Halloween : Les gentils monstres de Mr Burton
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Sans vouloir minimiser l'impact de Tim Burton au niveau de l'importation du concept des gentils monstres au fond transformés par l'esprit de noël au cinéma (ou l'évolution de Disney vers l'humanisation d'anciens méchants et autres freaks*), je trouve(...)
pps : toutes choses me faisant me dire que cette étrangement courte émission aurait pu faire une bonne partie d'une bien plus longue sur l'évolution des films d'animation ou pas (en apparence) destinés au jeune public.
Très clairement,
How the Grinch Stole Christmas a été adapté en "Holiday Special" par le grand Chuck Jones, en 1966
Et c'était une des références citées par Burton au staff de Disney, lorsqu'il a tenté de monter son projet dans les années 80
L'autre "Ho(...)
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Bonjour !
J'adore vos émissions, bel exercice d'équilibrisme entre érudition et culture populaire, et je me régale à chaque fois. Sur ce coup j'ai quand même un doute: Est-ce que votre chroniqueur masculin pourrait un chouia plus laisser parle la chroniqueuse ? Des fois ça fait un peu mansplaining, même si je sais que vous combattez farouchement cette tendance. J'ai beaucoup apprécié l'éclairage apporté par Rafik, mais j'aurais bien aimé entendre un peu plus Clémence aussi.
Encore merci pour tout ça, keep it up.
J'aime bien ce nouveau format de Post Pop autour d'une oeuvre. D'habitude, je trouve que les œuvres évoquées sont vite expédiées, je reste sur ma faim. Là, je reste toujours sur ma faim, mais quand même un peu plus rassasié :)
Sans vouloir minimiser l'impact de Tim Burton au niveau de l'importation du concept des gentils monstres au fond transformés par l'esprit de noël au cinéma (ou l'évolution de Disney vers l'humanisation d'anciens méchants et autres freaks*), je trouve un peu étrange l'absence de mention de How the Grinch Stole Christmas du Dr.Seuss comme inspiration originelle de ce genre, grand succès du livre pour enfants datant tout de même d'un peu avant (1957).
Si son adaptation la plus connue, The Grinch, sera réalisée un peu plus tard que Le Noël de Monsieur Jack et peut être dans l'espoir d'en reproduire les recettes par les concurrents d'Universal, et ne sortira qu'en 2000, le personnage avait déjà été présenté x fois sous forme de téléfilms, shows télévisés théatraux ou courts métrages d'animation, avec une adaptation de la nouvelle initiale en 1966 par la MGM, et un préquel en 1977, Halloween Is Grinch Night associant donc déjà à Halloween un monstre destiné à être touché par l'esprit de Noël).
* quoique niveau freaks, c'est plutôt bien plus vieux, qu'incarne par exemple un personnage comme Dumbo sinon un freak rejeté par la société jusqu'à ce qu'il révèle que ce qui le rend étrange fait sa force ?
ps : sinon si le film de Burton a permis à Disney de tester ces eaux et constater qu'elles étaient navigables, je ne sais pas s'il est si parent que ça de la vague de films comme Maléfique ou Cruella qui relèvent avant tout d'une auto-critique de Disney résultant de l'esprit du temps (pour ne pas dire wokewashing de la part d'un studio jadis emblématique du conservatisme le plus Amérique profonde).
Enfin que ce soit sincère de la part de leurs auteurs ou calculé par leurs producteurs (sans doute un peu des deux) il s'agit avant tout, tout en dépoussiérant de vieilles licences pour en tirer quelques dollars de plus, d'en remettre en cause des aspects qui ne passeraient plus aujourd'hui, comme l'archétype de la sorcière associé à toute femme non destinée à se soumettre à un prince charmant (voir la polémique récente sur le Blanche Neige à venir, ou cette fois ce serait l'héroïne originelle qui finirait seule, au grand damn du public le plus conservateur).
Et ça s'inscrit dans tout une vague de films (les Schrek etc. par exemple) de concurrents (peu à peu rachetés) qui s'attaquaient déjà aux tropes des adaptations de contes de fées (je précise "des adaptations", vu qu'elles partagent avec ceux qui les amendent la même incompréhension des aspects symboliques plus profonds des contes merveilleux) ou autres oeuvres pour enfants.
Et plus généralement de tout un nouveau ton des oeuvres même jeune public qui s'est développé avec des oeuvres allant de Fourmiz à Wall-E par exemple, donnant bien plus dans la critique sociale (allant jusqu'à la dénonciation du productivisme du chef d'oeuvre méconnu Tempête de boulettes géantes, ou au très queer Sausage Party produits par Sony Pictures).
C'est avant tout ce contexte qui rendait peu envisageable pour Disney d'en rester à ses visions vieillottes de la femme, etc...
pps : toutes choses me faisant me dire que cette étrangement courte émission aurait pu faire une bonne partie d'une bien plus longue sur l'évolution des films d'animation ou pas (en apparence) destinés au jeune public.
Très clairement,
How the Grinch Stole Christmas a été adapté en "Holiday Special" par le grand Chuck Jones, en 1966
Et c'était une des références citées par Burton au staff de Disney, lorsqu'il a tenté de monter son projet dans les années 80
L'autre "Holiday Special" cité était le Mad Monster Party de Jules Bass et Arthur Rankin
https://youtu.be/1SVYFCVyF24?si=M84v3K-5qTNiTT9Y