Godrèche, Le Besco, Paradis : que disent les films ?
Abonnez-vous pour pouvoir commenter !
si vous êtes déjà abonné Connectez-vous Connectez-vous
Commentaires préférés des abonnés
Très belle émission.
Une mention spéciale au très érudit Rafic Djoumi qui, courtois, accepte de se faire constamment interrompre par Geneviève Sellier, tout aussi intéressante.
Le sketch des inconnus dont il est fait référence dans l'émission :
https://www.youtube.com/watch?v=jlPir7UMns4
un article intéressant sur Mediapart qui parle de la réception critique du dernier livre de Geneviève Sellier : https://www.mediapart.fr/journal/culture-et-idees/311224/metoo-cinema-une-charge-contre-le-culte-de-l-auteur-braque-la-critique
Derniers commentaires
C'est moi qui ai mauvais esprit? J'ai une vague impression que Rafik Djoumi fait preuve d'une indignation nettement plus franche quand il parle de la (mauvaise) qualité cinématographique des films concernés?
Le culte de "l'auteur" permet à de gros dégueulasses d'intellectualiser leur goût pour de très jeunes femmes manipulables et de mettre en scène du porno primé à Cannes, et dans leur perversion ils portent à l'écran leurs obsessions en les inversant, comme pour anticiper les accusations à venir. Ils mettent en scène leurs arguments de défense: ils sont "victimes" de l'appétit sexuel de ces jeunes femmes ("je n'ai fait que satisfaire son désir", "c'est elle qui a initié notre relation", "elle m'a manipulé"), elles sont ambiguës voire manipulatrices ("elle ment", "elle ne disait pas ça à l'époque", "elle était d'accord"), elles couchent avec tout le monde ("je suis pas le seul, les autres aussi").
Le débat aurait pu être élargi au statut de"l'artiste", sans se limiter aux "auteurs" de cinéma. Le cas Depardieu est emblématique (le silence qui a perduré tant d'année alors que tout le milieu était parfaitement au courant de son comportement et de ses obsessions), et la défense du bonhomme a été la même: ces femmes mentent, elles voulaient avoir des relations avec ce "grand" du cinéma, elles étaient envieuses ou voulaient servir leur carrière...etc. Toujours le même discours.
Après lui, d'autres noms ont été révélés, toujours des hommes en situation de pouvoir qui étrangement se font "manipuler" et sauter dessus par des femmes vénales et manipulatrices...
La liste est longue...
Pour expliquer le silence pendant tant d'années après que Godrèche, Le Besco et d'autres se soient trouvées sous l'emprise de réalisateurs pervers, Raffic a évoqué l'ambiance post révolution sexuelle, la crainte de passer pour un réac qui a fait se fermer les bouches ou avaler la soupe servie par les granzauteurs. Pourtant, cette révolution sexuelle, quand bien même elle a été nécessaire, a connu son lot d'excès, qui ont débouché sur des scandales. Comme l'affaire du Coral. À l'époque, on pouvait théoriser avec Gabriel Matzneff sur la sexualité des enfants qu'il fallait satisfaire. À croire que dans les années 90 on avait déjà oublié.
Décidément, la politique des auteurs à la française se révèle une stratégie très efficace pour rendre difficile de séparer l'homme de l'artiste. Genevieve Sellier est impeccable, et même héroïque : elle applique sa grille de lecture féministe dans un champ - le cinema d'auteur français - acquis à la cause masculiniste par ses instances de légitimation économique et culturelle. Les Cahiers du Cinema ont été un boys club dès ses origines et le sont encore. La question qu'il faut poser est pourquoi le cinema et ses champs de production, de création, et de réception critique reste dominés par l'idéologiie masculiniste. L'exemple de Breillat mentionné dans l'émission offre un interessant contre-exemple : un féminisme de façade qui recours aux techniques de la domination masculine et aux pratiques de la culture du viol. Il ne suffit pas d'avoir davantage de femmes cinéastes pour libérer nos imaginaires et nos représentations. C'est aux structures de la domination masculine qui façonnent nos imaginaires qu'il faut s'attaquer. Ceux dont il est question dans cette émission (Jacquot, Doillon, Breillat) s'inscrivaient dans l'héritage de la nouvelle vague. Il est plus que temps de questionner cet héritage et il est plus que temps que nos créateurs articulent formes filmiques et méthodes et politiques de création émancipatrices. Il faut qu'elles marchent ensemble. Au lieu qu'une serve de camouflage à des conditions de productions toxiques et réactionnaires. Une politique des auteurs qui n'émancipent pas les spectateurs n'est qu'un cache-misère.
bonjour ,
émission intéressante
sur l'emprise des "auteur réalisateur " sur le actrice et leurs mode de "création artistique crade".
petite suggestion pour la prochaine émission
pourrais t on parlé avec vos chroniqueur
de la colonisation au cinéma sujet d'actualité
je pense au film de john Ford le mel Gibson
apocalipos la bataille d'alger et d'autre donc vous avez les référence
au regarde cinématographique occidentale donc nous avons ete
nourris
merci et bonne année à tous
de nombreux couples se forment sur leur lieu de travail, par paresse sans doute, ceux qui cèdent à cette tentation ne doivent pas s'étonner du retour de bâton
ma référence serait plutôt "lolita", Dolorès, douleur, comme Brassens nous ne devrions "pas être chaud pour tâter de la paille du cachot"
les jeunes filles devront toujours détecter le grand méchant loup du bon chasseur
Baudelaire aurait-il du vraiment publier le divin marquis?
le procès d'Emma Bovary a bien montré la difficulté de séparer la fiction expression de l'art et le comportements des brutes incapable de maitriser leur cerveau reptilien dans la réalité
C'est curieux que Bertrand Blier ne soit pas plus pointé. Le film "beau-père" est une autre caricature de ces situations d'inversion perverse, passivité de l'homme mur et très jeune fille entreprenante à l'excès. Les parents de la jeune comédienne avait tenté de faire interdire l'affiche car leur autorisation n'avait pas été donnée, et la justice avait dit non.
Pour ce que disent les films, ce qu'ils nous disent, c'est encore celui de Brisseau qui sort un peu du néant total des autres exemples. C'est subjectif ok, peut-être que Bruno Cremer donne à mes yeux de la profondeur au personnage, malgré le passage bucolique effectivement très risible. Disons que quand j'ai vu "noce blanche", je craignais que ce ne soit pire, et j'avais un petit a priori favorable après avoir vu un film de Brisseau où la banlieue prend cher, mais est décrite comme jamais, dans ses débuts de cités.
Brisseau est celui qui s'est fait condamné, tant mieux. On ne le sauve pas lui, mais ses films peut-être. Je les vois moins pire que ceux de Doillon ou Jacquot. Qui nous entraine dans leur vision libidineuse, sans avoir rien à dire d'autre.
Tous ces cinéastes qui tentent de sauver la face ou restent même de respectables interlocuteurs, et tous les animateurs, toutes les célébrités, on vit vraiment une époque formidable!
Ces films, qui en plus d'être réalisés dans un contexte toxique pour les actrices, sont en eux-mêmes toxiques, et on n'a pas de raison de s'infliger de les regarder. Ils prônent les comportements pervers qui obsèdent leurs auteurs, non? Ils sont enfermants, pas éclairants? Ou c'est moi?
On n'est loin du cas Hitchcock quand même.
Merci pour cette émission, c'est vraiment des déviant-e-s.
Ce sont des familles 'tuyaupoëles"
Un-e enfant,c'est un-e enfant point barre.
Le sketch des inconnus dont il est fait référence dans l'émission :
https://www.youtube.com/watch?v=jlPir7UMns4
Très belle émission.
Une mention spéciale au très érudit Rafic Djoumi qui, courtois, accepte de se faire constamment interrompre par Geneviève Sellier, tout aussi intéressante.
un article intéressant sur Mediapart qui parle de la réception critique du dernier livre de Geneviève Sellier : https://www.mediapart.fr/journal/culture-et-idees/311224/metoo-cinema-une-charge-contre-le-culte-de-l-auteur-braque-la-critique
Bonjour,
Même problème ici, mais ça marche si on télécharge avant.
J’y retourne, trop hâte de découvrir cette émission.
Même problème chez moi.
J’en profite : Obsessions, c’est fini ?
Aucun souci pour moi, je ne télécharge que des fichiers audio.
Regarder des gens parler ne m'intéresse pas.
même problème "vidéo privée"...
En essayant de regarder l'émission : "La personne qui a publié cette vidéo l'a rendue privée" ???