la véritable histoire de Rosie
A propos de la couverture de Valeurs Actuelles de cette semaine, nous remettons à la Une cette chronique d'Alain Korkos, rédigée en 2011.
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Mais enfin Alain, mais vous nous prenez pour des brêles ou quoi??
Oui pardon, je répond de manière un peu perso, parce que étant une femme, votre texte s'adresse à moi directement. Ou plutôt à "Nous" parce que c'est bien connu, Nous les Femmes, n(...)
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Avant Télérama Julliard l'éditeur de ma boulangère préférée s'était appropriée Rosie. Cliquer sur le lie ci-dessous.
http://www.julliard.fr/site/marguerite_francoise_et_moi_&100&9782260018087.html
Bien amicalement!
Sinon, nettement plus d'accord avec Oblivion qu'avec Korkos.
Oui pardon, je répond de manière un peu perso, parce que étant une femme, votre texte s'adresse à moi directement. Ou plutôt à "Nous" parce que c'est bien connu, Nous les Femmes, nous ne sommes qu'une seule et même entité. D'ailleurs on a un club qui organise des évènements super sympa, mais j'ai pas pu aller au rendèv de mardi dernier, j'avais piscine.
Et tiens, sur le même sujet: Alain, on est désolées, mais vous ne pourrez plus venir à notre club de femmes. Hé ben oui, mais fallait pas jouer le jeu des bons vieux ringards du siècle passé sur le thème "le féminisme c'est pour les nanas!". Je vous avoue qu'à titre personnel, je suis assez choquée, et même, disons-le, déçue, de trouver ça chez-vous. Ah ben oui, toi le bon gros Mâle tranquillement assis dans ton fauteuil, ça ne te concerne certainement pas, les droits accordés ou pas à la moitié de l'humanité! Et puis quoi encore?
Bref, pour en revenir à la question de est-ce que vous nous prenez pour des brêles, ou bien. ÉVIDEMMENT que Pénélope Bagieu cite l'illu d'origine! Sans déconner, vous l'avez vraiment prise pour une sale plagiaire ignorante?? Mais renseignez-vous, un peu!! Depuis quand est-ce qu'on n'a plus le droit de citer, de s'inspirer, de remanier, de faire référence à des images cultes? Si elle avait redessiné la joconde, vous nous auriez fait le même coup?? "hé les gars, ne vous laissez pas avoir, en fait c'est un tableau qui a été peint par un mec qui s'appelle De Vinci, et même qu'il en a fait plein d'autre." Ah bah oui, merci dites donc, on n'avait pas vu!
Quant à savoir si cette illu apporte quelque chose ou pas, vous qui êtes si prompt à noter les moindres détails et à démonter la bobine du symbolisme, c'est quand même bien dommage d'avoir raté que le personnage, contrairement à l'image d'origine, porte ici du vernis à ongle, du rouge à lèvre, et de l'eye-liner. Et un petit sourire en coin associé d'un jeu de sourcils féroces qui ne sont pas non plus sur la photo de base. Qu'est-ce à dire?? Est-ce que non seulement Pénélope Bagieu est incapable d'originalité, mais en plus c'est une mauvaise copieuse?? Rhâ, la honte, retourne dans ton école, pauvrette!
Bon, évidemment ça me chatouille de signaler que vos chroniques regorgent habituellement d'informations et d'intelligence quant il s'agit d'observer l'art, même l'art populaire, tant que c'est pré-1980, qui a été quand même bien monopolisé par des hommes, aujourd'hui vieux, avec systématiquement des femmes (belles) dans le rôle d'objet. Et que là, bon, il y a comme un léger ratage sur ce qui se trouve être une image récente, réalisée par une femme, jeune. Je n'irai pas jusque là, je ne suis ni parano, ni stalinienne. Mais enfin quand même.
Allez, sans rancune, Alain, mais croyez-bien qu'on en reparlera au Grand Picnic Annuel des Femmes samedi prochain!
Décidément les Rosie, Rosa, Rose, sont des symboles aux States, une Rose par décennie.
http://anthropia.blogg.org
http://anthropia.blogg.org
Et un grand bravo pour votre chronique ...
http://images.viapresse.com/Zooms/3781/6045/049090015001.jpg
La couv du Post trop bien, avec l'auréole et le pied sur les déjections d'Adolf !
Un régal pour les vrais amateurs.
Merci Alain !
Chez Pénélope on attaque les grands sujets de société: acheter un jean, trouver les meilleurs cookies, ranger son bureau...
Du lourd !
Pas étonnant que la presse féminine l'adore. C'est le même degré de réflexion : la blague girly coquine sans profondeur.
Pas étonnant non plus que je ne suis jamais tentée d'acheter ladite presse féminine (je me fous des 42 positions sexuelles du kamasutra togolais,de la vraie position de mes shakras d'après une "journaliste" parisienne qui vient de découvrir LA boutique indienne du moment, ou des derniers chiffons à 2000€). Je préfère encore les tabloïds anglais qui annoncent franchement la couleur et ratissent au niveau du gusse et de la gussette lambda sans le sous (la majorité d'entre nous) qui a d'autres préoccupations, merci bien.
Mais alors quand Télérama et ARTE (!!!) demandent à Miss Bagieu de jeter son regard sur la société, je suis un peu sur le cul.
La chronique de Miss Bagieu sur Cannes nous apprenait quoi? Qu'on y montre des films de réalisateurs dont le nom est difficile à prononcer en France, que tout le monde il met des beaux vêtements, qu'on fait beaucoup la fête.
Une révélation.
On repassera pour le cinéma.
Bref, après l'engouement des Français pour les mangas bêbêtes, les bd girly qui se ressemblent toutes, on pourrait remonter le niveau?
Si vous cherchez un discours pertinent sur le monde dans la BD, c'est par ici : http://www.leblogdelamirabelle.net/notes-de-lecture-bd-graphic-novel-reviews/
M'éverve la presse mainstream...
Non pas parce qu'elle aurait copié J. Howard Miller sans le préciser :
la référence, l'hommage sont évidents et les lecteurs de Télérama (Juléjim, par exemple) sont cultivés, capables d'un travail de lecture polysémique.
D'ailleurs, un site comme @si se permet d'utiliser nombres d'images sans même les référencer (oui, vous n'y êtes pour rien, Alain), hein !
L'énervement vient plutôt de l'utilisation d'une forme humoristique pour parler du féminisme :
par le titre avec sa référence à L'Oréal,
par le choix d'une illustratrice humour telle que Pénélope Bagieu, illustratrice de publicité et de presse féminine, entre autres.
Alors, quoi ? nous parlerait-on du féminisme comme de la dernière crème anti-rides ?
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Et puis, en lisant la chronique, me vient l'idée que peut-être, l'acte de cette couverture est le signe d'une évolution.
Déjà, Télérama fait appel à UNE illustratrice. Elles ne sont pas 500 000, me semble-t-il.
C'est un point important.
Cette illustratrice a du succès avec un personnage bien féminin, peut-être un peu léger pour la cause féministe,
mais un personnage féminin qui nous raconte ses déboires, son quotidien, simplement, sans militantisme.
Le personnage m'agace un peu pour cette raison, mais pourquoi une femme auteure devrait-elle représenter
la cause féministe ?
N'a-t-elle pas droit d'être une auteure sans drapeau, sans cause, parce qu'elle est femme ?
Le jour où nous ne poserons plus ces questions, le féminisme se sera fait entendre.
Par ailleurs, malgré tout, en racontant sa vie, apparaissent ici et là des signes que devoir être une vraie femme la barbe souvent. Je porte des culottes pas sexy, le régime c'est gonflant, etc. sont des messages récurrents (WC).
Alors, est-elle un personne qui ferait du féminisme tout en douceur, ou alors transmet-elle les stéréotypes ?
(je me pose sincèrement la question).
Et c'est ici que la comparaison avec J. Howard Miller prend tout son sens :
vous soulignez à plusieurs reprises, Alain, la "masculinité" dont on affuble Rosie (« musculature impressionnante, masculine », etc.).
Quel est le message en filigrane ? Le courage, la force se mesurent-t-ils sur l'échelle de la virilité ?
Et justement, les personnages de Pénélope Bagieu sont plus proches des vraies femmes que l'on voit
dans votre chronique, plus réalistes.
N'est ce pas une petite victoire, cette couverture de Télérama ?
Parce qu'ils savent bien quelle illustratrice ils ont choisi.
Une femme qui n'idéalise pas les êtres normaux que nous sommes, mais qui fait son petit chemin avec
un personnage commun, sans muscle, sans signes extraordinaires, pas une mutante, un travesti mais un vrai être.
Et qui sourirait de l'image que J. Howard Miller lui a collé.
Parce qu'elle a beaucoup d'humour.
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Ou alors, deuxième hypothèse, la couverture est de Bagieu parce que c'est plus vendeur, une illustratrice à succès…
:(
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Je serais curieuse de connaître le contenu du Télérama.
Je fais partie des crédules car, quand j'ai vu cette couv' (sur le twitter de Pénelope Bagieu que je suis), je me suis précipitée pour acheter le télérama, fait rare! Je suis déçue que le journal n'en ait pas profité de faire un dossier de dix pages sur le féminisme.
Malgré ça, je ne partage pas votre analyse qui, je trouve, insulte notre intelligence ou du moins notre culture: cette illustration ne visait absolument pas à nous faire passer du vieux pour du neuf. Elle faisait sciemment appel à notre mémoire historique, comme le ferait n'importe quelle image historique recyclée dans l'actualité (je ne sais pas, moi, par exemple un détournement de l'homme qui marche sur la lune. Faut-il vraiment légender?!). Il y avait clairement un jeu de mot entre les "she can do it", "yes we can" et "parce qu'elle le vaut bien" de L'Oréal. C'est ça qui fait toute la force de l'illustration et ouvre magnifiquement sur un dossier sur la situation actuelle du féminisme - inexistant, donc.
Remettre cette image, aujourd'hui, en couv, sous des traits ayant plutôt habituellement droit de cité dans les magazines féminins, apporte parfaitement quelque chose: cela questionne la "troisième vague" du féminisme, comme l'explique très bien (mais à un autre propos) Suzanne Moore dans le Guardian: http://www.guardian.co.uk/commentisfree/2011/jan/15/suzanne-moore-time-to-get-angry
Bon en conclusion je trouve que cette couv est très intéressante et très maline, même si le dossier ne l'est pas. Je ne l'ai pas mise au dessus de ma gazinière mais dans mon entrée, pour faire parler les curieux!
@+
.
Mais je ne comprends pas l'article du Guardian, snif ! :(
En tout cas, elle a été l'objet d'une sacré vague de haine sur twitter après avoir publié ça!
Et merci m'sieu Korkos.
Nan mé oh, c'est quoi ce sexisme (car dévalorisant les hommes) !
Si, Monsieur, ça m'a intéressé (même si j'ai l'impression d'avoir déjà lu cette chronique il y a longtemps, bizarre...).
D'autant plus que votre belle chronique fait écho à ce que je viens de découvrir hier, à savoir ce document de thèse fraichement sortie :
Alban JACQUEMART, Les hommes dans les mouvements féministes français (1870-2010) - Sociologie d'un engagement improbable, Thèse pour l'obtention du titre de Docteur de l'EHESS présentée publiquement le 29 juin 2011
J'ai commencé à lire au hasard, et c'est sacrément intéressant.
Trouvé sur "Monde en question".
Ben cette fois, je vous trouve sévère.
Le clin d'oeil me semble évident, même (et surtout ?) sans commentaire explicite.
Toute proportion gardée, çà me fait penser aux reproches formulés à Brian de Palma pour la fameuse scène du landau dévalant les escaliers dans Les Incorruptibles.
Il y avait ceux qui l'accusaient de plagiat, et ceux qui le croyaient quand il parlait de clin d'oeil et d'hommage à Eisenstein - (Le Cuirassé Potemkine) : célébrissime séquence de la poussette -.
Ecrit comme ça, même Oblivion pourra comprendre le jeu de mots.
Cela dit, très jolie chronique (comme d'hab quoi !).
bon je sais, il s'agit d'analyse d'images et non de texte, mébon...