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Commentaires

La mort de Mohammed Al Dura, retour sur huit ans de guerre des images

La cour d'appel de Paris vient de rendre une décision de justice controversée, qui correspond fidèlement à presque huit années d' intense polémique.

Derniers commentaires

Je croyais que les tenants de la théorie du complot, les révisionistes de la version officielle étaient tous des antisémites ...

Si c'est un coup monté, c'est vachement bien joué, au milieu des tirs et tout, avec des impacts de balles tout autour de la tete, il a du sang froid le gamin.

Cette polémique est immonde.
comment puis-je apporter mon soutien à Charles Anderlin ?Y a-t-il une campagne de signatures ? Je suis certaine qu' il a dit et montré la vérité.
Entendu tout à l'heure au journal de france 2 que le CRIF demande la création d'une commission pour déterminer si le documentaire de Charles Enderlin était un faux. Acharnement absurde.
Et contre productif. 8 ans d'investigation ont amené un tribunal à considérer que l'accusation de faux portée contre Enderlin et france 2 était diffamatoire, mais que la diffamation avait été émise "de bonne foi"...
Qu'espèrent-ils donc ? Faire oublier les centaines d'enfants palestiniens morts ? Faire taire ou rendre inaudibles les critiques de la politique israélienne ?
Une photo récente montrait une réunion du CRIF où flottaient plusieurs drapeaux de l'état israélien. Si le soutien du CRIF à Israel parait inconditonnel, alors il ne faut pas s'étonner que certains français (ce n'est pas mon cas) considèrent les juifs français co-responsables de la politique israélienne d'occupation , de colonisation, d'étouffement du peuple palestinien.

Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur

J'étais allée il y a quelques années à un festival du film de réalisateurs israéliens à l'Espace Confluences.
J'ai assisté au début d'un film et je n'ai pas pu tenir cinq minutes. Il était question d'exercices pratiqués régulièrement par les soldats. Un soldat avait filmé des soldats israéliens pendant qu'ils pénétraient de force chez des palestiniens en pleine nuit, réveillaient toute la famille terrorisée, pointaient leurs armes sur des enfants qui hurlaient de terreur, les faisaient sortir de la maison les bras en l'air, ... J'avais tellement mal, je suis sortie.
Je suis retournée à la fin, au moment du débat, et j'ai entendu des hommes dire à la réalisatrice : "Vous salissez l'honneur de l'armée israélienne".
Qui leur a mis cette poutre dans les yeux ? Le Crif (Conseil représentatif des juifs de France), des Karsenty ou autres Goldnabel, célèbres poursuivants de Daniel Mermet ou Edgar Morin ?
Comment formatent-ils tous leur conscience ?
Bonjour,

en espérant que cette vidéo ne sera pas contesté...
( jeunes israéliens cagoulés, tabassant un vieux berger(70ans), sa femme (58ans) est présente.
la caméra vidéo est donné par une association israélienne, B'Tselem, pour défendre les droits des palestiniens
cela sert pour appuyer les procès ...)
sur BBC news:

Footage from a video camera handed out by an Israeli human rights group appears to show Jewish settlers beating up Palestinians in the West Bank.

http://news.bbc.co.uk/2/hi/middle_east/7451691.stm
900 enfants palestiniens tués,
Quelqu'un a-t-il un début d'explication à l'intérêt de faire un montage sur la mort d'un enfant palestinien ?
Des enfants morts sous les balles israéliennes, on en a vu beaucoup d'autres.
Alors, à qui profite ce débat qui dure depuis HUIT ans ?
A ceux qui souhaitent détourner le regard de la réalité d'un conflit, impasse absurde et cruelle.
Pendant ce temps, les colonisations continuent, malgré les engagements pris.
Qui nous dira où en est la construction de ce mur absurde ?
Absurde comme tous les autres murs, celui de Berlin , ou celui de la frontière Mexique-USA.
Heureusement il y a le film "les citronniers", et tous ceux, juifs et non juifs qui recherchent une sortie de l'impasse...
Quatre jours que j'ai envoyé le mail confirmant ma signature de la pétition de soutien à Charles Enderlin, initiée par le Nouvel Obs, et mon nom n'apparait toujours pas.
Sur la liste des V.I.P, le nom de Daniel Schneidermann ne figure pas non plus.
On va attendre encore longtemps, moi et lui ?
Re moi!

l'adresse "directe" de la page qui fait le "déroulé" de l'affaire, avec des vidéos, sur le blog de mr Enderlin
(les explications et differents jugements me semblent assez clairs avec les commentaires de mr Enderlin)
"(...)D'abord le jugement note que la cour ne pouvait pas faire autrement que constater la diffamation, par ce raisonnement impeccable
- Karsenty est attaque pour avoir parle de "faux reportage", de "manipulation", de "fausse mort" et "d'imposture mediatique"
- Karsenty a cherche a demontrer a la cour que le reportage etait un montage douteux d'images discutables, largement conteste
- la diffamation est tout ce qui porte honneur et atteinte a l'image d'un homme, et dont on n'apporte pas la preuve dans toute sa materialite (...)

(...)Donc la diffamation est caracterisee juridiquement pour le tribunal. Element interessant, et meme tres interessant: la diffamation a ete etablie sans aucun examen du fond.(...)"

vous l'écrivez vous même! il y a diffamation caractérisée! et vous définissez comme la justice que c'est de bonne foi... c'est donc un concept intéressant, il me semble,
je peux vous diffamer de bonne foi vous pouvez me diffamer de bonne foi, avouez au moins, que la formulation est "curieuse" pour le moins!!

********plus d'infos sur le blog de mr Enderlin***********

à noter:

" (...) 26. [large]Le samedi 7 juin 2008 à 23:16, par Charles Enderlin

Arrêt sur images ne m'a pas contacté et autant que je sache, n'a pas non plus demandé l'avis de journalistes qui sont allés sur place le lendemain et les jours suivants et on assisté aux mêmes scènes d'Intifada... Par exemple les envoyés spéciaux de chaines américaines... (...)[/large] "
Dans la liste des affaires judiciaires analogues, j'ai oublié celle de Daniel Mermet.

"Journaliste à France Inter, ce dernier est poursuivi pour incitation à la haine raciale pour avoir diffusé dans son émission « Là-bas si j'y suis », en juin 2001, des réactions d'auditeurs à ses reportages en Israël et dans la bande de Gaza. Lors de l'audience devant le tribunal correctionnel de Paris, le 31 mai, les plaignants - la Ligue contre le racisme et l'antisémitisme (Licra), l'Union des étudiants juifs de France (UEJF) et Avocats sans frontières - ont reçu le soutien de plusieurs témoins de poids, tels le philosophe Alain Finkielkraut, le journaliste Alexandre Adler et le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF), Roger Cukierman ( Le Monde du 3 juin). « Délire accusatoire » « Si «Là-bas si j'y suis» est une émission antisémite, alors l'antisémitisme est partout », estiment les signataires de l'appel publié dans (le nouvel observateur). Sous le titre « A-t-on le droit de critiquer Sharon ? », ils proclament leur refus de « ce délire accusatoire et cette exacerbation de la suspicion ». « On est consterné, ajoutent-ils, de voir des personnalités du monde intellectuel soutenir de telles dérives » initiées par des personnes qui « osent prétendre parler au nom de tous les juifs »." (le Monde du 21 juin 2002)

Apparemment, c'est pendant l'année 2002 que de nombreux procès en antisémitisme ont été lancés en France.

Et si, aujourd'hui, on parlait d'autre chose? Par exemple de tous ceux qui travaillent à une sortie de l'impasse, comme Avraham Burg, dont le livre "Vaincre Hitler" (2008) invite à sortir du chantage à la Shoah, et Ilan Pappé, historien israélien qui écrit dans "Le nettoyage ethnique de la Palestine" (2008) une histoire de la création de l'état hébreu différente de l'histoire officielle. Quand des choses aussi importantes sont dites, le dialogue peut repartir sur d'autres bases que l'éternelle suspicion.
Bonjoir,
les mouches vont avoir du mal à s'assoir avec jugements pareils plus leurs interprétations!
De toute façon il ne peut y avoir sérénité quand Israël et Palestine sont dans la même histoire....
Il est extremement utile au debat, particulierement pour la presse, particulierement pour la critique des medias, de prendre connaissance des attendus du jugement de la cour d'appel qui a deboute Enderlin lors de son proces en diffamation contre Karsenty.

La presentation qui en a ete faite dans les medias ne rend pas compte du raisonnement juridique tenu, ni des appreciations portees par la cour quant au fond.

Ainsi, on a generalement rapporte que la cour avait ete reconnu coupable de diffamation, mais relaxe au benefice de la "bonne foi" et du "droit a la libre critique". Cette presentation est trompeuse, car elle donne le sentiment que la cour a juge Karsenty "sincere" sans porter aucune appreciation sur le fond. Ce dernier argument est largement utilise par les moins bien informes des defenseurs d'Enderlin. Mais le raisonnement des juges n'a pas ete celui-la.

La vraie conclusion de la cour, jamais reprise telle quelle, c'est que "l'enquete (de Karsenty) constitue une base suffisante pour admettre que les propos litigieux aient pu etre tenus (par Karsenty) pour traiter du danger du pouvoir mediatique et du droit du public a une information serieuse". C'est la derniere phrase du jugement, et elle porte tres manifestement sur le fond.

Formidable conclusion, etrangement non relevee sur @si, que le pouvoir mediatique et le droit a une information serieuse concernent au premier chef!

Dans le detail:

D'abord le jugement note que la cour ne pouvait pas faire autrement que constater la diffamation, par ce raisonnement impeccable
- Karsenty est attaque pour avoir parle de "faux reportage", de "manipulation", de "fausse mort" et "d'imposture mediatique"
- Karsenty a cherche a demontrer a la cour que le reportage etait un montage douteux d'images discutables, largement conteste
- la diffamation est tout ce qui porte honneur et atteinte a l'image d'un homme, et dont on n'apporte pas la preuve dans toute sa materialite
- ce que Karsenty a cherche lui-meme a demontrer a la cour n'est pas la meme chose que les termes qu'on lui reproche et qui portent atteinte a Enderlin
Donc la diffamation est caracterisee juridiquement pour le tribunal. Element interessant, et meme tres interessant: la diffamation a ete etablie sans aucun examen du fond.

Ensuite, le raisonnement de la cour rappelle que la convention europeenne des droits de l'Homme, qui s'impose sur le droit francais, garantit le droit de libre critique de bonne foi. Ce droit suppose la renion de 4 conditions: une enquête préalable sérieuse, un but légitime, la prudence dans l’expression et l’absence d’animosité personnelle. Or, selon la cour, l'animosite personnelle n'a pas ete etablie, et rien ne permet de la supposer, et le but legitime est la critique des medias, qui est un bien public.

C'est sur l'enquete serieuse que le raisonnement de la cour est remarquable de precision juridique et de prise de responsabilite des juges. D'abord cette remarque qui contient en realite la cle du jugement: puisqu'on parle de libre critique de bonne foi, "Il convient d'apprecier la validite de l'enquete du prevenu en fonction non pas de la vertu demonstratrice des imputations diffamatoires, mais de la valeur et de la variete des sources utilisees, et de leur contenu".
On ne saurait etre plus clair: ce que la Juge veut juger, c'est la validite de l'enquete de Karsenty, son serieux, ses qualites demonstratrices d'enquete, la valeur et la variete de ses sources. Le jugement est un jugement DEONTOLOGIQUE!

Que chacun prenne connaissance du detail des attendus pour voir les tres nombreux arguments de fond que le tribunal a examine: des dizaines de pieces deposees au dossier par les deux parties, plusieurs temoignages dont celui de l'auteur du reportage lui-meme, des rapports d'expertise, etc... et que chacun se fasse son propre avis.

Mais en tous cas, le tribunal a defini les criteres sur lesquels il jugeait le travail de Karsenty, le cadre de leur legitimite, porte un jugement tres clair sur sa methodologie, ses raisonnements, les et conclusions qu'il en tire. Et le tribunal n'a pas a se demander si Karsenty se trompe ou pas, mais uniquement si son enquete a ete menee conformement a des criteres de recherche de la verite, ce qu'apres tout un juge est aussi competent qu'un journaliste pour etablir. Et c'est deontologiquement que la cour a estime que Karsenty n'avait commis aucune faute.

Sur le dernier point, la prudence de l'expression, les attendus sont assez accablants pour les plaignants
D'abord il leur rappelle que leur fonction de professionnels de l'information les expose naturellement a la critique, que cette critique est d'interet public, et que s'agissant de ce reportage et de son impact, leur comportement face aux critiques - notamment la longue retention d'informations et une serie de contradictions etablies par la cour - n'etait pas legitime, et justifiait en soi une certaine vehemence.
Ensuite que les passages vises par la diffamation venaient a la suite d'un expose de conclusions lui-meme prudent dans ses formulations.

Voila pour le raisonement juridique de la cour, qui eclaire je crois jusqu'a quel point, et pour etablir quoi, la Juge s'est prononcee sur le fond.

C'est pourquoi je pense que la presentation qui en est faite partout est trompeuse, et j'attire votre attention sur la conclusion (exhaustive cette fois):

Considérant qu'en l'état des éléments de l'enquête, qui constituent une base factuelle suffisante pour admettre que les propos litigieux, souvent proches d'un jugement de valeur, aient pu être tenus par l'auteur de l'article et du communiqué incriminés pour traiter de sujets d'intérêt aussi général que le danger d'un pouvoir, en l'occurrence celui de la presse, en l'absence de contrepoids, et le droit du public à une information sérieuse, il y a lieu de décider que Philippe KARSENTY a exercé de bonne foi son droit de libre critique; que, ce faisant, il n'a pas dépassé les limites de la liberté d'expression reconnue par l'article IOde la Convention européenne des droits de l'homme, laquelle vaut non seulement pour les informations ou idées accueillies avec faveur ou considérées comme inoffensives ou indifférentes, mais aussi pour celles qui heurtent, choquent ou inquiètent

Sur les attendus eux-memes, dans leur detail, ils donnent une lecon de journalisme a tous ceux qui fuient leurs responsabilites. Ils sont une formidable lecon de ce que pourrait etre une critique deontologique des medias qui prend ses responsabilites:

- "la definition d'un reportage s'entend comme le temoignage de ce que le journaliste a vu et entendu"

- on n'a pas a exiger d'un enqueteur, a fortiori d'un journaliste, qu'il apporte la preuve irrefutable et absolue de tout ce qu'il avance. La cour a note que Karsenty n'avait pas apporte la preuve irrefutable et absolue de ses accusations contre enderlin. Mais la cour a note que le journaliste Enderlin avait impute a des soldats israeliens d'avoir d'abord vise deliberement, puis abattu froidement, un enfant palestinien (accusation au moins aussi grave que d'attenter a l'honneur d'un journaliste) sans en apporter non plus la preuve irrefutable. Et elle n'en deduit rien de plus que ca, dans un cas comme dans l'autre.

- on doit exiger qu'il puisse justifier de ses sources. Les sources sont d'autant plus convainquantes qu'elles sont credibles, variees, non-contradictoires. La dessus la cour estime assez clairement que Karsenty a rempli son devoir deontologique, mais pas Enderlin

- on doit porter a la connaissance du public les conditions de l'enquete. Pour la cour, Karsenty a informe son public honnetement sur la provenance de ses informations, tandis qu'elle note qu'Enderlin n'a informe que tardivement les telespectateurs qu'il n'etait pas lui-meme sur les lieux du tournage.

Bref, la cour a non seulement relaxe l'inculpe, mais elle a donne sur le fond une belle lecon de journalisme a tout le monde, et une magistrale lecon de critique des medias. Ce que peut juger la critique, quand elle prend ses responsabilites, c'est l'honnetete et la rigueur d'un travail, pas la verite intrinseque des choses. La critique des medias ne pourra jamais determiner si toutes les imputations d'une enquete sont vraies. Pas plus les imputations d'Enderlin dans son reportage que celles de la MENA. Mais pour une vraie critique des medias, ce n'est pas le sujet, car "Il convient d'apprecier la validite (d'une) enquete en fonction non pas de la vertu demonstratrice des imputations (...), mais de la valeur et de la variete des sources utilisees, et de leur contenu". Il manque toujours une appreciation d'@si sur la variete et la valeur des sources utilisees pour realiser le reportage d'Enderlin, une appreciation sur les imputations du commentaire qu'il en a fait, et une appreciation generale sur la validite de son enquete. Est-ce que ca n'est pas le vrai sujet?
1/ Charles Enderlin est UN RESERVISTE DE L'ARMEE Israélienne. Oui vous avez bien lu.
Pourquoi serait-il contre son armée ???

2/ Il est envoyé spécial depuis facilement 20 ans.

3/ A Netzarim, il n' y a pas que le petit Mohamed El Durah qui est mort mais auss un ambulancier (si j'ai bonne mémoire).

Nous faire croire que ce sont les Palestiniens qui ont à l'oeuvre de ses assassinats est une honte absolue...
Quand on est capable de tuer son Premier Ministre (Ytshzak Rabin), on es capable très facilement de tuer des Goyims...

SEMIR
Fausse question: les images des rushes non montees sont-elles des "scenes jouees"?

Fausse question evidente: si ce sont les rushes qui permettent de le dire, c'est que les scenes sont mal jouees. On attire pour y repondre notre attention sur tel ou tel detail. Et les details viennent masquer les images elles-memes.

Et la vraie question non posee, c'est que se passe-t-il dans ces scenes?

Je ne suis pas un professionnel de la critique des images, donc je ne pretends pas detenir autre chose que mes deux yeux. La premiere chose qui frappe dans ces images, c'est que au moins pour certaines d'entre elles, ce sont des scenes qu'on n'a pas l'habitude de voir. Au moins au debut, car il y a une cesure dans les rushes. Les images de la seconde partie sont plus familieres. Des palestiniens courent affoles se cacher, et on assiste a des scenes de combat de rue, entre des groupes armes palestiniens et une armee israelienne invisible qui avance. Des images qu'on connait, quelle que soit notre opinion politique.
Mais au debut, ce sont des images plus inhabituelles. Ce sont toujours des images d'affrontement et d'occupation, il ne faut pas chercher a leur donner de signification politique differente, mais elles sont tres differentes. Ce n'est pas l'affolement qui y domine, mais l'amusement. Oui, l'amusement. Qu'on ne s'y trompe pas, cet amusement est politique: ils narguent l'occupant, maniere de montrer qu'il ne fait plus peur. Et ces scenes ont l'air moins mises en scene que codifiees. Chacun a l'air de savoir jusqu'ou il peut aller. On caillasse le fortin israelien en riant, et cote israelien on pratique des tirs de semonce, et chacun reste dans les limites de certaines regles non ecrites que tout le monde a l'air de connaitre. En gros, les palestiniens ont l'air de savoir que leurs risques sont assez limites, et du cote du fortin israelien on ne semble pas s'affoler. Et au milieu des palestiniens qui s'activent, il y a des passants et des badauds. Des palestiniens qu'on n'a pas non plus l'habitude de voir, qui essayent de vivre, qui peut-etre applaudissent les jeunes qui protestent, mais ne sont pas immediatement concernes par les heurts. Une realite palestinienne moins telegenique que d'autres, et je trouve ca interessant d'en prendre note dans le cadre d'une critique des medias.

Sur les details des blessures, difficile de savoir quoi en penser. Ce ne sont pas les chronos ou les details qui sont etranges, la encore c'est le cadre lui-meme. On voit des groupes de gens affoles, courir comme s'ils fuyaient une pluie de feu, et au milieu d'eux les passants et les badauds. Si c'etait une mise en scene, elle serait grotesque. Si les tireurs israeliens etaient capables, au milieu d'une foule, de ne viser que les protestataires, mais en plus de ne meme pas faire peur aux passants, ca se saurait. Et puis il y a encore cet amusement qui domine plutot que l'affolement. Je vois donc deux choses un peu contradictoires: des blesses encadres et proteges par une foule affolee, mais autour de badauds paisibles. J'ignore quoi en penser, je voudrais avoir plus d'informations, les envoyes speciaux sur place ont une experience qui devrait pouvoir nous eclairer. Mais je fais quand meme une hypothese. Dans cette phase codifiee de la situation entre le fortin israelien et les palestiniens, un second jeu commence, un peu pervers, entre les journalistes presents et les palestiniens. Encore une fois on n'a jamais vu de telles images en television, donc ceux qui les filment (on en voit dans les rushes) ne les diffusent pas a priori. Mais ils jouent a les filmer, et les palestiniens "jouent a les jouer" plus qu'ils ne jouent vraiment ces scenes. Chacun s'amuse donc au debut: les palestiniens, les journalistes, et peut-etre aussi les israeliens. Le dire comme ca peut donner l'impression de manquer de delicatesse, mais c'est ce que j'ai vu, j'assume mon regard.

Je ne sais pas ce qui a declenche la cesure, mais on la voit a l'image. Ceux qui pretendent que tout n'est qu'une vaste mise en scene voient tellement de details qu'ils ne percoivent pas cette evidence: s'il y avait un "jeu", c'etait un jeu israelo-palestinien, fait d'un certain nombre de regles. S'il y a des scenes etranges, je n'ai jamais vu de reportage avec des scenes qui ressemblent a celles-ci, et c'est ca qui me parait interessant. Et s'il y avait un jeu, il a ete rompu, et on voit tres clairement que les participants ont change completement de regles.

En faisant cette analyse, on echappe completement au debat sur la nature manipulatoire ou non de ces scenes, avec simplement quelques arguments de bon sens et un regard critique sur les images. Le bon sens, c'est que quand on cherche a me prouver qu'une scene est manipulee en me montrant a quel point la manipulation est grossiere, il ne faut meme pas rentrer dans cette logique. La encore, la seule reponse de bonne foi et objective qu'on finira forcement par donner a cette mauvaise question, c'est que chacun peut arriver a voir ce qu'il a envie de voir. C'est meme une tendance de l'esprit humain. En revanche, quand on se demande tout simplement ce qu'on voit, il ne manque pas de choses interessantes a dire. Ce n'est que mon regard, et il vaut ce qu'il vaut, mais j'invite ceux qui cherchent la verite a chercher a comprendre ce qu'on leur montre plutot qu'a imaginer ce qu'on leur cache. Il ne faut pas attendre de ces images une verite revelee. La question qu'elles posent, c'est pourquoi y a-t-il dans ce conflit des images plus familieres que d'autres? qui fait le tri pour moi entre ce que je peux voir et ce que je ne verrai pas? Quels sont les rapports exacts entre les journalistes et les protagonistes? Ce ne sont pas des questions polemiques, ce sont juste des questions pour une vraie critique mediatique de cette controverse, la seule critique pertinente ici.
L’objectivité […] traduit les épreuves qu’un fait doit subir avant d’être reconnu comme scientifique, de faire référence pour la communauté qu’il concerne. (Isabelle Stengers,Sciences et pouvoirs, p. 56).

Une controverse est toujours un objet mediatique assez fascinant. A la limite, l'interet ultime d'une controverse, c'est de nous forcer a reveler la maniere dont on porte un jugement.

C'est particulierement difficile ici, donc encore plus fascinant. C'est difficile parce que pour rentrer dans la controverse, simplement pour y entrer, il faut affronter quelque chose d'assez morbide, d'assez repoussant. Il faut symboliquement deterrer des cadavres. Il faut surmonter un certain degout avant de le faire. Et personne ne doit y etre oblige. Il n'y a qu'une seule lachete, c'est d'avoir surmonte son degout et de refuser de porter un jugement en toute sincerite. Une fois qu'on est alle y voir, chacun est libre de ses conclusions, mais on n'a pas le droit de se derober. C'est difficile aussi parce que le reportage d'enderlin est en lui-meme une icone. Alors il faut se depouiller du sacre, et definir simplement ce sur quoi on veut porter un jugement.

Ce n'est pas une controverse sur l'intifada; ce n'est pas une controverse sur quelque partialite que ce soit de la presse en general; en general, ca ne doit pas etre une controverse politique, il ne faut aujourd'hui ni ne faudra demain tirer aucune conclusion politique de ses rebondissements, ce serait dangereux. \la controverse ne peut porter que sur l'evenement dans sa particularite et ses suites mediatiques. Mais surtout, la controverse ne peut porter que sur le reportage, pas sur la realite en tant que telle. Ce qui compte, c'est moins les circonstances exactes de l'evenement que ce qui a ete dit et montre.

C'est pour ca que par exemple, la question "qui a tire" me parait un peu fallacieuse. Ce qu'affirme le commentaire d'enderlin, c'est que le pere et son fils ont ete "pris pour cible" par les israeliens. La ou l'article de Dan Israel dit qu'ils etaient "pris entre des tirs israeliens et palestiniens", le commentaire ne mentionne que les tirs israeliens. Et en fait, le montage dramatique et le commentaire d'enderlin racontent assez clairement un assassinat, pas le drame d'une victime collaterale d'affrontements israelo-palestiniens.

A l'origine de la polemique, il y a une question qui est une bete question de critique des medias, tout a fait legitime: qu'est-ce qui permet de dire que c'est un assassinat, puisque les images ne parlent pas d'elles-memes? Je crois que ce serait une presentation plus honnete de la controverse de presenter les choses comme ca.

La question a ete posee en tous cas, assez vite, et enderlin a repondu assez simplement: j'ai confiance dans le temoignage de mon cameraman, et j'ai monte les rushes, j'assume mon reportage et son commentaire sans rien renier, et je referais le meme commentaire aujourd'hui (il l'a affirme en tous cas jusqu'a une date recente).
Jusqu'ici il n'y a aucun probleme. Je risque quand meme une hypothese psychologique: ce qu'enderlin aurait vraiment voulu repondre, c'est qu'il est un journaliste experimente tres respecte, et que ce n'est pas la peine de lui expliquer comment faire son metier. Parce que c'est en gros sa reponse: mes hommes, mon regard, ma garantie, c'est la meilleure preuve.

Mais certains s'acharnent. S'il faut tout juger, je dois dire que si on m'apportait demain la preuve absolue et irrefutable qu'ils avaient raison sur toute la ligne, je continuerai a penser qu'il y avait a ce moment la chez eux une morbidite qui est et restera glacante. Le reste est tres bien explique dans l'article, mais de mon point de vue l'article manque le vrai sujet: le reportage d'enderlin lui-meme en tant qu'objet mediatique, le fonctionnement d'un media confronte a une critique, et la reaction de la profession. C'est curieux d'ailleurs sur un site dont c'est l'objet, mais bon...

A ce moment la, du point de vue de la controverse et du public (c'est a dire moi), il me semble que les pieces du dossier ne sont pas si compliquees que ca a analyser. Elles sont de plusieurs ordres:

1- la critique interne du reportage et des conditions de sa realisation

C'est sans doute l'element le plus important. A trop se concentrer sur le nombre de taches de sang, on manque l'information essentielle de ces rushes, par exemple: les images de Mohammed Al Dura et de son pere sont assez breves, particulierement confuses, dans un ensemble de rushes lui-meme marque par une extreme confusion. Ce qu'on voit de maniere immediate, sans analyse complexe et dilatoire, c'est le chaos absolu de la situation. Qui tire? Et sur qui? Dans quelle direction? En visant quoi? Et d'ailleurs pourquoi ca tire par la? La verite oblige a dire qu'on n'en sait rien. Autrement dit, les images elles-memes n'ont aucune raison suffisante de conduire enderlin a monter son reportage comme un assassinat. Et c'est la seule information importante de ces rushes.
L'autre argument, le temoignage du cameraman, a ete fragilise. Il a en effet publiquement temoigne d'un assassinat "de sang froid" perpetre pendant 27 minutes sur l'enfant et son pere, mais son temoignage est emaille d'incoherences (ca arrive) et surtout de certaines contreverites evidentes dont enderlin a ete force de se desolidariser publiquement. Qu'il ait menti ou se soit trompe, c'est en l'etat des informations tout a fait secondaire; qu'enderlin ait ete convaincu par lui ou pris seul la decision du commentaire final, c'est secondaire aussi. c'est lui qui a engage sa responsabilite sur ce reportage. On ne peut pas deduire de ca que sa these est necessairement erronee, mais on peut en deduire que c'etait une these legere, irresponsable, sensationaliste, et mal recoupee.

Dans un site de critique des medias, on pourrait d'ailleurs se demander si la course au scoop, l'excitation d'etre en zone chaude, les mauvaises habitudes prises quand on reste trop longtemps au meme poste et un certain nombre de raisons de systeme peuvent favoriser quelques libertes avec la deontologie journalistique.

2- le debat public entre enderlin/france2 et leurs detracteurs

Parmi toutes les "exigences" des detracteurs d'Enderlin, il y en avait une et une seule qui etait pleinement legitime et qu'il fallait accorder: rendre les rushes publics. Il y aurait eu une bonne raison de ne pas le faire, et une seule: l'existence d'images "insoutenables". Mais precisement, les images les plus insoutenables etaient deja dans le reportage. La encore, on met en avant de faux debats qui masquent l'essentiel. Avoir parle d'agonie est effectivement une inexactitude qui peut s'expliquer de mille manieres, mais en ajoutant "c'etait trop insoutenable", alors que TOUT ce qui avait ete filme et qui etait insoutenable figurait dans son reportage, en plus de l'inexactitude il y a au moins du mauvais gout. Dans mon jugement, le mauvais gout de pretendre avoir menage la sensibilite des spectateurs alors qu'on a fait exactement l'inverse et qu'on a dramatise a l'extreme les images qu'on avait, ca compte beaucoup plus que l'inexactitude.

Mais comme dans cette affaire, il y a un festival de mauvais gout et de morbidite, ca ne peut pas etre suffisant.
Par ailleurs enderlin a eu jusqu'ici une strategie de communication calamiteuse, et s'est retrouve maintenant completement sur la defensive, en grande partie par ses propres maladresses: avoir tarde a communiquer les rushes, s'etre embrouille dans des expliquations alambiquees et contradictoires, etc... tout ca ne l'a pas aide. Mais d'un autre cote, ce que les detracteurs d'enderlin ne relevent jamais, c'est qu'un vrai coupable ne se comporte pas comme ca. Un vrai coupable aurait une expliquation coherente pour tout, il aurait reponse a tout. En fait, le sentiment que donne enderlin, c'est d'etre comme un type qui ne veut pas avouer qu'il etait avec sa maitresse le soir du meurtre dont on l'accuse. Enderlin se comporte exactement comme quelqu'un qui est parfaitement innocent de ce dont on l'accuse, est sincerement offusque qu'on le soupconne, mais se sent coupable de quelque chose qu'il prefererait garder pour lui.

Et si c'etait simplement, au desespoir commun de ceux pour qui Enderlin est la derniere etoile du Journalisme de qualite et de ceux pour qui c'est un manipulateur sans scrupules, le mauvais gout? C'est en tous cas mon hypothese finale, ayant pris connaissance de ce que je pouvais, et en assumant toute la subjectivite de mon jugement. Mais tout plutot que la lachete de s'abstenir.

3- les allegations indecidables
tout ce qui est rapport ballistique, analyse des angles, releves topographiques, reconstitutions et demonstrations par A+B, analyses image par image... ca ne sert strictement a rien. Il faut avoir deja choisi de croire ce qu'on veut pour etre convaincu. Autant passer son chemin. Comme c'est le coeur meme de toutes les hypotheses sur la "mise en scene", elle sont evidemment incroyablement fragiles.

Mais on peut reflechir sur la fascination d'un certain public pour ces aspects de la controverse. C'est la qu'on court le plus grand risque de raisonnements a la Meyssan. Et comme on trouvera toujours un expert pour dire tout et son contraire... la theorie du complot fleurira encore longtemps!

4- les affirmations verifiables, donc infirmables...

... que bizarrement aucun de ceux dont c'est le metier et qui ont un avis ne juge utile de verifier. Deux exemples simples:
- s'il etait prouve que le temoignage du cameraman est digne de foi sur la these de l'assassinat, enderlin serait definitivement lave dans son honneur, et ses adversaires defaits. La fragilite de ce temoignage repose sur les contradictions de ses propres declarations. Mais il n'y a aucune raison d'en rester la. Ce cameraman a des coordonnees, on peut le contacter, lui demander s'il a des choses a repondre a ceux qui mettent en cause son temoignage, lui demander pourquoi il a dit telle ou telle chose controversee, s'il y avait des gens pres de lui sur les lieux qu'on peut interroger... bref, rien n'interdit a un journaliste d'enqueter. c'est meme recommande.
- les detracteurs d'enderlin pretendent notamment, detail particulierement morbide mais qui a le merite d'etre verifiable, que les cicatrices du pere de l'enfant correspondent en fait a des blessures anterieures soignees dans un hopital israelien. Rien n'interdit de leur demander leurs sources, d'enqueter, et de revenir avec un avis sur la fiabilite de cette allegation. La encore, si on pouvait prouver que c'est un mensonge, enderlin serait lave de tout soupcon, et ses detracteurs aneantis.

Cet aspect des choses interpelle directement les medias. On a quand meme vu des choses bizarres dans cette affaire. On a vu un directeur de journal et un realisateur de documentaires ecrire une tribune, ou ils remettaient gravement en cause la deontologie d'un confrere, tout en disant qu'il y avait des questions sans reponse et que c'etait dommage. Donc ils s'engagent publiquement, mais ils ne menent pas l'enquete? On a aussi le Nouvel Obs, qui lance une petition de soutien a Enderlin, mais sans avoir jamais explique a ses lecteurs quel etait le jugement que la petition critiquait. On voit les plus grands specialistes francais du decryptage d'images s'abstenir de decrypter les aspects internes au fonctionnement mediatique d'une controverse qui touche entre autres a: la television publique, un grand journaliste francais, un reportage iconique aux dimensions planetaires, les conditions de realisation des reportages en zone de conflit, l'importance du hors-champ, l'emballement mediatique, la mobilisation par le net de groupes de pression, le corporatisme.... et j'en oublie surement!

La presse a l'air comme paralysee a l'idee de devoir dire quelque chose de tout ca. Elle brode autour de fausses questions: d'ou viennent les balles? que disent les scientifiques qui se sont penche au microscope sur chaque image? Pour repondre a ces questions, on peut s'epargner l'analyse et repondre avec assurance: les balles viennent du cote oppose a l'impact, et les experts se contredisent. C'est la conclusion a laquelle on ne peut pas manquer d'aboutir quand on repond le plus objectivement possible a ces questions, et Dan Israel ne manque pas d'y arriver. Mais on n'est pas oblige de se poser des questions dont on connait la reponse, on peut essayer de se contenter des questions qui sont legitimes: ce reportage etait-il honnete? que revele la controverse sur la societe?

Ma reponse: rien ne permet de penser a un truquage, mais dans les conditions ou enderlin l'a realise, de seconde main et avec un materiau confus, le commentaire d'enderlin est a mes yeux une faute deontologique, le plus probablement commise par mauvais gout. Cette affaire revele l'incapacite structurelle du systeme mediatique a l'autocritique, mais revele aussi la fascination de franges toujours plus larges de l'opinion pour les expliquations scientistes rassurantes et les theories du complot coherentes, et de maniere interessante les rapports de l'un avec l'autre. La critique la plus courante des medias, c'est la connivence et les arrangements qui y regnent. La reponse la plus courante des grands journalistes, c'est de se moquer de la paranoia de certains et d'affirmer leurs vertus personnelles. Aux deux extremites, le corporatisme et la theorie du complot se telescopent. On refuse d'aborder la question de la responsabilite d'Enderlin parce que ce serait servir les interets objectifs d'une forme d'extremisme ideologique qui se manifeste dans une theorie du complot paranoiaque, mais par ce refus on alimente le soupcon d'une "grande famille" mediatique ou il y a des considerations plus importantes que la verite et le respect du public.
Où sont les témoignages des autres journalistes, pourqui personne d'autre n'a filmé, le dossier médical de l'enfant du père ce jour
Toutes ses réponses devraient clarifier la guerre des images
dernier message affiché : le 3 juin à 12 h 23.
à 20 H 30, le forum a disparu de nouveau de la liste des forums visibles.
Que se passe-t-il ?
Si Charles Enderlin a enquêté et découvert la provenance des balles mortelles, pourquoi vouloir remettre sa parole en doute ?
Pourquoi ? Quel intérêt ?
Mais aussi pourquoi déclencher des tires avec une population civile présente ?
Quand deux bandes d'hommes se tirent dessus avec des armes automatiques (AK 47 ou M 16) en rafales, c'est toujours "un loto catastrophique" Veuillez excuser mon cynisme.
Souvent ces tires sont faits en se dissimulant derrière un quelconque muret ou le coin d'un bâtiment sans viser précisément ! ! !
Cet enfant et son père ont été touchés par la peur présente des 2 côtés des armes !
La guerilla urbaine c'est cela[. Quel gâchi.
J'ai un problème. Ce thème n'apparaît pas sur le site asi obtenu directement par mon marque-pages (Firefox)
Je l'ai trouvé en cherchant le blog de Charles Enderlin sur Google. La chronique de Dan apparait alors comme si elle était sur le site. Or en y retournant je ne la trouve pas.

Faites vous la meme observation
De tout ce débat je ne répéterais qu'une chose:
Charles Enderlin est un Homme d'honneur , infiniment respectable , - il fait honneur à sa profession , il est une référence dans le monde entier .
Je ne regarderai pas ces vidéos pour me faire mon avis , Dan ,car je n'en serai pas capable. La seule chose qui est sûre c'est que cet enfant n'avait pas demander à naitre dans cette putain de guerre de merde.
Sur cette affaire, j'ai plutôt tendance à croire à la bonne foi de Charles Enderlin. A cause de la grande qualité de ses reportages, de ses documentaires, qui ont, pour certains, le grand tort de montrer la cruauté et la duplicité de la politique de l'état israélien. Heureusement aujourd'hui des voix israéliennes courageuses s'élèvent pour rompre l'omerta. En France cela reste encore difficile. Les procès et les dénonciations pour '"antisémitisme" sont très souvent le lot de ceux qui s'y sont essayé.
j'aimerais que l'on m'explique ce qui aurait poussé Enderlin à monter une mise en scène macabre sur la mort d'un enfant, alors que c'est par centaines que des enfants israéliens et des membres de leurs familles sont tombés sous les balles israéliennes.
Arrêt sur images pourrait produire une étude précise sur l'utilisation de l'accusation d'antisémitisme pour faire taire, dans les medias français, toute critique de la politique israélienne. C'est une suggestion.
Parmi des milliers d'autres perdus au milieu de la folie meurtrière entretenue par des fous furieux qui tirent sur tout et n'importe quoi - c'est inhumain.
Pourvu que plus jamais nous ne connaissions ces cauchemars.
A la place du père, je serais devenu fou. J'ai absorbé cette douleur par extrême empathie, je ne m'attendais pas à voir ces images en regardant la vidéo.
Pauvre gosse, pauvre père, j'en ai pleuré.

Je n'ai pas à me demander si ces images sont vraies ou non - les spécialistes trancheront, ce n'est pas mon métier - pour savoir que chaque jour ces meurtres sont commis un peu partout sur le globe, et hors du champ des caméras.

Si seulement ceux qui votent favorablement pour l'élection de marchands d'armes, et pour des présidents qui s'impliquent dans des guerres où il n'est nullement question de sauver des peuples ni même de se défendre....
.... pouvaient faire une indigestion de ces images afin qu'elles leur rappellent sans cesse ce qu'ils cautionnent réellement...

Mention spéciale à Dan Israel pour ce terrible article, et ce travail de recherche.
Vous aimez votre métier, et ça se voit vraiment.
..
Clin d'œil aussi à Batiste Kolenc, magistral dans ce forum; Mon Nombril pour sa réaction et sa juste colère..
Et comme SylvN, j'ai aussi juste envie de savoir quand ça s'arrête.
Si ça peut s'arrêter.
Je n'ai qu'un seul sentiment : le dégout.

Il est clair qu'Israel tire sur des enfants.
Il est clair qu'Israel assine des journalistes.
Il est clair qu'Israel tue des pacifistes.
Il est clair que les porte-flingues d'Israel (Finkielkraut qui parle "d'une année de cristal en France", Taguieff qui parle du "nouvel antisémitisme, Tarnéro idem etc...) sont là aussi pour attaquer en justice :
=> Edgard Morin, un résistant, un humaniste,
=> Pascal Boniface, un journaliste,
=> etc...

Il est clair qu'Israel utilise des bombes à fragmentation qui visent les enfants qui les prennent pour des jouets.
Il est clair qu'Israel vole la terre, vole l'eau.

Et pourtant je suis pour la paix !!!!
Mais pas cette paix sans justice, pas une paix de révisionnistes...
Une paix dans l'égalité.
Une paix qui reconnaît le mal fait aux Palestiniens, aux Libanais, aux Syriens...

SEMIR
Je hais aussi les actes de l'armée d'Israël, mais j'espère que vous ne mettez pas tous les Israëliens dans le même sac. Beaucoup sont contre la politique injuste de leur gouvernement et les actes cruels de leur armée.
Bonjour Batiste,

Non je ne mets pas tous les Israéliens dans le même sac.
Je vous dirais même qu'il y a des gens admirables chez les Israéliens.

Oui je sais que mes propos sont durs.
C'est exprès.
Je le revendique car cette situation est frustrante, énervante mais il faut espérer quand même...

Je ne suis pas dupe et je sais que la situation est très très complexe. Qu'il n'y a pas que des bons d'un côté et des méchants de l'autre...

Mais sur ce point, oui je défends les Palestiniens et j'en suis fier.
J'aime pas l'injustice. On peut le considérer comme une attitude un peu con con... mais j'aime pas l'injustice, le mépris, le fait d'écraser un plus faible...

Un Israélien est victime, je prendrais parti pour lui.
Mais l'israélien, pour moi est un bourreau... comme le "français" en Algérie il y a 50 ans... Il ne l'est plus maintenant, je crierai volontier Vive la France !!

Enfin, comme il faut aussi balayer devant sa porte, je critique aussi les pays arabes corrompus, impopulaires, faibles, incapables e j'en passe.

Cordialement.

SEMIR
a des fins d'équité, équité qui je pense est un besoin vital pour la résolution de ce conflit, je me permets de rajouter qu'il existe aussi des palestiniens qui tuent sans discernement des civils israeliens (ou du moins des personnes sur le territoire israelien), parfois des enfants ou des personnes "vulnérables", meme si nous sommes tous vulnérables face a une bombe.
sinon je partage votre sentiment, ce conflit et les souffrances endurées par les palestiniens constituent la honte, le "péché originel" de l'ONU (non pas la création d'Israel, mais la non intervention dans ce conflit qui dure)
Il semble dur de trouver la limite entre un argument réaliste et expert, et entre un argument tiré de nos connaissances et croyances.

À entendre les "comploteurs", ils savent précisément comment gicle du sang, comme souffre une personne, comment se crache un avion et s'écroule un building, etc...
Mais d'un autre côté, s'il n'y avait aucune remise en cause (même par des personnes pas forcément expertes), les faux ne seraient jamais dévoilés, et notre liberté de penser et de vivre notre humanité, s'arrêterait à ce que l'on veut bien nous montrer, nous exposer.

Voilà ce dont j'ai peur...

Mon humanité - à moi, jeune homme de 21 ans - c'est que l'homme a marché sur la Lune le 20 juillet 1969.
C'est que deux immenses buildings des États-Unis, se sont effondrés à la suite d'une attaque terroriste d'envergure (organisé par Al-Quaïda), le 11 septembre 2001.
C'est que sans les États-Unis et leur soif de liberté, et leur amour du "bien", la France serait peut-être un territoire allemand.
Etc...

Tous ces grands évènements, qui ont forgé l'humanité dans laquelle je vis actuellement ... tous ces grands évènements, et même certains "moins importants", sont remis en cause régulièrement. Sont contés différemment de leur "version officielle".
Et systématiquement, de (très) bons arguments sont évoqués (politiques, économiques, idéologiques...); souvent par des personnes expertes dans leur domaine (historiens, scientifiques, journalistes, etc...).

J'ai souvent, d'avantage de raisons de croire aux versions officielles (c'est malheureux à dire, mais parce que c'est ce que l'on m'a appris... et dur dur de revenir en arrière).
Mais le fait est que je vis - et avec moi, des milliards d'autres citoyens du monde - dans un monde biaisé.
Je me suis construit une humanité, forte en évènement durs, pleins de passion, effroyables, beaux, etc...
Et aujourd'hui, j'ai toutes les raisons de me dire que j'ai tout faux. Que peut-être l'humanité que l'on m'a construit n'est qu'un tissus de mensonges.

Je ne veux pas connaitre les moindre détails, ni savoir la version la plus officielle qu'il soit. Mais simplement savoir les faits comme ils se sont produits dans leur globalité.
Alors que, peut-être, ces faits sont à l'opposé de ce que l'on m'aurait appris.

Une humanité biaisé....
C'est ce que je ressent.

Et à 21 ans, à l'aube de construire ma vie d'adulte, c'est l'une des choses les plus pénibles à vivre.


Tout ça pour évoquer les médias.
À l'heure de l'hyper-médiatisation, il devient tout à fait impossible de penser une seconde, vivre dans une humanité sincère, fidèle à ce qu'elle devrait-être.


Peut-être sommes-nous trop demandeur de vérité absolue, de vérité affichée sous toutes ses coutures, sous tous les angles.
Peut-être que l'on en demande trop.


Cette exemple montre qu'un reportage qui semble sincère (et il n'a - je trouve - aucune raison de ne pas l'être), pourrait-être discutable (juste la possibilité qu'il le soit, est suffisante pour être vraiment démoralisant).
Et pour revenir à mes élucubrations... c'est ce genre de chose, qui biaise notre humanité.
Certains voient la vérité dans une version.
D'autres, dans l'autre version.
Dans tous les cas, l'humanité en est chamboulée (toujours mon côté dramaturge), et les rapports entre les hommes biaisés.

Que ce soit pour le pire ou pour le meilleur... l'on devrait vivre dans la vérité.
Et cela semble de plus en plus dur, aujourd'hui (depuis toujours peut-être).

Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur

J'y reviens, car 20 minutes après, je suis toujours pas calmé.

Je me dis aussi, que je réagis ainsi car je me mets du côté de la victime, spontanément, n'ayant pas d'intérêt personnel dans le conflit.

Et je me dis aussi que les Juifs, ou plus encore Israéliens, qui sont aussi sensibles que moi au malheur des autres, eux doivent avoir du mal à regarder en face les éventuelles atrocités qui pourraient être commises par leur camp, en leur nom ( comme les français pendant les événements d'Algérie ), alors ne pouvant ici nier la réalité des images, ils nient leur authenticité, et nient la responsabilité de leur groupe.
Comme je le disais sur un autre sujet pour l'affaire Flactif, finalement ceux qui réfute que leur camp puisse être l'auteur de l'horreur affirment ainsi qu'ils ne veulent pas faire partie du camp de l'horreur. ils réfutent la translation par excès d'identification au groupe : je suis juif, les juifs sont horribles, donc je suis horrible.
Alors, pour garder une image d'eux - construite sur cette appartenance ( juif, israélien ou autre peu importe ) - acceptable : soit une ils rejettent cette appartenance douloureuse soit ils nient que le groupe puisse être ce monstre décrit.
Dans ce second terme, ils renforcent leur appartenance en s'identifiant encore plus au groupe, s'investissent plus encore, ils cherchent alors à modifier les éléments logiques de la translation sur le mode : je suis juif, je suis sympathique, donc le juifs sont sympathiques.
D'abord, quelles images insoutenables. Et personne ne me fera croire que la terreur du gamin est simulée. D'ailleurs, vaudrait mieux pas essayer, je suis pas d'humeur...

Ensuite, ben désolé, mais quand un militaire dédouane ses propre troupes, j'ai du mal à gober.
Et tant qu'à faire, pourquoi ne pas imaginer que les palestiniens ont soufflé aux sionistes l'idée de la colonisation pour se donner une bonne raison de jeter des pierres en crevant de manquer de tout ( même de démocratie, au contraire d'Israel, soit dit en passant ) ?

Et comme Batiste K, au dessus, je trouve abjecte d'ergoter sur le volume des sang. Effectivement, " notre" conception de la mort violente est batie depuis les images des films holliwoodiens, avec force explosions, giclée de sang et râle prolongé.
La vérité est le spectacle renversé, comme disait l'autre.

Mohamed est tombé part terre, c'est la faute aux militaires,
le nez dans le ruisseau, c'est la faute aux salauds
Moi, ce qui me choque le plus, ce sont tous ces reportages complotistes qui incitent les spectateurs à se prendre pour des experts, en n'utilisant que des questions rhétoriques ou interronégatives, sous entendant l'évidence de leur inverse, alors que les questions doivent VRAIMENT être posées, et que l'immense majorité des gens n'a vu de fusillades et de cadavres que dans des films d'action.

Par exemple, si on regarde la fin de l'article, ils disent "comment se fait-il qu'il n'y ait pas de sang sur les murs, les vêtements, etc."
C'est le genre de faux argument typique. Personne n'a étudié la façon dont les balles pénètrent dans les corps ou en sortent, quels types de plaies cela donne, quelles types de projection on a.
Les clients de la théorie du complot vont chercher dans leur expérience pour conclure qu'il s'agit d'un argument de bon sens... Mais ils ne se rendent pas compte qu'à aucun moment leur expérience n'a été la réalité. Le sang qui gicle sur les murs par litres, c'est dans kill bill.

C'est la même chose quand ils s'étonnent de ne pas voir le blessé se plaindre quand on le pose sur le flanc droit.. Comme s'il devait faire un cri théâtral réveillant tout le moyen orient. Pourtant, on se dit tous que dans un état pareil, nous même serions en train de hurler, de pleurer, en tout cas de gesticuler et de faire du bruit. Mais c'est une erreur, c'est faux. Un blessé par balle perd son sang, ses forces, voire sa conscience. Jamais il ne hurle à la mort de tous ses poumons.


Pour faire croire à un complot sur n'importe quel sujet, il suffit d'amener le spectateur à se prendre pour un expert en mobilisant chez lui ce qu'il croit être du bon sens. Mais les experts en ballistique, les médecins légistes et les journalistes ne se sont pas formés devant des films de ganster. Laissez les parler et méprisez de toutes vos forces les gens qui tentent de vous manipuler par des moyens aussi ridicules.
Des soupçons infamants pour ceux qui les portent.
Comme si la vérité sur la question cruciale "qui des deux fait une guerre juste?" allait surgir sur le cadavre de Mohammed.

Question cruciale pour quoi? Pour convaincre les financiers de continuer d'armer ou d'arrêter d'armer? Mais qu'importe! Ne vous gênez pas, continuez, ne vous encombrez pas de faux scrupules, rebondissez sur la culpabilité flagrante de la victime : un enfant de 12 ans, sans plus vous souciez, allez-y tant que vous voulez.

Que les vendeurs d'armes cyniques aspirent les sous comme un aspirateur dans une machine de casino.

Que soient faits des gros tas de morts, de tout bord, femmes et enfants, en mourant ils reconnaitront si leur dieu était le bon. Et continuez à pourrir la vie des vivants. C'est beau l'action, la lutte, et là devant la justice française, l'attaque du journaliste est l'apothéose du pire (mais il s'est fait piégé le pauvre, ça ne fait que neuf ans qu'il est sur place, vous de loin vous voyez mieux, bien sûr). Il n'y a rien à construire sur la paix selon vous?

Désolée de ne pas nommer ceux à qui je m'adresse, mais j'attaque un truc diffus au fond, et les gens que je nommerais ne peuvent pas être que ce truc diffus qui se matérialise dans cette histoire, que cette infâmie?
Merci à Dan Israël pour cette relation extrêmement documentée et lisible. Un vrai boulot de vrai journaliste !! On peut voir clairement les enjeux des uns et des autres.
Comme d'habitude.

Lorsque j'en entendrai parler sur les médias, je saurai exactement de quoi il retourne. D'ailleurs le déroulé du buzz genre 11 septembre est très intéressant.

Et en plus, tout cela a permis à François T de nous exposer que DS est une taupe trotkiste, de même que Judith.
David Abiker est-il complice ? Sans oublier Alain Korkos ! Voilà l'explication de nous montrer encore et encore des images staliniennes !
Enfin la vérité !!!! Nous attendions une telle révélation depuis longtemps.

Voilà pourquoi on n'entend plus parler de Maja et Elisabeth Levy. Elles avaient levé le lièvre. Je me demande où DS a enterré les corps. Dans une cave autrichienne, sans doute.

Blague à à part, vraiment, remarquable article.
Je suis choquée. Que le noeud de la polémique soit la question de savoir si oui ou non il y a du sang, si oui ou non l'enfant est mort ou agonisant, s'il a bougé volontairement ou pas... C'est immonde. L'acharnement des uns à prouver qu'il y a eu simulation est relayé par celui de ceux qui veulent montrer qu'on a bien eu le spectacle d'une mort en direct. Et l'intérêt, c'est quoi, pour les tenants de la "manipulation" ( ou du conspirationnisme) ? Faire oublier, en remettant en cause des cas individuels, qu'il y a une vraie guerre, avec des milliers de morts civils fondus dans les statistiques ?
Pourtant, Media-ratings est un site extrêmement sérieux. Jamais ils n'exposeraient de théories farfelues, ainsi, c'est bien eux qui ont révélé au monde entier que Daniel S. est en fait une taupe trotskyste, dans un article disparu de leur site, mais que l'on peut toujours consulter ici : http://web.archive.org/web/20060522133814/http://www.m-r.fr/actualite.php?id=1271

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