House of Cards : "on tue en politique, même en France"
Un monde politique dominé par le calcul, le cynisme, et où se pratique parfois l'élimination physique des opposants : telle est la peinture du gouvernement et du parlement américain par la série House of cards. Une série si efficace et si apparemment vraisemblable que nombre de ses personnages se superposent parfois aux politiques français tels qu'ils apparaissent dans le feuilleton médiatique. Dans les relations entre pouvoir exécutif et parlement, mais aussi entre politiques et journalistes, politiques et lobbys, la série House of Cards est-elle le reflet de la politique française ? Sur notre plateau, deux journalistes politiques, Nathalie Segaunes, de l'Opinion, et Mathieu Magnaudeix de Mediapart. Et deux politiques : les députés PS Mathias Fekl et Olivier Veran.
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Derniers commentaires
Bref, ça commençait mal pour une émission qui essayais de savoir s'il y avait de fortes similitudes dans les pratiques décrites dans la série et celle de la vie politique en France... et non celle des scouts de France. Vous l'aurez compris, je ne suis pas très convaincu que la série soit si loin
de la réalité française qu'il ne l'a été dit. On est d'accord qu'il s'agit d'une fiction qui par nature force le trait.
1/ La question posée au début par Daniel est absurde : es ce que House of cards c'est vraiment le reflet de la politique française ? Hors sujet c'est le reflet de la vie politique américaine. Point
2/Tout le monde est hypocrite dans les réponses et langue de bois
3/Les hommes politiques ici sont vraiment très très langue de bois
http://fr.wikipedia.org/wiki/Whip_(politique)
les 2 députés présent sur le plateaux ont certainement participé à de petites "tueries" pour être député,
non ?
la politique est un monde très très dur !
merci avant le 25 Mai, c.a.d. avant les élections européennes, de faire un ASI sur le TAFTA
http://fr.wikipedia.org/wiki/TAFTA
qui pourrait impacter notre économie à l'avenir et surtout notre quotidien;
dire quelles est la position des partis politiques français vis-à-vis de cet accord qui semble en train d'être fait
dans un déni total de démocratie;
comme par hasard un des 2 députés a dit que la démocratie avait quelque petits problèmes: hasard ou pas ?
Sérieusement ?
La politique française VS House Of Cards ? C'est le thème de la semaine ????
"on tue en politique, même en France" comme épitaphe de l'émission, c'est du second degré ?
Ou y a eu une suite à l'affaire du RER D que j'ai raté ?
En voyant cette soupe, je m’interroge :
L'asinaute moyen serait-il un jeune geek, fan de séries us, et un poil à gauche ? Ou perçu comme tel ?
M'enfin, Machiavel avait pourtant tout bien expliqué. Sans compter l'Histoire.
La génération smartphone est à ce point ignare qu'il failles lui réexpliquer comment les Pouvoirs se maintiennent?
Mort de rire!
On se fiche éperdument de ce monde là.
Vivement d'avantage d'émissions comme celle de Colin. Tranchons dans le vif: le monde d'avant n'existe déja plus (et les hommes politiques pipolisés en sont encore les reliques).
C'est étonnant cette fascination de ASI pour la chose politique. Qu'en pensez vous?
Pierrot
C'est la meme chose avec des journalistes surtout quand ils parlent de leurs milieux, de leurs methodes de travail...
Y'a peut etre un moment ou @si devrait se poser 5 mn et s'interroger sur l'utilité, sur ce qu'il attend de ce genre de dispositif, qu'il prenne en compte que dans une ere de communication, qu'interroger des pros de la communication, c'est plutot leur servir la soupe qu'informer....
Il y a comme une fracture culturelle entre les politiciens américains et français, ces derniers semblent vouloir continuer à jouer les innocents. Mais je me demande où est le vrai cynisme entre ces deux attitudes (ou com’), il faut quand même une bonne dose d’hypocrisie pour tenir ces langues de bois…
Les Cambedélis et Henry Weber qui se sont convertis au "Tina" ( there is no alternative) me font rigoler, un Pascal Lamy me fait hurler de rire en attendant que cela soit de terrreur, mais ces petits marquis du PS qui n'ont jamais vu la dose de cynisme de Mitterrand, qui n'ont jamais réfléchi au flinguage de Mendès-France par le PS ( à Grenoble avec comme premier poste-flingue Michel Rocard) et qui disent que House of cards cela ne peut se produire en France, et bien je leur souhaite beaucoup de sang et de larmes. C'est la seule chose qui pourrait les aider à une rédemption. mais en fait j'ai très peur:ces petits marquis on une âme de collabo des basses oeuvres politiques et économiques et ce n'est ni beau, ni rassurant. Au moins merci pour cette révélation hallucinant. MV
Et il y aurait des films, des documentaires, des émissions télé, des livres pour raconter leurs turpitudes et leurs coups fourrés et pas que des romans.
Est-ce qu'ils bouffent l'œil à la table des lobbyistes ?
Le député invité c'est un "real humain" ?
Sur le lobbying , sur l' Europe , sur les conflits d' intérêt , il y a une tirade de gabin .... , c'est est aujourd'hui , rien n' a changé .
Et c'est encore mieux que ' housse of cards " que je ne connais pas , et n'ai pas eu envie d' aller voir après les extraits proposés , bien trop caricaturaux . Je suis toujours gêné quand on donne la soupe que les gens s' attendent à recevoir
intérêt du niveau du ricanement en fond de classe
"Un monde politique dominé par le calcul, le cynisme, et où se pratique parfois l'élimination physique des opposants"
Si on oublie quelques accidents, c'est vrai, c'est pas la réalité. Mais les opposants c'est bien autre chose, quelques exemples
Né à la fin de la guerre ce que j'ai vécu:
Années 50 les décolonisations
...
Au parlement, années 60 à 80 éradication des élu(es) ouvriers
....
En France la démocratie éradiquée en 2005-2007
....
Et pendant ce temps dans le monde les tueries: Somalie, Soudan, Irak, Libye, Syrie, Afghanistan, Égypte, Mali, Centre-Afrique, RDC etc ... en Europe Balkans, à venir Ukraine(?)
...
http://www.liberation.fr/debats/2014/04/29/rafika-rezgui-que-des-cadres-du-secteur-prive-menent-des-engagements-citoyens-et-politiques-est-plut_1007388
Comment peut-on tout simplement accepter qu'une personne chargée de modifier la décision politique au profit d'intérêts prives puisse représenter le peuple pour prendre des décisions conformes a l'intérêt général ?
Un député socialiste plus critique, proche des mouvements anti corruption type Anticor, aurait remplace avantageusement l'un des deux gentils hollandais et aurait pu apporter de la matière.
Dans le cadre du lobbyisme, ce n'est tout simplement pas acceptable. En aucune circonstance.
Après je me méfie de la notion d'intérêt général, souvent dévoyée pour justifier les avantages et défendre les intérêts de telle ou telle profession (les avocats se battraient pour la justice, les opticiens pour la santé, les taxis pour les usagers etc.).
qui ne voient même pas le problème au seul fait qu'une lobbyiste de Bouygues non seulement puisse être porte parole du parti dit socialiste, mais tout simplement élue.
Si cette personne a été élue, c'est qu'elle était éligible et qu'une majorité de citoyens électeurs lui a apporté ses suffrages.
Il me semble que vous poussez le bouchon un peu loin en suggérant qu'une personne, du simple fait de sa profession (en l'occurence ici lobbyiste chez Bouygues), ne devrait pas pouvoir être élue.
A ma connaissance, il n'y a dans la loi française aucune disposition qu'il frapperait d'emblée d'inégibilité telle ou telle profession.
Si cette personne a été élue, c'est qu'elle était éligible et qu'une majorité de citoyens électeurs lui a apporté ses suffrages.
Il me semble que vous poussez le bouchon un peu loin en suggérant qu'une personne, du simple fait de sa profession (en l'occurence ici lobbyiste chez Bouygues), ne devrait pas pouvoir être élue.
A ma connaissance, il n'y a dans la loi française aucune disposition qu'il frapperait d'emblée d'inégibilité telle ou telle profession.
En fait, il existe déjà une série de professions qui sont incompatibles avec un mandat de député :
"Est ainsi prohibé le cumul avec des fonctions de direction dans des entreprises nationales ou des établissements publics nationaux, c'est-à-dire des organismes dépendant étroitement de la puissance publique, sauf si les parlementaires ont été désignés en cette qualité comme membres du conseil d'administration d'un de ces organismes en application des textes les organisant. Cette dérogation qui se justifie par la mission de contrôle du Parlement permet par exemple à des députés de siéger au Conseil d'administration de France 2 et de France 3.
De même, le cumul est interdit avec l'exercice de fonctions de direction dans certaines sociétés ou entreprises privées bénéficiant d'avantages accordés par l'État ou les collectivités publiques en vertu d'une réglementation propre, celles ayant exclusivement un objet financier ou faisant publiquement appel à l'épargne, les sociétés travaillant principalement pour le compte ou sous le contrôle de l'État ou d'une personne publique et les sociétés exerçant certaines activités immobilières à but lucratif."
Pour le moment, le "métier" de lobbyiste ou de chargé en relations institutionnels ou autre dénomination est exclu de cette liste. Et je le regrette profondément.
Je ne vois pas comment il est possible de mener de front un mandat parlementaire (qui suppose la faculté d'établir la loi en fonction de ce que l'on considère comme l'intérêt général) et une activité de lobbying (qui consiste à modifier les décisions législatives pour qu'elles correspondent le mieux avec l'intérêt particulier de l'entreprise qui vous emploie).
Ce deux activités sont juste antithétiques d'un point de vue éthique.
Le conflit d'intérêt surgit quasiment immédiatement, sauf à se refuser de toute intervention (vote, participation aux débats, conseil, élaboration de la loi, travail en commission) sur les sujets qui relèvent de l'activité de lobbying.
Ce qui paraît difficile, dans la mesure où ces domaines sont généralement ceux dans lesquels le député est le plus efficient puisqu'il les connaît et qui suppose de faire reposer l'absence de conflit d'intérêt à la seule moralité de l'élu en question.
J'avoue que les dispositifs qui ne tiennent que sur la moralité de l'individu me font bien rire. On peut également compter sur la moralité du renard que l'on fait entrer dans le poulailler... En sachant qu'il n'y aura donc quasiment aucun recours en cas d'abus.
On peut aussi laisser la clé de la porte des prisons aux personnes incarcérées en comptant sur leur moralité ou supprimer l'inspection des impôts pour faire des économies en se reposant sur le civisme des citoyens : je ne dis pas que chacun fraudera, mais on risque d'avoir des surprises.
D'autant que le "métier" de lobbyiste est au mieux quelque chose de discutable mais légal, mais dans un certain nombre de cas, on est clairement dans le domaine de la corruption, du chantage, etc.
Les gentils employés du groupe de BTP Eiffage ou des sociétés de matérile médical qui payaient des prostituées à monsieur Dominique Strauss-Kahn faisaient un travail efficace de lobbying. Un homme politique, ça s'achète aussi avec des putes. Mais aussi avec des séjours en Tunisie comme pour madame Alliot-Marie. Et l'on pourrait multiplier les exemples à loisir.
Donc, certes, dans le cadre actuel de la loi, l'activité de lobbyiste est compatible avec le statut d'élu. Dans une république moins bananière, à mon sens, elle ne le serait pas. Et il faudrait a minima l'abandonner au moment où on est élu et il devrait être interdit de la reprendre avant une période de 5 années pour le moins après le mandat.
Pour ceux qui sont intéressés par cette question, quelques suggestions :
- la solide bibliographie proposée par l'association Adéquation ;
- l'excellent livre de Roger Lenglet, Profession : Corrupteur avec des interviews de vrais lobbyistes
- l'ancien mais toujours pertinent guide du lobbying bruxellois
- "Non la je ne peux pas , faut que je reflechisse a la prposition parce que si je l'accepte je vais devoir démissionner de mon poste chez Bouygues".
Si elle ne le fait pas alors il ne faut pas s'étonner du retour de baton, si elle l'avait fait il n'y aurait pas eu de suspicions je pense, d'ailleurs dans "Borgen" il y a une situation de ce genre.
C'est de toute façon le lobbying qu'il faudrait interdire dans une démocratie.
Les élus du peuple étant censés appliquer la volonté du peuple en tout moment, il n'y a donc incompatibilité totale avec le fait d'éxécuter la volonté de lobbys.
Il me parait plutôt clair que le lobbying est un moyen de passer outre le débat publique et le suffrage universel. Et ce n'est pas acceptable ( en démocratie ).
Après en république bananière c'est sûr ... tout est permis.
Je ne vois pas comment il est possible de mener de front un mandat parlementaire (qui suppose la faculté d'établir la loi en fonction de ce que l'on considère comme l'intérêt général) et une activité de lobbying (qui consiste à modifier les décisions législatives pour qu'elles correspondent le mieux avec l'intérêt particulier de l'entreprise qui vous emploie).
Ce deux activités sont juste antithétiques d'un point de vue éthique.
Pourquoi pas ?
Mais dans ce cas, il faudrait aussi remettre en question le fait que l'élection des députés se pratique actuellement au niveau des "circonscriptions législatives".
Des circonscriptions "qui doivent respecter dans la mesure du possible les limites cantonales et, obligatoirement, les limites départementales".
Car, tout en étant censés être des élus nationaux représentant l'intérêt général, les députés se vantent aussi de défendre au niveau national les intérêts de leurs circonscriptions locales.
Or s'ils défendent au national les intérêts particuliers de leurs circonscriptions, est-ce autre chose que du lobbying ?
Il faudrait aussi faire en sorte qu'une personne comme Serge Dassault, dirigeant d'une société privée qui prospère quasi uniquement grâce aux commandes publiques, ne puisse être sénateur.
S'en prendre aux seuls "lobbystes" tout en laissant persister ces anomalies éthiques n'aurait guère de sens, il me semble...
Simplement : le lobbying passe outre le débat public démocratique. Les députés ne sont pas supposés le faire (en théorie).
Je n'ai pas interprété la discussion de cette manière.
[quote=Boris Yarko]Comment peut-on tout simplement accepter qu'une personne chargée de modifier la décision politique au profit d'intérêts prives puisse représenter le peuple pour prendre des décisions conformes a l'intérêt général ?
On ne peut pas, mais il ne me semble pas que les politiciens présents disent le contraire.
Pour moi, les deux politiciens "voient" le problème mais demande à ce qu'on ne saute pas du soupçon à la conclusion directement.
C'est normal de leur point de vue, de chercher à défendre une forme de présomption d'innocence.
Ce qui ne veux pas dire que l'on doit prendre le risque et je crois que les deux politiciens présents n'ont fait que s'affirmer dans ce sens. (c'est d'ailleurs peut-être pour cette raison qu'ils ont accepté de participer à cette émission)
Un exemple, la lobbyiste pourrait se trouver en conflit d’intérêt mais considérer que l’intérêt de la nation prime.
Attention je suis pas en train de dire que je pense que cela se passe ainsi, ce serais être naïf. Je suis d'ailleurs largement pour que ce type de situation soit systématiquement évité par tout les moyens possibles.
Mais accuser quelqu'un avant que l'acte ne soit commis.. Je ne pense pas que cela soit productif, je ne vois pas comment cela peut pousser les politiciens à la moralité.
Ce qui est plus "improductif" ici c'est de critiquer un cas particulier où la personne n'a pas exercé en état de conflit d’intérêt puisqu'elle a démissionné quasiment instantanément.Peut-être que l'on devrait réservé notre énergie pour des cas plus graves. Au moins ici, la personne a été forcé de partir.
En fait, je partage le constat des 2 politiciens que le conflit d’intérêt est présent dans les décision de la la vie de tous les jours. Il est vrai aussi qu'on a pas toujours conscience de son existence. Que l'on pense souvent, à tord ou pas c'est difficile de savoir, que l'on arrive à prendre des décisions objectives. Probablement que certaines personnes y arrivent d'ailleurs. Mais pour les hautes responsabilités, où l'enjeux (économique et politique) est souvent grand. interdire les situations de conflit d'intérêts flagrant est effectivement une bonne solution.
Après je me demande si on peut vraiment se prémunir de toute situation de conflit d’intérêt car si certaines sont facile à établir et à éviter (profession/famille), d'autres sont moins évidente, voir juste inhérente aux personnes. Par exemple, un député élu par une région n'est-il pas en conflit d'intérêts lorsque son intérêt de servir les français s'oppose à celui de servir les habitants de sa région?
Bon et donc sinon on a un plateau (à l'exception notable du journaliste de Médiapart) qui nous assure que House of Card n'a strictement rien à voir avec le réel et que en vrai tout le monde est trés gentil, a une éthique et des convictions (au lendemain du vote du plan d'austérité par la grande majorité des socialistes, comme le rappel si fièrement notre ami à la cravate rayée...bon bon bon)
Regardant House of Cards et The West Wing, je me dit que les 2 séries sont intéressantes à mettre en parrallèle, parce que si les deux sont extrêment pédagogiques sur le fonctionnement des institutions états-uniennes, elles prennent des partis complétement opposés : dans House of Cards tout le monde est pourri et corrompu et le système n'est là que comme structure qui soutien la corruption, dans West Wing, le système est équilibré et, si les personnes que l'on y place sont intelligentes, éthiques et bien intentionnées (ce qui est le cas des personnages de The West Wing) alors tout ira pour le mieux. D'ailleurs West Wing est intéressante lorsqu'on se dit que la série est contemporaine des présidences Bush et qu'elle offre, en quelques sorte, le contre modèle : dans le réel un président présenté comme idiot-incompétent entouré de requins corrompus; à la tv un intellectuel compétents entourés de gens honnêtes. En gros, West Wing défend le système, House of Card donne envie de mettre le feu aux institutions. Ça dit peut-être quelque chose de l'évolution des USA ces dernières décennies ? (ou peut-être pas, aprés tout).
Par contre ce qui est certain c'est que ça ne dit rien de la France, mais on reprendra le débat le jour ou on nous produira des films ou séries sur la vie politique française aussi bien fichues. Borgen est pas mal non plus (même si les thèmes tournent en rond assez vite) et montre avec moins de violence les compromis/compromissions de l'exercice politique. Peut-être qu'un miroir moins désagréable que House of Cards aurait délié un peu plus la langue des députés ?
Comme souvent, "on reste fidèle à ses premiers amours."
House of Cards
Book by Michael Dobbs
Francis Urquhart believes his time has come to occupy the Prime Minister's position, and possessing secrets that can destroy his rivals, Urquhart sets out to entrap and betray them. ...
Published: January 1, 1989
Author: Michael Dobbs
Adaptations: House of Cards (1990) http://www.imdb.com/title/tt0098825/?ref_=fn_al_tt_2
Characters: Francis Urquhart, Mattie Storin, Tim Stamper...