La philosophe Agacinski "censurée" ? La Croix refuse de s'emballer
Face aux critiques d'associations LGBT+, l'université Bordeaux Montaigne a annulé une conférence de la philosophe Sylviane Agacinski sur la GPA. Médias et politiques, de droite comme de gauche, s'indignent de la pression de ces militants. Seul le journal La Croix, et Checknews, leur ont donné l'occasion de s'expliquer, et apportent quelques éléments de compréhension.
Abonnez-vous pour pouvoir commenter !
si vous êtes déjà abonné Connectez-vous Connectez-vous
Commentaires préférés des abonnés
Bon, ce n'était pas un débat et l'intervenante n'en voulait pas. Et ? C'est grave ? Exprimer ses idées nécessite donc systématiquement un contradicteur en direct ? J'en suis revenu de ces fameuses confrontations d'idées en live où le jeu de scène pri(...)
"Nous mettrons tout en oeuvre pour que cette conférence n'ait pas lieu". Si les gens mobilisés contre sa venue ont protesté ce n'est pas parce que l'événement serait une conférence et non un debat ou je ne sais quoi mais bien parce qu'ils estiment qu(...)
Je ne comprend même pas que l'on puisse débattre de savoir s'il faut se réjouir qu'un point de vue ne puisse s'exprimer.
Que des mouvements qui se disent de gauche luttent contre des représentations théâtrales ou des conférences de philosophes a de qu(...)
Derniers commentaires
À mon humble avis, je trouve qu'il manque un élément à cet article... votre mission consiste, il me semble, à détricoter les récits médiatiques.
Pourquoi donc ne pas avoir interrogé Sud Ouest ou Marianne qu'ils s'expliquent sur les lacunes de leurs articles ?
On peut faite un pas de coté et envisager la situation non du pont de vue d'Agacinski ou des associations LGBT mais de celui des autorités de l'université qui, par manque de moyens pour sécuriser la conf ou volonté de jeter en pâture à l'opinion les associations LGBT, font preuve d'une lacheté insupportable et contribuent au clash buzz du temps au lieu de donner du sens.
Sur le fond je suis d'accord avec Mme Agacinski et je pense que celles et ceux qui pratiquent l'amalgame entre homophobie et GPA ne méritent pas que l'on discute avec eux car de cette discussion ne peut naître aucune lumière.
J'invite également ceux qui ,dans un réflexe scolaire,en appellent systématiquement à Voltaire comme exemple de tolérance,à faire preuve de circonspection.En effet,ce bon Voltaire était tolérant à condition qu'on ne soit ni pauvre ni esclave ce qui limite quand même un peu la démonstration.
Il faudrait vraiment manier avec parcimonie le fait de vouloir empêcher des conférences, ces groupes de pression agissent comme des avant garde éclairées persuadées que les masses sont stupides et incapables de réfléchir. Je suis à peu près certain que la conférence prévue allait être d'un ennui total, peuplée de philosophes de salon, de quelques contradicteurs pour l'animation et rien de plus. Et sinon vous connaissez l'effet Streisand?
En tout cas très bon sujet d' article. J'ai lu tous les nombreux commentaires. ça donnerait presque envie de ne pas se désabonner!
Du coup, l'ultime combat, c'est entre les tolérants et les intolérants.
Chèr.e.s Asinaute.e
Voici une critique très négative du film Joker par le podcast NoCiné (où sévit Rafik Djoumi) et les réactions violentes, outrées, ineptes dans les commentaire en dessous.
https://www.youtube.com/watch?v=9DQkvmVX-PI
Ça a à voir avec l'affaire qui nous occupe ; le narcissisme autoritaire de l'opinion.
Plus la peine de lire Todd ou Lordon (humour), voici le tableau sociologique de 2019 en une page web. Ca mérite 50 minutes de votre vie et après vous revenez sur Sylviane Agacinski.
Je ne comprend même pas que l'on puisse débattre de savoir s'il faut se réjouir qu'un point de vue ne puisse s'exprimer.
Que des mouvements qui se disent de gauche luttent contre des représentations théâtrales ou des conférences de philosophes a de quoi interroger non ? Quelle différence avec Trump qui décrit le monde peuplé de méchants ou de gentils ? Fini l'argumentation, place au concours de qui sera le plus con !
Pour ma part j'estime qu'une des qualité élémentaire pour pouvoir se lancer dans des études universitaires est celle de savoir écouter et comprendre un discours qui bouscule vos préjugés et vos convictions. Ceci pour pouvoir développer une pensée qui soit autre chose qu'une opinion.
encore un scandale qui n'en est pas un, monté en épingle par des journalistes qui n'en sont pas...incroyable surprise...
en tout cas bien joué à La Croix, d'avoir au moins fait l’effort de simplement faire leur boulot de journaliste contrairement au restent de la meute qui jouent une foi de plus les mauvais élèves du "journalisme"...
ce qui me dégoute le plus dans l'histoire ce sont ces gens de droite et d'extrême qui essaient de coller leur propre étiquette de facho sur d'autre qu'eux, comme on passe un relai, pour essayer de se faire passer pour des victimes...ça effectivement c'est gerbant mais malheureusement pas nouveau...
Pour moi les propos et réactions de ces organisations "anti-genre" sont effrayants et reposent souvent sur une sorte de confusionnisme mental : celui qui permet de mettre sur le même plan homophobie et GPA.
Au passage ils me rappellent des revendications de gentils consommateurs frustrés ... Car comment interpréter ceci : "Par ailleurs, nous pensons que les droits des personnes ne sont pas à débattre. ? Donc à partir du moment où un truc existe ou peut exister (comme la GPA) alors on DOIT y avoir droit .. Soit le d°0 de la pensée politique .. et ces gens font des études ?
"Mais qui êtes vous pour nous empêcher de consommer le dimanche" répondait l'animatrice de BFMTV, sincèrement outrée ..
Je ne veux pas défendre cette dame soutenue par la "manif pour tous" mais dans cette histoire le camp de la connerie est clairement défini.
Je fais un parallèle capillotracté .. Il me semble que l'amalgame entre homophobie et anti-GPA est exactement du même ordre que celui entre antisémitisme et antisionisme. Le genre d'amalgame qui devrait être interdit !
Le travail de "La Croix" confirme que l'on affaire à des méthodes d'intolérants, voire de petits fachos qui cherchent à intimider ceux qui ne vont pas dans le sens de leur intérêt narcissique. L’ambiguïté du communiqué, le jeu sur les mots, merci, on a déjà lu des communiqué de l'UNI et du GUD moins tordus et flippants. Le fond est le même, les loulous.
Un(e) ancien(ne) opprimé(e) ne fait un être plein de probité. Didier Lestrade le raconte très bien, lui qui s'est séparé des ses copains pédés et gouines devenus consommateurs-bourgeois intellectuels, parfois islamophobes.
Aucun combat juste n'est à l'abri d'être mené de manière brutale.
Du coup, paradoxe de notre époque (de merde) : Sylviane Agacinski est contre la GPA, ce qui est une opinion ... pas extrémiste, non ? Flûte, la GPA, ça pose question si on raisonne encore en terme de civilisation, non ?
Agacinski est victime de l’extrémisme d'assos LGBT et récupère donc le soutien des extrémistes d'en face. Ce qui fait dire aux premier extrémistes que leurs intimidations sont légitimes puisque dénoncés par les seconds extrémistes.
Dans les années 70, les pédés et les gouines disaient "tous ensembles, nous, les immigrés, les pauvres, une lutte de classe, la base." Oui j'idéalise.
Maintenant, on peine à distinguer les fachosdegauche et les fachosdedroite. Non, je n'exagère pas.
Une guerre de cornecul.
Et nous, au milieu.
Nous, les gens tolérants, pas encore repliés sur nos égoïsmes de classes. Je me la pète hein. Mais c'est pour expliquer.
Sylviane Agacinski a tout mon respect.
Oui tu te la pètes, et non tu n'expliques rien.
Si tu t'étais renseigné 2 min, tu aurais compris que la proposition de ces assos de venir perturber une conférence d'Agacinski qui prendrait la forme d'un monologue se justifie non pas par l'opposition d'Agacinski à la GPA, mais par ses prises de positions antiféministes, homophobes et transphobes (idée qu'hommes et femmes sont complémentaires, naturalisme, différentialisme, maternalisme [qui n'a pas été mère n'est pas vraiment femme], opposition à l'extension de la filiation aux couples gays et lesbiens, etc.) connues de tous et réitérées depuis une vingtaine d'années.Christine Boutin la cite, la manif pour tous l'aime, et tous les médias conservateurs et réactionnaires l'ont déjà invitée à s'exprimer.
Si vous peinez à différencier les fachos de droite de la gauche (parce que non, Agacinski ce n'est pas la gauche), plutôt que de reprendre à votre compte la version des réacs et de chercher à disqualifier ceux que vous qualifiez de fachos de gauche sans rien comprendre à rien, une attitude plus intelligente serait d'essayer de se renseigner sur les tenants et les aboutissants réels de l'affaire, sur qui est vraiment Agacinski, et sur la notion de censure qui est totalement dévoyée ici.
"Si tu t'étais renseigné 2 min..."
"une attitude plus intelligente serait d'essayer..."
Tu ne veux pas me tenir la main pour traverser le rue, non plus ?
Exactement le narcissisme de la pensée dont je causais ; tu n'as pas un avis, tu es la raison. C'est très pénible, car tu as sûrement des opinions intéressantes. Mais tu ne me feras pas avaler de force.
Jean François Copé-coller de tout ceux qui pense exercer un magistère sur le sujet dont il cause.
Perso, je suis contre la GPA, je m'interroge sur la PMA. Je ne tenterai jamais d'intimider des pro PMA ou GPA.
Je n'ai jamais dit que j'étais la raison, par contre j'ai dit que tu avais tort, ce qui est facilement vérifiable mais t'a semblé insupportable.
Pour Olivier, rappeler des faits = exercer un magistère sur le sujet dont il cause. Oups, je crois décerner un petit égo blessé derrière cette réaction puérile. Serait-ce du narcissisme ?!
déceler*
Va y avoir du boulot, mon ami :D
Sérieusement... penses-tu une seconde que ""Si tu t'étais renseigné 2 min..." est une façon courtoise de dialoguer ?
Je veux dire, penses-tu vraiment que n'importe qui qui lit cette phrase va se dire "oh, mon dieu, je ne m'tais pas renseigné ! Quelle andouille je suis " ?
Il faut répondre ainsi. ;)
(Seule phrase de Chirac à me plaire.)
"la proposition de ces assos de venir perturber une conférence d'Agacinski "
Cher Jean-François, ne le prend pas pour toi, hein, mais tu vois, ça, ça me rappelle les "pro-life" qui empêchent les filles d'entrer dans une clinique qui pratique l'avortement. Si je débarquais sur terre sans rien connaitre de cette planète, je me dirais que l'interruption volontaire de grossesse doit être défendus vu la façon violente dont elle est combattue.
La valeur d'un combat, c'est un peu la façon dont on le mène ; tout en proportions ; Agacinski n'est pas Boutin.
Connais tu les lesbiennes qui refusaient le mariage pour tous ? Des fafiftes ? Même pas, des femmes en lutte contre l'institution mariage ami des bonnes mœurs et d'une société normalisée.
Punks not dead.
Ok donc confirmation officielle : tu es complètement stupide.
Pour venir relativiser l'opposition systématique de l'ensemble Boutin-MPT-Agacinski à l'extension des droits des personnes LGBTI+ par l'opposition de certains groupes LGBTI+ radicaux au mariage pour tous au nom du refus des institutions bourgeoises, il faut vraiment être complètement stupide. Et dépolitisé.
Et pour en arriver à comparer 1/ le refus de personnes appartenant à la minorité LGBTI+ de tolérer dans un espace universitaire (le leur) une parole ouvertement homophobe tenue sans contradiction par une philosophe médiatique n'ayant aucune légitimité académique à 2/ les réactionnaires qui viennent envahir les cliniques qui pratiquent des avortements, il faut être à un niveau de connerie littéralement stratosphérique.
Indépendamment des questions de fond sur les convictions personnelles de Mme Agacinski ou de savoir si la connerie de untel ou untelle arrivera en premier en orbite basse, ce dernier argument va clairement manquer sa cible.
L'espace universitaire n'"appartient" pas à la minorité LGBTI+, quand bien même certains y seraient étudiants (minoritaires qui plus est). Les établissement d'enseignement, qu'ils soient supérieurs ou non appartiennent à la collectivité via ses représentations (donc l'état). Les personnes qui les fréquentent que ça soit pour y enseigner, y apprendre ou l'entretenir n'ont pas tous les droits, et sûrement pas d'imposer des orientations académiques ou même de choix de débat alignés sur leur ligne idéologique. Avant de s'opposer à quoi que ce soit, il serait de bon ton de démontrer que sujet contredit frontalement la mission de l'établissement (donc l'enseignement et la recherche) (et en philo, bon courage).
Il s'agit ici de philo ; ça n'est pas une science dure. Les procès en légitimité seront légion - comme d'habitude - et on interprétera - comme d'habitude - de manière assez large la liberté académique. L'intervenante était elle même titulaire de agrégation de philosophie et ayant passé à peu près toute sa vie professionnelle dans des établissements d'enseignement et de recherche relatifs à cette discipline, elle est au moins aussi légitime que n'importe qui pour faire cette intervention dans ce cadre.
Je n'ai jamais dit que l'université appartenait à la minorité LGBTI+, "le leur" devait évidemment s'entendre comme "l'espace dans lequel ces associations évoluent". Il s'agit d'associations du campus de l'UBM, qui ont à ce titre leur mot à dire sur ce qui s'y trame.
C'est en tout cas une drôle d'interprétation, assez révélatrice en fait, que vous faites de la formule "le leur". On sent bien se profiler derrière le fantasme réactionnaire d'une université "tenue" par les minorités, ou en voie de colonisation par ces dernières. Cette université n'a jamais existé.
Les associations étudiantes participent en revanche à la bataille relative au contenu des programmes et à l'identité des intervenants. Un Gilbert Collard (avocat donc légitime ?) qui viendrait faire un séminaire "droit et immigration" à l'UBM serait confronté à une levée de bouclier, et heureusement, les contenus pédagogiques et l'identité des intervenants étant un enjeu de lutte dans le monde universitaire à laquelle participent les groupes étudiants auto-organisés.
Votre refus de vous prononcer sur le petit dégueuli produit par Olivier qui s'amuse à mettre sur le même plan luttes LGBTI+ et mobilisations anti-avortement d'une part, opposition réactionnaire au mariage pour tous et opposition radicale d'une partie du mouvement LGBTI+ à l'institution du mariage d'autre part, est tout aussi notable et en définitive révélateur : juridisme légitimiste (seule la direction des universités doit pouvoir décider de qui intervient, en fonction de critères réglementaires) et indifférence dépolitisée vis à vis des enjeux réels des luttes minoritaires.
Le petit dégueuli ? Sérieusement ? Vous me parleriez comme cela en face à face ? Non, parce que moi, je ne vous parlerais pas comme ça en face à face, ni sur ce forum. Vous vous discréditez en insultant vos contradicteurs. Vous ne parlez qu'à... à qui, d'ailleurs ? A votre ego. Donc, zéro impact sur le débat.
Pr répéter que Agacinsky est antifeministe il faut vraiment ne pas lavoir lue... metaphysique des sexes, politique des sexes, corps en miette... si C est pas du féminisme de gauche !
Olivier merci pour toutes vos interventions sur ce fil.
Je me souviens d'une interview récente d'Agacinski par Léa Salamé sur Inter. La pauvre Salamé semblait surprise par le discours d'Agancinski (que j'approuve même si ça me transforme en supporter de la manif pour tous mais c'est tellement plus simple) et était devenu agressive d'un coup. Bref...
Pour se détendre un peu :
Voilà un Asinaute qui a du goût :D
Elle a aussi tout mon respect . De plus , d'après ce que j'ai entendu ,elle est assez modérée dans ses propos .
Mélenchon, une fois de plus, a bien choisi ses amis. Soutien au "parti médiatique" et sus aux mobilisations défensives des minorités : bien vu Jean-Luc.
Tiens comme c'est curieux, on retrouve dans les soutiens de Mme Agacinski tous les protagonistes de la grande panique morale autour de la pensée décoloniale.
Donc les mêmes exactement qui brament ici à la censure réclament à cor et à cri l'expulsion de l'université de ceux dont les idées ne leurs plaisent pas.
Risible.
Source :
"Nous mettrons tout en oeuvre pour que cette conférence n'ait pas lieu". Si les gens mobilisés contre sa venue ont protesté ce n'est pas parce que l'événement serait une conférence et non un debat ou je ne sais quoi mais bien parce qu'ils estiment qu'un avis contraire au leur ne peut avoir le droit d'être énoncé. Terrifiant...
Bon, ce n'était pas un débat et l'intervenante n'en voulait pas. Et ? C'est grave ? Exprimer ses idées nécessite donc systématiquement un contradicteur en direct ? J'en suis revenu de ces fameuses confrontations d'idées en live où le jeu de scène prime parfois sur le fond, où les petites phrases fusent pour masquer le manque de profondeur, etc... Au final, je préfère deux articles ou deux conférences, chacun exposant son point de vue sans affrontement.
Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur