Lauvergeon propulsée à Libé : premiers communiqués rassurants
Aussi rapide qu'un neutron percutant un noyau, Anne Lauvergeon, ancienne présidente d'Areva, doit prendre prochainement la présidence du conseil de surveillance de Libération. Elle "n'aura aucune influence sur la ligne rédactionnelle du journal" a aussitôt déclaré le directeur de la rédaction, Nicolas Demorand. Dommage, car l'ex-patronne d'Areva serait sûrement de bon conseil : à la tête du "leader de l'énergie nucléaire", elle prônait systématiquement la transparence et le débat. Un discours bien rôdé qui masquait le verrouillage subtil de l'information du groupe, comme nous l'avions évoqué dans une de nos émissions.Après Fukushima, et alors que progresse l'idée de la sortie du nucléaire, l'arrivée de Lauvergeon a donc de quoi surprendre. L'ex-journal d'extrême-gauche, qui ne se signale plus depuis longtemps par un militantisme anti-nucléaire particulièrement virulent, n'en subira sans doute pas d'inflexion particulière. Ce qui n'empêche pas les dégâts d'image !
Abonnez-vous pour pouvoir commenter !
si vous êtes déjà abonné Connectez-vous Connectez-vous
Derniers commentaires
On connait la chanson avec ceux qui viennent pour ne rien changer ! Dans tous les domaines.
Que les ingénieurs dont c'est le gagne-pain, les sous-traitants de la filière et leurs patrons, soutiennent le nucléaire, je le comprends, mais que l'Etat, les politiques n'aient rien fait pour lancer des programmes alternatifs de recherche sur d'autres énergies, ça me scotche,
je ne peux tout de même pas imaginer que tous ces gens ont eu la patte graissée, alors qu'est-ce qui se passe dans le cerveau d'un homme pour qu'il promeuve un système dangereux, qui oblige à une surveillance sans faille, donc à des dépenses de sécurité doublées d'investissements technologiques très importants, un système qu'on recycle très lentement, je veux dire, quels sont les arguments (à part économiques pour la balance commerciale) pour qu'il marche dans la combine sans même chercher d'autres solutions ?
http://anthropia.blogg.org
Enfin pas aussi belle que celle de ma précieuse moitié :
ici par exemple ou là
Elle va présider le conseil de surveillance de Libé ? Génial : trois jour de travail par an en échange de plein de pognon... Elle va pouvoir échanger sa montre en acier contre la même en or, histoire de faire jeu égal avec ma femme...
J'imagine que le monsieur a tout plein d'arguments archi-solides, et pas seulement "Huet n'est pas d'accord avec mes affirmations, c'est un méchant ; Hualat va dans mon sens, c'est une bonne"...
D'ailleurs, j'invite tout le monde à aller lire l'article d'Huet cité dans l'article, sur le documentaire d'Arte. Il me semble clair et renvoie dos à dos les discours militants des 2 cotés. Vive le négationnisme scientifique !
lauvergeon dans le rôle du fumigène nucléaire?
Quel sera le rôle de Lauvergeon? Gérer les affaires financières du groupe. Et c'est ici que je m'inquiète. Certes, je me base sur une vidéo de France Inter, mais la relation très détendue entre Demorand et Lauvergeon (qui semble bien s'être mis Demorand dans la poche) me semble dire: attention, il y a de fortes chances pour que les intérêts financiers de Libé soient encore plus prioritaires aux yeux des actionnaires que le contenu du journal et la liberté d'expression de ses journalistes. Ce n'est pas nouveau, la presse quotidienne est dans la m…!
Reste une question qu'@si n'a pas traitée: qui a vraiment proposé le nom de Lauvergeon pour Libé? Demorand ou Rotschild? Si c'est Rotschild, c'est sûrement de petits arrangements entre amis accompagnés de renvois d'ascenseur éventuels. Si c'est Demorand, la mérite de creuser la question et surtout les réponses. Quel est donc l'intérêt du journal d'avoir Lauvergeon à ce poste, et pas un-e autre? Peut-être la charité d'engager une toute nouvelle chômeuse…
D'ailleurs, sur libe.fr, de moins en moins d’articles sont ouverts aux commentaires. Traductions possibles : a/ on n'a plus de thunes pour payer une vraie modo, b/ votre avis on s'en tamponne le coquillard.
Aujourd'hui Stéphane est militant associatif, il préside l'Observatoire du nucléaire et Tchernoblaye. D'ailleurs pour lui, et c'était déjà le cas lorsqu'il était porte-parole du réseau Sortir du nucléaire, ses engagements associatifs sont incompatibles avec des responsabilités politiques.
J'ai été abonné pendant des années; je me suis barré avec l'arrivée de Rotschild et la perte d'indépendance des journalistes.
Je n'en ai aucun regret.
La devise de Libé c'est "Quo non descendam ?" L'inverse de celle ambitieuse, d'un autre Nicolas : Fouquet.
PS Demorand à la tête de Libé, c'est aussi comique que Val à celle d'Inter.