La fin est proche : meilleurs moments de notre série d'été sur l'effondrement
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Il est clair que si la modernité obéit à la définition que vous en donnez une ligne après avoir écrit le mot, il peut être difficile d'en déterminer la généalogie. Et même si elle n'a été le plus souvent ce que vous en dîtes y dénoncer le règn(...)
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L'effondrement est un processus qui ronge à "l'intérieur" comme la diminution progressive de la conscience de soi pour un névrosé qui ne sait pas pourquoi il souffre.. - ce qui faisait son quotidien s'évanouit -. La pulsion de mort ne se présente plus en Occident sous la forme de chars, de tanks ou d'avions bourrés de bombes. Il s'agit de mener les esprits à un endroit qu'ils "espèrent" tout en les conduisant dans un gouffre. La dernière trouvaille : l'impôt à la source. On n'est pas dans la modernité mais dans l'Ancien Régime où les Fermiers Généraux collectaient les impôts et taxes tout en en mettant dans leurs poches au passage, ce qui leur a valu d'être pendus sous la Révolution.. Malesherbes, magistrat et ministre du Roi, dans son livre "Remontrances au Roi" écrivait que le Roi n'avait plus guère de Pouvoir, celui-ci finissant pas être confisqué, progressivement par tous les corps de métiers agissant en son nom et à sa place.. Nous sommes arrivés à un point où le Pouvoir de l'Etat est confisqué au profit de corps privés qui s'affairent à faire tomber ce qui maintient une nation en un seul bloc...Par les armes de la perversion et des lobbies.... Là est l'effondrement qui est annoncé..
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Scientisme et catastrophisme: les deux ineffondrables piliers de la moderne conformité de pensée
La vulgate marxiste en fut la plus rigoureuse expression qui lia "scientifiquement" l'advenue du communisme à l'inéluctable crise finale du capitalisme. Mais l'inspiration en remonte, plus haut même que le mouvement dit des "Lumières", à la percée en Occident de la Modernité. Celle-ci, en effet, dont la généalogie demeure toujours à établir, n'aura jamais été que l'aggiornamento par sécularisation de l'inculcation de la religion. L'enseignement de la science y constitue le dogme de remplacement apportant à l'humanité le salut de ce qui, hors l' application scientifique de la raison, serait inexorablement livré à l'effondrement.
En France en particulier, plus que partout ailleurs, cela aboutit à l'hégémonie de ceux dont, prêtre ou moines de la Modernité, Flaubert dressa le portait dans Madame Bovary et dans Bouvard et Pécuchet (cela dit non sans souligner la tendresse de Flaubert à l'égard des deux moines copistes, à l'opposé de sa juste sévérité à l'égard du prêtre pharmacien d'Yonville). Cela n'a fait depuis, en la vie historique de l'esprit, qu'y croître et embellir: au point que cela, non seulement n'est même plus remarqué, mais qu'une inconsciente inquisition en assure par plus qu'intime conviction la douce et silencieuse domination.
La série d'été d'@si en est une quintuple illustration: Pentateuque journalistique assurant la conformité médiatique du site. Il serait à cet égard fort intéressant d'établir un parallèle entre la "pomologie" (science des pépins !) dont Monsieur Homais se prétend spécialiste dans le roman de Flaubert et la "collapsologie" à la célébration des effondrements de laquelle Daniel Schneidermann aura sacrifié cet été.