Hollande, Sarkozy, BFM, et l'affaire "sale mec"
Alerte "sale mec" ! Pendant toute la matinée de mercredi 4 janvier, le journalisme politique français a consacré une bonne partie de son énergie à recenser les réactions indignées des responsables de l'UMP contre François Hollande, qui aurait déclaré selon Le Parisien que Sarkozy est un "sale mec" au cours d'un déjeuner off avec des journalistes. Sauf que selon d'autres participants à ce déjeuner, notamment Thomas Legrand (France Inter), Sylvie Pierre-Brossolette (Le Point) et Sylvie Maligorne (AFP) Hollande n'a pas traité Sarkozy de sale mec, il le parodiait. Une nuance qu'apportait dès 11h50 l'AFP. Cas d'école du traitement de l'info en continu, à travers l'exemple de la chaîne BFM TV.
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Derniers commentaires
Amusez-vous à remplacer PS par UMP et Hollande par $$y dans les déclarations des neu neus qui occupent l'écran de BFMTV dans le zapping de cet article et là vous aurez une vérité. Du genre "Hollande n'est pas digne du poste de président …"
On pourrait aussi dire "pauv'p'tit mac puisqu'il prostitue la France en la ridiculisant à l'étranger , quoiqu'il en dise
Mais quoiqu'il en soit, que font ces journaliste de leur charte professionnelle internationale dite de Munich ?
Sur la première page d'ASI, comme sur celle de tous les honnêtes médias informatisés, devrait figurer un lien bien visible vers une page reprenant cette Charte pour l'édification de tous
Chiche, Daniel ?
http://www.pierrekroll.be/index.php
sarkozy, salle mec, hollande, polémique, ça commence bien la campagne... >
Ce genre d'article ne devrait pas apparaître sur @si je trouve.
Je préfèrerais largement qu'@si sur penche sur la mascarade de débat public qui consiste à faire chacun dans son coin sa propagande sans contradicteur.
Et surtout à l'inégalité flagrante qui consiste à permettre à Sarkozy et à Hollande de faire inviter des portes paroles ( des lieutenants / des snipers ) à sa place dans les médias pour les protéger des débats contradictoires, tandis que les autres partis politique n'ont pas une telle chance et se voient systématiquement refuser les invitations si ce n'est pas le candidat lui-même qui vient, pratiquement toujours invités en face de contradicteurs qui eux ne sont pas candidats.
Après Ridet la rosette essayant de persuader tout le monde dans "ce soir ou jamais" que Sarkozy est un homme victime d'un déluge de propos l'injuriant à longueur de temps, il fallait une touche de pinceau finale au "portrait" sur mesure. Les français prennent le parti de la victime, qu'à cela ne tienne, voilà la belle occasion comme au judo d'utiliser la force de l'adversaire à ses fins à soi. Il refait le coup de se positionner comme le faible attaqué, comme dans le débat avec Ségolène Royal.
Mais ce coup, minable, le fait ressembler à l'homme à la mer qui mouline les bras, prouvant aux témoins que la situation est désespérée question savoir nager, et meilleur moyen de réduire encore mieux son espérance de vie.
On en a marre du cirque de ce clown blanc (le visage de Sarkozy: deux accents circonflexes chapeautant deux yeux tombant vers les bords du 8, front sur mâchoire, bouche comme pulpeuse mais rétrécie par l'étirement des commissures se repoussant).
Mettre Hollande dans le rôle de l'Auguste: bonne idée pour le rendre populaire. Le coup pour l'abattre est raté. Je vous dis qu'il s'enfonce le président candidat qui veut sauver sa peau!
Mais enfin, merde, nous sommes dans une crise noire de chez noire, on ne sait pas combien de mois va durer l'euro, ce qu'il en sera de la situation aux Etats Unis dans les mois qui viennent, combien de nouveaux chômeurs iront pointer chaque jour à Paulamploi, etc. ... et au lieu d'évoquer ces questions, ces c**s s'enflamment sur une éventuelle insulte qu'aurait prononcé Hollande? Ils seront les premiers à pleurer des larmes de crocodile si Le Pen passe au second tour, et ils refusent de voir qu'ils font tout pour décrédibiliser la parole politique en parlant de questions qui n'apportent pas le moindre éclairage au citoyen. Vivement que la crise économique les touche aussi, comme elle touche beaucoup de médias, je ne pleurerai pas sur leurs licenciements.
Et je dis ça alors que je n'aime pas les propositions politiques de Hollande et que je ne compte donc pas voter pour lui.
Comment penser qu'un Président de la République Française, qui apostrophe un quidam [quels que soit les raisons ou le contexte], par un "Casse toi pov'con", ne peut être un Sale Mec (qui à une connotation de sale mETec)... tout au plus est-il un "Pauvre Mec" ! comme certains Français, à qui il veut ressembler, qui sont des tocards
En matière de perte de sang-froid, la harengère de Toul est vraiment la poutre qui se fout de la paille !
Des qui ont bine pris la mesure du sale mec, ce sont les salariés de Seafrance, qui viennent de lui smasher une réponse tiptop. Polie et tout, mais qui démonte avec précision le coup de pute qu'il voulait leur jouer.
Oui mon chou, mais il fallait titrer : "Hollande fait dire à Sarkozy qu'il est un sale mec".
Je sais, tu vas me dire : trop compliqué...
A part ça, Hollande dit la vérité.
Ajoutons que le chœur des vierges umpistes oublie bien vite qu'en matière d'injures, il est aussi la chorale des gros dégueulasses. Avec des solistes genre Lellouche, Balkany voire Devedjian l'élégant traiteur de salopes, hein...
En effet, cela nous *rappelle* la phrase de Sarkozy à un Français : "casse toi pauv'con !". Phrase qui avait incontestablement été néfaste à la popularité de Sarkozy. Chaque Français avait pu se sentir insulté par cette phrase. Du coup, en insultant Sarkozy à demi-mot, Hollande se fait notre porte-voix :-)
En effet, ce sont les membres de l'UMP qui aujourd'hui disent que ce n'est pas acceptable alors qu'on ne les a pas autant entendu quand Sarkozy insultait un Français...
Hollande procède beaucoup par suggestions, non-dit. En voilà un exemple supplémentaire. C'est un moyen pour lui de nous suggérer ou rappeler les points faibles de son adversaire (affaire du yacht de Bolloré, le "petit garçon" vexé par PPDA, etc :-). Comme si Hollande voulait gagner sur la forme avant de passer au fond, si tant est qu'on y vienne.
Sauf qu'entre dire de quelqu'un qu'il est un "sale mec" et parler pour lui en se présentant comme un sale mec, je trouve que la différence est de l'épaisseur d'un papier à cigarette. Hollande a été imprudent sur ce coup-là.
Enfin, c'est imprudent s'il n'assume pas. Après tout, ce n'est pas un tel problème. La plupart des gens ont cette opinion de Sarko, qu'ils le justifient ou pas. Alors que Hollande le sorte en off, ce n'est pas si problématique. Surtout s'il le fait dire par un de ses lieutenants, et en des termes plus choisis. C'est la technique de Sarko. Envoyer ses aboyeurs, relayés par les journaux de droite qui y trouvent leur compte, et pas qu'eux, avec les éléments de langage. Pourquoi Hollande ne ferait-il pas la même chose ? De toutes façons, il va en prendre plein la gueule, alors qu'il se lance dans la bataille. On va enfin rigoler.
De toutes façons, il n'y aura pas de débat ni de programme défini. On va assister à la fête des Sarkos qui vont lancer des boules puantes sur Hollande pendant qu'il s'érodera lentement dans les sondages. Le tout est que cette érosion atteigne 50 après le second tour.
"l'enculage de mouches" (ou l'acculage s'ils parlent de la TVA "antisociale").
Bon, je crois que je vais demander l'asile politique en Belgique.
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Déjeuner dans quel restaurant ? Payé par qui ? Journalistes choisis comment ? Quelles questions posées ?