La sécu : des origines à nos jours, histoire d'une révolution
Sait-on que la Sécu, à sa naissance, fut bien davantage que la Sécu ? Une véritable démocratie sociale, alternative au capitalisme, créée au lendemain de la Libération, à la faveur d'un contexte politique inespéré, qui ne s'est jamais re-présenté. A propos de l'offensive de François Fillon contre le système actuel, Mathilde Larrère remonte à ses origines, et même bien au-delà : jusqu'à la Convention de 1793.
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Derniers commentaires
Merci
La Sociale, ou le révisionnisme historique assumé de la gauche
Y va falloir qu'@si évite de trop donner dans la désinformation
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J'ai néanmoins un point de désaccord sur la façon de présenter le rôle de De Gaulle. Vous laissez clairement entendre que son rôle n'a pas été déterminant, voire même qu'on lui aurait forcé la main. Franchement, ce n'est pas crédible. Qui a jamais forcé la main à De Gaulle ?
Dans "De Gaulle mon père", son fils explique que la paternité de la Sécurité Sociale lui a été déniée de manière régulière.
Mais quelles que soient les péripéties qui ont accompagné sa création, comment peut on imaginer que l'homme qui, par son action a rendu son indépendance à la France dans les conditions que l'on sait, se soit laissé imposé quoi que ce soit à cette époque ? C'est du délire pur et simple. Il est à l'origine de la Sécurité sociale que d'autres ont mis en œuvre en pratique. Le nier, c'est faire du révisionnisme historique. N'oublions pas que De Gaulle c'est quand même ça au niveau social : Ni capitalisme, ni socialisme : la politique des revenus
Malgré mon admiration pour le personnage découvert sur le tard, je ne pense pas être aveuglé par une quelconque idolâtrie mais il me semble nécessaire de recadrer les choses qui me paraissent, sur ce point particulier, biaisées.
Nous vous avons compris !
Cela dit sans (mais, je le crains, en prenant le risque de) vous offenser: vous faites preuve pour cette fois d'une crédulité académique qui me surprend de votre part. Non que l'on puisse douter de la qualité d'"historienne" de Mathilde Larrère, mais ce n'est pas à la compétence spécialisée que lui confèrerait l'Université à laquelle il y a lieu de se confier. Car son mérite repose sur autre chose que sur les "peaux d'âne" dont Alma mater a pu la revêtir. Il s'agit d'une personne dont les évidents engagements déterminent à la fois la générosité et la butée partisane de la lucidité. Partageant avec elle, et avec les invités de l'émission, l'admiration pour l'épopée révolutionnaire, je pense ne pas devoir cesser d'en déplorer les évitables cruautés dont fut responsable l'aveuglement doctrinaire frappant jusqu'aux meilleurs de ses "croyants". À l'inverse, pour s'en être par bénévolat prémuni, le travail de RST (ce que vous taxez comme ses "impressions") m'apparaît exempt de cette sorte d'aveuglement qui saisit forcément ceux qui ne sont pas sans bénéficier économiquement et idéologiquement des "compétences" qui leur sont reconnues par des autorités dont la pensée, comme Péguy nous l'a appris, est pire que mauvaise: installée. Et c'est précisément parce qu'il sut se désinstaller du sein de l'armée ("Quand ai-je obéi?") que De Gaulle fut grand: d'une grandeur comparable à celle seulement de "la bonne Lorraine" dont il ne faut pas laisser la gloire confisquée par le parti qu'il n'est pas besoin de nommer. Mitterrand a pu face à De Gaulle, en épigraphe du Coup d'état permanent", pouvoir se réclamer de Chateaubriand mettant la liberté à égalité avec la grandeur. À chacun de juger s'il eut la première en compensation de la seconde: son jugement le jugera.
Restez donc plutôt dans le doute touchant De Gaulle plutôt que de verser dans la croyance, fût-ce en des compétences. En bon normand, Alain sut déceler que "le doute suit la certitude comme son ombre".
Après avoir relu mon " post ", et avant que vous ne le critiquiez ( gentiment ), j'avais constaté que le terme " croire " ( l'historienne ) n'était pas adapté.
Je regrette de ne pas avoir écrit : " je suis assez convaincu par le travail de l'historienne", et " j'ai quelques doutes sur un raisonnement fondé sur les sentiments d'un "forumeur "distingué , son attachement, et même la célébration du culte gaullien ? Celui-ci écrit , par ailleurs : " il suffit de regarder l'histoire de la Pologne pour constater que ce qui a fait que le sort de nos deux pays a été dramatiquement différent, après la guerre, et bien c'est De Gaulle ". On peut s'étonner très légèrement !
Bien entendu, il ne peut être question pour moi de mieux " célébrer " Mitterrand, mais je crois que la citation de Chateaubriand ; "la liberté peut regarder la gloire en face " ne manquait pas de panache
. Malheureusement, les " longues vies politiques " de l'un et de l'autre ternissent sensiblement leur gloire et diminuent sérieusement notre admiration
Quant à mon allusion à la Pologne, je la justifie sur l'autre forum
Oui, mais vous aimez bien vous chauffer à son âtre.
A-t-il seulement une formation d'historien?
par exemple pour ce que je connais de l'histoire de l'assurance-maladie (la branche maladie de la sécurité sociale),
- rappelons que dès le début ça n'a concerné que les salariés (et encore pas tous, les salariés agricoles et de l'agro alimentaires par exemple étaient à la MSA) ; pour les deux plus importants autres régimes, la protection maladie des indépendants est de mauvaise qualité, celles des paysans pas fameuse...
- il faudrait préciser de quand date les dernières élections au régime général de 'assurance-maladie, il me semble que c'était au début des années 80, bonjour la démocratie !!
- Il faudrait aussi préciser que ce sont les gouvernements socialistes qui ont donné du poids aux assurances privées en leur ouvrant les marchés (des premiers déremboursements au milieu des années 80 à l'obligation d'une assurance complémentaire pour les salariés en 2016.
Bref, je crains que ce type d'argumentation partielle ne permette pas de faire progresser la protection sociale dans le sens d'une plus grande solidarité
Pour ma part, je pense que le modèle est effectivement dépassé : en 2017, ne doit-on pas réfléchir à une protection maladie universelle basée sur la solidarité, qui concerne aussi bien les enfants (même ceux dont les parents ne sont pas salariés), les chômeurs, les vieux, les artisans, les paysans...
Il y a eu plein de gens formidables au CNR, et même au parti communiste, mais c'était il y a 70 ans.
L'intouchabilité du CNR et de ses oeuvres reste pour moi un mystère total.
Anne Pinteaux
Encore Merci, je vous souhaite une joyeuse année et une bonne santé afin que vous ne profitiez pas de Sécu.
Chronique super intéressante. À montrer au plus grand nombre.
J'ai juste un doute sur l'emploi du terme 'démantelage' ( de la sécu ). On ne dit pas plutôt démantelure ?
Il n'y a pas une seconde à perdre!
Merci pour ce plaisir immense que vous nous offrez en nous contant notre vraie histoire.
Autant de plaisir que les Pinçot-Charlot qui démystifient une autre histoire ...