Gilets jaunes : "La volonté d'empêcher de manifester a toujours été là"
D'état d'urgence en loi anti-casseurs, de manifestations contre la loi Travail en samedi des Gilets jaunes, se répand le sentiment que la liberté de manifester, voire certaines libertés publiques, se restreignent en France d'année en année. Qu'en est-il exactement, et comment s'est fabriqué l'arsenal législatif en vigueur ? Questions posées à nos invités : Vanessa Codaccioni, historienne politiste, autrice de "Répression, l'Etat face aux contestations politiques" ; et Arié Alimi, avocat membre de la Ligue des droits de l'Homme.
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Un accès gratuit semble indispensable ! (une fois la rentabilité épuisée bien sûr).
Très intéressant de voir les répétitions de l'histoire. Cependant, aujourd'hui, compte-tenu de la popularité du gouvernement Macron, les opposants, ça fait du monde. Monsieur et Madame tout le monde finissent par être touché par la répression, et peu(...)
Emission salutaire, passionnante, terrifiante et désespérante à souhait
Derniers commentaires
Emission à mettre impérativement (et salutairement) en accès libre
les saisines des parlementaires iront-elles au bout?
Émission admirable dans son ensemble avec une mention à l'Avocat qui fait honneur au Barreau.
On le savait, on le voyait, mais le décortiquer de cette façon ajoute à l'effroi. C'est glaçant. Émission qui se doit d'être en accès libre.
Emission très intéressante. Décidément ces dernières émissions sont de mieux en mieux.
Il y a par contre, un moment que vous n'avez pas relevé, c'est lorsque l'avocat affirme sans aucune preuve : "L'Etat d'urgence n'a servit a rien du tout"
... Rien du tout du tout ? D'où tient t'il cette information ? Nous n'en saurons rien.
Par contre, Canal plus avait réalisé un documentaire très intéressant en 2016 où un journaliste avait infiltré un groupe djiadiste en France, et hasard, pendant les attentats du bataclan.
On apprend que ceux qui ont étés assignés a résidence se dégonflent, semant un peu la panique dans le groupe.
Il ne passeront pas a l'acte, et seront finalement arrêtés.
Big brother is watching you!
Un bon entretien avec Gaspard Glanz sur Reporterre
(sur l'évolution du maintien de l'ordre notamment) :
Il me semble que cette émission complète bien ce qui a été dit sur le plateau d'Arrêt sur images (notamment - SCOOP- sur la fiche S directement invoquée pour discréditer le travail de G. Glanz). Réflexe typique des journalistes conservateurs comme A. Devecchio
Merci, Merci à Vanessa Codaccioni et Arié Alimi
et à @SI pour cette émission
Que serions nous et où en serions nous si des gens comme Vanessa Codaccioni et Arié Alimi n'étaient pas là, avec leur savoir, leur perspicacité, leur travail personnel
Merci, humblement, mercien ce lendemain où les interpellations ont été vertigineuses en nombre à Strasbourg et où la ville résonnait en tout point des tirs de grenades lacrymogènes
J'ai toujours cru que 1984 était une fiction du passé
mais ils n'y a guère qui nous en différencie sinon la complexité des modes opératoires
qui fait qu'on ignore les impasses de Justice dans lesquelles nous sommes comme l'a expliqué Arié Alimi
Voté !
Merci pour cette super-émission.
Wahou c'est encore plus flippant que tout ce que je pouvais imaginer.
On connait le positionnement des personnes comme le Syndicat de la Magistrature sur ces sujets ?
Quai des Orfèvres, à côté du Palais de Justice, un bel écusson gravé : "Gladius legis custos " : le glaive protecteur de la loi.
Apparemment, la loi sait renvoyer l'ascenseur...
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Emission salutaire, passionnante, terrifiante et désespérante à souhait
C'est terrifiant ce que dit Arié Halimi.
Très intéressant de voir les répétitions de l'histoire. Cependant, aujourd'hui, compte-tenu de la popularité du gouvernement Macron, les opposants, ça fait du monde. Monsieur et Madame tout le monde finissent par être touché par la répression, et peu sont ravis de se voir traiter comme des terroristes.
Nous sommes face à un retournement d'échelle, où des mesures mise en place pour lutter contre des groupuscules sont utilisés sans aucun discernement. sur le plus grand nombre (en terme d'adhesion du moins). C'est pour ça que ça passe de moins en moins et c'est pour ça que ça ne peut pas marcher : dès lors que tu as le sentiment de pouvoir être le prochain gardé à vue, tout ça parce que - c'est arrivé - tu passais par là, il y a une perte de sens. Monsieur et Madame tout le monde ont l'habitude qu'on leur montre du doigt des syndicalistes forcément surexcités, des preneurs d'otage, et là ils se rendent compte du jour au lendemain que les méchants c'est eux avec des descriptions dans lesquelles ils ne se retrouvent pas - casseurs, émeutiers, hors la loi - et dans lesquelles on veut les enfermer, quand on ne les enferme pas tout court.
Ces gens-là ont des familles, des voisins, des collègues, qui les connaissent. Et le message qui voudrait être "restez chez vous" devient : "c'est toi le prochain". Et loin de calmer les choses, se sentir menacé quand on sait qu'on ne fait rien de mal provoque l'effet inverse. Au bout de 5 mois, les gilets jaunes ne sont toujours pas terrés chez eux, morts de trouille. On le voit sur les vidéos. "Qu'est-ce que j'ai fait ? Pourquoi vous m'avez visé ? J'étais en train de m'en aller. Vous vous rendez compte de ce que vous faites ?". De plus en plus de gens exigent des explications. Chacun à sa façon. Et ce n'est pas forcément sans effet, même si ce n'est pas immédiat.
Quand une brigade entière de CRS se fait porter pâle au moment de couvrir le déplacement d'une ministre (info vu sur le twitter de David Dufresne), c'est un sacré symbole. Le symbole que tout ça est allé trop loin.
Et comment on fait tous maintenant pour sortir de ce guêpier, face à des dirigeants dans le déni total ?
Un accès gratuit semble indispensable ! (une fois la rentabilité épuisée bien sûr).
Emission qui a pris soin de rentrer dans le détail, ce qui est rare.
Ah ben, c'est pas encore Juan Branco.