, élu à l'agglomération de montpellier, sa femme est permanente de la fédération socialiste de l'hérault. Georges freche lui promet avant 1998 de sénateur. sur le trio élu, Delfau Vezinhet, Vidal tous les 3 au parti socialiste, il va falloir en sacrifier un pour laiiseer une place à navarro en 1998. delfau ayant trahi le ps par son soutien à saumade en 1993, il sera l'homme à abbatre.delfau soutien de saumade qui a fait battre georges freche en 1993 aux législatives...
Les désignations internes sont largement plombées.Delfau arrive 4eme dans le recollement des résultats. seront candidats Navarro, Vezhinet et Vidal.Delfau se pretend victime du système freche. Il sera candidat malgré tout, le scrutin en 1998 étant uninominal. résultat des sénatoriales 1998, sont élus Delfau Vezinhet et vidal.Navarro reste sur le carreau, les menaces fusent.
Janvier 2008 préparation des sénatoriales de septembre 2008. Avant une élection partielle en 2007 ou la candidate du ps n'a pu être élue, navarro annonce "j'userai de mon privilège de 1er secrétaire pour faire la liste des sénatoriales". Liste passée à la proportionnelle depuis que le departement de l'herault a passé la barre des 1 million d'habitants. Une aubaine pour quelqu'un qui n'a jamais su se faire élire autrement que par le scrutin de liste. Une main mise sur la fédération, les sections, les cartes, et le budget qui va avec. une carte du ps payé par le militant 60€ la fédération reverse aux alentours de 16€ par carte. de quoi organiser les économies faites. Alors aujourd'hui comment ananlyser ce qui se passe si l'on n'a pas l'hisotire en tête. freche a été un tres bon maire, probablement un bon fédérateur pour faire l'agglomeration de montpellier, un homme déçu de ne jamais avoir été ministre de la gauche, a voulu faire une agglo a la hauteur de la région Languedoc Roussillon, et a laissé Navarro et sa femme qui selon le canard enchainé est l'assistante parlementaire de rebsamen maire de dijon prendre la main. Freche les gens l'aime plutot bien, Navarro c'est l'exemple même du traitre que Freche a mis en place. Avoir des seconds couteaux n'est jamais bon.
Pardon votre article est clair comme de l'eau de roche , je me suis délecter .
Pour finir, le même sondage auprès des Languedociens serait beaucoup plus intéressant, si le but n'était pas purement politicien.
Comment accorder le moindre crédit à qui que ce soit dans ces conditions?
Pour une fois qu'il y en a un qui a des convictions, un peu d'honneur, et qui se permet de sortir du "politiquement correct" il faut qu'il se fasse dézinguer par l'appareil du parti... Une fois de plus, preuve est faite qu'il n'y a plus rien à espérer de ce système qui filtre l'honneur, la conviction et l'indépendance d'esprit pour ne laisser que mensonges, formatage et soif de pouvoir.
Et le pire, c'est que moi-même j'ai cru aux dérapages racistes de Frêche dans un premier temps, alors que je n'ai même pas la télévision... Merci ASI, encore et toujours, de nous ouvrir un peu les yeux sur la manipulation incessante. Mais trop peu de gens le savent et l'histoire retiendra que Frêche était raciste et antisémite... Il pourra se défendre tant qu'il veut, et même être relaxé 10 fois, le parti a déjà gagné.
C'est injuste, mais c'est ici que nous vivons.
Frêche est à la politique c'est que le film porno est au 7è Art.
Frêche n’est certes pas une exception. En Languedoc-Roussillon, pour les uns, le soleil se lève et se couche avec lui ; pour les autres, il est tout ce dont on ne cessera jamais de désespérer pour peu que l’on ait un jour eu la naïveté de penser que des individus tels que Frêche n’avaient aucun avenir en politique.
Aussi...
A charge pour nous d’apprendre à désespérer la tête haute.
Mais ça, on sait faire ! Et c’est heureux.
Je crois finalement que c'est la bonne tactique: au point de folie collective où on en est arrivé, il vaut mieux aller jusqu'au bout, et que çà pète pour de bon, une moitié de la France trainant au tribunal l'autre moitié pour des actes de virgules antisémites, d'accents toniques racistes, de parenthèses islamophobes, de points sur les "i" homophobes, de sauts à la ligne sexistes ...
(Vous remarquerez que, tout de même prudent, j'ai pris soin de ne pas utiliser la lettre "j" dans mon texte, puisque apparemment c'est maintenant délictueux ...)
Ce monsieur faisait sa loi à coup d'exclusions, d'autoritarisme, réduisant toute opposition interne sans aucun état d'âme... Malheureusement, il a eu le succès électoral et visiblement a persévéré dans ses habitudes... Quel dommage qu'on ait pas écouté les pauvres militants socialistes minoritaires qui se faisaient tailler des croupières par le grand Frêche !
L'exemple des harkis est presque choquant: les journalistes ont retenu "vous êtes des sous-hommes" qui n'était rien d'autre qu'une attaque politique certes musclée mais classique et sans fondement raciste (vu que ce n'est ni une race, ni une ethnie, ni une culture, ni quoi que ce soit de ce genre qui était visé). C'est une chose.
Mais le pire, c'est que les journalistes ne semblent absolument pas avoir été choqués par la dernière phrase de Mr Frèche qui est autrement plus claire et scandaleuse (mais non supposément raciste, donc peu intéressante à leurs yeux): Alors écoutez, moi je vous ai donné votre boulot de pompier, gardez-le et fermez votre gueule. Il s'agit en l'occurence (et c'est encore + grave quand de tels propos sont tenus par un responsable politique), d'un dénis du droit d'opinion. Une telle phrase porte en elle ce qu'il y a de plus dégueulasse dans le capitalisme et le sovietisme: l'achat (par divers moyen) des droits individuels d'une personne. "Tu me dois ça, donc fermes-là". Elle porte en elle tous les fondements du servage et de régimes politiques rétrogrades (féodalisme, petainisme, etc...). Mais ne touchant finalement qu'aux droits individuels et à l'oppression sociale, elle n'est pas grave aux yeux des journalistes, tant qu'il n'y a pas d'interpretation raciste possible, alors ce n'est qu'un crime mineur...
Cela me rappelle les propos qu'avait tenu ce petit maire UMP qu'un journaliste s'était délecté à faire cracher son idéologie puante: "ils sont 10 millions à rien foutre". Tant que cette phrase pouvait être interpretée comme raciste (et l'intention du personnage était assez flagrante), alors il y avait matière à faire un scandale officiel, il y avait "crime majeur". Lorsque le même maire UMP a dit qu'il voulait parler "des millions de chômeurs qu'on paye à rien faire" (tentant de nous faire croire qu'il ne visait pas les immigrés mais les chômeurs), alors, soudain, le scandale n'intéressait plus les journalistes. Tant qu'il s'en prenait aux immigrés nous avions à faire au pire scandale de l'année, mais s'il ne s'en prenait qu'aux chômeurs, alors au fond, ce n'était plus là qu'une opinion légitime et tout à fait acceptable.
La campagne présidentielle de 2007 a été très révélatrice de ce phénomène. Les journalistes ont toujours titillé le futur président sur ses attaques contre l'immigration, sur tout ce qui dans son programme pouvait être interpreté comme du racisme, de l'intolérance culturelle, etc... mais lorsqu'il disait qu'il en avait marre que des gens soient payés à rien foutre au RMI, là, il n'y avait pas scandale.
Les journalistes français sont-ils si bien payés pour sans cesse occulter les attaques contre les couches sociales les plus démunies et ne s'offusquer que des attaques possiblement racistes ?
Alors, est-ce que mon vieux banc est représentatif des électeurs du coin? N'est-il pas trop vieux justement, j'en sais fichtrement rien. Simplement, c'est l'écho du vieux banc.
(en fond sonore, en attendant le retour des cigales, il y a une tronçonneuse en action. C'est Frédéric qui coupe du bois, ou le PS sciant sa branche, consciencieusement...)
Je trouve que la dernière polémique sur Frèche est à rapprocher de celle de M. Péan, à laquelle Daniel Schneidermann a plus que participé. On dirait que dès que l'on attaque politiquement quelqu'un qui est plus ou moins (et souvent moins) Juif, l'art d'aller chercher des sens tarabiscotés aux mots usités, pourtant par ailleurs très souvent sans aucune connotation, devient une spécialité de journaliste.
En fait je trouve que ce sont les propos de Laurent Fabius qui méritent un tollé:
[quote="citations de M. Fabius"]Il se définit aujourd'hui comme "agnostique" et "laïque dans l'âme", tout en reconnaissant: "L'opinion me considère comme juif [...]. Dès lors, je laisse dire, j'assume et même je revendique."
Etant donné que "Juif" est un état d'appartenance religieuse, et non le fait d'une appartenance ethnique ou raciale (si les races existaient), il est intolérable que M. Fabius puisse ainsi dire qu'on peut revendiquer être Juif tout en étant agnostique (laïque, ça, on peut). Car cela voudrait dire qu'on est forcément Juif si notre ascendance l'est, ce qui est bien plus qu'un "relent" des théories nazis qui ont fait des Juifs une "race de sous-hommes", et qui considéraient que toute personne ayant eu des aïeuls Juifs méritait automatiquement la même abjecte catégorisation.
Mais on ne peut sans doute s'attendre à guère mieux de la part de quelqu'un qui, de son propre aveux, fut "responsable" de la mort de milliers d'enfants, mais qui s'est dans le même temps déclaré comme "pas coupable".
Laissez moi gerber.
Pour l’anecdote, et puique vous le citez, je recopie un petit extrait de bouquin de Rollat « L’assassinat raté de Georges Frêche »,
où le capitaine est mentionné au sujet de « l’affaire des Harkis » :
" Dans son émission Arrêt dur Images sur France 5, Daniel Schneidermann, d’habitude si prompt à dégainer contre les manipulations, se borne à regretter que la télévision publique n’ait diffusé qu’une partie de la séquence filmée par France 3 : « Il est vrai , dit-il, que si, comme l’affirment à la fois Lang et Frêche, le responsable associatif insulté par Frêche avait lui-même, dans un premier temps, « interpellé » Frêche avec vivacité, on aurait aimé que cette « interpellation » soit aussi conservée par France 3 au montage, pour donner aux téléspectateurs tous les éléments d’informations. » Le producteur d’Arrêt sur Images ajoute néanmoins à la déferlante en ventant « les bienfaits de la télévision et en faisant, lui aussi référence à Le Pen » […]"
J’ajoute qu’Alain Rollat est assez proche de Frêche qu’il connait depuis plus de trente ans
Comme le dit Alain Rollat, c'est pour "l'ensemble de son œuvre qu'il a été sanctionné".
Il aurait juste fallu ne pas le laisser la terminer en temps que membre du PS...
En ajoutant que la façon dont il s'adresse à Audrey Pulvar est à son image - le beauf en version ultimate.
Qui parodie le Pen en disant qu'on a voulu le diaboliser, et de sortir sa panoplie de mec à "l'honneur en acier trempé"...
Un petit clin d'œil aurait peut-être été bienvenu à Alain B. et Clomani qui ont donné les liens dans un précédent forum, qui ont bien complété la chronique du capitaine ce matin, et ce bon article bien détaillé.
"Frêche a été relaxé. Mais dans les faits, les attendus du jugement sont très durs pour le socialiste, rappelle encore le Montpellier-journal : "La cour d’appel a considéré certaines expressions comme «outrageante», «hautement outrageante», «très gravement outrageante», «injures gravissimes» ou encore renvoyant «aux expressions utilisées par les doctrines raciales nazies»."