Impôts des patrons : le spectacle, et le hors champ
La révolte des pigeons, deuxième. Depuis plusieurs jours, les patrons rejouent la scène III de l’acte II tout étranglés qu’ils sont par la politique fiscale du gouvernement. Las. La pantalonnade n’aura pas duré longtemps. Après quelques voix rappelant que le budget 2014 est clairement en faveur des entreprises, ce matin Libération lève le masque avec quatre pages qui dénoncent l’indécente pleurnicherie des patrons. Eternel spectacle, comme au temps de Mitterrand et du CNPF, mais spectacle suranné : le jeu se déroule ailleurs que sous nos yeux.
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Avis aux dizaines de milliers de manifestants de septembre, contre les retraites qui sont restés ignorés : s'ils avaient fait la une des média en restant dans la rue les jours ouvrables suivants, ils avaient peut-être leur chance...
Quant aux élections à venir....
Malheureusement ce n'est pas le parlement européen qui a l'initiative des proposition de lois (qui se contentent d'ailleurs du doux nom de "directives"). Tout au plus peut-il y opposer son véto mais sans suite, un peu comme le sénat en France, la décision ultime revenant comme de juste à la commission européenne.
Malgré les complications artificielles du vocabulaire européen (conseil de l'Europe, commission européenne, etc...),les décisions sont donc prises uniquement par des délégations gouvernementales nationales (commissaires ou chefs de gouvernement ou ministres du thème choisi, économie en tête bien sur, mais aussi santé, agriculture ou éducation par exemple), par consensus.
Or, classées à droite ou à gauche, jamais un pays n'oppose son véto par le biais de ses commissaires à ce pouvoir supranational qui depuis les derniers traités nous impose directement la politique économique à suivre, entre autres, quelque soient les ravages produits dans la population. Et l'efficacité plus que douteuse de leurs préconisations....On tourne en rond
Alors, autant voter pour les européennes n'est qu'un prétexte pour alimenter les caisses des partis qui vont tirer leur épingle du jeu et assurer un avenir à leurs représentants, autant le scrutin national reste le seul moyen de peser sur les décisions de la commission souveraine.
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Sauf que nos partis qui se relaient au pouvoir, malgré leurs différences de façade, suivent aveuglément la même politique européenne depuis trop longtemps pour rester crédibles...
D'ailleurs, on retrouve le même schéma chez nos voisins...
Plus accentué certes en Grèce, avec Aube Dorée au gouvernement depuis le gouvernement technique imposé par la Troïka,suivi d'une coalition bancale en raison de la dispersion des voix et de l'abstentionnisme, puis en Italie, avec le gouvernement technique de Monti, suivi de l'émergence paralysante pour le système du mouvement 5 étoiles, ce qui a permis à Berlusconi de se livrer à son ultime chantage, lâché en dernière minute par les membres de son parti qui ont senti le vent du boulet...
Les calendriers électoraux et les particularités nationales font que les choses n'avancent pas partout au même rythme mais l'émergence d'un parti nationaliste aux municipales britanniques, une première dans leur histoire, par exemple, montre que partout le bipartisme confortable pour ses représentants est en train de s'effondrer ... Jusqu'en Allemagne où une flopée d'intellectuels appelait à boycotter les dernières élections...
Ici les cantonales de Brignolles émeuvent le "front républicain" qui oublie juste les 67% d'abstentionnistes au premier tour qui les renvoient tous dos à dos...
Le seul intérêt du parlement européen est de voir dans quel groupe s'inscrivent nos partis nationaux et quelles directives ils votent ou non.
A ce titre, si les tenants du" front républicain", politiques ou éditorialistes, voulaient vraiment dézinguer le front national sur son programme économique et social, il leur suffirait de mettre en exergue leurs votes à ce parlement, seul lieu où ils ont une représentation visible de part leurs équivalents des autres pays.. . Mais d'ailleurs ces politiques, que votent-ils eux-mêmes dans le plus grand silence médiatique?
Aux dernières nouvelles, la troïka se bouffe le nez, commission contre FMI, devenu critique sur les plans de sauvetage européens concoctés par la commission et agrées in fine par DSK, en 2010, malgré l'opposition à l'époque de 40 pays non européens membres du FMI.
Qui, de plus en plus contributeurs au budget du FMI, déplorent que 56% des prêts sont accordés à la seule Europe.... C'est à dire à leurs banques... Que fera la BCE si les financements du FMI font défaut?
D'après le dernier rapport du FMI, comme il y a peu à Chypre, une solution de financement pourrait se trouver dans la ponction de quelques % sur les comptes des épargnants européens et état-uniens....
J'ai l'air de m'éloigner du sujet mais ces patrons qui crachent dans la soupe aux truffes concoctée par le PS auraient tout intérêt à se préoccuper d'abord de l'avenir de leurs comptes en banque face aux banquiers dont les dettes abyssales passent avant les leurs...
Enfin pour ceux qui ne bénéficient pas du délit d'initié qui à servi aux plus malins à Chypre avant le black-out. ( en référence àux articles lus ici-même en leur temps).
A moins que les cris des pigeons et autres vautours français ne soient qu'une diversion de plus, comme toutes les petites phrases et faits-divers qui remplissent habituellement presque toutes les rédactions des medias, depuis des années, entre deux guerres en Afrique, des alertes sanitaires sans suite ou une menace terroriste, pendant que des lois iniques sont peu à peu mises en place et que des projets destinés à achever l'Etat social partout où il en reste encore des traces sont négociés dans un silence assourdissant.
J'ai apprécié:
"la Commission rendra son avis sur le projet de budget français […] dans le cadre d'une procédure inédite, découlant d'une législation baptisée "two pack". Elle va ainsi pouvoir demander à un Etat de la zone euro de revoir son budget, s'il ne lui convient pas".
A quoi ça sert de voter aux présidentielles? Parce que si l'Europe peut demander à un état de revoir son budget (l'argent étant le nerf de la guerre), l'Etat n'est plus vraiment maître de sa politique. Enfin, il me semble.
Le taux n'a cessé de baisser dans l'union européenne depuis l'adhésion de l'Irlande et son taux d'impôt sur les bénéfices à 12%. Depuis, on assiste à la fuite en avant du dumping fiscal entre états membres. Si le taux moyen est de 25% aujourd'hui, il était de 37% en 1995, vivions-nous en régime communiste à cette époque ?
Aux états-unis, quand Roosevelt est arrivé au pouvoir en 1933, la situation était semblable, chaque état pratiquant son propre taux d'imposition sur les bénéfices. Une de ses premières décisions a été de créer un impôt fédéral pour mettre fin au dumping fiscal entre état membre.
Il est plus que temps de forcer nos gouvernants de faire la même chose au niveau européen pour enfin desserrer l'étau et ne plus se laisser aveugler par le sempiternel cirque médiatique que je vous remercie platement de décortiquer sketch après sketch.
(source eurostat, cité par le collectif Roosevelt consultable sur http://collectif-roosevelt.fr/ )
Autant ils sont prêts à s’entredéchirer quand personne ne regarde, autant ils sont capables de s’unir dès qu’il faut défendre leurs privilèges.
De plus ils ont bien senti qu’en matière de politique économique ce non gouvernement de fausse gauche n’était qu’un gros ventre mou.
Alors ils tapent. En plus ça les excite de cogner sur ce qu’ils croient être un gouvernement de gauche. Avec en prime la possibilité d’obtenir beaucoup plus qu’ils n’auraient pu le rêver sous Sarko.
En tout cas, merci Anne-Sophie.
Moi c'est pareil. Je revendique à la fois mon appartenance à la gauche et ma connerie d'avoir voté P.S.
Pareil qu'on est, mon nanar !!!
nos yeux peinent à se déplacer vers le vrai centre de décision : Bruxelles.
Vous allez fâcher Bernard Guetta.
A vouloir se comparer avec ce qui se passe ailleurs, je peux vous dire qu'à l'analyse les patrons français sont les plus nuls du globe.