la perruque à Bacri, chronique capillaire
Le cheveu remonte à la plus haute Antiquité, les Grecs en faisaient des offrandes aux dieux. De nos jours, Agnès Jaoui les prête à Bacri. Aussi profitons-en pour examiner ce
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Derniers commentaires
Merci à Sirdeck de m'avoir permis la lecture de la chronique brillante d'Alain Korkos et cette plongée dans les commentaires qui l'accompagnent.
Une fois encore, un festival d'humour et de culture, il y a même Baudelaire !
J'en viens à regretter 2013.
La nostalgie n'est plus ce qu'elle était
C'est qui la personne qui à photographié la Une de Télérama ?
Je ne crois pas, Alain. C'est plutôt qu'ils considèrent se couper les cheveux (et les peigner) comme un interdit, ayant lu ceci dans la Bible :
Aussi longtemps qu'il sera consacré par son vœu, le rasoir ne passera pas sur sa tête ; jusqu'à ce que soit écoulé le temps pour lequel il s'est voué à Yahvé, il sera consacré et laissera croître librement sa chevelure. (Nombres 6:5)
Car tu vas devenir enceinte et tu enfanteras un fils. Le rasoir ne passera point sur sa tête, parce que cet enfant sera consacré à Dieu dès le ventre de sa mère ; et ce sera lui qui commencera à délivrer Israël de la main des Philistins. (Juges 13:5)
Remember l'excellente chanson Vow of a Nazarene, de Max Romeo :
Take the Vow Of a Nazarene
And no more razor shall go upon I head
No barber razor (on my head), no scissors (on my head)
No comb (on my head), no razor blade(on my head)
A ce propos, j'aimerais si possible faire passer une petite annonce :
Vends collection de catalogues Dessange coiffure (1996-2003) et Jean-Louis David (2001-2009). Excellent état. Prix à débattre. Ecrire à @si qui fera suivre. Pas sérieux s'abstenir. Merci.
Je crains que les choses ne se dégradent le jour où on apprendra qu'il est de mèche avec le père Ruquier en personne. Il sera alors bon pour être à la tête d'une émission en prime time sur grand et cran.
Pour ne pas être coiffé au poteau par des spécialistes ni se crêper le chignon avec des humoristes, il ne lui restera plus alors qu'à mettre en valeur quelques blaireaux et leurs chédeuvres avec des jeux de mots tirés par les cheveux.
Ce jour là, j'arrêterai de lire ses chroniques sur le champ. Point.
"Bacri" sur Jaoui, et "Jaoui" sur Bacri.
C'est vrai pour la plupart des affiches de ciné. Une utilité à ça ?
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Tu veux jouer là ?
Je ne suis pas sûr parce que je ne pratique pas l'italien mais il me semble qu'Othello s'écrit avec un "H". A moins que la graphie "Otello" soit également acceptée ?
?!?!
...
Ô toison, moutonnant jusque sur l’encolure !
Ô boucles ! Ô parfum chargé de nonchaloir !
Extase ! Pour peupler ce soir l’alcôve obscure
Des souvenirs dormant dans cette chevelure,
Je la veux agiter dans l’air comme un mouchoir !
La langoureuse Asie et la brûlante Afrique,
Tout un monde lointain, absent, presque défunt,
Vit dans tes profondeurs, forêt aromatique !
Comme d’autres esprits voguent sur la musique,
Le mien, ô mon amour ! nage sur ton parfum.
J’irai là-bas où l’arbre et l’homme, pleins de sève,
Se pâment longuement sous l’ardeur des climats ;
Fortes tresses, soyez la houle qui m’enlève !
Tu contiens, mer d’ébène, un éblouissant rêve
De voiles, de rameurs, de flammes et de mâts :
Un port retentissant où mon âme peut boire
A grands flots le parfum, le son et la couleur ;
Où les vaisseaux, glissant dans l’or et dans la moire,
Ouvrent leurs vastes bras pour embrasser la gloire
D’un ciel pur où frémit l’éternelle chaleur.
Je plongerai ma tête amoureuse d’ivresse
Dans ce noir océan où l’autre est enfermé ;
Et mon esprit subtil que le roulis caresse
Saura vous retrouver, ô féconde paresse,
Infinis bercements du loisir embaumé !
Cheveux bleus, pavillon de ténèbres tendues,
Vous me rendez l’azur du ciel immense et rond ;
Sur les bords duvetés de vos mèches tordues
Je m’enivre ardemment des senteurs confondues
De l’huile de coco, du musc et du goudron.
Longtemps ! toujours ! ma main dans ta crinière lourde
Sèmera le rubis, la perle et le saphir,
Afin qu’à mon désir tu ne sois jamais sourde !
N’es-tu pas l’oasis où je rêve, et la gourde
Où je hume à longs traits le vin du souvenir ??
Charles BAUDELAIRE
Recueil : "Les Fleurs du Mal"
Merci Alain pour cette chronique en technicolor d'origine !