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le concordia, le titanic et la méduse
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Derniers commentaires
Bonjour à tous,
Je voulais ajouter que, pour celles et ceux qui s'intéressent aux circonstances du naufrage de la Méduse, et au retentissement qu'il a eu pendant plusieurs dizaines d'années sur les mentalités des contemporains, vous pouvez vous reporter au livre de Michel Hanniet "le naufrage de la Méduse", qui est un bouquin passionnant, écrit à partir de nombreux témoignages de passagers (et pas seulement le journal de Corréard et Savigny) ; il y a à la fin un chapitre sur Géricault et la fascination que cette histoire exerça sur lui ; le livre est écrit comme un documentaire, avec beaucoup d'extraits de journaux intimes, et c'est très instructif sur la nature humaine.
Je voulais ajouter que, pour celles et ceux qui s'intéressent aux circonstances du naufrage de la Méduse, et au retentissement qu'il a eu pendant plusieurs dizaines d'années sur les mentalités des contemporains, vous pouvez vous reporter au livre de Michel Hanniet "le naufrage de la Méduse", qui est un bouquin passionnant, écrit à partir de nombreux témoignages de passagers (et pas seulement le journal de Corréard et Savigny) ; il y a à la fin un chapitre sur Géricault et la fascination que cette histoire exerça sur lui ; le livre est écrit comme un documentaire, avec beaucoup d'extraits de journaux intimes, et c'est très instructif sur la nature humaine.
Désolé pour le hors sujet, mais là c'est trop énorme. Et comme ça rejoint le post que j'ai posté ici sur la banque-Titanic, il me faut absolument faire partager ça aux @sinautes. Attention, c'est du très très lourd. Sur le site d'un journal appartenant au grand humaniste de gauche Claude Perdriel, expert en sanibroyeur, un grand intellectuel a livré sa pensée lumineuse en vidéo. Le propos est trop complexe et profond pour être ici résumé, je vous renvoie donc à la vidéo qui a l'avantage d'être courte, et je me permets de vous citer un extrait alléchant: "la délocalisation, c'est une aventure juridique et fiscale, mais c'est avant tout une aventure humaine."
Eh ! Suis allée à Amiens le we dernier, même pô vu la copie...
ça va, on a encore un peu celle du Louvre ;-)
merci pour la chronique !
ça va, on a encore un peu celle du Louvre ;-)
merci pour la chronique !
Merci pour cette chronique.
Je voudrais ici analyser la publicité pour la "banque transatlantique" de "gestion de fortune" à la fin de l'article. Je la trouve proprement sidérante, et elle me semble dire beaucoup de choses sur la saison de crises —de tempêtes pour reprendre la métaphore maritime de la publicité même— que nous traversons. Les banquiers disent être des gens sérieux. Prenons-les au sérieux: que nous dit cette pub?
Le message est: "notre banque est transatlantique comme un bateau est transatlantique, il affronte les flots pour mener à bon port ceux qu'il transporte"... Mais ledit bateau est surchargé et fait non d'acier mais de pierre. Selon les lois de la physique, il va couler à vitesse grand V dans la seconde qui suit. Comme le Titanic. Le rapport avec le Titanic est d'ailleurs explicite: à la proue, une personne (femme? homme?), comme dans la scène kitsch de Titanic de James Cameron. Le slogan: "avancer, c'est penser que l'on n'est jamais arrivé" est un aveu: nous avançons, mais on ne sait pas vers quoi, vers où. Et comme en raison du principe d'Archimède, on sait que le bateau va couler, le message est: "nous allons couler, mais notre devoir est de maintenir notre cap pour aller de l'avant". Enfin, ladite banque fait de la "gestion de fortune" sur les cinq continents, paradis fiscaux inclus (luxembourg, suisse, singapour, et city de londres): quand le bateau coulera, on peut être sûr que les premières classes trouverons les chaloupes et que les pauvres de la troisième classe pourront crever: car c'est ça, in fine, la "gestion de fortune" quand la crise éclate. Détail amusant: l'adresse est avenue Franklin Delano Roosevelt. Roosevelt? C'est pas le mec qui a affronté les banques pour justement affronter la tempête et redistribué les richesses en taxant un max les grosses fortunes?
Pour terminer, je vous invite à voir cette page du site de ladite banque, qui s'adresse au "cadre dirigeant et stock optionnal". Le propos se termine par le paragraphe qui suit:
[quote=Titanic le banquier]Assisté de notre département Ingénierie Patrimoniale, votre banquier privé vous aide à anticiper les conséquences fiscales des opérations que vous envisagez et à prendre les décisions les moins onéreuses concernant :
* les gains d'options, éligibles à la fiscalité des revenus, comme à celle des valeurs mobilières,
* l'imposition ISF de ce type d’instrument financier.
Il vous conseille également dans la réalisation de différents types d'investissements visant à réduire votre fiscalité globale.
J'invite par ailleurs ceux qui sont comme moi sidérés par cette publicité à la faire circuler le plus possible.
Je voudrais ici analyser la publicité pour la "banque transatlantique" de "gestion de fortune" à la fin de l'article. Je la trouve proprement sidérante, et elle me semble dire beaucoup de choses sur la saison de crises —de tempêtes pour reprendre la métaphore maritime de la publicité même— que nous traversons. Les banquiers disent être des gens sérieux. Prenons-les au sérieux: que nous dit cette pub?
Le message est: "notre banque est transatlantique comme un bateau est transatlantique, il affronte les flots pour mener à bon port ceux qu'il transporte"... Mais ledit bateau est surchargé et fait non d'acier mais de pierre. Selon les lois de la physique, il va couler à vitesse grand V dans la seconde qui suit. Comme le Titanic. Le rapport avec le Titanic est d'ailleurs explicite: à la proue, une personne (femme? homme?), comme dans la scène kitsch de Titanic de James Cameron. Le slogan: "avancer, c'est penser que l'on n'est jamais arrivé" est un aveu: nous avançons, mais on ne sait pas vers quoi, vers où. Et comme en raison du principe d'Archimède, on sait que le bateau va couler, le message est: "nous allons couler, mais notre devoir est de maintenir notre cap pour aller de l'avant". Enfin, ladite banque fait de la "gestion de fortune" sur les cinq continents, paradis fiscaux inclus (luxembourg, suisse, singapour, et city de londres): quand le bateau coulera, on peut être sûr que les premières classes trouverons les chaloupes et que les pauvres de la troisième classe pourront crever: car c'est ça, in fine, la "gestion de fortune" quand la crise éclate. Détail amusant: l'adresse est avenue Franklin Delano Roosevelt. Roosevelt? C'est pas le mec qui a affronté les banques pour justement affronter la tempête et redistribué les richesses en taxant un max les grosses fortunes?
Pour terminer, je vous invite à voir cette page du site de ladite banque, qui s'adresse au "cadre dirigeant et stock optionnal". Le propos se termine par le paragraphe qui suit:
[quote=Titanic le banquier]Assisté de notre département Ingénierie Patrimoniale, votre banquier privé vous aide à anticiper les conséquences fiscales des opérations que vous envisagez et à prendre les décisions les moins onéreuses concernant :
* les gains d'options, éligibles à la fiscalité des revenus, comme à celle des valeurs mobilières,
* l'imposition ISF de ce type d’instrument financier.
Il vous conseille également dans la réalisation de différents types d'investissements visant à réduire votre fiscalité globale.
J'invite par ailleurs ceux qui sont comme moi sidérés par cette publicité à la faire circuler le plus possible.
Extrait d'un diaporama du Monde.fr
© Paul Hanna / Reuters
MERCI pour les légendes complètes et avec lien vers la source.
Si vous pouviez maintenant passer derrière Daniel à 9h10, juste avant qu'il ne valide sa chronique, et avec une batte de base-ball pour les cas où il ne légende pas, ce serait un vrai bonheur. ;-)
Pour le Radeau :
J'avais entendu dire que Géricault n'arrivait pas à réaliser des pieds corrects, ce qui explique pourquoi au final il les a planqués derrière des objets, sous un tissu, derrière un corps ou une poutre...
L'explication est séduisante, mais a-t-elle un fond historique avec arguments à l'appui ?
Pour l'apprêt : a-t-on aujourd'hui les moyens techniques de le remplacer par un autre matériau que le bitume ?
Si je comprends bien, initialement il y avait la toile, l'apprêt de bitume juste au-dessus et ensuite la peinture : cette dégradation est-elle causée par le mélange de l'huile de la peinture et du bitume, ou bien par des "fuites" de bitume qui viendraient recouvrir le dessu du tableau, par des fissures ou par porosié, mais qui ne se mélangeraient pas à la peinture sous-jacente, laissant l'espoir de pouvoir un jour restaurer le tableau ?
© Paul Hanna / Reuters
MERCI pour les légendes complètes et avec lien vers la source.
Si vous pouviez maintenant passer derrière Daniel à 9h10, juste avant qu'il ne valide sa chronique, et avec une batte de base-ball pour les cas où il ne légende pas, ce serait un vrai bonheur. ;-)
Pour le Radeau :
J'avais entendu dire que Géricault n'arrivait pas à réaliser des pieds corrects, ce qui explique pourquoi au final il les a planqués derrière des objets, sous un tissu, derrière un corps ou une poutre...
L'explication est séduisante, mais a-t-elle un fond historique avec arguments à l'appui ?
Pour l'apprêt : a-t-on aujourd'hui les moyens techniques de le remplacer par un autre matériau que le bitume ?
Si je comprends bien, initialement il y avait la toile, l'apprêt de bitume juste au-dessus et ensuite la peinture : cette dégradation est-elle causée par le mélange de l'huile de la peinture et du bitume, ou bien par des "fuites" de bitume qui viendraient recouvrir le dessu du tableau, par des fissures ou par porosié, mais qui ne se mélangeraient pas à la peinture sous-jacente, laissant l'espoir de pouvoir un jour restaurer le tableau ?
A la nue accablante ...
A la nue accablante tu
Basse de basalte et de laves
A même les échos esclaves
Par une trompe sans vertu
Quel sépulcral naufrage (tu
Le sais, écume, mais y baves)
Suprême une entre les épaves
Abolit le mât dévêtu
Ou cela que furibond faute
De quelque perdition haute
Tout l'abîme vain éployé
Dans le si blanc cheveu qui traîne
Avarement aura noyé
Le flanc enfant d'une sirène.
Stéphane MALLARME
A la nue accablante tu
Basse de basalte et de laves
A même les échos esclaves
Par une trompe sans vertu
Quel sépulcral naufrage (tu
Le sais, écume, mais y baves)
Suprême une entre les épaves
Abolit le mât dévêtu
Ou cela que furibond faute
De quelque perdition haute
Tout l'abîme vain éployé
Dans le si blanc cheveu qui traîne
Avarement aura noyé
Le flanc enfant d'une sirène.
Stéphane MALLARME
Il n'y a que moi qui voit un bonhomme rouge avec deux yeux écarquillés sur le bateau de l'affiche de titanic II ?
Tabarly aussi a quitté son navire bien avant qu'il ne coule. Je trouve que c'est révoltant aussi, mais pas pareil hein.
Les "Naufrages" sont à la mode...
Alain toujours présent pour le rappeler.
gamma
Alain toujours présent pour le rappeler.
gamma
Merci pour ta chronique, toujours aussi intéressante.
"face à la redoutable Nature, l'Homme ne pèse pas plus lourd qu'un pet de lapin humide"-> très bon.
"face à la redoutable Nature, l'Homme ne pèse pas plus lourd qu'un pet de lapin humide"-> très bon.