La mystérieuse suspension d'un prof de philo à Poitiers
Pour le procureur de la République, il pourrait être coupable "d'apologie d'actes de terrorisme". Pour ses soutiens, il est victime d'une "décision brutale et non motivée", voire d'une "chasse aux sorcières". Lui-même juge la situation "absurde". L'histoire de Jean-François Chazerans, professeur de philosophie dans un lycée de Poitiers visé par une enquête de la police judiciaire pour "apologie d'actes de terrorisme", défraie la chronique dans la presse régionale de la Vienne, et pourrait bien rebondir dans les médias nationaux – l'enseignant encourt une peine de cinq ans de prison et 75.000 € d'amende. L'affaire, pourtant, est particulièrement floue : parmi les témoignages des défenseurs et accusateurs du professeur, le "non confirmé" le dispute au "non infirmé", et à peu près personne ne peut produire de preuves de ce qu'il avance. @si tente de faire le point.
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Derniers commentaires
Le 11 janvier, j'étais à la manifestation pour Charlie à Poitiers et je l'y ai croisé. Se serait-il trouvé là s'il faisait l'apologie des terroristes ?
Sauf si la loi du sieur Claeys et du Rectorat est la plus forte. C'est pas pour embêter le collègue, mais j’aimerais qu'un procès ait lieu, on aurait rarement autant les moyens de rigoler dans une enceinte judiciaire.
Quand même, ce recteur qui veut protéger des enfants qu'ils ne connaît pas, qu'il na jamais entendus, et les prive en année d'examen d'un enseignant compétent et respecté* par eux (chose plus rare de nos jours qu'un politicien honnête), quel trou du rectum !
* Pas d’ambiguïté : il existe des tas d'enseignants respectables, qui dans le bordel et la solitude** où ils enseignent, sont aussi respectés qu'un mur de cagoinsses.
** « La proviseure du lycée, que nous avons contactée, n'a pas souhaité s'exprimer ». Courage fuyons. Si elle se tape une grève, elle ne l'aura pas volée.
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"Il fallait l'éloigner de ses élèves" a déclaré le recteur. D'habitude c'est le motif invoqué à l'encontre d'enseignants soupçonnés de pédophilie... en primaire. Une opinion éventuellement discordante représenterait donc le même danger qu'une menace de viol d'enfant !
Le délit d'opinion (en l'occurence en présence d'adultes ou de quasi adultes) n'existe pas en droit français ? No problème, le très récent délit d'apologie du terrorisme (manifestement très élastique) permet d'y remédier en cas de besoin.
Ohé !... les quatres millions de citoyens qui ont déflilé récemment pour la liberté d'expression, réveillez-vous !
Il faudrait une loi contre l'hypocrisie et la rétention d'information administrative, après tout on paie avec nos impôts ces pleutres et ces margoulins , leurs secrets de pacotille protègent le pouvoir pourrissant. Je sent que le pétainisme s'est refait une santé , et surtout à l'éducation nationale.
se vengent sur leurs subordonnées.....
Il y a vraiment à s'interroger sur la construction de nos hiérarchies et de nos élites.....surtout dans l'EN.....ou la plupart des patrons sont parfaitement incompétents
Bon courage à lui !
J'ai connu, en fin de carrière, une évolution : ils ne venaient pas vous voir et passaient directement à l'étage du dessus, votre direction, dans le seul but de vous « faire baiser ».
Et maintenant, on progresse : a pu la direction (inexistante dans l'affaire de Poitiers : court-circuitée ? Planquée derrière ses piles de dossiers?), direction le Rectorat, qui, terrorisé, ne prend même pas la précaution de contacter le principal concerné pour savoir de quoi il retourne vraiment
J'ai revu la photo du Recteur : magnifique bouche en cul de poule, regard de chouette prise dans la lumière, soit la bobine du « petit asticot » dont Jean Yanne secoue la calebasse, aussi terrorisé devant les tout-puissants parents que l'inspecteur devant le candidat.
Il prétend protéger les élèves. Quelle rigolade, quand on écoute ceux-ci (enfin, pas les mouchards, bien planqués dans leur trou) : c'est un prof qui nous provoque pour nous aider à réfléchir ! Ah ben je comprends le Rectum, là : aider des mômes à réfléchir plutôt que leur inculquer le TINA et le respect du MEDEF, ah ça oui, c'est dangereux !
J'espère que ce prof qui fait honneur à son métier aura la gnaque et les soutiens pour obtenir le retour à ses pleins droits, pour attaquer le Rectorat en procédure abusive et les parents-cafards en dénonciation calomnieuse.
Sur la foi d'élèves qui n'ont pas toutes les facultés pour comprendre précisément la pensée dudit professeur.
L'ambiance doit être super dans cet établissement.
Ne dites pas ça à Rémi Garnier, il va nous faire une crise cardiaque !
Pour mon bonheur, si j'ai eu quelques cons patentés comme profs, j'ai eu aussi, en philo, deux personnalités de la trempe de Chazerans**.
* Certificat d'Aptitude au Rectorat. Brevet voire Bac, faut pas exagérer, hein.
** Comparez sa photo et celle du Haut Fonctionaire : tout est dit
Et que l'Acacadémie n'aime pas les profs qui ont de la personnalité.
(Heu...ne serait-il pas plus conforme à la vérité d'écrire que l'Acacadémie a refusé de vous répondre ?)