Insertion des handicapés : ne dites pas aux JT que le gouvernement freine !
Surprise ! Le 29 décembre dernier, à deux jours de l'échéance, le gouvernement a décidé de reporter de plusieurs mois l'alourdissement des sanctions financières visant les entreprises qui n'embaucheraient pas de travailleurs handicapés. L'information, relayée par la presse, n'a pas eu la faveur des JT qui se contentent, systématiquement, de rappeler les difficultés d'insertion des handicapés tout en soulignant les efforts de tous les acteurs, entreprises et gouvernement compris.
Abonnez-vous pour pouvoir commenter !
si vous êtes déjà abonné Connectez-vous Connectez-vous
Derniers commentaires
Dans nos sociétés dites civilisées maladie, handicap, mort sont bannis sauf quand elles peuvent faire de l'audience.
Si nous commencions par l'insertion des enfants malades ou ayant un handicap dans les écoles, la vision même du handicap ou de la maladie par la société serait différente.
Mais cela demanderait des moyens que l'éducation nationale n'a pas et n'aura pas puisque sarko démantèle allègrement ce service public qui est pourtant fondamental pour l'avenir que nous souhaitons avoir.
Parler de d'obligation d'emploi et de quotas en désignant des citoyens ayant un handicap renvoie vers un niveau d'intelligence collective plutôt bas.
Tant que notre société se limite à ces obligations, nous sommes bien loin de régler le problème que nous leur posons.
Au delà du discours dominant, plein de bon sentiment, et qui entérine implicitement par ailleurs le bien fondé de la discrimination positive, on peut légitimement s'interroger sur les conséquences induites par la socialisation d'une problématique médicale, et donc de nature privée.
Demain, est-ce que ce sera une obligation pour moi de dire à mon employeur que j'ai un anus artificiel ?, ou que je suis séropositif ? et que je peux bénéficier à ce titre d'une reconnaissance en tant que travailleur handicapé....
Et si je suis en fauteuil roulant, porteur d'un handicap visible et impossible à cacher, je n'ai donc même plus le choix de garder privée une problématique de santé ou de handicap. Au nom de cette intrusion forcée du privé et de l'intime dans la sphère professionnelle, je suis donc condamné à être pour mon entreprise, non pas un salarié comme les autres.... mais un travailleur handicapé embauché par effet d'aubaine...
Imaginez les réactions qui seraient survenues si l'on contraignait tous les salariés à fournir hebdomadairement à leur employeur un bilan hémorroïdaire.... Mais bon, pour les [s]handicapés[/s] personnes en situation de handicap, c'est pas bien grave, la compassion vaut bien cette intrusion dans l'intimité... C'est en tout cas ce que la majorité semble penser.
Royal reproche à Sarkozy de toucher le “summum de l'immoralité politique”, “c'est moi qui ai crée le plan Handiscol pour accueillir les enfants handicapés... et c'est votre gouvernement qui a supprimé les aides-éducateurs et le plan Handiscol, vous le savez parfaitement.” Elle conclut: “Non, Monsieur Sarkozy, tout n'est pas possible dans la vie politique.” (d'après Cosmopolis)
Eh beh si.
Merci pour cet observatoire.
Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur
Si cette insertion professionnelle doit être favorisée, saviez-vous que le recours à des CAT permet une exonération de 50 % de cette obligation d'emploi ?
http://www.cat-unapei.org/