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Commentaires

Journalistes "d'en bas" : "Le social, c'est pas un sujet sexy"

L'AFP s'apprête à dissoudre son service d'informations sociales dans plusieurs autres pôles. Changement de priorité, ou nécessité d'irriguer les autres services de l'expertise bienvenue des journalistes qui couvrent ce "monde d'en bas" ?

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Émission absolument passionnante, merci ! J’ai appris plein de choses sur le social et d’éléments que je n’avait jamais perçu dans ses répercussions journalistiques, les 3 intervenants étaient vraiment tous passionnants, clairs et mesurés. 

J’ai (...)

Bonjour,

Émission très instructive comme toujours. Deux remarques cependant :

1. Les échanges laisseraient à penser qu'il y aurait un équilibre à trouver en termes journalistiques entre les deux versants du monde du travail : les entreprises d'un côté (...)

"A  l'AFP, le service social va être dissolu..."  S'il s'était mieux comporté, il aurait été, simplement, dissous.

Derniers commentaires

Sauvé sur le fil par la conclusion d'Emmanuelle Souffi...

Ces 3 journalistes pensent-il que l'écologie ce n'est pas du social, que la finance ( l'économie je ne sais pas trop ce que c'est) ce n'est pas du social, que le numérique ce n'est pas du social ? Ce qui compte ce n'est pas le pôle/direction c'est le contenu et l'angle du contenu ! Tout est lié et j'invente pas l'eau tiède en disant ça.....

Merci pour cette émission !


Je réagis sur 2 points :

- l'image des Unes du JDD à 32' me frappe par le fait qu'il n'y a que des hommes (blancs bien sûr). Des représentants du gouvernement donc...

- je n'ai pas encore regardé toute l'émission, mais je ne vois pas en quoi le "social" serait moins sexy que l'économie qui est aussi évoquée (propos de Lucie Prusak). Il me semble que tout sujet, s'il est abordé avec un angle technique sera a priori moins attrayant, mais si on montre l'impact "social" justement, cela change tout.... 

La définition du mot "social" donnée montre en plus que cela ne se résume pas aux relations syndicales, qui sont loin d'être inintéressantes d'ailleurs. Voir par exemple l'article sur l'égalité femmes-hommes par le JDD évoqué dans l'émission. Cela concerne la plupart des femmes en activité, ce n'est pas intéressant/accrocheur ? Connaître les conditions de travail des travailleurs des plateformes, ce n'est pas intéressant ??

Super émission, merci !

Dans les dernières lignes de l'article, le #JDD reste égal à lui-même. "Si le social peut irriguer plusieurs rubriques dans une rédaction, ça peut être aussi une avancée, faire que le social soit MOINS DANS LA TECHNICITE"  C'est vrai, expliquer,  ce n'est pas simple. Surtout ne pas dire que "comprendre le social" ne peut pas se faire à court terme (comme un titre d'article du JDD). Comprendre le monde social, c'est bien entendu complexe mais, non, ce n'est pas compliqué (ce que laisse entendre notre pauvre journaliste-Lagardère quand elle souhaite "moins de technicité" ). Ah moins de temps à perdre dans cette soi-disant "intellectualisation", c'est quand-même mieux, n'est-ce pas pour garder son lectorat, pour continuer à ce qu'il reste dans le prêt-à-penser version Macro-Lagardère !

la fin de l'émission et la question de traiter différents sujets m'a fait penser aux articles sur les voitures qui pendant des années traitaient du secteur sans parler d'écologie. Actuellement, les pages autos comprennent aussi des articles sur l'impact écologique des véhicules. Il reste à espérer que le social va donc se retrouver plus régulièrement dans des articles écos, de société ou autres 

Le gros problème médiatique reste selon moi que la violence physique (type maltraitance, chemises déchirées, manifestations et autres violences policières) est facilement montrable, donc identifiable donc vrai ou réel!! Sans oublier que ça fait du sensationnel dans l'immédiateté... alors que la violence morale ?!?! Allez filmer la maltraitance psychologique d'un plan de licenciement économique, d'une pression de la direction, du refus de négociations sociales (où les journalistes ne sont bien sûr jamais conviés), de la misère et de la pauvreté que cela entraine dans les foyers, dans les familles, des mensonges ou fausses promesses d'une direction... Cette violente là ne produit pas d'images, elle ne se filme pas ou très peu et quand elle est filmée, elle ne fait pas dans le sensationnel car on est dans le temps long. 

Un plan fixe de poubelle qui brûle pendant une heure a plus d'intérêt aujourd'hui que toutes les violences morales subies par des milliers de salariés.

Je me permets ce petit commentaire, je suis en train de regarder l'intervention de la journaliste du JDD (33'), où elle rétorque que dans son journal on ne fait pas que des unes sur les membres du gouvernement, qu'il y a un an il y a eu une dizaine de unes concernant la réforme des retraites, et il y a 2 ans des unes pour les gilets jaunes.

Et bien évidemment que ces unes n'étaient PAS DU TOUT orientées, bien sûr que non. Insupportable.

Il me semble qu'il y a quelques années, ASI avait traité le sujet de la dilution d'un service important au Monde (l'écologie ?, je ne sais plus). C'est peut-être l'occasion de faire un bilan (sauf si vous l'avez déjà traité et que je ne suis pas au courant)

Le problème  c'est qu'en étant partout, le social risque d'être nulle part. C'est souvent une procédure bien connue pour supprimer une structure existante : la dispatcher partout. Ainsi on donne l'illusion qu'on la conserve, au final elle se fait enfler par des structures  au statut plus important. Ceci est une stratégie de suppression camouflée qui n'est pas le propre des directions de presse (éducation, santé...)

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Bonjour,

Émission très instructive comme toujours. Deux remarques cependant :

1. Les échanges laisseraient à penser qu'il y aurait un équilibre à trouver en termes journalistiques entre les deux versants du monde du travail : les entreprises d'un côté qui ont des éléments de langage bien rôdés et dominants et les représentants des personnels (syndicalistes et meneurs des mobilisations sociales )de l'autre qui savent aussi utiliser les médias mais pas toujours.  Or, c'est faire fi de la réalité sociale où cela se traduit structurellement dans des rapports sociaux déséquilibrés. Il faudrait rajouter d'ailleurs le 3° pôle du politique sur les questions sociales, qui n'est jamais dans ce jeu d'équilibre. Les journalistes ne doivent évidemment pas se laisser berner par les interlocuteurs, mais la réalité de la couverture médiatique du fait social ne serait-il pas plutôt/aussi/surtout de donner au "grand public" une lecture du "social" qui va dans le sens de l'ordre politique et économique actuel ?

2. La dillution du social en prenant l'exemple du plan de restructuration de l'AFP est le reflet de ce déséquilibre. Tout sujet aurait une dimension sociale. Mais, on pourrait en dire tout autant au moins des dimensions politique, économique, etc. Tout est dans tout et l'on dilue la spécificité du champ social pour le réduire in fine à néant. La décision n'a donc rien d'anodine en effet.

Ces deux points étaient parfaitement illustrés par le devenir de Rustica et Sciences et Vie évoqué en début d'émission. Il manquait donc peut-être un(e) journaliste qui aurait fait le contrepoint avec la journaliste du JDD. 

Joyeuses fêtes de fin d'année et merci pour tout le travail réalisé.

Fidèlement vôtre

Stéphane Richeux

Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur

Émission absolument passionnante, merci ! J’ai appris plein de choses sur le social et d’éléments que je n’avait jamais perçu dans ses répercussions journalistiques, les 3 intervenants étaient vraiment tous passionnants, clairs et mesurés. 

J’ai adoré les écouter parler de leur travail, bien articuler leur pensée pour mettre des mots justes sur leur ressenti et leur experience. Suivre cet échange fut un réel plaisir, bravo Daniel. Et bravo à la rédaction pour le casting. 

Dissimuler ... n'est pas enfumé ! C'est drôle;

Et le fait que le pôle social disparaisse des rédactions, que des journalistes non formés, non spécialistes prennent en charge ces rubriques, c'est quoi ? 

Que les journalistes au final disparaissent progressivement au profit d'agences de contenu et d'une collaboration étroite entre "rédacteurs"  non journalistes collaborent étroitement avec les services de com des entreprises et deviennent des publicitaires. 

Le thème du "social" disparait. Tout est fragmenté, émietté, dilué semble t il volontairement. Tout cela a un sens profond qui n'est pas vraiment traité par l'émission avec des journalistes qui semblent s'en satisfaire. La presse bientôt ne servira plus à grand chose pour la majorité des citoyens. "Le Divin Marché" comme le dit Dany Robert Dufour s'introduit partout.

On n'a pas fini de voir des gilets jaunes sur les ronds points.

Le sujet n'est pas attractif comme le dit Daniel en début d'émission et pas sexy comme le dit le titre. Et pourtant il s 'y colle Danièl en bon professionnel. Pas facile de faire ce job ça devient vite "rasoir"  et pourtant  nos trois journalistes se posent bien des questions, les questions... En écoutant la petite musique de fond du discours, je revenais sans cesse à comment parler du réel, comment parler avec objectivité dans ces paniers de crabes ou les pouvoirs sont à peine cachés maintenant, comment rendre compte aux lecteurs? Et puis me venait une autre question plus politique il me semble " A quoi sert mon job de journaliste, est ce bien utile en ces temps ou la droite avec le tout économique avance sans complexe". Bon j'ai écouté jusqu'au bout quand même en bon consomme-acteur. Pour être honnête ai je appris qq chose de nouveau ? je m'interroge encore.

Emmanuelle Souffi conclut : "Si le social peut irriguer plusieurs rubriques dans une rédaction, ça peut être aussi une avancée, faire que le social soit moins dans la technicité." 


Au JDD, ils doivent s'y connaître en productivité. Après tout, être "moins dans la technicité", ça devrait permettre de noyer encore un peu mieux le poisson.

En fait, ça laisse la place à de vraies pages "société", avec de belles histoires édifiantes.

"A  l'AFP, le service social va être dissolu..."  S'il s'était mieux comporté, il aurait été, simplement, dissous.

Et dissous c’est pas cher...

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