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I am a man, de Memphis à Ferguson
Dans un Vite dit paru ici cette semaine et intitulé Ferguson / Photos : retour aux années 60, il était question d'un article du New York Times traitant des images de Ferguson qui ne seraient pas sans rappeler celles de la lutte pour les droits civiques des années 60. Des images qui se ressemblent, sans aucun doute :
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Derniers commentaires
Le site a encore été down quelques instants cet après-midi.
Ulcan s'est reconnu dans cette selfie publiée par Alain et réclame des droits d'auteur !
Ulcan s'est reconnu dans cette selfie publiée par Alain et réclame des droits d'auteur !
Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur
L'occasion de s'écouter un petit Bo Diddley.
les photos de policiers blancs avec des chiens en laisse,devant des manifestants noirs,rappellent la couverture d'un très bon livre de r gary:"chien blanc".
merci pour le renvoi à l'article du "monde" d'a cojean,sur les athlètes aux gants noirs,poings levés,sur le podium des jeux de mexico.
merci pour le renvoi à l'article du "monde" d'a cojean,sur les athlètes aux gants noirs,poings levés,sur le podium des jeux de mexico.
NOUS LES GUEUX
nous les peu
nous les rien
nous les chiens
nous les maigres
nous les Nègres
Nous à qui n'appartient
guère plus même
cette odeur blême
des tristes jours anciens
Nous les gueux
nous les peu
nous les riens
nous les chiens
nous les maigres
nous les Nègres
Qu'attendons-nous
les gueux
les peu
les rien
les chiens
les maigres
les nègres
pour jouer aux fous
pisser un coup
tout à l'envi
contre la vie
stupide et bête
qui nous est faite
à nous les gueux
à nous les peu
à nous les rien
à nous les chiens
à nous les maigres
à nous les nègres
...
(extrait BLACK-LABEL)
LA COMPLAiNTE DU NÈGRE
Pour Robert Goffin
ils me l'ont rendue
la vie
plus lourde et lasse
Mes aujourd'hui ont chacun sur mon jadis
de gros yeux qui roulent de rancœur
de honte
Les jours inexorablement
tristes
jamais n'ont cessé d'être
à la mémoire
de ce que fut
ma vie tronquée
Va encore
mon hébétude
du temps jadis
de coups de corde noueux
de corps calcinés
de l'orteil au dos calcinés
de chair morte
de tisons
de fer rouge
de bras brisés
sous le fouet qui se déchaîne
sous le fouet qui fait marcher la plantation
et s'abreuver de sang de mon sang de sang la sucrerie
et la bouffarde du commandeur crâner au ciel.
( pigments, Présence africaine, 1962 )
OBSESSiON
Un goût de sang me vient
un goût de sang me monte
m'irrite le nez
la gorge
les yeux
Un goût de sang me vient
un goût de sang m'emplit
le nez
la gorge
les yeux
Un goût de sang me vient
âcrement vertical
pareil
à l'obsession païenne
des encensoirs
Léon Gontran DAMAS, Pigments 1962
nous les peu
nous les rien
nous les chiens
nous les maigres
nous les Nègres
Nous à qui n'appartient
guère plus même
cette odeur blême
des tristes jours anciens
Nous les gueux
nous les peu
nous les riens
nous les chiens
nous les maigres
nous les Nègres
Qu'attendons-nous
les gueux
les peu
les rien
les chiens
les maigres
les nègres
pour jouer aux fous
pisser un coup
tout à l'envi
contre la vie
stupide et bête
qui nous est faite
à nous les gueux
à nous les peu
à nous les rien
à nous les chiens
à nous les maigres
à nous les nègres
...
(extrait BLACK-LABEL)
LA COMPLAiNTE DU NÈGRE
Pour Robert Goffin
ils me l'ont rendue
la vie
plus lourde et lasse
Mes aujourd'hui ont chacun sur mon jadis
de gros yeux qui roulent de rancœur
de honte
Les jours inexorablement
tristes
jamais n'ont cessé d'être
à la mémoire
de ce que fut
ma vie tronquée
Va encore
mon hébétude
du temps jadis
de coups de corde noueux
de corps calcinés
de l'orteil au dos calcinés
de chair morte
de tisons
de fer rouge
de bras brisés
sous le fouet qui se déchaîne
sous le fouet qui fait marcher la plantation
et s'abreuver de sang de mon sang de sang la sucrerie
et la bouffarde du commandeur crâner au ciel.
( pigments, Présence africaine, 1962 )
OBSESSiON
Un goût de sang me vient
un goût de sang me monte
m'irrite le nez
la gorge
les yeux
Un goût de sang me vient
un goût de sang m'emplit
le nez
la gorge
les yeux
Un goût de sang me vient
âcrement vertical
pareil
à l'obsession païenne
des encensoirs
Léon Gontran DAMAS, Pigments 1962
Ça c'est de la chro' rkos engagée !
Merci Alain.
Merci Alain.
Merci.
Illustration musicale par un beau poème, une belle voix, une belle mélodie blacks :
Ballad of Birmingham
Illustration musicale par un beau poème, une belle voix, une belle mélodie blacks :
Ballad of Birmingham
Je suis assez fan du batteur qui donne le rythme cette chanson.
Je suis sûr qu'à la fin du playback, ils sont partis du plateau avec un air pensif, genre "je suis persuadé qu'on a oublié un truc"
Je suis sûr qu'à la fin du playback, ils sont partis du plateau avec un air pensif, genre "je suis persuadé qu'on a oublié un truc"
Merci de partager avec nous tes musiques préférées.