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Google contre journaux : un combat dans un grand flou

Faire payer Google, oui mais comment ? Le projet des patrons de presse, que le gouvernement a repris à son compte (nous vous le racontions la semaine dernière), évoque seulement une rémunération "équitable" et "forfaitaire", sans plus de précisions. Le flou règne, y compris si Google mettait sa menace à exécution : il est difficile de prévoir quelle serait la conséquence d'un déréférencement sur le trafic des sites d'information.

Derniers commentaires

Et si Google hébergeait lui-même les articles de presse ?
Le précédent AFP
http://www.numerama.com/magazine/24201-et-si-google-hebergeait-lui-meme-les-articles-de-presse.html
Cette "affaire" Google est présentée (par la presse) comme un vrai fourre-tout dont on sort difficilement l'esprit clair entre :
- des réclamations de droits voisins des droits d'auteurs (lesquels auteurs, les journalistes professionnels, semi-pro et simples amateurs -les blogueurs non rémunérés par les journaux pour leurs contributions pourtant juteuses de pages publicitaires- , sont apparemment exclus),
- des appellations de "taxe" pour évoquer le paiement de ces droits (mais que vient faire l'Etat dans un conflit d'intérêt entre personnes de droit privé ?),
- de vraies taxes (TVA, impôt sur les sociétés) apparemment non payées par Google mais semble-t-il pas réellement encore réclamées par l'administration fiscale, de dont le montant semble encore plus flou (100 000 €, 1 000 000, 1 700 000.... ?).....
- Et par dessus-tout un président de la République et des ministres qui tout à la fois se mêlent de ce conflit privé en prenant parti pour les demandes des journaux, tout en déployant le tapis rouge pour un fraudeur (ou décrit comme tel ce qui reste encore à étayer) ?

Ne serait-ce pas le rôle de la presse de justement mettre un peu d'ordre dans tout cela, expliquer et clarifier plutôt que d'amalgamer, et rappeler les politiques à leur devoir, celui de défendre l'intérêt public, et pas des intérêts particuliers. Car je doute que la presse réussisse à gagner des lecteurs dans cette histoire. Pourtant, ce dont elle a le plus besoin, ce sont des lecteurs, fidèles, curieux, enthousiastes, passionnés, râleurs, exigeants... citoyens ! Une presse sans lecteurs.... ce n'est plus qu'un catalogue publicitaire.
Cet enquête est citée par Andréa Fradin dans un article intitulé « Lex Google pour les nuls » http://owni.fr/2012/10/24/la-taxe-google-pour-les-nuls/.
[large]« Depuis plus de dix ans que nous couvrons l’actualité du numérique et de son traitement législatif, nous n’avons jamais vu proposition de loi plus idiote. »[/large] http://www.numerama.com/magazine/24141-lex-google-hollande-soutiendrait-la-pire-des-lois-pour-internet.html [29/10/2012]
http://reflets.info/google-la-presse-la-cremiere-et-le-cul-de-la-cremiere/
bon un article de gens qui savent de quoi ils parlent,
qui montre encore plus l'hypocrisie des journaux. pour faire simple:
Ils ont un moyen technique à disposition pour empecher qui ils veulent (y compris google) d'indexer leur contenu (le fichier robots.txt).
Ils en interdisent bien l'acces à tout un tas de petits agregateurs de contenus (meltwater, digimind...), par contre pour ce qui est de google c'est open bar, tout est accessible. Si ils consideraient vraiment que le referencement de leurs articles (pas de leur site mère) leur portait prejudice ils n'auraient aucun problème à couper les vannes. c'est donc bien qu'ils ont un interet à ce que google ai accès à leurs article. Ils se foutent donc vraiment ouvertement de la gueule du monde en venant pleurnicher pour qu'on leur reverse une taxe là dessus.
J'ai du mal a comprendre aussi le point de vue de la presse française.
Google leur amène du trafic, donc des clients. Quand aux 3 lignes + le titre de l'article... si on fait le parallèle avec un kiosque ou un buraliste, est-ce qu'on leur interdirait de mettre les journaux en avant et leur ordonnerait de les cacher tous derrière le comptoir ou de payer pour les montrer?
Du point de vue du consommateur, le comportement est le même: soit vous savez ce que vous voulez, vous achetez votre journal ou allez directement sur leur site internet ou application tablette/mobile. Pour les plus indécis, vous regardez les titres, images, allez-même jusqu’à vous saisir d'un journal ou magazine, les plus audacieux le feuilletteront... ou vous allez sur google news et regardez les titres et les fameuses 3 lignes. Ça vous intéresse, vous achetez/cliquez.
Le problème numéro 1 de la presse en ligne est qu'elle ne parvient pas a monétiser correctement son contenu en ligne, et ce n'est pas la faute de Google.
heu, c'est moi, ou bien google actu est deja modifié?
Personnellement, je prépare le popcorn et j'attends avec impatience le déférencement de tous les journaux français.

Je pense que tous les sites, portails, agrégateurs de liens, twitters et autres devraient boycotter la presse sur le coup histoire de leur montrer un peu qu'ils font fausse route.
j'ai installé adblock sur mon ordi, donc je n'ai pas de pub sur la page actualités de google.
quelqu'un peut me dire à quoi ça ressemble avec les pubs (j'ai pas envie de désinstaller adblock ).

enfin ma question c'est: ou sont les pubs sur la page actualités qui fait que google se goinfre, le vilain.
Vous pouvez "débrayer" adblock provisoirement ou définitivement pour les sites de votre choix.
Je crois que c'est un trait d'humour de la part de syrreau, la page de google news ne comportant pas de pub.
Le cas s'était présenté avec la presse belge, dans un premier temps déférencé puis un accord a été trouvé. Au Brésil ils ont décidé de se passer de Google.

[quote=Que répondent les sites d'information ? Lenouvelobs.com déclare une fourchette comprise entre 20 et 25%, avec environ 50% pour LePlus, la partie participative du site.]

L'Obs' n'a rien à réclamer concernant Le Plus puisqu'à part une petite poignée de journalistes parrainés donc payés comme BRP, tout le reste est du contenu et donc du travail gratuit maquillé en bénévolat mais il faut appeler les choses par leur nom.
Les aides d'Etat, les niches fiscales, l'argent de Google, le travail gratuit, ça commence à faire beaucoup, non ? Surtout dans une période où la population est priée de se serrer la ceinture.
On va faire une analyse économique toute simple.

1. Google apporte du trafic aux sites d'information.
2. Les sites d'information se rémunèrent sur ce nouveau trafic puisque leurs tarifs publicitaires augmentent (exception faite d'@si et Mediapart).
3. Logiquement, Google est rémunéré pour le trafic supplémentaire apporté à ces sites.

Dans un système commercial sain, Google serait rémunéré par les sites d'infos eux-mêmes (sous forme de commission ou autres).

Et là, il faudrait taxer Google ?

Faut qu'on m'explique, les sites d'info profitent de Google non ?
Pour les habitués de Google News, même si les sites de la presse française devaient être déréférencés, je ne pense pas qu'ils manqueraient beaucoup : il resterait les articles en provenance des Agences de Presse comme l'AFP, Reuters ou AP.

Comme le boulot des journalistes de quotidiens se borne depuis longtemps à un travail de reformulation sans aucun recoupement pour vérifier l'information, ni aucune analyse de fond (difficile, me direz vous, lorsqu'il faut être le premier à sortir l'article et que donc le temps imparti à sa rédaction se compte en minutes), nous aurions l'information sans fautes de frappe et plus vite.

La presse française mérite bien ce qui lui arrive, elle a raté le virage numérique et n'hésite pas à recourir à des pratiques malhonnêtes pour capter de la visite sur internet : titres accrocheurs mais inexactes et trucage de leurs statistiques de visites pour pouvoir vendre plus cher les placements publicitaires des annonceurs en tête.

Pour le vérifier par vous mêmes rien de plus simple : allez sur n'importe quel site de presse comme celui du Monde ou du Figaro et vous verrez que la page est réactualisée automatiquement toutes les 2 ou 3 minutes sans action de votre part. À chaque fois que cela arrive, c'est compté comme une nouvelle visite, et donc déclenche une nouvelle impression de pubs. Grâce à ce tour de passe passe, ils arrivent à multiplier leurs impressions publicitaires et à faire croire à leurs annonceurs qu'ils ont plus de visites que ce qu'ils ont réellement.

Tant qu'ils considéreront que leurs clients sont leurs annonceurs et pas leurs lecteurs. Ils iront droit dans le mur.
Juste une précision, SVP : lorsqu'on parle de "référencement" dans le cas précis, s'agit-il uniquement de "référencement dans Google Actualités"? Ou plus généralement de référencement dans le moteur de recherche?
Je n'utilise Google News que pour prendre la température de l'information à l'étranger,
pour l'information française je préfère visiter directement les sites des journaux.
Le plus gênant serait dans le cas d'un recherche sur un sujet d'actualité précis de
n'avoir que des sites de journaux étrangers en réponse à une requête... ou alors
il suffira d'ajouter un autre moteur de recherche à mes favoris.
Mais enfin on n'y est pas encore, ajouter comme solution aux problèmes
financiers de la presse, une taxe dont le montant ne pourrait être que symbolique,
c'est une rustine totalement inefficace. Il y a beaucoup plus à gagner en restructurant
la distribution, ce qu'il faudra faire de toutes façons.
Je pense que cette taxe en restera au stade de proposition, comme beaucoup d'autres
pourtant bien plus légitimes.
Je ne prétends pas être une mesure globale du comportement de l'internaute moyen, mais si je n'ai plus accès à Google actualité, je ne vais pas me taper les sites de tous les journaux français pour me faire une idée de ce qui se passe, et n'irait donc plus sur ces sites.
Bilan pour les éditeurs français: une perte nette.
Si ce n'était que moi, ça serait assez transparent, mais je ne pense pas être le seul à fonctionner comme ça.

Ma source d'information se réduira aux gratuits du métro, et à mes flux RSS annexes (qui ne comportent pas ceux des journaux).

Par ailleurs, j'ai pas vu google se faire de la thune avec des pubs sur google news, donc je vois pas quel argent serait "volé" aux éditeurs...

Bref, si les éditeurs entre en guerre contre google, ça me semble particulièrement contre productif pour leur industrie en état de déliquescence avancée.

PF

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