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Incultes et omniscients, la grande jonction
Alerte rouge ! Siemens aurait retiré 500 millions d'euros d'une banque française
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L’AFFAIRE SIEMENS : il n’y a rien d’officiel, le groupe allemand s’étant montré peu prolixe, mais les sources des agences de presse indiquent que Siemens a retiré de l’argent déposé sur un fonds de la Société Générale début juillet, avant la parution des résultats des tests de résistance. Le retrait n’aurait pas été diligenté il y a 2 semaines comme l’écrivait le Financial Times ce matin et aurait donc été effectué avant l’épisode de défiance qui a touché les banques françaises. Reuters indique que ce retrait, dont le montant n’est pas connu, est justifié par les faibles performances récoltées sur le fonds. Siemens, qui dispose d’une licence bancaire, a donc préféré placer l’argent auprès de la BCE, via des certificats à une semaine. La véritable information dans cette histoire serait donc que le groupe allemand, l’un des industriels les plus importants en Europe, placerait environ un tiers à la moitié de ses liquidités (qui s’élèvent à 13mrds d’euros d’après les chiffres disponibles) auprès de la BCE et non pas auprès des banques commerciales. Ce qui n’est pas très encourageant, si ces informations sont justes, sur ce que pense l’industriel du système bancaire européen…
source: Aurel (intermédiaire financier)
source: Aurel (intermédiaire financier)
Daniel, vous nous honorez de votre modestie en vous auto-dénigrant d'inculte en matière de macro-économie.
Je suis d'accord avec Antropia: l'autre jonction que vous faites dans votre article, c'est de pointer la source (le FT) de cette pseudo-info visiblement destinée à f..tre la panique en Europe, alors que la dette américaine se voit menacée de se voir détrônée comme déversoir exclusif de l'escédent commercial chinois.
A votre avis, qu'est-ce-qui se passera si les Chinois font leur comptes et réalisent qu'après tout les futures obligations européennes valent mieux que les bons du Trésor américain ? Que le Tea-Party a plus de levier dans la constitution américaine pour empêcher des investissements productifs et une correction fiscale aux USA que les partis d'extrême droite finlando-autrichiens n'en ont pour empêcher la restructuration en bon ordre de la dette de l'Europe de la périphérie ?
Sur la fin de l'hégémonie du dollar comme devise de réserve pour la "globale saving glut" des pays [s]émergents[/s] émergés (BRIC) et des producteurs de matières premières, Barry Eichengreen fait une revue intéressante dans Un privilège exhorbitant, éd. Odile Jacob.
Je suis d'accord avec Antropia: l'autre jonction que vous faites dans votre article, c'est de pointer la source (le FT) de cette pseudo-info visiblement destinée à f..tre la panique en Europe, alors que la dette américaine se voit menacée de se voir détrônée comme déversoir exclusif de l'escédent commercial chinois.
A votre avis, qu'est-ce-qui se passera si les Chinois font leur comptes et réalisent qu'après tout les futures obligations européennes valent mieux que les bons du Trésor américain ? Que le Tea-Party a plus de levier dans la constitution américaine pour empêcher des investissements productifs et une correction fiscale aux USA que les partis d'extrême droite finlando-autrichiens n'en ont pour empêcher la restructuration en bon ordre de la dette de l'Europe de la périphérie ?
Sur la fin de l'hégémonie du dollar comme devise de réserve pour la "globale saving glut" des pays [s]émergents[/s] émergés (BRIC) et des producteurs de matières premières, Barry Eichengreen fait une revue intéressante dans Un privilège exhorbitant, éd. Odile Jacob.
Ce que je comprends, c'est que la guerre économique USA-Europe est déclarée, que tout est bon pour orienter les spéculateurs sur des chiffons rouges que sont devenus nos état et nos banques européens, que les USA savent y faire, et que leurs agences de notation nous mettent à genoux, alors que nos pays sont moins endettés qu'eux.
On a terriblement besoin de décryptage, sur tous les plans.
http://anthropia.blogg.org
On a terriblement besoin de décryptage, sur tous les plans.
http://anthropia.blogg.org
Bonjour
Petite piqure de rappel :
Siemens n'a pas fait que retirer de l'argent d'une banque française, il s'est aussi retiré définitivement de l'industrie electro-nucléaire laissant Areva et EDF devant leur dilemme.
Petite piqure de rappel :
Siemens n'a pas fait que retirer de l'argent d'une banque française, il s'est aussi retiré définitivement de l'industrie electro-nucléaire laissant Areva et EDF devant leur dilemme.
Ça ne choque personne qu'une entreprise industrielle fasse fructifier 500 millions de bénéfices en les plaçant dans une banque au lieu d'utiliser ces bénéfices pour améliorer les outils de productions et les conditions de travail/salaires de ses employés et ouvriers?
La recherche illimitée du profit que nous appelons "économie" ne mérite pas ce nom: les Grecs, à qui nous devons cette appellation, avaient pour désigner son opposé le terme de chrématistique, lui bien plus adapté pour signifier ce que nous produisons: à savoir des biens de consommation sous forme de marchandises. Économie veut dire en effet "loi de la maison": de l'humaine habitation dans le monde. Alors que ce qui définit notre prétendue "économie" est la confection, l'échange et la consommation d'objets d'usage en quantités évaluées en moyens de paiement ne connaissant d'autre raison que celle de leur accroissement. À l'hubris, la démesure de cette chrématistique à laquelle nous cédons, les Grecs opposaient ainsi l'économie: le sain gouvernement de notre mondaine habitation. Ce qui aujourd'hui lui correspondrait s'appelle écologie: à condition de ne pas se hâter de "politiquement" l'inféoder. Car le sens du terme "politique" est à retrouver en deçà de ce que nous désignons de ce nom. Le premier pas pour cela est précisément d'apercevoir l'éconuisance qui définit notre fausse économie, laquelle en réalité nous en-nuit : du verbe en-nuire à forger en coalescence avec ennuyer. Car ce que nous appelons économie pour l'ordinaire nous ennuie avec ses comptes d'apothicaire. Alors qu'elle devrait nous effrayer si nous acceptions d'y penser.
En ce qui concerne la France, la liste des comptes gérés directement par la Banque de France est régie par la loi du 4 août 1993. On y compte les Banques (eu sens commun et très élargi du terme, incluant les intermédiaires financiers), les organisations internationales et les services de l'Etat.
Parmi les services de l'Etat se trouvent des comptes "non nommés", tels que "M. le Premier Ministre", ou "M. Le Président de la République".
Ensuite, jusqu'à il y a une dizaine d'année, les agents de la banque de France y avaient leur compte personnel. Mais cela n'est plus.
Enfin, cette loi a laissé perdurer quelques avantages, comme le fait qu'il existe encore -entre autres- à la banque de France un compte intitulé "Famille Wendel", la famille du baron Ernest-Antoine Seillière de Laborde. Mais rien ne dit que la caisse noire du MEDEF soit placée à la Banque de France !
Je n'ai trouvé aucune information à ce sujet à la BCE, mais je ne trouve pas choquant qu'une multinationale y ait un compte, au sens où il est assez commun pour ces conglomérats, d'absorber une banque. Ils y trouvent l'avantage de se financer facilement, puisqu'à ce stade, ces multinationales ayant licence de banque peuvent comme toute banque participer à la création monétaire, c'est à dire battre monnaie.
Qui a dit que les multinationales ressemblaient de plus en plus à des Etats ?
Parmi les services de l'Etat se trouvent des comptes "non nommés", tels que "M. le Premier Ministre", ou "M. Le Président de la République".
Ensuite, jusqu'à il y a une dizaine d'année, les agents de la banque de France y avaient leur compte personnel. Mais cela n'est plus.
Enfin, cette loi a laissé perdurer quelques avantages, comme le fait qu'il existe encore -entre autres- à la banque de France un compte intitulé "Famille Wendel", la famille du baron Ernest-Antoine Seillière de Laborde. Mais rien ne dit que la caisse noire du MEDEF soit placée à la Banque de France !
Je n'ai trouvé aucune information à ce sujet à la BCE, mais je ne trouve pas choquant qu'une multinationale y ait un compte, au sens où il est assez commun pour ces conglomérats, d'absorber une banque. Ils y trouvent l'avantage de se financer facilement, puisqu'à ce stade, ces multinationales ayant licence de banque peuvent comme toute banque participer à la création monétaire, c'est à dire battre monnaie.
Qui a dit que les multinationales ressemblaient de plus en plus à des Etats ?
Pour ceux qui auraient des économies, les 500 millions, comme on pouvait s'y attendre, ont été enlevés de la Société Générale. info Les Echos
Il est clair que les « médiateurs » entre les deux publics (parmi lesquels vous tentez par cette chronique de vous introduire) ont, devant l'instantanéité désormais obligatoire de l'information, renoncé à l'analyser et se précipitent dans des interprétations plus que douteuses .
C'est le cas dans votre tentative de mise en symétrie de deux scoops matinaux :
« les analystes de Standard and Poor's dégradent l'Italie, parce qu'ils ont entendu à la télé les transcriptions obscènes des écoutes de Berlusconi ». Qu'est-ce qui vous permet cette affirmation ?
C'est le cas dans votre tentative de mise en symétrie de deux scoops matinaux :
« les analystes de Standard and Poor's dégradent l'Italie, parce qu'ils ont entendu à la télé les transcriptions obscènes des écoutes de Berlusconi ». Qu'est-ce qui vous permet cette affirmation ?
Vous m'apprenez une chose, que la BCE n'a pas que des banques nationales et strutures financières comme clients. Je suis très surpris que la BCE fasse banque de détail, enfin bon.
En tout cas, sur la schizophrénie, c'est sûr que comme on n'est pas sous la loi américaine, les dirigeants d'entreprises peuvent mentir effrontément et en toute impunité sur leurs déclarations accompagnant leurs situtations financières au risque de léser les petits et gros actionnaires, au total, la moindre rumeur peut vite prendre du poids...
En tout cas, sur la schizophrénie, c'est sûr que comme on n'est pas sous la loi américaine, les dirigeants d'entreprises peuvent mentir effrontément et en toute impunité sur leurs déclarations accompagnant leurs situtations financières au risque de léser les petits et gros actionnaires, au total, la moindre rumeur peut vite prendre du poids...
Et pourquoi Siemens a le droit de placer son argent à la BCE, et de se mettre ainsi à l'abri du "Big One". Et combien de multinationales disposent de ce privilège ? Comment est-il accordé ? Etc.
Je me posais aussi cette question ...
D'après le FT, le groupe industriel allemand a pris cette décision en partie à cause des inquiétudes sur la santé de la banque en question, en partie en raison des taux d'intérêt élevés pratiqués par la BCE. "Seule une poignée de grandes entreprises possèdent la licence qui permet de déposer du cash directement (sans passer par un intermédiaire) auprès de la BCE", rappelle le journal.
Avec la baisse de la note de l'Italie, ça me fait penser à ce que j'ai lu récemment dans La stratégie du choc, de Naomi Klein, concernant les déclarations de John Williamson, économiste amerlocain à l'origine du fameux consensus de Washington, qui disait dans son livre The political economy of policy reform :
On peut se demander s'il y aurait lieu de provoquer délibérément une crise dans l'intention de supprimer les obstacles politiques à la réforme. Et plus loin : Peut-on imaginer qu'une fausse crise serve les mêmes fins, sans entraîner les coûts d'une crise réelle ?
Et Naomi Klein de citer l'exemple canadien, ou la presse déchaînée avait sorti des titres catastrophistes pendant des mois, genre Crise de la dette à l'horizon.. ou Nous vivons au-dessus de nos moyens (air connu), faisant planer la menace d'un effondrement complet... Le Canada avait finalement admis deux ans plus tard que la situation était loin d'être désespérée...
Mais le Canada n'était pas le seul. Naomi Klein cite aussi les mensonges du FMI, notamment (mais pas seulement) sur un tout petit pays, Trinité et Tobago. Le FMI proposait de supprimer les aides afin que les crises s’aggravent. Bref, de provoquer délibérément les faillites des Etats, pour pouvoir à l'arrivée mettre la main sur le gâteau.
Mélenchon ne dit pas autre chose :
La dette, un enfumage
La chose est simple. On nous dit «notre pays atteint un record d'endettement à hauteur de 85% de son produit intérieur brut, soit 1.646 milliards d'euros»... On en déduit que le PIB de la France dépasse 1.900 milliards d'euros, ce qui se vérifie aisément.
1.640 milliards d'euros de dette contre 1.900 milliards de richesse produite, vu comme ça, c'est sûr que ça fait flipper !!! C'est le but.
Pourtant, l'imposture est énorme. Car 1.640 milliards, c'est le montant de la dette totale de la France qui — à tort et volontairement — est rapporté au volume de son PIB annuel, alors qu'il convient de rapporter le stock de dettes au volume total du PIB sur toute la durée de vie de celles-ci — soit plusieurs années —, comme cela se fait pour les ménages qui contractent des prêts.
Jean-Luc Mélenchon de préciser que la durée moyenne des titres de la dette française est de 7 années et 31 jours. Donc, il convient de multiplier notre PIB par sept et de rapporter les 1.640 milliards de dette totale aux quelque 14.000 milliards de richesses que produira le pays sur la période. Dans ces conditions, le stock de notre dette représente en réalité quelque 12% du PIB cumulé sur sept ans.
Quand le taux d'endettement d'un particulier dépasse la limite des 33%, on parle de surendettement. Un ménage endetté à hauteur de 12% est-il en situation de faillite ?
A méditer.
Je me posais aussi cette question ...
D'après le FT, le groupe industriel allemand a pris cette décision en partie à cause des inquiétudes sur la santé de la banque en question, en partie en raison des taux d'intérêt élevés pratiqués par la BCE. "Seule une poignée de grandes entreprises possèdent la licence qui permet de déposer du cash directement (sans passer par un intermédiaire) auprès de la BCE", rappelle le journal.
Avec la baisse de la note de l'Italie, ça me fait penser à ce que j'ai lu récemment dans La stratégie du choc, de Naomi Klein, concernant les déclarations de John Williamson, économiste amerlocain à l'origine du fameux consensus de Washington, qui disait dans son livre The political economy of policy reform :
On peut se demander s'il y aurait lieu de provoquer délibérément une crise dans l'intention de supprimer les obstacles politiques à la réforme. Et plus loin : Peut-on imaginer qu'une fausse crise serve les mêmes fins, sans entraîner les coûts d'une crise réelle ?
Et Naomi Klein de citer l'exemple canadien, ou la presse déchaînée avait sorti des titres catastrophistes pendant des mois, genre Crise de la dette à l'horizon.. ou Nous vivons au-dessus de nos moyens (air connu), faisant planer la menace d'un effondrement complet... Le Canada avait finalement admis deux ans plus tard que la situation était loin d'être désespérée...
Mais le Canada n'était pas le seul. Naomi Klein cite aussi les mensonges du FMI, notamment (mais pas seulement) sur un tout petit pays, Trinité et Tobago. Le FMI proposait de supprimer les aides afin que les crises s’aggravent. Bref, de provoquer délibérément les faillites des Etats, pour pouvoir à l'arrivée mettre la main sur le gâteau.
Mélenchon ne dit pas autre chose :
La dette, un enfumage
La chose est simple. On nous dit «notre pays atteint un record d'endettement à hauteur de 85% de son produit intérieur brut, soit 1.646 milliards d'euros»... On en déduit que le PIB de la France dépasse 1.900 milliards d'euros, ce qui se vérifie aisément.
1.640 milliards d'euros de dette contre 1.900 milliards de richesse produite, vu comme ça, c'est sûr que ça fait flipper !!! C'est le but.
Pourtant, l'imposture est énorme. Car 1.640 milliards, c'est le montant de la dette totale de la France qui — à tort et volontairement — est rapporté au volume de son PIB annuel, alors qu'il convient de rapporter le stock de dettes au volume total du PIB sur toute la durée de vie de celles-ci — soit plusieurs années —, comme cela se fait pour les ménages qui contractent des prêts.
Jean-Luc Mélenchon de préciser que la durée moyenne des titres de la dette française est de 7 années et 31 jours. Donc, il convient de multiplier notre PIB par sept et de rapporter les 1.640 milliards de dette totale aux quelque 14.000 milliards de richesses que produira le pays sur la période. Dans ces conditions, le stock de notre dette représente en réalité quelque 12% du PIB cumulé sur sept ans.
Quand le taux d'endettement d'un particulier dépasse la limite des 33%, on parle de surendettement. Un ménage endetté à hauteur de 12% est-il en situation de faillite ?
A méditer.
Mélenchon, sors de ce corps !!!
Comme je l'ai indiqué plus bas, beaucoup de multinationales ont racheté une banque privée, ce qui leur permet de placer leur argent directement auprès des banques centrales.
Le seul problème ici semble être l'exercice du métier de banquier, qui est un service public, car la monnaie est un bien commun, au service d'intérêts privés.
Comme je l'ai indiqué plus bas, beaucoup de multinationales ont racheté une banque privée, ce qui leur permet de placer leur argent directement auprès des banques centrales.
Le seul problème ici semble être l'exercice du métier de banquier, qui est un service public, car la monnaie est un bien commun, au service d'intérêts privés.
Je trouve que Mélenchon prend le problème par le mauvais bout dans le passage que vous citez. Le PIB est un revenu global (privé à l'origine, et dont seulement une partie devient revenu public), qui ne comprend aucune notion de dépense. La dette de la France est une dette publique. La capacité de remboursement est donc fonction de la différence entre la part du PIB captée par l'Etat (avec des impôts à 0% vous pouvez avoir autant de PIB que vous voulez, vous ne rembourserez jamais rien) et la dépense publique.
Si on regarde les ratios dépenses publiques / recettes publiques, la France est sans doute bien à un niveau qui correspondrait à du surendettement pour un particulier. Sauf que l'Etat peut toujours aller prendre plus de PIB pour augmenter ses recettes, et là on retombe sur la partie imposition du programme de Mélenchon. Et là je pense qu'on tient le bon bout.
Si on regarde les ratios dépenses publiques / recettes publiques, la France est sans doute bien à un niveau qui correspondrait à du surendettement pour un particulier. Sauf que l'Etat peut toujours aller prendre plus de PIB pour augmenter ses recettes, et là on retombe sur la partie imposition du programme de Mélenchon. Et là je pense qu'on tient le bon bout.
Le PIB c'est vraiment un instrument de mesure à la con pour mesurer la richesse produite. Quand il y a plein d'accidents, avec des morts, des blessés, des gros dégâts matériels, ça fait grimper le PIB.
Ben non, ce n'est pas un instrument à la con pour mesure la richesse produite, puisque PIB = richesse produite (avec richesse au sens économique du terme). C'est la même chose, par définition. D'ailleurs une destruction ne fait pas automatiquement augmenter le PIB. D'abord il y a destruction de patrimoine (= de richesse accumulée), et c'est seulement si on reconstruit qu'on aura une hausse du PIB pendant un temps (= hausse de la richesse produite pendant une certaine période). Il n'y a rien d'aberrant là-dedans.
Ce qu'on peut dire, par contre, c'est que le PIB est un instrument à la con pour mesurer l'avancement d'une société, le progrès, le bonheur, le bien-être, etc.
Ce qu'on peut dire, par contre, c'est que le PIB est un instrument à la con pour mesurer l'avancement d'une société, le progrès, le bonheur, le bien-être, etc.
Désolé, mais pour moi une bagnole détruite qu'il faut refabriquer, c'est pas de la richesse produite, même au plan économique. Ou alors pour vous l'économie, c'est l'économie capitaliste. Vous comprenez bien que je ne me situe pas sur ce plan là.
Cela n'a rien à voir avec économie capitaliste ou non. Quand on parle de richesse produite dans le cadre du PIB, c'est de la richesse produite brute (d'où le B dans PIB). Que la demande en voiture qui a abouti à en produire 100 de plus provienne d'un horrible carambolage ou de l'arrivée de 100 foyers d'immigrants, 100 voitures seront bel et bien produites, ce qui rapportera un salaire (= enrichira) aux employés et des profits aux patrons. Bien sûr de l'autre côté si 100 voitures ont été détruites alors d'autres se seront appauvris.
Peut-être que ce que vous voulez dire est qu'on essaie bien souvent de nous faire passer le PIB pour la richesse tout court, ou bien pour la variation nette de richesse d'un pays, ce qui est inexact. Dans ce cas je suis d'accord avec vous.
Peut-être que ce que vous voulez dire est qu'on essaie bien souvent de nous faire passer le PIB pour la richesse tout court, ou bien pour la variation nette de richesse d'un pays, ce qui est inexact. Dans ce cas je suis d'accord avec vous.
C'est aussi, effectivement, une question à se poser : on remarque qu'avant la crise, la dette était insoutenable pour la France, et qu'elle supposait des réformes absolument nécessaires. "Après", la dette est beaucoup plus importante, et visiblement, on pouvait la soutenir, puisque rien ne se passe. Notre note n'est pas baissée.
Il y a du bluff dans l'air.
Il y a du bluff dans l'air.
"Naomi Klein cite aussi les mensonges du FMI, notamment (mais pas seulement) sur un tout petit pays, Trinité et Tobago. Le FMI proposait de supprimer les aides afin que les crises s’aggravent."
"Petite" précision" : les malheurs de ce petit état des Caraïbes datent des années 80 : il y a bien eu, comme l'a dénoncé un ex-collaborateur du FMI, trucage délibéré des statistiques, d'où asséchement des financements, d'où intervention du FMI qui a imposé "ce que Budhoo [le démissionnaire du FMI] appelle « sa médecine la plus mortelle » : licenciements, diminution de salaire et « toute la panoplie » des politiques d’ajustement structurel.", mais répétons-le cela se passe avant 1988 (date de la publication de la lettre de démission).
"Petite" précision" : les malheurs de ce petit état des Caraïbes datent des années 80 : il y a bien eu, comme l'a dénoncé un ex-collaborateur du FMI, trucage délibéré des statistiques, d'où asséchement des financements, d'où intervention du FMI qui a imposé "ce que Budhoo [le démissionnaire du FMI] appelle « sa médecine la plus mortelle » : licenciements, diminution de salaire et « toute la panoplie » des politiques d’ajustement structurel.", mais répétons-le cela se passe avant 1988 (date de la publication de la lettre de démission).
mais répétons-le cela se passe avant 1988 (date de la publication de la lettre de démission).
Des fois que ce soit DSK qui soit impliqué dans une saloperie de plus, hein, M'sieu Launay ?
Car depuis l'arrivée de ce bon Dominique aux manettes, le FMI est devenu un modèle de vertu et de progrès social, comme chacun sait. Un peu comme l'OMC, gérée par Pascal Lamy, autre membre du parti "socialiste".
Sachant que les différents patrons du FMI sont (entre autres):
Michel Camdessus, jusqu'en 2000 :
Libéral convaincu, il a donné un tournant particulièrement brutal au Fonds monétaire international, en imposant aux pays les plus pauvres ou en voie de développement des mesures de privatisations ou de réductions des dépenses publique d’éducation et de santé en échange de prêts aux pays concernés, aggravant des crises existantes ou menant ces pays à des crises sans précédent: Mexique (1994), Thaïlande (1997) puis toute l'Asie du sud est (1997-1998), Russie (1998), Brésil (1999), Turquie (2001) et Argentine (2000-2001). Ce dernier cas est un échec cinglant, car l'Argentine a servi à mainte reprise d'exemple, voire de modèle4 au directeur du FMI, et a été une, sinon la cause de sa démission de la tête du FMI. Rubens Ricupero, secrétaire général de la CNUCED, estimera, dans son Rapport sur le commerce et le développement que la politique de libéralisation a « provoqué le chaos en Extrême-Orient et en Russie [et] neutralisé les progrès accomplis en Amérique latine ».
Rodrigo Rato, membre du PP espagnol (de droite), banquier, homme d'affaires, etc...
Et bien sûr, le séduisant Dominique (auquel nulle ne peut résister, c'est bien connu, même les humbles femmes de chambre d'hôtel de luxe lui tombant dans les bras en dix minutes chrono... ) dont on connaît la politique en faveur de l'épanouissement des [s]banquiers[/s] humain :
À la tête du FMI, Dominique Strauss-Kahn se situe en rupture avec plusieurs intellectuels de gauche en s'opposant à la taxe Tobin (taxation des transactions monétaires internationales), soutenue par des économistes comme Joseph E. Stiglitz ou Lawrence Summers. La rupture avec les positions classiques de la gauche s'est aussi illustrée à la tête de l'institution financière dans la mise en œuvre des politiques de rigueur touchant la Grèce, l'Espagne ou l'Irlande.
En mai 2010, Dominique Strauss-Kahn persuade les dirigeants de la zone euro de la nécessité que le FMI accorde un prêt de 30 milliards d'euros à la Grèce, dans une situation économique désastreuse. Son action à la tête du FMI est alors contestée par plusieurs dirigeants de la gauche française, comme Jean-Luc Mélenchon, Arnaud Montebourg ou Ségolène Royal, qui l'accusent de remettre en cause les acquis sociaux dans des pays en difficulté (baisse des salaires des fonctionnaires, coupes dans les dépenses publiques ou de santé, allongement de la durée du travail…), tout en refusant de soutenir le projet de taxe sur les transactions financières...
Des fois que ce soit DSK qui soit impliqué dans une saloperie de plus, hein, M'sieu Launay ?
Car depuis l'arrivée de ce bon Dominique aux manettes, le FMI est devenu un modèle de vertu et de progrès social, comme chacun sait. Un peu comme l'OMC, gérée par Pascal Lamy, autre membre du parti "socialiste".
Sachant que les différents patrons du FMI sont (entre autres):
Michel Camdessus, jusqu'en 2000 :
Libéral convaincu, il a donné un tournant particulièrement brutal au Fonds monétaire international, en imposant aux pays les plus pauvres ou en voie de développement des mesures de privatisations ou de réductions des dépenses publique d’éducation et de santé en échange de prêts aux pays concernés, aggravant des crises existantes ou menant ces pays à des crises sans précédent: Mexique (1994), Thaïlande (1997) puis toute l'Asie du sud est (1997-1998), Russie (1998), Brésil (1999), Turquie (2001) et Argentine (2000-2001). Ce dernier cas est un échec cinglant, car l'Argentine a servi à mainte reprise d'exemple, voire de modèle4 au directeur du FMI, et a été une, sinon la cause de sa démission de la tête du FMI. Rubens Ricupero, secrétaire général de la CNUCED, estimera, dans son Rapport sur le commerce et le développement que la politique de libéralisation a « provoqué le chaos en Extrême-Orient et en Russie [et] neutralisé les progrès accomplis en Amérique latine ».
Rodrigo Rato, membre du PP espagnol (de droite), banquier, homme d'affaires, etc...
Et bien sûr, le séduisant Dominique (auquel nulle ne peut résister, c'est bien connu, même les humbles femmes de chambre d'hôtel de luxe lui tombant dans les bras en dix minutes chrono... ) dont on connaît la politique en faveur de l'épanouissement des [s]banquiers[/s] humain :
À la tête du FMI, Dominique Strauss-Kahn se situe en rupture avec plusieurs intellectuels de gauche en s'opposant à la taxe Tobin (taxation des transactions monétaires internationales), soutenue par des économistes comme Joseph E. Stiglitz ou Lawrence Summers. La rupture avec les positions classiques de la gauche s'est aussi illustrée à la tête de l'institution financière dans la mise en œuvre des politiques de rigueur touchant la Grèce, l'Espagne ou l'Irlande.
En mai 2010, Dominique Strauss-Kahn persuade les dirigeants de la zone euro de la nécessité que le FMI accorde un prêt de 30 milliards d'euros à la Grèce, dans une situation économique désastreuse. Son action à la tête du FMI est alors contestée par plusieurs dirigeants de la gauche française, comme Jean-Luc Mélenchon, Arnaud Montebourg ou Ségolène Royal, qui l'accusent de remettre en cause les acquis sociaux dans des pays en difficulté (baisse des salaires des fonctionnaires, coupes dans les dépenses publiques ou de santé, allongement de la durée du travail…), tout en refusant de soutenir le projet de taxe sur les transactions financières...
Mais puisqu'on vous dit qu'il-est-de-gauche, eu !
Un court-circuit dans toutes les têtes qui va provoquer un feu qui va se propager jusqu'au grand incendie final.
En tout cas, c'est ce que prétend Paul Jorion dans son blog.
Les flash d'info que notre ami belge nous fait oralement sur les vidéos permettent de se faire une idée au jour le jour de la descente aux enfers économique. Sa formation d'anthropologue, et de matheux qui a travaillé au coeur des entreprises de finances font qu'il sait exactement de quoi il parle. Loin des fumeuses théories économiques des néo-libéraux, mais aussi des approximations idéologiques et courtes de Marris.
Les articles rédigés par des économistes font des analyses de fonds de la situation, et ça fait peur.
Leur idée de base, à tous ces marxisants, c'est que les contradictions internes au capitalisme, que Marx a mises clairement en lumière dans le Capital, sont en train d'arriver à leur terme et à leur conclusion, et qu'avec la crise écologique, ça va provoquer un burn-out généralisé du système économique. Leurs idées keynésiennes les incitent à penser qu'on peut quand même réguler le système, mais qu'il faut faire vite.
Modernes cassandres qui voient les dangers de tous ces chevaux de Troie du néo-libéralisme idéologique nous asphyxier lentement, ils pourront tous dire, quand la catastrophe sera arrivée, qu'ils avaient prévenu. Mais que les oreilles n'avaient pas été assez disposées.
Si le grand nauffrage n'arrive pas, ils continueront de l'attendre, encore et encore.
Voilà les limites de l'exercice. Mais je maintiens que ce blog permet de suivre quasiment au jour le jour comment l'Europe s'enfonce, et ce qui ne va pas du tout dans les limites imbéciles que l'Europe s'est fixée à elle-même pour des raisons qui tiennent plus à l'appétit et à la conservation du pouvoir de certains qu'à de la conformité à une science qui n'existe pas. Une pseudo-science qui ne peut même pas se targuer d'être une science sociale, puisque l'expérimentation s'en fait en permanence, et qu'aucune expérience, aussi heureuse ou funeste soit-elle, ne peut être reproduite. Parce que le monde avance, et que les changements qui s'y produisent impactent tout et tout le temps.
L'application totale de la théorie du chaos.
En tout cas, c'est ce que prétend Paul Jorion dans son blog.
Les flash d'info que notre ami belge nous fait oralement sur les vidéos permettent de se faire une idée au jour le jour de la descente aux enfers économique. Sa formation d'anthropologue, et de matheux qui a travaillé au coeur des entreprises de finances font qu'il sait exactement de quoi il parle. Loin des fumeuses théories économiques des néo-libéraux, mais aussi des approximations idéologiques et courtes de Marris.
Les articles rédigés par des économistes font des analyses de fonds de la situation, et ça fait peur.
Leur idée de base, à tous ces marxisants, c'est que les contradictions internes au capitalisme, que Marx a mises clairement en lumière dans le Capital, sont en train d'arriver à leur terme et à leur conclusion, et qu'avec la crise écologique, ça va provoquer un burn-out généralisé du système économique. Leurs idées keynésiennes les incitent à penser qu'on peut quand même réguler le système, mais qu'il faut faire vite.
Modernes cassandres qui voient les dangers de tous ces chevaux de Troie du néo-libéralisme idéologique nous asphyxier lentement, ils pourront tous dire, quand la catastrophe sera arrivée, qu'ils avaient prévenu. Mais que les oreilles n'avaient pas été assez disposées.
Si le grand nauffrage n'arrive pas, ils continueront de l'attendre, encore et encore.
Voilà les limites de l'exercice. Mais je maintiens que ce blog permet de suivre quasiment au jour le jour comment l'Europe s'enfonce, et ce qui ne va pas du tout dans les limites imbéciles que l'Europe s'est fixée à elle-même pour des raisons qui tiennent plus à l'appétit et à la conservation du pouvoir de certains qu'à de la conformité à une science qui n'existe pas. Une pseudo-science qui ne peut même pas se targuer d'être une science sociale, puisque l'expérimentation s'en fait en permanence, et qu'aucune expérience, aussi heureuse ou funeste soit-elle, ne peut être reproduite. Parce que le monde avance, et que les changements qui s'y produisent impactent tout et tout le temps.
L'application totale de la théorie du chaos.
Moralité: mieux vaut mettre son argent sous son matelas que dans son frigo...:-)
Bon ok, je sors...
Bon ok, je sors...
"Bernard Maris ( le bon) "
Et puisque nous sommes incultes économiquement, parlons un peu politique. La note de l'Italie dégradée à cause des conversations téléphoniques de Berlusconi? En tout cas, fascinant télescopage de l'actualité, entre un président du conseil italien droit dans ses bottes, expliquant qu'il mène une vie dont il n'a pas à rougir, qu'il aime les femmes mais qu'il les respecte, mais qui vit en fait comme un porc, disons le mot, sur le dos d'une population qui crève littéralement (qui dira les cas de ces centaines de jeunes italiens, jusqu'à la quarantaine, surtout dans le sud de la péninsule, devant travailler avec bac + 5 pour un salaire inférieur à 1000 euros par mois dans les cas les plus favorables et étant systématiquement payés avec cinq, six, sept mois de retards et ne faisant plus d'enfants pratiquement) et l'ex futur président de la république DSK nous expliquant qu'il regrettait le mal qu'il a pu faire à sa femme, ses amis, et tutti quanti pour après nous asséner le plus naturellement du monde une leçon d'économie politique?
DSK Berlu même combat? En tout cas, deux révélateurs de la déconnexion d'une élite tellement sûre de son pouvoir et de son bons droit qu'elle est totalement déconnectée de la vie de l'écrasante majorité des citoyens, et qui n'a plus aucune retenue et dignité. Comment disait Todd déjà? Ah, oui, après la démocratie! Nous y sommes: quand les élites sont déconnectées à ce point du peuple, quand elles n'ont plus valeur d'exemplarité et qu'elles se comportent comme une oligarchie, tout y est (cf les déclaration de la si sémillante Valérie Pécresse expliquant que la règle d'or c'est formidable car cela met le budget à l'abri des aléas politiques, vous savez, ce truc ringard qui s'appelle les élections et où on est censé demandé au peuple quels choix il veut voir mettre en avant). NOus en sommes là. Et de doctes philosophes (type Cynthia Fleury) de nous expliquer après ça que l'indignation c'est stérile. Mais c'est le début de la résistance à l'obscénité contemporaine!!! Une époque vraiment formidable
DSK Berlu même combat? En tout cas, deux révélateurs de la déconnexion d'une élite tellement sûre de son pouvoir et de son bons droit qu'elle est totalement déconnectée de la vie de l'écrasante majorité des citoyens, et qui n'a plus aucune retenue et dignité. Comment disait Todd déjà? Ah, oui, après la démocratie! Nous y sommes: quand les élites sont déconnectées à ce point du peuple, quand elles n'ont plus valeur d'exemplarité et qu'elles se comportent comme une oligarchie, tout y est (cf les déclaration de la si sémillante Valérie Pécresse expliquant que la règle d'or c'est formidable car cela met le budget à l'abri des aléas politiques, vous savez, ce truc ringard qui s'appelle les élections et où on est censé demandé au peuple quels choix il veut voir mettre en avant). NOus en sommes là. Et de doctes philosophes (type Cynthia Fleury) de nous expliquer après ça que l'indignation c'est stérile. Mais c'est le début de la résistance à l'obscénité contemporaine!!! Une époque vraiment formidable
[quote=DS]Bernard Marris (le bon) et Jean-Marc Sylvestre (la brute)
C'est un peu court, jeune homme, et le truand dans l'histoire ? c'est qui ???
C'est un peu court, jeune homme, et le truand dans l'histoire ? c'est qui ???