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La droite, Jeanne d'Arc, et l'évasion fiscale
Dans le bouquet de propositions baroques que nous aura valu ce mois passé
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Derniers commentaires
Même le croque-mort de Lucky Luke est plus avenant.
C'est Marianne qu'il compte enterrer ?
C'est Marianne qu'il compte enterrer ?
La chronique de Sophia Aram de ce matin* permet de constater la parfaite maîtrise de l'anglais de François Fillon.
Non mais sans déconner... Ce type est universitaire, il est, de plus, marié à une Galloise, et son anglais est encore plus calamiteux que celui de Sarkozy ! Désespérant.
Pour bien parler une langue, il faut avoir l'oreille musicale.
Allez, bonus P-E B.
* Désolé, pour le moment je n'ai pas trouvé de lien valide. Mais ça devrait s'arranger...
Non mais sans déconner... Ce type est universitaire, il est, de plus, marié à une Galloise, et son anglais est encore plus calamiteux que celui de Sarkozy ! Désespérant.
Pour bien parler une langue, il faut avoir l'oreille musicale.
Allez, bonus P-E B.
* Désolé, pour le moment je n'ai pas trouvé de lien valide. Mais ça devrait s'arranger...
Bref, on aura vécu un mois dans la tête de la droite.
Oui, c'est la nouveauté de ces primaires: l'effet de bizarrerie et de décalage vient du fait que les candidats dans cet exercice très particulier s'adressent en fait à une petite minorité de français, les 4 millions représentant la bourgeoisie (petite et grande) plus ou moins réactionnaire.
Je ne vois pas trop qui cela peut intéresser, à part les spécialiste de sociologie politique, qui connaissent déjà bien tout cela: nous sommes en plein dans l'univers décrit par les Pinçon-Charlot.
Cet épisode en dit plus long sur les obsessions idéologiques de ce groupe social très particulier que sur l'état politique de la société française: il se parlent entre eux, et véhiculent en effet à peu près le même imaginaire qu'il y a un siècle, fait de figures historiques symboliques et de religiosité chrétienne, à un moment où la société française - et les sociétés occidentales - se désintéresse largement de son histoire (contrairement à la fin du XIXe et à la première moitié du XXe siècle par exemple) et surtout est complètement sécularisée.
Le plus difficile est de comprendre par quels moyens institutionnels et idéologiques une classe aussi minoritaire sur le plan statistique, dont l'imaginaire et les conventions sont en décalage profond avec celui de la plupart des gens, parvient à maintenir son hégémonie sur les institutions et le pouvoir en général: pourquoi trouve-t-on encore autant de gens, et notamment des travailleurs, qui votent pour cette caste - qui a certains aspects d'une secte - dont les intérêts sont pourtant purement antagoniques?
Oui, c'est la nouveauté de ces primaires: l'effet de bizarrerie et de décalage vient du fait que les candidats dans cet exercice très particulier s'adressent en fait à une petite minorité de français, les 4 millions représentant la bourgeoisie (petite et grande) plus ou moins réactionnaire.
Je ne vois pas trop qui cela peut intéresser, à part les spécialiste de sociologie politique, qui connaissent déjà bien tout cela: nous sommes en plein dans l'univers décrit par les Pinçon-Charlot.
Cet épisode en dit plus long sur les obsessions idéologiques de ce groupe social très particulier que sur l'état politique de la société française: il se parlent entre eux, et véhiculent en effet à peu près le même imaginaire qu'il y a un siècle, fait de figures historiques symboliques et de religiosité chrétienne, à un moment où la société française - et les sociétés occidentales - se désintéresse largement de son histoire (contrairement à la fin du XIXe et à la première moitié du XXe siècle par exemple) et surtout est complètement sécularisée.
Le plus difficile est de comprendre par quels moyens institutionnels et idéologiques une classe aussi minoritaire sur le plan statistique, dont l'imaginaire et les conventions sont en décalage profond avec celui de la plupart des gens, parvient à maintenir son hégémonie sur les institutions et le pouvoir en général: pourquoi trouve-t-on encore autant de gens, et notamment des travailleurs, qui votent pour cette caste - qui a certains aspects d'une secte - dont les intérêts sont pourtant purement antagoniques?
Ce qui est sûr ( et je ne crains aucun fact-checking à ce sujet) c'est que la France a les journalistes les plus cons, les plus incultes, les plus veules, les plus serviles et les plus réacs d'Europe.
Juppé : "Les Français, globalement, travaillent moins que la plupart des pays qui sont autour de nous."
Fact checking de france info : "Les Français travaillent en moyenne 37.2 heures par semaine. C'est d'avantage que la moyenne de l'UE."
Culpabiliser les travailleurs avec des stats erronées, leur faire suer le burnous pour le plus grand profit des employeurs, la stratégie pourrie de ces glandeurs mythomanes qui nous gouvernent.
Fillon est pire. On se prépare de beaux lendemains.
Fact checking de france info : "Les Français travaillent en moyenne 37.2 heures par semaine. C'est d'avantage que la moyenne de l'UE."
Culpabiliser les travailleurs avec des stats erronées, leur faire suer le burnous pour le plus grand profit des employeurs, la stratégie pourrie de ces glandeurs mythomanes qui nous gouvernent.
Fillon est pire. On se prépare de beaux lendemains.
"Cette capacité d'aveuglement à l'idéologie de son propre camp, voilà le marqueur le plus pur, le plus sûr, le plus authentique de la Droite."
N'importe quoi.
Si la droite vend du pragmatisme économique à longueur de journée (TINA) la gauche vend l'objectivité des droits fondamentaux pour justifier toute réforme sociétale (bonjour GPA).
L'aveuglement me paraît donc très également partagé.
"Bref, on aura vécu un mois dans la tête de la droite. De ces gens qui préfèrent s'écharper sur Jeanne d'Arc que sur l'évasion fiscale. Sur Clovis que sur les libertés numériques. Sur la disparition de Vercingétorix plutôt que celle des espèces menacées. Les meilleures choses ont une fin."
Bien sûr. Parce que les débats de "gôche" sont forcément pertinents. Du genre pénalisation de la transphobie en juillet 2012, deux mois après l'élection du Président Hollande (était méga, méga urgent), ou création d'un "délit d'entrave numérique à l'avortement" (mais oui bien sûr, on peut "entraver numériquement"... tout ça pour pas parler du fait que les plannings familiaux voient leurs budgets fondre). L'invention d'un FILLON fasciste (qu'on adore, par conséquent, détester) au prétexte qu'il a des convictions catholiques intimes relève de la même paranoïa ridicule - et du refus de la discussion typique de la gauche sur les questions sociétales qui ne peuvent obéir qu'au "progrès".
Bref, encore une fois, la connerie me paraît fort également partagée.
N'importe quoi.
Si la droite vend du pragmatisme économique à longueur de journée (TINA) la gauche vend l'objectivité des droits fondamentaux pour justifier toute réforme sociétale (bonjour GPA).
L'aveuglement me paraît donc très également partagé.
"Bref, on aura vécu un mois dans la tête de la droite. De ces gens qui préfèrent s'écharper sur Jeanne d'Arc que sur l'évasion fiscale. Sur Clovis que sur les libertés numériques. Sur la disparition de Vercingétorix plutôt que celle des espèces menacées. Les meilleures choses ont une fin."
Bien sûr. Parce que les débats de "gôche" sont forcément pertinents. Du genre pénalisation de la transphobie en juillet 2012, deux mois après l'élection du Président Hollande (était méga, méga urgent), ou création d'un "délit d'entrave numérique à l'avortement" (mais oui bien sûr, on peut "entraver numériquement"... tout ça pour pas parler du fait que les plannings familiaux voient leurs budgets fondre). L'invention d'un FILLON fasciste (qu'on adore, par conséquent, détester) au prétexte qu'il a des convictions catholiques intimes relève de la même paranoïa ridicule - et du refus de la discussion typique de la gauche sur les questions sociétales qui ne peuvent obéir qu'au "progrès".
Bref, encore une fois, la connerie me paraît fort également partagée.
Je pense que François Fion devrait nommer Laurent Deutsch ministre de l'éducation nationale.
Je pense qu'il y a deux choses à différencier :
- le besoin de rendre l'histoire attrayante aux élèves, ce qui passe effectivement par "raconter des histoires" à mon avis, histoires dont les meilleurs protagonistes sont généralement les "grands" personnages (après on peut raconter l'histoire du quidam aussi, ou d'une série de luttes à la Howard Zinn, mais c'est généralement peu compréhensible sans s'intéresser d'abord à celle des décideurs - et pas plus "neutre" dans le second exemple)
- la volonté d'orienter le récit historique en donnant une meilleure image de la France, ou en faisant de la famille qui la recevait en héritage, dirigeants de droits divins indissociables des "racines chrétiennes" du pays, l'incarnation d'une idée nationale, à des époques où le concept de nation n'existait pas ou à peine
Connaissant Fillon et les tendances de la droite je vois quelques raisons de le suspecter du second projet. Ceci étant dit, j'aurais un peu peur de laisser l'histoire à des historiens, qui auraient un peu trop tendance à penser que leurs élèves puissent se passionner pour l'histoire totalement détachée des figures historiques qu'ils proposent depuis quelques décennies (étudier une succession de tableaux excell sur l'évolution du pouvoir d'achat paysan, ou la répartition de la population en classes sociales dans l'Egypte antique, on peut peut être trouver moins roboratif - ok je caricature un peu, mais pour avoir eu une prof passionnée d'histoire économique et sociale du temps où j'étais au lycée je puis dire que cette passion s'avérait peu communicative).
Enfin c'est bien beau de vouloir intéresser les élèves au fait social plutôt qu'à des "héros", mais encore faut il commencer par les intéresser tout court. L'idéal serait peut être d'avoir simplement des protagonistes, tout en les replaçant dans un contexte social, économique et idéologique au passage.
- le besoin de rendre l'histoire attrayante aux élèves, ce qui passe effectivement par "raconter des histoires" à mon avis, histoires dont les meilleurs protagonistes sont généralement les "grands" personnages (après on peut raconter l'histoire du quidam aussi, ou d'une série de luttes à la Howard Zinn, mais c'est généralement peu compréhensible sans s'intéresser d'abord à celle des décideurs - et pas plus "neutre" dans le second exemple)
- la volonté d'orienter le récit historique en donnant une meilleure image de la France, ou en faisant de la famille qui la recevait en héritage, dirigeants de droits divins indissociables des "racines chrétiennes" du pays, l'incarnation d'une idée nationale, à des époques où le concept de nation n'existait pas ou à peine
Connaissant Fillon et les tendances de la droite je vois quelques raisons de le suspecter du second projet. Ceci étant dit, j'aurais un peu peur de laisser l'histoire à des historiens, qui auraient un peu trop tendance à penser que leurs élèves puissent se passionner pour l'histoire totalement détachée des figures historiques qu'ils proposent depuis quelques décennies (étudier une succession de tableaux excell sur l'évolution du pouvoir d'achat paysan, ou la répartition de la population en classes sociales dans l'Egypte antique, on peut peut être trouver moins roboratif - ok je caricature un peu, mais pour avoir eu une prof passionnée d'histoire économique et sociale du temps où j'étais au lycée je puis dire que cette passion s'avérait peu communicative).
Enfin c'est bien beau de vouloir intéresser les élèves au fait social plutôt qu'à des "héros", mais encore faut il commencer par les intéresser tout court. L'idéal serait peut être d'avoir simplement des protagonistes, tout en les replaçant dans un contexte social, économique et idéologique au passage.
[quote=Daniel Schneidermann]La nouveauté de la saison 2016, c'est que Fillon, pour éviter les périls de "l'idéologie", veut faire réécrire les programmes d'Histoire par "des académiciens".
Signe de marxisme que cette mention de l'idéologie par Fillon, lequel en fin d'émission a ordonné sa victoire électorale (celle qu'il pense avoir remportée dans son camp pour son camp) sur la "victoire idéologique" qui en serait la condition de nécessité: plus encore que de possibilité. Cela donne tout son poids à sa diatribe contre les actuels programmes d'Histoire.
S'ouvre ici cependant une question: celle de la nature de l'Histoire mise à contribution. Tout professeur de philosophie ne manque de commencer son cours sur celle-ci sur l'ambiguïté en français de ce terme d'histoire qui signifie indissociablement: non seulement récit, mais production d'événement, la production étant la condition de possibilité du récit, et le récit l'attestation de l'effectivité de l'événement qui s'est produit. Le sens premier, "étymologique" d'"histoire" étant enquête (cf. Hérodote, "le père de l'histoire" dont le livre naguère encore intitulé Histoires est désormais plus justement appelé L'Enquête), on comprend sans peine que le sens d'histoire comme récit d'événement fondé sur enquête le concernant ait pris ordinairement le pas sur celui d'Histoire comme production de l'événement. De sorte que l'histoire des historiens, l'histoire historienne, est désormais tenue couramment comme le garant de l'authenticité de l'événement.
Mais authenticité de l'événement ne signifie pas signification, importance de l'événement. Ainsi les guerres médiques objet de L'Enquête d'Hérodote ne sont historiennement qu'un ensemble de faits soumis à constante révision, et n'acquièrent historiquement d'importance, au-delà des "Hellènes", que pour nous, descendants "occidentaux", qui devons à la Grèce "antique" cette libre humanité qui nous définit. La victoire de Miltiade, puis celle de Thémistocle ont valeur d'affirmation de la supériorité de l'"anarchique" ("acratique" dirait Péguy) liberté hellénique sur l'impériale-impérieuse autorité médique. Liberté nouvelle contre soumission traditionnelle: telle est la signification de l'événement historique dont la recherche historienne établit la factualité à devoir constamment réviser: pour la renouveler et préciser, non pour la dénier.
Il y a ainsi cette différence, ou plutôt opposition entre l'histoire historienne et la politique politicienne, que cette dernière est au service de la conquête du "pouvoir": de l'exercice de l'oppression, du retour ou du maintien de la soumission, alors que l'histoire historienne est, elle, ordonnée au refus de s'y subordonner. Il est à craindre que Fillon, plutôt que distincte compréhension, n'en ait qu'idéologique appréhension: et que "sa" droite n'en fasse, nous en refasse catho-application.
Signe de marxisme que cette mention de l'idéologie par Fillon, lequel en fin d'émission a ordonné sa victoire électorale (celle qu'il pense avoir remportée dans son camp pour son camp) sur la "victoire idéologique" qui en serait la condition de nécessité: plus encore que de possibilité. Cela donne tout son poids à sa diatribe contre les actuels programmes d'Histoire.
S'ouvre ici cependant une question: celle de la nature de l'Histoire mise à contribution. Tout professeur de philosophie ne manque de commencer son cours sur celle-ci sur l'ambiguïté en français de ce terme d'histoire qui signifie indissociablement: non seulement récit, mais production d'événement, la production étant la condition de possibilité du récit, et le récit l'attestation de l'effectivité de l'événement qui s'est produit. Le sens premier, "étymologique" d'"histoire" étant enquête (cf. Hérodote, "le père de l'histoire" dont le livre naguère encore intitulé Histoires est désormais plus justement appelé L'Enquête), on comprend sans peine que le sens d'histoire comme récit d'événement fondé sur enquête le concernant ait pris ordinairement le pas sur celui d'Histoire comme production de l'événement. De sorte que l'histoire des historiens, l'histoire historienne, est désormais tenue couramment comme le garant de l'authenticité de l'événement.
Mais authenticité de l'événement ne signifie pas signification, importance de l'événement. Ainsi les guerres médiques objet de L'Enquête d'Hérodote ne sont historiennement qu'un ensemble de faits soumis à constante révision, et n'acquièrent historiquement d'importance, au-delà des "Hellènes", que pour nous, descendants "occidentaux", qui devons à la Grèce "antique" cette libre humanité qui nous définit. La victoire de Miltiade, puis celle de Thémistocle ont valeur d'affirmation de la supériorité de l'"anarchique" ("acratique" dirait Péguy) liberté hellénique sur l'impériale-impérieuse autorité médique. Liberté nouvelle contre soumission traditionnelle: telle est la signification de l'événement historique dont la recherche historienne établit la factualité à devoir constamment réviser: pour la renouveler et préciser, non pour la dénier.
Il y a ainsi cette différence, ou plutôt opposition entre l'histoire historienne et la politique politicienne, que cette dernière est au service de la conquête du "pouvoir": de l'exercice de l'oppression, du retour ou du maintien de la soumission, alors que l'histoire historienne est, elle, ordonnée au refus de s'y subordonner. Il est à craindre que Fillon, plutôt que distincte compréhension, n'en ait qu'idéologique appréhension: et que "sa" droite n'en fasse, nous en refasse catho-application.
Je tiens juste à préciser au passage que la responsabilité de Catherine de Médicis dans les massacres de la Saint-Barthélémy est assez largement remise en question aujourd'hui.
L'historiographie traditionnelle, influencée par la légende noire qui s'attaque à la reine mère, a désigné un peu trop hâtivement Catherine de Médicis comme la commanditaire du crime. Ce n'est qu'une hypothèse parmi d'autres ; en fait, il est peu probable qu'elle ait voulu détruire, quatre jours seulement après le mariage de sa fille Marguerite et du jeune chef des Huguenots, Henri de Navarre, l’œuvre de réconciliation à laquelle elle avait travaillé et dont cette union était le symbole.
Citation tirée de l'Histoire et dictionnaire des guerres de religion, 1559-1598. Ce livre représente la somme la plus complète et la plus récente sur les guerres de religions françaises et je le recommande très chaudement à tous, c'est passionnant, se lie très bien et permet aussi de dépasser certains a-priori apprit à l'école !
L'historiographie traditionnelle, influencée par la légende noire qui s'attaque à la reine mère, a désigné un peu trop hâtivement Catherine de Médicis comme la commanditaire du crime. Ce n'est qu'une hypothèse parmi d'autres ; en fait, il est peu probable qu'elle ait voulu détruire, quatre jours seulement après le mariage de sa fille Marguerite et du jeune chef des Huguenots, Henri de Navarre, l’œuvre de réconciliation à laquelle elle avait travaillé et dont cette union était le symbole.
Citation tirée de l'Histoire et dictionnaire des guerres de religion, 1559-1598. Ce livre représente la somme la plus complète et la plus récente sur les guerres de religions françaises et je le recommande très chaudement à tous, c'est passionnant, se lie très bien et permet aussi de dépasser certains a-priori apprit à l'école !
"Les meilleures choses ont une fin"
Il me semble malheureusement qu'elles commencent. Merci pour cette chronique.
Il me semble malheureusement qu'elles commencent. Merci pour cette chronique.
Également l'occasion de renvoyer les ASInautes vers l'excellente émission de Laura Raim avec comme invitée Laurence De Cock : La fabrique scolaire de l'Histoire
Lien : http://www.hors-serie.net/Aux-Ressources/2016-10-08/La-fabrique-scolaire-de-l-Histoire-id198
Lien : http://www.hors-serie.net/Aux-Ressources/2016-10-08/La-fabrique-scolaire-de-l-Histoire-id198
Clovis, Napoléon, Jeanne d'Arc, Louis XIV, Charles VII, Catherine de Médicis, Anne de Bretagne, Aliénor d'Aquitaine,Vercingétorix
Se focaliser sur les hommes (ou femmes), est-ce que c'est pas déjà une défaite ? C'est si bien accréditer la vision de droite de l'homme providentiel, sans qui le bas peuple débile en serait encore à pousser ses buffles du bâton dans des prairies herbeuses.
L'occasion de signaler, la très prometteuse série à venir de Histony sur la révolution française. Il explique précisément dans l'épisode d'introduction qu'il n'y parlera pas beaucoup des "grands Hommes", ce qui me semble très salutaire.
Se focaliser sur les hommes (ou femmes), est-ce que c'est pas déjà une défaite ? C'est si bien accréditer la vision de droite de l'homme providentiel, sans qui le bas peuple débile en serait encore à pousser ses buffles du bâton dans des prairies herbeuses.
L'occasion de signaler, la très prometteuse série à venir de Histony sur la révolution française. Il explique précisément dans l'épisode d'introduction qu'il n'y parlera pas beaucoup des "grands Hommes", ce qui me semble très salutaire.
Grand merci Daniel pour cette chronique. C'est comme un cri du cœur de tant et tant de vrais gens gavés par le festival des droites...Le centre, on n'a pas vu. Même zappés, les débats retentissent à nos oreilles et même si le projet Juppé est moins indigeste, on a la trouille de voir arriver ces gens rétrogrades dont le seul crédo semble être l'injustice sociale et la morale ancestrale.
Il faudrait que Fillon retourne dans son château . Il faudrait que Juppé le batte. Il faudrait que la gauche arme un "bon candidat" pour battre Juppé. Il faudrait.....
Il faudrait que Fillon retourne dans son château . Il faudrait que Juppé le batte. Il faudrait que la gauche arme un "bon candidat" pour battre Juppé. Il faudrait.....
Ca me fait penser : L'homosexualité à la cour de France - L'homosexualité de Philippe d'Orléans s'inscrit dans une longue tradition.
Extrait : "L'absence de tabou
Surtout, sa biographie éclaire la façon dont l'homosexualité pouvait être vécue au XVIIe siècle. On est frappé en particulier par le fait que celle-ci n'est en rien cachée, clandestine ou honteuse comme elle le sera au XIXe et au XXe siècles. Contrairement à ce qui est souvent affirmé, ce n'est pas son statut de frère du roi qui explique cette liberté, que l'on retrouve chez les autres sodomites de l'époque. En effet, des généraux comme Condé ou Vendôme, des musiciens comme Lulli, des écrivains comme Saint-Pavin ou Boisrobert — ce dernier appartenant par ailleurs au clergé, mais le cas n'a rien d'exceptionnel —, voire des gens du peuple vivent librement leur homosexualité, contrairement à l'idée reçue selon laquelle seuls les privilégiés pouvaient se le permettre."
Précision quand même : l'auteur est dit par Wikipedia, "militant de la cause gay" et ne connaissant pas particulièrement le sujet, je resterais prudent sur sa présentation. Pas très sûr de ce qu'il faut entendre par "vivre librement leur homosexualité" quand il y a ensuite "La peine du feu prévue par les textes est très rarement appliquée". C'est une liberté qui sent quand même le soufre et le bûcher...
Extrait : "L'absence de tabou
Surtout, sa biographie éclaire la façon dont l'homosexualité pouvait être vécue au XVIIe siècle. On est frappé en particulier par le fait que celle-ci n'est en rien cachée, clandestine ou honteuse comme elle le sera au XIXe et au XXe siècles. Contrairement à ce qui est souvent affirmé, ce n'est pas son statut de frère du roi qui explique cette liberté, que l'on retrouve chez les autres sodomites de l'époque. En effet, des généraux comme Condé ou Vendôme, des musiciens comme Lulli, des écrivains comme Saint-Pavin ou Boisrobert — ce dernier appartenant par ailleurs au clergé, mais le cas n'a rien d'exceptionnel —, voire des gens du peuple vivent librement leur homosexualité, contrairement à l'idée reçue selon laquelle seuls les privilégiés pouvaient se le permettre."
Précision quand même : l'auteur est dit par Wikipedia, "militant de la cause gay" et ne connaissant pas particulièrement le sujet, je resterais prudent sur sa présentation. Pas très sûr de ce qu'il faut entendre par "vivre librement leur homosexualité" quand il y a ensuite "La peine du feu prévue par les textes est très rarement appliquée". C'est une liberté qui sent quand même le soufre et le bûcher...
Hier soir, j'avais le choix entre Joël de Rosnay, Hubert Reeves et Francis Hallé, invités de la Grande librairie sur France 5, et le débat Péju-Yonfi sur la Une ou la Deux. J'ai tiré à pile ou face, et le hasard m'a dirigé vers France 5.
J'ai tout de même lu sur Twitter que Fillon avait notamment déclaré : "Est-ce que je n'aurais pas voté tous les textes sur l'IVG ?", ce à quoi la twitto Aurore Bergé, relayée par l'irremplaçable Laure Daussy, répond : Faux. Il a voté contre son remboursement.
Ce qui est quand même le comble de l'hypocrisie.
J'ai tout de même lu sur Twitter que Fillon avait notamment déclaré : "Est-ce que je n'aurais pas voté tous les textes sur l'IVG ?", ce à quoi la twitto Aurore Bergé, relayée par l'irremplaçable Laure Daussy, répond : Faux. Il a voté contre son remboursement.
Ce qui est quand même le comble de l'hypocrisie.
Petite histoire entendu récemment concernant les Académicienciensciennes
C'est une histoire de ligne de métro, la numéro 4, qui au lieu d'aller tout droit fait un coûteux détour lors de sa construction (et encore aujourd'hui bien sûr) pour ne pas déranger le repos des Éternels pinailleurs d'accents circonflexes et autres subtilités qui éloignent de nos rivages linguistiques tant d'amoureux de notre pays à moins d'être doublés de masochisme.
"Le poids politique" des Académiciens qui avait perdu de sa masse avec leur gravité semble reconquérir une place dans notre France contemporaine.
Daniel Schneidermann dit que c'est à eux que va désormais être confiée notre histoire nationale, une sorte de "Brideshead revisited" à la française, un nouveau programme scolaire en vue, il y a un programme par septennat ou quinquennat, et chaque fois des larmes et des pleurs sur les résultats : savent pas écrire, savent pas parler, savent pas penser, snif snif pas étonnant qu'il y a des émeutes en banlieue, regardez le XVIème, pas d'émeutes, des mocassins toujours cirés avec leurs petites franges sur les côtés
Au menu de la prochaine étape, donner plus de dignité dans les ouvrages scolaires aux dessins de nos ancêtres de la grotte Chauvet. Un petit coup de Photoshop ne ferait pas de mal, ce sont des bisons Français mônsieur !
Monjoie Clovis !
C'est une histoire de ligne de métro, la numéro 4, qui au lieu d'aller tout droit fait un coûteux détour lors de sa construction (et encore aujourd'hui bien sûr) pour ne pas déranger le repos des Éternels pinailleurs d'accents circonflexes et autres subtilités qui éloignent de nos rivages linguistiques tant d'amoureux de notre pays à moins d'être doublés de masochisme.
"Le poids politique" des Académiciens qui avait perdu de sa masse avec leur gravité semble reconquérir une place dans notre France contemporaine.
Daniel Schneidermann dit que c'est à eux que va désormais être confiée notre histoire nationale, une sorte de "Brideshead revisited" à la française, un nouveau programme scolaire en vue, il y a un programme par septennat ou quinquennat, et chaque fois des larmes et des pleurs sur les résultats : savent pas écrire, savent pas parler, savent pas penser, snif snif pas étonnant qu'il y a des émeutes en banlieue, regardez le XVIème, pas d'émeutes, des mocassins toujours cirés avec leurs petites franges sur les côtés
Au menu de la prochaine étape, donner plus de dignité dans les ouvrages scolaires aux dessins de nos ancêtres de la grotte Chauvet. Un petit coup de Photoshop ne ferait pas de mal, ce sont des bisons Français mônsieur !
Monjoie Clovis !
Il est possible que le Front National soit plus bas dans les faits que dans les sondages.
Mais ce n'est pas certain .
Il est possible que M. Le Pen arrive 3ème ou 4ème au 1er tour de la présidentielle.
Mais si tel n'était pas le cas ?
Les électeurs qui ne veulent pas du FN au pouvoir n'auraient d'autre solution que de voter pour l'autre candidat resté dans la course .
Il est possible que l'autre candidat ne soit pas celui de la droite .
Mais ce n'est pas certain .
Il est possible qu'un Bayrou, Macron, Valls, Hollande, Montebourg, Filoche, Mélenchon, Poutoux arrive à se qualifier pour le 2nd tour ...
Mais il est possible aussi que le choix final soit : FN/Républicains
Et voici que le théâtre change de nature .
Il ne s'agit pas d'un jeu de rôle .
Mais ce n'est pas certain .
Il est possible que M. Le Pen arrive 3ème ou 4ème au 1er tour de la présidentielle.
Mais si tel n'était pas le cas ?
Les électeurs qui ne veulent pas du FN au pouvoir n'auraient d'autre solution que de voter pour l'autre candidat resté dans la course .
Il est possible que l'autre candidat ne soit pas celui de la droite .
Mais ce n'est pas certain .
Il est possible qu'un Bayrou, Macron, Valls, Hollande, Montebourg, Filoche, Mélenchon, Poutoux arrive à se qualifier pour le 2nd tour ...
Mais il est possible aussi que le choix final soit : FN/Républicains
Et voici que le théâtre change de nature .
Il ne s'agit pas d'un jeu de rôle .
"Cette capacité d'aveuglement à l'idéologie de son propre camp, voilà le marqueur le plus pur, le plus sûr, le plus authentique de la Droite."
Euh ... Etes-vous certain de ne pas être dans le même cas ? Comment le savoir ?
Euh ... Etes-vous certain de ne pas être dans le même cas ? Comment le savoir ?