Homosexualité et séries télé : retour sur une longue marche
La manif pour tous qui redescend dans la rue ce week-end ; les Jeux Olympiques d'hiver de Sotchi dans un pays où embrasser une personne du même sexe en public est passible de plusieurs mois de prison. HBO, la fameuse chaîne câblée américaine, a diffusé le 19 janvier, le premier épisode de Looking une nouvelle série, qui s'intéresse à la communauté gay de San Francisco. Même Disney Channel met en scène pour la première fois un couple homosexuel ! Ces dernières semaines, fiction et actualité se répondent de façon saisissante. Mais, au fait, comment parle-t-on de l'homosexualité dans les séries télévisées ? Des années 70 à aujourd'hui, de Starsky & Hutch à Looking, retour sur une longue marche.
Abonnez-vous pour pouvoir commenter !
si vous êtes déjà abonné Connectez-vous Connectez-vous
Derniers commentaires
Qui interprétait un très beau rôle d'homo dans Boogie Nights de Paul Thomas Anderson.
Sans oublier son interprétation de Truman Capote.
FYI, Dans les pays anglo saxons, c'est réellement Thirtysomething qui a crée un bouleversement dans les consciences car un couple gay y figurait et, dans une scene devenur mythique, dormaient DANS LE MEME LIT ! Ce n'est pas parceque "Generation Pub" n'est pas beaucoup connue chez nous qu'elle n'existe pas.
Et Dynastie a été diffusée initialement par France 3. Pas Canal Jimmy ( qui n'existait pas à l'époque).
Quant à Ellen, je crois que ce n'est pas clairement stipulé mais le personnage est sortis du placard parceque l'actrice a révélée son homosexualité et que cela faisait grand bruit. L'idée a donc été que son personnage en fasse autant ( faisant donc fi de certaines relations hetero développées dans les saisons passées )
Hollywood reste une belle fabrique de consentement.
Aïïïï !, Gloria qui hurle… :-)
Je suis d’accord avec Langlais. Dans Modern Family, tout le monde est caricatural (à part Manny, je trouve).
Autrement, Robin, aucune série ne s’appelle L World. C’est L Word.
Elle a été créé par Alan Ball, il est aussi le show runner de Six feet under qui abordait la question de l'homosexualité. Alan Ball revendique un propos engagé sur la question homosexelle dans son travail. Mais attention, la politique n'est qu'un ressort des intrigues. Le but est de raconter une histoire. La politique n'est qu'un moyen et non une finalité.
True Blood est une série "adolescente" qui déroule les romances compliquées entre des humains, des vampires et d'autres créatures fantastiques.
Le cadre de l'histoire est la Louisiane, ce sud profond des Etats-Unis marqué par le conservatisme.
Dans True Blood, il y a deux personnages secondaires homosexuels, Tara, la meilleure amie de Sookie (le personnage principal) et Lafayette, le frère de Tara. Plus largement, les couples mixtes (des blancs avec des noirs, des vampires avec des fées, etc) sont une métaphore de l'hétérosexualité.
Et ça ne se passe pas bien. Non pas à cause du regard que la société porte sur ces couples, qui est à peine effleuré, mais à cause de l'alterité au sein de ces couples.
Les vampires font des vampires et vivent en compmunauté selon des règles politiques exercées par une féodalité vamirique. Bill, qui forme avec Sookie le couple central de la série, n'accèpte pas sa condition de buveur de sang. Il est en révolte, émancipé, par rapport à son milieu. Sookie est la décalque féminine de ce personnage. Bill Campton rejette ses pairs par caractère. Sookie s'en fiche parce qu'elle est délicieusement idiote et naïve.
Qu'est-ce que ça produit ?
Sookie met Bill dans une relation de dépendance tandis que Bill cherche à bouffer Sookie.
Tous les couples disfonctionnent dans cette série, mais les couples alter sont ceux qui connaissent les plus graves ennuis. Le but est d'armer de puissants ressorts scénaristiques, mais le propos reste là : un jugement assez négatif sur l'hétérosexualité qui frôle le communautarisme.
Et tant qu'à faire, autant mentionner une des bibles sur le sujet (en anglais) : America On Film de Harry M. Benshoff & Sean Griffin
Est-ce que le film Brokeback Mountain arrive après ou avant le virage des années 2000 dans les séries? (vu qu'il est de 2005).
ESt-ce que les séries font du nouveau dans le sillage des films, ou est-ce l'inverse?
En arriver à analyser des procédés, alors qu'il faudrait simplement dénoncer ce décorum de carton pâte, c'est au dessus de mes forces.
(style la réalité reconstruite va-t-elle nous conditionner dans le bon sens? Met-elle suffisamment le paquet sur telle ou telle moeurs? L'impact sociétal est-il satisfaisant? beurk)
L'appréciation va paraitre violente et un brin scolaire, mais franchement le fréquence des fautes de frappe atteint ici un niveau auquel a@i ne nous a pas habitués. Au point d'obliger le lecteur à interrompre le fil de sa lecture à plusieurs reprise dans chaque paragraphe pour "décrypter" le sens malgré les erreurs...
La relecture serait-elle devenu un luxe ?
En tant qu'abonné au site, je me permets cette question dérangeante et bien peu avenante tout en souhaitant la bienvenue à ces auteurs que je salue parallèlement pour la qualité et la pertinence de l'article sur le fond.
Etienne
o)
Exactement. Je ne comprends pas cette obsession de l'homosexualité. J'ai toujours connu des homosexuels (ou gays - appelez les comme vous voulez) autour de moi. J'ai toujours eu des ami(e)s homos et cela ne m'a jamais posé aucun problème.
Ces histoires de séries avec des homosexuels me rappelle étrangement l'hystèrie qui se manifeste aussi quand il est question de faire une série avec des noirs et où l'on nous ressort le couplet du communautarisme. Mais nous sommes TOUS communautaires à notre façon.