Georges Ibrahim Abdallah, et les aventures de Super Souris
Un prisonnier oublié : Georges Ibrahim Abdallah entre ce week-end dans sa trentième année de détention, comme s'en font l'écho plusieurs articles en ligne, ici ou là.
Abonnez-vous pour pouvoir commenter !
si vous êtes déjà abonné Connectez-vous Connectez-vous
Derniers commentaires
La décision a été prise au motif que Georges Ibrahim Abdallah n’avait pas fait préalablement l’objet d’un arrêté d’expulsion.
Le 24 octobre prochain Georges Ibrahim Abdallah entamera sa trente deuxième année de détention à Lannemezan.
Le 24 octobre prochain Georges Ibrahim Abdallah entamera sa trente et unième année de détention à Lannemezan.
Valls,qui avait empêché sa libération à l'époque en tant que Ministre de l'Intérieur, est aujourd'hui Premier Ministre se laissera-t-il
attendrir ?
Qui s'en souvient ? demandait Georges (Marion).
Eux, parmi tant d'autres qu'il ne citait pas.
Où j'ai appris que C. Delaume était, avant, chargée des forums... et qu'elle en est complètement dégoûtée...
Du coup, comme je suis assez d'accord avec ce qu'elle en a écrit sur l'ouvrage commun... je crois que le mieux est de se taire.
Quant à la "souris"... ça fait bizarre de le lire se déboutonner... très bizarre.
Sans doute aurait-il été préférable de séparer les deux traitements: celui de la non-libération de Georges Ibrahim Abdallah, et celui de l'autofiction de Chloé Delaume et Daniel Schneidermann. Mais, le mieux étant l'ennemi du bien, il aurait été regrettable que l'évocation de l'autofiction soit passée à la trappe sous, apparemment, le double meilleur motif (: pas d'autopromotion, en particulier sous confusion). Apparemment car, d'une part, et surtout, auto n'équivaut pas à ego, et, secondairement, la fiction en l'occurrence prête plutôt à critique qu'à valorisation.
Auto, en effet, ne renvoie ni à "moi", ni à "je", ni à Descartes, Rimbaud, Freud ou Lacan, pas davantage du reste à un "sujet" duel ou collectif (soit indéterminé: "nous", "on", ou spécifié: le peuple, le prolétariat, la nation, le parti, etc...) mais à ce qui fait le coeur de cette pensée qui deviendra la philosophie: celle du "même": to auto qu'énonce Le poème de Parménide. Il aura fallu attendre deux millénaires et demi pour qu'avec Heidegger l'étrangeté commence d'en être existentialement (/existentiellement) et historialement (/historiquement) restituée sous le nom de Dasein: être le là. Lequel toutefois continue, par la faute de Sartre surtout, accentuée depuis par "la nouvelle philosophie", avec (un avatar "moderne" de) la subjectivité.
Confusion dans laquelle donne Daniel Schneidermann de la plus inquiétante manière dans sa part de l'autofiction. Le sujet auquel renvoie son "auto" du premier au dernier mot n'est autre en effet que "le sang" à "la voix" duquel répond sa si peu fictive fiction. Ainsi se paie le prix de son mépris de la philosophie (en voir la généalogie dans les pages 178 à 183 évoquant ses souvenirs d'hypokhâgne). Double prix: métaphysico-artistique, mais aussi médiatico-médiologique comme en témoigne la fin en particulier de sa "randonnée" en Terra Incognita. net.
Un point me fait cependant tiquer, et pourrait presque me choquer, en fait.
Vous envisagez les raisons pour lesquelles M. Valls bloque, et cela se résume a deux hypothèses : soit G.I. Abdallah est encore directement dangereux ( mais c'est evidemment peu probable), soit M. Valls se couche devant des pays étrangers. Donc en fait, il n'y a pour vous qu'une hypothèse, peut-être vraie d'ailleurs, je n'en sais rien. Ce que je sais en revanche, c'est qu'elle contentera tous ceux qui aiment conclure leur raisonnements en accablant ces pays. Et ce que je constate aussi, c'est qu'a part ce raisonnement par élimination, vous ne donnez aucune bille pour crédibiliser cette thèse (vous en avez peut-être).
J'en propose une autre, peut être-stupide : est-ce G.I. Abdallah ne pourrait pas, par exemple, être indirectement menaçant ? Pas lui personnellement, mais ses idées, ses méthodes, et son influence, une fois libéré ?
Je pose la question de manière vraiment ouverte. Je précise, pour éviter tout malentendu, qu'ayant été brièvement intervenant en prison et avoir constaté modestement les dégâts, je suis naturellement enclin à être contre les incarcérations longues, et que je pense que la situation de ce détenu mérite évidemment l'attention que les associations lui portent en ce moment.
Je n'ai pas été surpris par la fin, DS ayant récemment fait son "Coming Out" sur une partie de sa vie privée dans une interview radio (sur le Mouv' je pense).
En gros, cela nous apprend qu'il ne passe pas sa vie comme un gros beauf'. Moi, je trouve que c'est de l'info.
Enfin, et je n'en ai entendu parler nulle part, il y a pour l'instant des manifs à Lanemezan, devant la prison où GI Abdallah est incarcéré pour reclamer sa libération.
Encore merci pour l'article.
Et c'est vrai que je me suis doutée du coup de théâtre à la fin, mais ça m'a étonnée.
J'avais entendu une fin d'émission la nuit sur France Inter où ils parlaient tous les deux de leurs voyages en voiture, et ils avaient fait référence au livre, mais je ne savais pas quelle était la teneur de ce livre.
Et maintenant que je connais l'histoire de Chloé, il y a d'étranges regards qu'elle a, qui s'expliquent davantage.
A quand le retour des chroniques de Chloé, au fait ?
Bien sûr sur F.Book, je soutiens Georges Ibrahim Abdallah
Bien sûr je suis tombée amoureuse du Liban (comme le disait Andrée Chedid : "le Liban, c'est comme un homme, ou on en tombe amoureuse, ou on l'ignore") en 75 (moins en 2009 quand j'y suis retournée)
Bien sûr j'aime le style de Chloé Delaume
Bien sûr j'aurais voulu me jeter sur ce livre parce que j'aime lire les auteurs d'origine libanaise (souvent des femmes d'ailleurs), d'autres qui ont raconté le Liban, nation martyre... mais là, mpfff... je suis un peu choquée en effet par la "cohabitation" vendue ainsi.
Par ailleurs, jolie description de l'exaltation qui a pu saisir les journalistes de cette époque.
(mais je suis pas sur d'avoir tout compris à l'histoire...)
Suivez le lien donné vers TV5 Monde. L'article est excellent, très complet, sans les "pudeurs" de Georges Marion. En particulier : Abdallah est un prisonnier politique, il est en prison depuis plus longtemps que ne l'avait été Mandela, il a été condamné pour complicité de meurtre. Et il reste en prison parce que le gouvernement français se considère (là comme en beaucoup d'autres cas) comme le valet des Etats-Unis.
Pourtant, tous est très clair dans le papier de Georges Marion, y compris l'étonnante histoire de Super Souris et de Elle.
Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur
"…sans que le patron de la rédaction fasse écrire une chronique à son apologie…"
Sans dec, tu penses réellement que Daniel a dit à Georges Marion "écoute coco si tu faisais une apologie de moi-même…" ?
Tu aurais pu te contenter de dire, et on pouvait te rejoindre, que ça suffit l'auto-promo tout ça…
Ce à quoi je t'aurai répondu que la petite histoire Shneiderman est imbriquée, et révèle des choses, sur la grande histoire du journalisme, du terrorisme, d'Ibrahim ABDALLAH, que c'est un élément de compréhension du "d'où je parle", … et qu'il aurait été étrange qu'on parle ici de l'histoire ABDALLAH - parce qu'elle mérite qu'on en parle - en occultant la petite histoire et le bouquin qui cause de tout ça sous cet angle particulier.
Non ?
Je ne me souviens pas qu'on en ait parlé sur @si (y-a-t'il eu un vite-dit ?) en février- mars quand c'était d'actualité et qu'elle méritait autant.
Et donc ?
Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur
Par l'affliction
Pour une fiction.
J'ai pas pigé la friction,
J'suis pas pigeon du dirgé !
Cherche pas, c'était juste pour jouer avec les Momo ! :-)
Je vais donc vous raconter l'histoire telle qu'elle a eu lieu et non telle que vous affirmez qu'elle est : une apologie faite sur commande. Bien sûr, vous n'ètes pas obligée de me croire mais face à vos accusations je suis coincé : si je ne réponds pas, vous risquez de le prendre pour un aveu ; si je réponds, je risque d'être traité de menteur. Je préfère prendre ce dernier risque plutôt que d'apparaître comme une plume servile.
Il y a plusieurs mois, au cours d'un déjeuner amical avec DS, il m'apprend que la femme avec laquelle il partage désormais sa vie,Chloé Delaume, est la nièce de Georges Ibrahim Abdallah. Il me dit aussi les circonstances tragiques qu'elle a traversées et que, d'ailleurs, je connaissais sans savoir qu'il s'agissait d'elle.
Georges Ibrahim Abdallah ! Vous avez lu ma chronique et avez compris combien le personnage et les attentats dont il était l'enjeu m'avaient mobilisé. Même si, plus tard, les logisticiens qui avaient contribué aux attentats ont été arrêtés, vous avez aussi compris que dans cette histoire tout n'était pas résolu. J'ai donc aussitôt cherché à en savoir plus. Pensez : je déjeunais avec un "proche" d'Abdallah. Hélas, DS n'en savait pas plus sur les faits. Mais il revenait d'un voyage au Liban où il avait rencontré la famille, ceux là même qui étaient accusés d'avoir participé aux attentats. Il m'a alors dit qu'avec Chloé Delaume il rédigeait un livre sur tout cela.
J'ai proposé d'en faire une chronique. Si vous vous reportez à mes contributions précédentes, vous verrez que cette proposition tombait dans le périmètre de mes compétences : raconter une histoire sur laquelle j'ai travaillé, soit au Monde, soit au Canard, et la lier à l'élément de circonstance (ici une libération bloquée et un livre) qui ravive mes souvenirs. DS n'était pas chaud, précisément car il pressentait le reproche que vous alliez lui faire. Nous en sommes restés là.
Plusieurs mois plus tard, le livre sorti, je l'ai relancé. Mon arguement principal était qu'il était anormal que @si puisse être le seul média à ne pas rendre compte d'un livre intéressant au prétexte que son patron en était l'auteur. DS s'est rendu à mes arguments et j'ai écrit ma chronique. Autrement dit : il ne m'a pas commandé une chronique, mais c'est moi qui ai dû vaincre ses résistances pour la faire.
Chronique apologétique ? Je laisse les lecteurs juges. Je redis ici que j'ai trouvé le livre extrèmement intéressant. Si ce n'avait pas été le cas, je n'en aurais pas dit un mot. Bon Dieu ! Tout le monde à sa fierté, non ?
Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur
pour cette phrase au moins !
L'affaire ( connue d@si donc) n'a pas été évoquée à cette époque ! (un vite-dit ?)
On part sur une narration historique, d'événements publics, nationaux, on est plongé dans un passé douloureux, qui nous est commun. On se remémore, si on est assez vieux, on s'identifie sinon aux victimes, du moins au climat, à la psychose d'alors. Pour avoir évité, pendant cette période, les métro et RER ainsi que de sortir dans des endroits populeux, je m'en souviens très bien. On essaye de comprendre les ramifications, les développements actuels, on est reconnaissants de la piqure de rappel, même d'informations qu'on ignorait ou qu'on avait oubliées.
Et on vire soudain sur Super et sa Souris* qui ont écrit un bouquin qui est lié à tout ça. Non pas de manière sociale ou politique, non pas d'analyse, mais strictement d'un point de vue (ou de deux points de vue) personnel (d'après la description qui en est faite). On change totalement de registre et de contexte. Un peu comme on se rend compte qu'il y a une voiture derrière la pin-up assise dessus.
C'est, évidemment, une chronique, avec la liberté que ça implique. Mais rapprocher les exactions d'un condamné terroriste de sa nièce et de son petit ami ? Et de vanter la qualité d'écriture de leur livre commun ? Qui ne ramène même pas « de quoi éclairer toutes les zones encore sombres des attentats de l’automne 1986 » ? De mentionner comme « dernière précision » que ledit petit ami est le patron du site qui paye la chronique (difficile de le cacher, son nom est sur la couverture) ?
La chronique eut commencé par ce « disclaimer », pourquoi pas ; je ne suis pas contre l'auto-promotion. Il est certain que ça en aurait modifié le sens. Ça aurait pu faire aussi l'objet d'un autre texte, relançant sur celui-ci. Parce qu'il est probable que ce livre soit digne d'intérêt (que vous l'ayez trouvé, a minima, digne d'intérêt) et qu'il soit dès lors légitime d'en parler.
Mais, pas avec cette construction, pas avec cet amalgame, cet artifice. Comme Mona, je suis aussi arrivé à la fin du texte avec de la nausée.
* Excusez le jeu de mot facile, j'espère qu'il sera perçu comme aussi peu « ridicule » que l'appellation originale.
D'abord un "chapeau-tête de gondole" sur un nom dont on parle. Ensuite un rappel du contexte historique avec les attentats (qui ont pas mal secoué la parisienne que j'étais). Enfin un "pied qui s'accroche aux branches précédentes". Tout ça pour parler d'un livre dont l'un des deux auteurs s'avère être le patron d'@si dont les habitués connaissent l'omnipotence.
On tombe de haut au dernier paragraphe, c'est vrai.
Vous tirez des conclusions erronées à partir de prémisses inappropriées. Ma première contribution à @si date du 22 avril 2013 (affaire Koh Lanta) ; ma première chronique date du 19 juin 2013 (affaire Boulin). Avant ces dates, et depuis une bonne quinzaine d'années, j'habitais l'étranger d'où je venais de rentrer. Je n'y ai pas entendu parler d'Abdallah, ni en mars 2013, ni auparavant. Et DS ne m'avait pas encore demandé de travailler avec lui.
Comme je l'ai dit dans mon note précédente, nous avons évoqué, pour la première fois le sujet lors d'un déjeuner. J'ai retrouvé dans mes carnets la date : 20 juin 2013. Je n'ai, en revanche, pas souvenir du menu.
J'suis jaloux.
En l'occurrence spécifiquement Mauel Valls et Israël
Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur
"le nain sarko"
C'était pas utile.
La bise quand même :-)
Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur
Un éclair de clairvoyance dans votre votre absurde et invraisemblable réquisitoire.
Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur
La comparaison n'est pas si abusive que ça...
Dans les années 60 Mandela aussi rectifiait le monde à coup de flingue
Et le monde que c'était on ne saurait le lui reprocher.
Ah le mythes et légendes du comité Nobel...