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La métamorphose des cloportes
Mélanger les contraires, rapprocher des antagonistes, mettre en lumière des similitudes : les portraits mélangés ont aujourd'hui le vent en poupe, les hommes politiques et les célébrités du chaud biznesse en font souvent les frais. Cette pratique n'est pas nouvelle, elle rejoint le grand thème classique de la transformation, de la métamorphose.
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Derniers commentaires
Bon, je fais du hors sujet.
C'est rapport à la chronique de AK et de ce jour (zeugme !) au sujet du niveau de par rapport à la reine de l'Angleterre.
On y voit comme la démonstration que la métamorphose n'est pas un phénomène linéaire, ni un phénomène previsible, dès que les regnants de ce monde sont concernés
On y voit aussi qu'au pays de Shakespeare, qui a brûlé sa vie et son talent à passer au travers des images, les images ont toujours beaucoup de puissance.
C'est rapport à la chronique de AK et de ce jour (zeugme !) au sujet du niveau de par rapport à la reine de l'Angleterre.
On y voit comme la démonstration que la métamorphose n'est pas un phénomène linéaire, ni un phénomène previsible, dès que les regnants de ce monde sont concernés
On y voit aussi qu'au pays de Shakespeare, qui a brûlé sa vie et son talent à passer au travers des images, les images ont toujours beaucoup de puissance.
Une autre version raconte qu'il se suicida d'un coup de poignard dans le coeur et que, du sang coulant dans la terre, naquit un narcisse.
Celle là c'est pas plutôt la métamorphose d'Adonis?
Celle là c'est pas plutôt la métamorphose d'Adonis?
ONE MORE TIME, SAME PLAYER SHOOT AGAIN; Merci Alain!
Les bobines de PoutimJong, Sarkoscony et surtout, Edwy Selleck, sont franchement poilantes :)
Merci Alain !
Merci Alain !
C'est vrai qu'elles sont fascinantes ces ressemblances dans la famille.
Merci pour cette chouette kro.
Allez, écoutons un peu de rock prog suisse http://www.youtube.com/watch?v=6ZykFhLUowI
Merci pour cette chouette kro.
Allez, écoutons un peu de rock prog suisse http://www.youtube.com/watch?v=6ZykFhLUowI
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Il y a du Gérard Holtz chez ce Morellusac.
Halte là camarade !
Comment parler de la métamorphose des cloportes sans parler de son adaptation dans le meilleur film de l'histoire cinématographique française !
Pierre Granier-Deferre à la réalisation, Michel Audiard aux dialogues, avec Ventura, Aznavour, Brasseur, Rosay, Biraud, Géret...
Dans l'extrait ci-dessous, on reconnaitra la charmante Annie Fratellini dans le rôle d'une fille de joie.
https://www.youtube.com/watch?v=JYWmv-HLdkw
Et avec une bande son de dingue composée par Jimmy Smith qui l'interprète lui-même avec son orgue Hammond
https://www.youtube.com/watch?v=_N8JMBXg67M
Comment parler de la métamorphose des cloportes sans parler de son adaptation dans le meilleur film de l'histoire cinématographique française !
Pierre Granier-Deferre à la réalisation, Michel Audiard aux dialogues, avec Ventura, Aznavour, Brasseur, Rosay, Biraud, Géret...
Dans l'extrait ci-dessous, on reconnaitra la charmante Annie Fratellini dans le rôle d'une fille de joie.
https://www.youtube.com/watch?v=JYWmv-HLdkw
Et avec une bande son de dingue composée par Jimmy Smith qui l'interprète lui-même avec son orgue Hammond
https://www.youtube.com/watch?v=_N8JMBXg67M
Bon, d'accord. Mais si je dois anticiper sur la science de maître Korkos, je suis mal barré. Mais j'aime bien être remouché pour la bonne cause.
https://www.google.fr/search?q=louis+philippe+caricature+poire&tbm=isch&tbo=u&source=univ&sa=X&ei=8rVSU8zpL4eY1AX2yoDoBQ&ved=0CC0QsAQ&biw=1440&bih=728 respectons les classiques.
"(On attend le portrait du patron de ces lieux…) "
C'est tentant mais ... Ne risketonpa un bannissement à vie du forum ?
Question technique : comment sont réalisées ces images ? Photoshop ? Autres ? J'ai repéré quelques applis qui font ça mais qui ne semblent pas garantir des effets très pro.
C'est tentant mais ... Ne risketonpa un bannissement à vie du forum ?
Question technique : comment sont réalisées ces images ? Photoshop ? Autres ? J'ai repéré quelques applis qui font ça mais qui ne semblent pas garantir des effets très pro.
Métamorphoses
dans cette nuit noire
que nous fait l’Histoire
j’avance à tâtons
toujours étonné
toujours médusé
je prends mon chapeau
c’est un artichaut
j’embrasse ma femme
c’est un oreiller
je caresse un chat
c’est un arrosoir
j’ouvre la fenêtre
pour humer l’air pur
c’est un vieux placard
plein de moisissures
je prends un crapaud
pour un encrier
la bouche d’égout
pour la boîte aux lettres
le sifflet du train
pour une hirondelle
le bruit d’un moteur
pour mon propre cœur
un cri pour un rire
la nuit pour le jour
la mort pour la vie
les autres pour moi
Jean Tardieu
Monsieur Monsieur, Gallimard, Quarto
dans cette nuit noire
que nous fait l’Histoire
j’avance à tâtons
toujours étonné
toujours médusé
je prends mon chapeau
c’est un artichaut
j’embrasse ma femme
c’est un oreiller
je caresse un chat
c’est un arrosoir
j’ouvre la fenêtre
pour humer l’air pur
c’est un vieux placard
plein de moisissures
je prends un crapaud
pour un encrier
la bouche d’égout
pour la boîte aux lettres
le sifflet du train
pour une hirondelle
le bruit d’un moteur
pour mon propre cœur
un cri pour un rire
la nuit pour le jour
la mort pour la vie
les autres pour moi
Jean Tardieu
Monsieur Monsieur, Gallimard, Quarto
Quand l’anatomie claire et divine de Narcisse
se penche sur le miroir obscur du lac,
quand son torse blanc plié en avant
se fige, glacé,
dans la courbe argentée et hypnotique de son désir,
quand le temps passe
sur l’horloge des fleurs du sable de sa propre chair,
Narcisse s’anéantit dans le vertige cosmique
au plus profond duquel chante
la sirène froide et dionysiaque de sa propre image.
Le corps de Narcisse se vide et se perd
dans l’abîme de son reflet,
comme le sablier que l’on ne retournera pas.
Narcisse, tu perds ton corps,
emporté et confondu par le reflet millénaire de ta disparition,
ton corps frappé de mort
descend vers le précipice des topazes aux épaves jaunes de l’amour,
ton corps blanc, englouti,
suit la pente du torrent férocement minéral
des pierreries noires aux parfums âcres,
ton corps…
jusqu’aux embouchures mates de la nuit
au bord desquelles
étincelle déjà
toute l’argenterie rouge
des aubes aux veines brisées dans "les débarcadères du sang".
Narcisse,
comprends-tu ?
La symétrie, hypnose divine de la géométrie de l’esprit, comble déjà ta tête de ce sommeil inguérissable, végétal, atavique et lent
qui dessèche la cervelle
dans la substance parcheminée
du noyau de ta proche métamorphose.
La semence de ta tête vient de tomber dans l’eau.
L’homme retourne au végétal
et les dieux
par le sommeil lourd de la fatigue
par l’hypnose transparente de leurs passions.
Narcisse, tu es si immobile
que l’on croirait que tu dors.
S’il s’agissait d’Hercule rugueux et brun,
on dirait : il dort comme un tronc
dans la posture
d’un chêne herculéen.
Mais toi, Narcisse,
formé de timides éclosions parfumées d’adolescence transparente,
tu dors comme une fleur d’eau.
Voilà que le grand mystère approche,
que la grande métamorphose va avoir lieu.
Narcisse, dans son immobilité, absorbé par son reflet avec la lenteur digestive des plantes carnivores, devient invisible.
Il ne reste de lui
que l’ovale hallucinant de blancheur de sa tête,
sa tête de nouveau plus tendre,
sa tête, chrysalide d’arrière-pensées biologiques,
sa tête soutenue au bout des doigts de l’eau,
au bout des doigts,
de la main insensée,
de la main terrible,
de la main coprophagique,
de la main mortelle
de son propre reflet.
Quand cette tête se fendra
Quand cette tête se craquellera,
Quand cette tête éclatera,
ce sera la fleur,
le nouveau Narcisse,
Gala – mon narcisse
Salvador Dali
*Dali présenta avec sa toile un « poème paranoïaque » de même titre et sur le même sujet l'ensemble étant introduit par un métatexte sous forme de mode d'emploi. Selon le peintre, ce fut la première œuvre, peinture et poème, entièrement conçue selon la « méthode paranoïaque-critique »
se penche sur le miroir obscur du lac,
quand son torse blanc plié en avant
se fige, glacé,
dans la courbe argentée et hypnotique de son désir,
quand le temps passe
sur l’horloge des fleurs du sable de sa propre chair,
Narcisse s’anéantit dans le vertige cosmique
au plus profond duquel chante
la sirène froide et dionysiaque de sa propre image.
Le corps de Narcisse se vide et se perd
dans l’abîme de son reflet,
comme le sablier que l’on ne retournera pas.
Narcisse, tu perds ton corps,
emporté et confondu par le reflet millénaire de ta disparition,
ton corps frappé de mort
descend vers le précipice des topazes aux épaves jaunes de l’amour,
ton corps blanc, englouti,
suit la pente du torrent férocement minéral
des pierreries noires aux parfums âcres,
ton corps…
jusqu’aux embouchures mates de la nuit
au bord desquelles
étincelle déjà
toute l’argenterie rouge
des aubes aux veines brisées dans "les débarcadères du sang".
Narcisse,
comprends-tu ?
La symétrie, hypnose divine de la géométrie de l’esprit, comble déjà ta tête de ce sommeil inguérissable, végétal, atavique et lent
qui dessèche la cervelle
dans la substance parcheminée
du noyau de ta proche métamorphose.
La semence de ta tête vient de tomber dans l’eau.
L’homme retourne au végétal
et les dieux
par le sommeil lourd de la fatigue
par l’hypnose transparente de leurs passions.
Narcisse, tu es si immobile
que l’on croirait que tu dors.
S’il s’agissait d’Hercule rugueux et brun,
on dirait : il dort comme un tronc
dans la posture
d’un chêne herculéen.
Mais toi, Narcisse,
formé de timides éclosions parfumées d’adolescence transparente,
tu dors comme une fleur d’eau.
Voilà que le grand mystère approche,
que la grande métamorphose va avoir lieu.
Narcisse, dans son immobilité, absorbé par son reflet avec la lenteur digestive des plantes carnivores, devient invisible.
Il ne reste de lui
que l’ovale hallucinant de blancheur de sa tête,
sa tête de nouveau plus tendre,
sa tête, chrysalide d’arrière-pensées biologiques,
sa tête soutenue au bout des doigts de l’eau,
au bout des doigts,
de la main insensée,
de la main terrible,
de la main coprophagique,
de la main mortelle
de son propre reflet.
Quand cette tête se fendra
Quand cette tête se craquellera,
Quand cette tête éclatera,
ce sera la fleur,
le nouveau Narcisse,
Gala – mon narcisse
Salvador Dali
*Dali présenta avec sa toile un « poème paranoïaque » de même titre et sur le même sujet l'ensemble étant introduit par un métatexte sous forme de mode d'emploi. Selon le peintre, ce fut la première œuvre, peinture et poème, entièrement conçue selon la « méthode paranoïaque-critique »
Je ne connaissais pas ce Guillaume TC. C'est vraiment un virtuose. Chapeau bas.