Houellebecq et "Le Monde" : la possibilité d'une idylle
Sacrilège ! Flammarion avait stipulé par écrit à tous les critiques littéraires que Michel Houellebecq ne donnerait aucun entretien pour la sortie de son dernier roman, "Anéantir". Mais "Le Monde" a publié, le 30 décembre puis le 2 janvier, le récit en deux volets d'une rencontre avec l'écrivain, pour sceller une réconciliation entre le "journal le plus puissant" et "l’écrivain le plus connu".
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Commentaires préférés des abonnés
On joue comme des petits fous dans le bac à sable très fermé de la littérature parisienne. C 'est top mimi...
Il y a longtemps que j'ai cessé de lire " Le Monde ".
Il y a longtemps que j'ai cessé de lire Houellebecq.
Après ma mort, peut-être, j'essaierai de nouveau ...
"Vraiment, c'est quelque chose de très troublant de devenir le personnage d'un auteur qui marquera le 21e siècle littéraire comme Proust et Céline en leur temps" . Bien sur M. Le Maire, bien sûr ... On ira se promener dans le parc dans un petit(...)
Derniers commentaires
Joli coup médiatique pour "le monde" d'avoir décroché une exclu, refusez de la reconnaître comme telle me parait ridicule. reste a savoir qui courtise qui, j’espère que le journal saura conserver son regard critique vis a vis de l’écrivain. Pour le reste c'est un recit sur l'entre soi parisien, sans votre article j'avoue que je ne m’intéresserais guere au "making of" de cet événement médiatique. merci donc, cela pique egalement ma curiosite n'ayant jamais lu houellebecq , je vais peut être lire son premier bouquin, avant sa "starisation" histoire de voir de qui il retourne.
Ah et puisque chacun y va de son avis dans les commentaires, je ne sais pas si le monde est un journal de reference et a vrai dire je m'en fous un peu mais ca reste un excellent journal avec des articles de fonds, qui font souvent cruellement défaut ailleurs, que j'ai grand plaisir a lire. Et si un article ne me plait pas de temps a autre c'est pas la fin du monde !
Que le Monde, qui n'est plus depuis longtemps une référence pour personne, fasse une opération de com' pour un écrivaillon médiatique, ça ne surprendra je pense personne.
Ce qui m'agace bien plus dans toute cette histoire, c'est l'admiration béate de tout un monde bourgeois pour un type d'extrême droite, raciste assumé. Le lien fait par Le Maire avec Céline est à ce propos assez piquant. Comme avec Zemmour, tous ces bons français, ces bons bourgeois sont encore et toujours dans l'acceptation de la bête immonde, tant que ça ne remet pas en cause leurs privilèges.
"Plutôt Hitler que Blum" disaient leurs grands-parents. Rien n'a changé.
99,9% des Français n'en ont rien à cirer des démêlés de Michel Houellebecq et du Monde.
"Vraiment, c'est quelque chose de très troublant de devenir le personnage d'un auteur qui marquera le 21e siècle littéraire comme Proust et Céline en leur temps" . Bien sur M. Le Maire, bien sûr ... On ira se promener dans le parc dans un petit instant, mais avant c'est l'heure de prendre vos pilules. Allez ! on ouvre grand la bouche, on avale ... voilà ! montrez moi votre langue maintenant. Bravo ! ça c'est un bon garçon.
Houellebecq et "Le Monde" ... ou l'ennuyeuse chronique d'un non-événement.
Merci pour cette enquête ! Intéressant de voir que toute cette gangue de manoeuvres florentines, de bruits de couloir, de sentiment de puissance prêté au Monde finit par produire une impression de complaisance qui me semble finalement contre-productive, alors que comme vous le soulignez, le point de départ est quand même un critique littéraire qui n'avait pas aimé un précédent livre et l'avait dit, et qui aime celui-là et le dit, ce qui somme toute me semble plus témoigner d'une indépendance d'esprit dudit journal et critique, à mes yeux préférable à une posture systématique, type "faire partie de la garde rapprochée de l'écrivain" (ou son inverse). Ceci posé, je suis aussi d'accord avec l'idée qu'on devrait pouvoir écrire qu'on aime un livre sans tomber dans la flagornerie ou la pâmoison, et d'accord qu'il est très embêtant de ne pas confronter Houellebecq à sa part d'ombre.
J'ai finalement l'impression qu'avec deux tels papiers, Le Monde se tire une balle dans le pied, s'englue dans sa supposée fonction institutionnelle "de référence" au détriment d'un travail utile sur l'oeuvre de l'écrivain, qui lui était largement possible à la place et qui n'est qu'en jachère, au final. Reste à savoir si ces articles ont été très lus, cliqués : si oui, cela donnerait cyniquement tort à mon approche "morale" sur la fonction d'un tel journal, j'en conviens volontiers!
Il y a longtemps que j'ai cessé de lire " Le Monde ".
Il y a longtemps que j'ai cessé de lire Houellebecq.
Après ma mort, peut-être, j'essaierai de nouveau ...
On joue comme des petits fous dans le bac à sable très fermé de la littérature parisienne. C 'est top mimi...