La longue revanche de la série B
Décadent, immoral, violent, racoleur, voyeur, hypocrite, fauché et opportuniste, le Cinéma d’exploitation a longtemps été la cible privilégiée des esthètes et des tenants de la Culture. Royaume du paradoxe et de l’ambivalence, il est aussi celui qui a le plus souvent défendu la liberté d’expression, sans presque jamais adopter de posture militante. Bienvenue chez le voisin "bis" et barré du 7ème Art.
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Derniers commentaires
Noé et Pasolini ? Tarantino et Godard ? Vraiment ?
Il montre quoi Noé du christianisme, du fascisme, du communisme, et de toutes les formes de désir qui les traversent ? Il a combien de procès contre lui ?
Il montre quoi Tarantino sur l'histoire culturelle et politique du 20ème siècle et au-delá ? Kill Bill c'est des formes qui pensent ?
A part ça article génial !
Me trouverai je seul contre tous à huer Gaspard Noé? Je me suis arrêté à son premier film, mais comment s'appelle t'il déjà?
Mais je viens de voir comment on peut flinguer l'une des séquences les plus drôles d'Inglorious Basterds :
sur Canal+, à l'instant. Tout le film a été doublé en français !!!! Comment est-ce possible ? Ode aux langues, savoureux télescopages. Et l'accent de Brad Pitt quand il parle italien.... par son doubleur, en français !!!
Mais qui a bien pu commettre ce crime !?!?!?
Uwe Boll étant un abruti, ca risque pas être triste
De nombreux très bons extraits de films également.
Mais imaginer voir, un jour, une affiche d'Ilsa sur le site d'@si ! Je crois que même dans mes rêves / cauchemars les plus tordus, je ne l'aurais jamais imaginé ! Un très bon papier, revenant très clairement sur les plus grandes tendances du cinéma d'exploitation. Je regrette de ne pas avoir vu le nom de Vincent Price (dans le genre prince de la série B) associé à celui de Roger Corman, mais c'est sûr, on ne peut pas dire qu'il l'a lancé. Ahh, le Corbeau. Peter Lorre, Boris Karloff, Vincent Price et le jeune Jack Nicholson... Culte !
Je conseille à tout ceux et celles qui veulent en apprendre un petit peu plus sur l'excellentissime 'Massacre à la tronçonneuse' de Tobe Hopper, d'aller écouter sur les poscast itunes l'excellent 'Les persifleurs du mal' (France Inter) où est reçu J.B. Thoret pour parler du film.
Son livre "Massacre à la tronçonneuse, une expérience américaine du chaos", n'est malheureusement plus édité, mais il y revient longuement lors de cet entretien époustouflant de bon sens et d'analyse. Et pour les fans du genre qui auraient la chance d'habiter la belle région lilloise, qu'ils me contactent, et pourquoi pas s'organiser de charmants visionnages plein de Troma, de zombies farceurs et de joyeux cannibales ?
Encore merci à l'équipe, et tout particulièrement à Rafik. (et bravo pour le papier sur South Park, étant grande consommatrice de la série depuis des années, je me permet d'ajouter qu'il était excellent et très bien documenté.)
vous ne parlez pas de "La grande Zorro",
avec George Hamilton...
Merci
« Créée en Janvier 2010, l'association soutient le Cinéma décalé (bis, séries Z, trash, underground, etc...) et le Cinéma de Genre(s) dans sa diffusion, et sa création. »
pour l'instant pas de site, juste une page fessebouc, dernière publication : http://www.facebook.com/note.php?note_id=122203154492656&id=100001037595436
[quote=Rafik D., geek anonyme]On sait comment ces mecs fonctionnent, on sait quels sont leurs mécanismes de pensée, on sait quels sont les _mots_ qui leurs font plaisir à entendre ; moi c'est un truc que j'ai fait quand j'étais adolescent, je fréquentais des gens qui se voulaient intellectuels, et effectivement quand je leur parlais de zombies, j'y allais à coup de "destructuration du mythe capitaliste", on sait s'adapter... Mais au fond c'était me mentir à moi-même : ce qui est kiffant dans le zombie, c'est qu'il y a des zombies !
Cet article, finalement, sert à montrer à quel point le cinéma d'exploitation était une déstructuration du mythe capitaliste, non ? :D
ben, moi je laisse volontiers tout ce fatras mal foutu, et pas seulement par absence de moyens, pour un oeuvre vraiment décapante, toujours en avance et dérangeante, en un mot libertaire...celle de Bunuel. Un seul bonhomme, plein de films, et tous les degrés que Rafik pense trouver dans un cinéma, dont le seul objet est de faire du fric en en dépensant le moins possible. Et pour ça, on sait que tous les moyens sont bons : montrer tout plutôt que suggérer... à ras la moquette, comme on dit. Et un Pasolini dans l'outrance avait, lui, pas mal... d'élégance, non ? bon, je dois être un peu esthète... et c'est aujourd'hui une tare, je crois comprendre !
Encore une fois un étalage de mots, qui n'est pas sans rappeler le verbiage de la haute époque des Cahiers, pour vanter un cinéma du premier degré - et qui se contente bien de n'être que ça ! malgré Tarantino, bien entendu.
Le deuxième sexe,
La troisième personne du "singullier",
La quatrième dimension,
La cinquième république,
Le sixième sens,
Le septième art,
Quel cinéma!
(copyright Robert)
La Presse Libre était née, et elle allait très vite devenir le repoussoir de ceux qui avaient pourtant milité pour la totale libération des [s]esprits[/s]bourses. Durant de longues semaines, bon nombre de "UMPistes" auront à l'égard du Libre des propos et des attitudes tout à fait dignes de curés fanatiques, traitant les amateurs de cette Presse de dégénérés-décadents-fascistes, et allant parfois jusqu’à agresser certains journalistes.
P.S. : désolé, la chronique est très bien mais ce passage était trop tentant ;-) OK, je sors
Qu'y a-t-il de 'subversif' à montrer des femmes plus ou moins dénuées, maltraitées, embrochées etc, puisque c'est typiquement ce que la généralité du fantasme masculin de sexuation/sexualité par la domination promeut et souhaite voir?
Rappel: un fantasme est au croisement de l'histoire singulière et de la construction sociale.
Et encore ne parlé-je pas du désir, là (en termes psycha s'entend)
Et dire: "voir l’exemple du Rape & revenge français Baise-moi, qui a fait hurler à la fois les bigotes de droite et des féministes de gauche, et qui s’est vu aussitôt menacé d’un classement X)" c'est facile et idiot.
V.Despentes fait partie d' *un* des courants du féminisme.
'Baise moi' ne me fait pas hurler, ni 'King kong théorie' (sauf le chapitre sur la légitimation de la prostitution, en tant qu'expé perso de prise en main de sa vie, on peut comprendre, Despentes, mais ce n'est certainement pas à généraliser comme elle le fait);
en revanche le "fascinant (sic) Irréversible." et sa complaisance envers le viol et la violence qui s'ensuit, au motif que la vengeance est de droit à l'homme (ce qui signifie donc que la femme qui appartient, encore une histoire d'honneur et toussi toussa) est insupportable sur ces deux volets.
Bref, le cinéB, sur son versant sexe est simplement sexiste.
Mais pas que lui, on est bien d'accord.
Quant au pr0n... humph...bon d'accord je vais arrêter là.
Vous inversez totalement son discours, ce qu'elle souligne justement, c'est le discours généralisateur sur la prostitution pour en faire une pratique condamnable a priori. Voilà l'hypocrisie qu'elle dénonce à juste titre par son exemple, ses réflexions et lectures.
yG
Avez vous lu le même bouquin que moi Yannick?
Mais ne me répondez pas, je n'ai aucune envie d'entrer dans une spirale de posts avec vous, votre côté obsessionnel me fatigue.
Tout le monde ne peut pas se contenter de parachuter ses opinions.
:P yG
OK je sors...
yG
yG
toute transgression est subversion, et l'exploitation libérale à outrance de ce qui est interdit,
y compris avec l'appui des pires dictatures du 20 ème siècle est parfaitement souligné par Rafik.
Ce sont des conséquences de la liberté d'expression...
La différence c'est que Rafik le constate, alors que vous semblez le condamner.
Oui, il y a de cela. Sauf que Rafik ne fait pas que constater, il ne fait pas que dire que ce qui se passe en marge se passe librement, cela serait une lapalissade, il semble y voir là une qualité qui en confère une automatiquement à ce type de cinéma. Or, la liberté n'est pas une qualité en soi, tout dépend de ce qu'on en fait. La liberté pour la liberté est un créneau anarchiste que je ne goutte guère, car, c'est toujours faire la part belle aux plus forts... Demandez donc à Parisot pourquoi elle défend à ce point la liberté d'entreprendre.
En conclusion, s'il y a des perles dans la série B, comme partout, il ne rime à rien de faire l'éloge d'un genre qui ne repose que sur un seul point commun, être plus fauché que les autres et qui se doit par conséquent de combler cette lacune par plus d'audace. L'audace n'étant en elle-même garante de rien.
yG
Mais apparemment vous êtes dans le rejet total, tout produit de Rafik Djoumi doit être critiquable pour vous, et ceci vous fait perdre finalement toute crédibilité par rapport à vos intentions vis à vis de ces chroniques.
Ce post est la preuve pour moi, qu'il ne faut réellement pas vous prendre au sérieux, ni même engagé une discussion avec vous, car cela n'en vaut pas la peine, car vous n'avez pas de conviction à défendre, vous n'avez pas d'arguments, vous "n'aimez" pas rafik, voilà tout.
Bonne chance avec les nouveaux, puissiez trouvez la paix...
Quel foutage de gueule de votre part. Comme si vous m'aviez déjà accordé la moindre crédibilité. Il ne suffit pas prétendre que le cinéma bis est un cinéma politique pour qu'il le soit. Le simple fait de considérer le cinéma bis comme un genre évacue immédiatement la dimension politique puisqu'il ne reste plus que ce qui définie ad minima ce genre de cinéma, la dimension économique, ce qui ne dit rien de la teneur politique de l'objet en question.
Bref, que vous ayez l'impression qu'il y a du politique dans la chronique de Rafik ne veut pas dire qu'il y en ait et encore moins que ce politique-là, bêtement libertaire, soit défendable.
yG
Mais bon, ça doit être mon côté "féministe de gauche" qui ressort, dirons-nous... à tout prendre j'aime mieux être classée là que "bigote de droite"...
Après, je suis la première à regarder des films qui ne sont pas dits "d'auteurs", des genres tels que la fantasy et la SF, des western spaghettis et tout ce qu'on veut, voire des films de baston très débiles. Je ne vise donc qu'une certaine catégorie des films de série B (mais pas juste le porno).
La subversion n'est ici au mieux qu'un by-product, elle n'est pas explicitement recherché, sauf peut-être par certains, pour amener un renversement des mentalités et donc un changement sociétal, mais bel et bien pour exploiter une niche délaissée, en marge, du système économique principal.
Tout cela pour souligner et rappeler qu'il ne suffit pas d'être fauché et transgressif pour être subversif, il faut encore avoir un projet qui dépasse le simple petit contentement d'exploiter une zone encore vierge du marché, il faut avoir un projet, un discours.
En cela, le cinéma bis n'est pas différent du reste, c'est une industrie dans laquelle la majorité produit pour se remplir les poches et une minorité essaie de tendre à autre chose en plus. C'est pourquoi au discours de genre qui met tout le monde dans le même panier, il faut opposer un autre qui fait le tri entre le bon grain et l'ivraie en ce domaine aussi.
Bouffer du cinéma bis pour bouffer du cinéma bis est encore une approche formaliste qui se trompe de cible.
yG
Yihou,on est deux :-)
Mais euh, depuis quand la subversion est censée être plaisante?
La subversion, elle est pas plutôt censée nous mettre le nez dans notre merde avant de nous planter une hache dans le dos?
Je ne crois pas que la subversion soit un animal qu'on peut apprivoiser.
La subversion, elle est pas plutôt censée nous mettre le nez dans notre merde avant de nous planter une hache dans le dos?
Je ne crois pas que la subversion soit un animal qu'on peut apprivoiser." elZecchio.
Vous confondez transgression et subversion aurai-je tendance à dire.
La transgression, c'est le pipi-caca, faire ce qui est interdit par plaisir de franchir la limite, indépendamment de ce dont il s'agit. Alors que la subversion vise à renverser un certain ordre, pas tous les ordres, pour en instaurer un autre.
Si toute subversion contient donc de la transgression, celle de l'ancien ordre, elle ne se limite pas à cela, fort heureusement.
Vive le cinéma et l'art subversif et laissons aux garnements le cinéma et l'art de la transgression.
Le premier est politique, le second ne répond qu'au plaisir égotiste de l'insubordination, soit un plaisir des plus infantiles.
yG
Non. Comme je le disais, la subversion ne s'apprivoise pas. Elle mord la main de tous ceux qui l'approchent.
Si je vous suis, le discours de la gauche (pour autant qu'il y en ait un, ça fait longtemps que j'ai pas été vérifier) est forcément subversif, puisqu'il est censé lutter contre l'ordre établi en ce moment à l'Elysée.
Et là, rien qu'en relisant cette phrase, j'ai envie de rigoler.
Pour vous la subversion est un outil politique comme un autre. Franchement, c'est d'une tristesse!
Aaaah merci mebahel, j'avais peur un instant d'être la seule rabat-joie à ne pas trouver plaisamment subversif tout ce qui repose (uniquement, dirais-je, pour un grand nombre de films) sur le désir de posséder le corps des femmes, de les réduire à l'état d'objet (en les dénudant et/ou en les maltraitant), de les dominer.
Est ce que vous voulez dire que ce n'est pas subversif, ou que ce n'est pas plaisant ? Subversif est peut-être un mot un peu trop positivement connoté, Yannick a parlé de "transgressif", qui est peut-être plus approprié. Mais quand une transgression est publique elle est forcément un peu subversive, puisqu'elle montre que la norme peut être refusée. Après, pour le "plaisamment", ben on ne peut pas plaire à tout le monde, et non, vous n'êtes certainement pas la seule à qui ça ne plait pas. D'ailleurs, quelque chose de subversif est par définition assez peu plaisant (ce qui contredit ce que je disais comme quoi c'est positivement connoté, mais je me comprends... :) )
Mais bon, ça doit être mon côté "féministe de gauche" qui ressort, dirons-nous... à tout prendre j'aime mieux être classée là que "bigote de droite"...
Après, je suis la première à regarder des films qui ne sont pas dits "d'auteurs", des genres tels que la fantasy et la SF, des western spaghettis et tout ce qu'on veut, voire des films de baston très débiles. Je ne vise donc qu'une certaine catégorie des films de série B (mais pas juste le porno).
Mais êtes vous sûre que vous pouvez identifier une catégorie précise qui serait condamnable, les autres films étant acceptables ? (je veux dire en fonction de vos critères de jugement, moi ou le reste de la société ne les partageons pas forcément mais ce n'est pas de ça que je veux parler). L'exploitation du corps des femmes au cinéma, c'est un truc très répandu. Quand c'est fait à outrance dans des films "d'exploitation", ça peut devenir inacceptable, mais il s'agit plus d'une appréciation personnelle à estimer sur chaque film que d'un truc dont vous pourriez vous prémunir en évitant de regarder une certaine catégorie de films (enfin vaut mieux éviter le porno, c'est sûr...). Réciproquement, en acceptant globalement ce qui serait dans une catégorie acceptable, vous risqueriez de vous priver de critiquer des éléments particuliers de certains films, qui pour être acceptables ne sont pas forcément irréprochables (encore une fois, selon votre jugement).
Au passage : comme l'explique Rafik, si une grande part de ce cinéma d'exploitation se rapproche du porno, c'est tout simplement parce que la censure les a mis dans le même panier. La "catégorisation" ne tient donc pas tant que ça à un choix des réalisateurs, à une vision morale cohérente, elle est au contraire très conjoncturelle, et si il y a une cohérence morale, c'est uniquement en tant que complémentaire (au sens mathématique) de la moralité "standard" normative.
en revanche le "fascinant (sic) Irréversible." et sa complaisance envers le viol et la violence qui s'ensuit, au motif que la vengeance est de droit à l'homme (ce qui signifie donc que la femme qui appartient, encore une histoire d'honneur et toussi toussa) est insupportable sur ces deux volets.
Oh.
Je peut comprendre aisément qu'Irréversible ne vous plaise pas.
Mais je ne peut pas vous laisser dire ça , ces affirmations sont fausses.
Quel complaisance ? Pendant tout le film , Gaspard Noé opte pour une mise en scène élégante , tourbillonnante , très stylisée et lorsqu'arrive la scène de viol qui fait tant jaser, les effets de caméra disparaissent au profit d'un réalisation sobre. (si je met de côté la photographie très soignée)
On nous montre un viol. Ni plus ni moins. Il n'y a pas de jugement. Il n'y a pas de complaisance , au contraire l'auteur reste le plus neutre possible.
A partir de la , plusieurs manières de réagir selon les individus : Certains seront scotché à leurs fauteuils , d'autres trouveront ça insoutenable , d'autres encore seront en colère façe à "l'injustice" de la vie et ressentiront de l'empathie pour la pauvre femme.
Mais y voir de la complaisance c'est attribuer une note d'intention a l'auteur qui est absente des images. Il y pourtant un indice dans vôtre texte : Vous utilisez le mot insupportable. Voila les faits , la scène n'est pas complaisante , mais elle vous est insupportable. Et cette nuance est de taille.
Ce qui aurait rendu la chose complaisante , c'est de rendre une scène de viol supportable justement.
Aussi insupportable ce film soit il , il n'en demeure pas moins irrévocablement humain.
Je vous invite également à revisionner la deuxième partie du film avec un peu plus d'attention (la première étant trés forte émotionnellement parlant peut être étiez vous encore "marquée") , qui vous apportera des réponses sur vôtre deuxième affirmation.
(même si je conçois que regarder ce film est une expérience éprouvante pour vous , et par avance pardon , mais je peut vous assurez que ce film ne traite ni de l'honneur ni de la vengeance comme droit légitime )
si vous pensez que la vengeance est le droit de l'homme c'est que vous n'avez jamais vu de "rape and revenge".
"qui se font violer"
Oh brdl, que cette expression 'se faire' m'agace, elle suppose un choix de la part du sujet du verbe: non!
des femmes qui se font couper les cheveux ok mais on dira plutôt:
des femmes qui *sont* violées, voie passive merci.
"si vous pensez que la vengeance est le droit de l'homme c'est que vous n'avez jamais vu de "rape and revenge"."
si cette remarque m'est adressée, je vous répondrais que je n'ai pas parlé de ce film là.
From nash:
"On nous montre un viol. Ni plus ni moins. Il n'y a pas de jugement. Il n'y a pas de complaisance , au contraire l'auteur reste le plus neutre possible."
Ben merde alors, vous ne trouvez pas que le simple fait de le montrer et d'en faire un argument (au sens théâtral) pose question?
La forme est autant un message que le fond, voyez vous.
Bon, je ne reviendrai plus sur ce forum, de toute façon.
Pour yannickG plus haut: Despentes justifie la prostitution comme prise en main de sa propre vie par son corps, ce n'est pas une expé généralisable, car même si je conçois que l'empowerment peut prendre des formes diverses, le faire en entrant dans le système d'exploitation du corps des femmes (et des genrés femmes) n'a rien de libérateur au niveau social (j'entends groupes sociaux, et même je dirais classes sociales).
Je vous renvoie par ex à C.Guillaumin, 'Sexe race et pratique du pouvoir'.
Sur ce, end of transmission.
je comprendrais jamais ce besoin de tout intellectualiser à outrance, même ce qui n'a pas besoin de l'être, non, se faire violer comme se faire agresser ne suppose pas un choix de la part de celui qui subit cette action, pourtant ça se dit désolé.
sont ça implique que c'est déjà fait ou que ça arrive à l'instant même,
"le rape and revenge" n'est pas un film mais un genre de film, où justement une femme prouve par son action que la vengeance n'est pas le droit de l'homme, voilà pourquoi ce que vous dites sur Irréversible est vrai mais en soi Irréversible n'est pas un "rape and revenge" traditionnel, d'ailleurs tout à fait entre nous, pour moi Irréversible est une merde sans nom avec un scénario inexistant et une interprétation pas mal dans la première partie du film mais exécrable dans la 2nde (ils improvisent et on le voit en plus, tout pour sortir du film quoi), mais ça n'est que mon avis :)
c'est un abus de langage beaucoup trop souvent employé entre autres dans les médias parlés (radio, tv) hélas, et qui vient probablement de ce que "faire + verbe" est tout à fait courant (faire marcher, faire tomber, etc...)
La forme est autant un message que le fond, voyez vous.
D'accord donc si je vous suit , il ne faut pas montrer de viol au cinéma.
Et bien entendu , si on ne montre plus de viols au cinéma ça sous entend qu'il y a tout un paquet d'autre choses qu'ils ne faudrait plus montrer.
Je ne peut cautionner vôtre avis .
Et bien entendu , si on ne montre plus de viols au cinéma ça sous entend qu'il y a tout un paquet d'autre choses qu'ils ne faudrait plus montrer. Je ne peut cautionner vôtre avis ." dites-vous Nash.
Vous n'avez pas compris, c'est dans l'art et la manière que se trouve la nuance que pointe mebahel.
Un Tarantino, dès son premier film, exploite à merveille le hors-champ lors de la séance de torture. Il n'est pas nécessaire de montrer pour déclencher la répulsion, il n'est pas nécessaire d'alimenter les désirs les moins avouables de certains pour aborder un problème. On peut donc parler du viol, de son impact, sans le montrer.
yG
Quand je pense que certaines personnes (on ne dira pas qui évidemment) sont aller reprocher à la Guerre des Mondes son hors-champ => pour toucher plus de gens commercialement, évidemment :( effectivement parfois la liberté d'expression est un mal (et que intellectuellement vous pourriez même être de ceux qui auraient bêtement annonné '"oh oui vous avez raison" ; et que d'autres encensent Tarantino pour sont hors champ, ça me donne envie de pleurer ou de rire je sais pas trop ce qui serait le plus opportun.
Un Tarantino, dès son premier film, exploite à merveille le hors-champ lors de la séance de torture. Il n'est pas nécessaire de montrer pour déclencher la répulsion, il n'est pas nécessaire d'alimenter les désirs les moins avouables de certains pour aborder un problème. On peut donc parler du viol, de son impact, sans le montrer.
Je suis tout à fait d'accord avec vous. Et le cinéma nous a offert bon nombres de séquences incroyable à travers le non dit , le suggéré . Néanmoins ça ne veut pas dire qu'il faille condamner obligatoirement l'autre façon de faire , celle qui montre un peu voir tout. Car si y'a bien un point commun que partage un Tarantino ou un Noé c'est l'envie de susciter une émotion forte. Après certains préfère le suggéré , d'autre vont plutôt apprécier l'explicite mais ça c'est du goût de chacun , ça ne se discute pas.
Le point ou je suis en désaccord avec Mebahel c'est la "complaisance" qu'elle attribue à Noé dans Irréversible , pas le fait qu'elle n'est pas aimée cette scène. J'essaye modestement de mettre un holà à un procès d'intention et non a un ressenti personnel.
J'ai surtout l'impression qu'on crache sur Irréversible de la même manière qu'on a craché autrefois sur le brillant Les Chiens de Pailles de Peckinpah . Films qu'on a tout les deux accusés de faire l'apologie de la violence.
Ce genre d'accusations un peu virulentes s'explique (et c'est pour ça que je n'en tenais pas rigueur de Mehabel) par le fait que ces films comme Irreversible ou le Peckinpah sont des coups de poings dans la figure lors de leurs première vision , l'expérience étant vécue de manière purement viscérale. Ils placent les spectateurs dans des situations tellement inconfortables (et pas vraiment apprécié d'habitude) qu'ils se sentent agressés et donc agressent (se défendent) en retour.
Voila pourquoi nous avons pu entendre en 2002 des gens affirmer qu'Irreversible était un film fasciste alors qu'ils savaient pertinemment que c'était de la calomnie.
Mais je comprend parfaitement vôtre point de vue. ;)
Sinon petit HS mais pour ma part , j'ai toujours trouvé que la scène la plus éprouvante de ce film était celle de l'extincteur.
Bravo !
(pauvres élèves...)
***
Un exceptionnel talent pour accumuler autant de bourdes en si peu de lignes !
entre "dénuée" pour "dénudées", l'abus de texte microscopique parce que mal assumé,
Les vues définitives sur le sexe, le viol, le sexisme, le féminisme et pourquoi pas le sexe des anges...
Il est très difficile de retenir un rire tonitruant !
Quitte à décoiffer un parangon de vertu ou une fausse vierge...
EDIT : Vraiment lamentable (ce texte s'adresse à Mebahel)
***
ses films donnent parfois l'impression d'être fait de bric et de broc un peu façon Série B....
je n'ai pas eu l'occasion de visionner Prédateurs de la nuit ou encore Six Pack Annie, et je veux bien croire que Tarentino s'en soit inspiré hum hum mais à mon humble avis rien que pour Kill Bill (que j'ai adoré, le I comme le II) chuis sûre que Tarentino a dû passer un peu plus de temps à fignoler !.....
bravo Rafik, j'espère que t'es pas obligé de visionner tout le matériel pour chacune de tes chroniques parce que pour celle-ci fallait une bonne dose de chais pas quoi d'ailleurs pour ne pas craquer non ??
Mondo Freudo, Mondo Teeno, L’Amérique interdite, Shocking Asia, Face à la mort.... pfff tout un programme....
:)
Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur
(et pour le prochain sujet, puisqu'il semble y avoir un concours, je sens bien venir un "Matrix vs Inception", vu l'amour que Rafik porte à la trilogie des Wachos et les théories comparatives que le film de Nolan n'aura pas manqué de susciter en lui).
Je n'ai en revanche encore jamais vu de Mondo, même si j'en ai entendu parler à maintes reprises sur Tracks ou Mad Movies. J'espère rattraper ce retard au plus vite. :D
Suggestion : utiliser des renvois dynamiques pour les notes de bas de page.
Une question non précisée dans la chronique : ce cinéma existe-t'il encore ? Trouve t'on encore des salles qui en diffusent ? Est ce que la diffusion par Internet, en marge de la classification "X", lui permet de retrouver un public ? Si oui, quels sont les sujets à la mode aujourd'hui ?
Et si vous avez des tuyaux, bon coins, adresses (sur internet ou IRL), je suis preneur !
Merci.
Merci Rafik.
Excellent papier. J'espère qu'Alain et Judith auront apprécié Isla She Wolf of the SS ^^