Le droit à l'oubli est-il compatible avec la liberté de la presse ?
La CNIL vient de lancer une consultation sur le droit à l'oubli numérique. Un particulier ou une personne publique doit-elle pouvoir faire effacer des informations qui le concerne ? Ou faut-il simplement désindexer des contenus pour qu'ils ne soient plus visibles via les moteurs de recherche ? Comment les entreprises d'E-réputation parviennent-elles à rectifier notre présence numérique ? Entre des articles de presse nuisibles à un individu et des données personnelles mises en ligne sur les réseaux sociaux, un même principe de droit à l'oubli peut-il s'appliquer ? Pour en débattre, nous recevons trois invités : Louise Merzeau, universitaire et spécialiste des traces numériques ; Edouard Geffray, secrétaire général de la CNIL, ainsi qu'une syndicaliste anonyme qui a souhaité effacer ses traces sur internet afin de faciliter sa recherche d'emploi.
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Derniers commentaires
Enfin ... Un peu court ...
Tout dépend !
Si on s'en tient au titre de l'émission (Le droit à l'oubli est-il compatible avec la liberté de la presse ?) c'est un peu long parce que ça a pas mal dérivé sur les autres cas de "demande d'oubli".
Si on prend l'autre titre de l'émission (Le droit à l'oubli en débat) ... Celui qui est en tête de ce forum, c'est un peu court parce que manifestement, il reste des questions en suspend.
Question technique, c'est bien mieux que la première, bravo! Sauf qu'à mon sens vous devez vous donner les moyens de vos ambitions. La visioconf pourquoi pas, mais avec Skype, je suis désolé mais ça ne fait pas sérieux, l'image freeze souvent, on a l'impression que vous nous dites, en fait, que la forme vous indiffère, que c'est ça ou rien donc bouffe asinaute bouffe. Je ne suis pas technicien, mais je trouve que vous donnez une usage d'amateurisme technique qui est vraiment regrettable, alors que vous produisez du contenu intéressant. Frustrant ! En tout cas j'ai eu le sentiment que les niveaux sonores étaient mieux réglés et plus homogènes cette fois, merci pour ça. Je pense enfin qu'avec un bon micro, JMM ne devrait pas avoir besoin de parler fort : or votre plateau résonne. Pitié!
Sur le fond merci de m'avoir appris plein de choses.
Quelques remarques :
Impression régulière qu'on regarde la doigt et pas la lune. Face à cette syndicaliste, personne je crois n'a eu un mot pour dire que le scandale, c'est avant tout qu'on se fasse traquer pour son engagement syndical. Certes, ce n'était pas "le sujet". Mais en fait si un peu, car il y aurait beaucoup à dire sur le discours plaçant la technique comme une "solution" : je veux bien que la CNIL cherche des solutions pour le droit a l'oubli, mais si c'est tout ce que fait l'Etat pour empêcher cette traque, là ça me choquerait. Parce que c'est de la soumission à la violence économique, l'Etat doit s'armer face à ça. En la matière, S'il capitule, il trahit. Je ne suis pas naïf, je vois bien les rapports de force, n'empêche : si le discours public est " on va vous aider à être oublié", cela revient à dire " on ne peut ni ne veut rien faire pour empêcher cette situation en amont, donc on essaie de sauver les meubles en aval". Ça vaut aussi pour certaines solutions genre " modifier son référencement sur Google" : donc soumission totale à Google! Google en monopole pour l'éternité! Que nos ingénieurs bossent, que l'Etat ou l'Union Européenne favorise la diversité des moteurs, et vous: accompagnez ça, plutôt que de rester dans les clous de "comment monter ou descendre dans les pages du moteur de recherche du moment", ou dites nous au moins si d'autres chemins sont possibles. Qui peut me garantir sur facture que Google dominera encore dans 10 ans?
Ensuite, franchement, les réactions face à cette syndicaliste consistant à lui suggerer de créer du contenu pour noyer le reste, non mais c'est pas sérieux! Vous imaginez quoi, que les gens, surtout une personne comme elle, n'ont que ça à faire, pour docilement se conformer aux règles de M. Google, en plus ? et au nom de quelle justice ? Quelle est sa responsabilité, qu'a t elle fait vraiment librement ? Vous croyez que les médias l'auraient prise au téléphone si elle s'était présentée comme une "syndicaliste anonyme", si elle avait eu l'extralucidité de prévoir que des patrons la googliseraient 5 ans plus tard ? C'est une blague ou quoi ? Plutôt que de lui faire les gros yeux quand elle parle de faire retirer un papier (ouh, la menace sérieuse sur la très inattaquable liberté de la presse! On tremble ) essayez de vous demander si vos confrères l'auraient interrogée si elle ne déclinait pas son identité ? idem quand il lui est demandé si elle a pensé à utiliser un service de déréférencement, comme si ce truc (toujours de la soumission, au passage) n'était pas réservé au petit monde des gens qui vivent "web" et qui, aussi ont les moyens. Faut pas poser des question hors-sol comme ça, c'était franchement ridicule. Y a des gens qui vivent et qui galèrent pour terminer le mois, on fait quoi dans leur cas?
Plus embêtant bien que furtif, le parallèle avec l'Histoire et, excusez du peu, la solution finale m'a paru un beau point portnawak, puisque justement, avant les réseaux sociaux et la numérisation du monde, il n'y avait pas cette montagne d'informations inutiles voire nuisibles qui accompagnait la marche du monde comme un boulet. Avoir le droit de faire le tri dans ce surplus de données numérisées ne peut s'apparenter à une menace sérieuse transposable historiquement puisque le point de départ contemporain est un très large et inédit excès de données! je crois qu'on a touché à ce moment un des points faibles de la durée archi limitée de l'émission : faire court, c'était ici faire (à mon sens) une belle sortie de route qui a précisément empêché de mettre en lumière l'inédit en voulant à tout pris faire une comparaison au chausse-pied.
Dernier commentaire : le tout début de l'émission complètement ego-anecdotique sur le fait que JMM avait été sollicité sur la réflexion, sur la date à laquelle il reçoit ses mails, tout ça pour soit disant débusquer un esprit de "secret" dans cette préconsultation, qui fait à mon sens flop quand l'interlocuteur de la CNIL explique qu'il faut bien commencer par prendre quelques avis avant de se mettre à jouer du clairon, m'a paru inutile. A la rigueur dans une chronique, pourquoi pas le "je" (quoiqu'à titre perso, si les chroniques de l'éconaute et d'Alain Korkos étaient un peu moins egocentrées , ça ne gâcherait rien - pas taper) mais une chronique avec des invités et des caméras ça s'appelle une émission, donc de l'élagage, de grâce.
Désolé si je suis trop négatif, mais franchement je sens que cette émission peut et va devenir bien chouette, elle est dynamique, donc voilà, j'ai envie de dire les choses sans tourner autour du pot pour accompagner le mouvement.
Cordialement
D'ailleurs dans toutes les grandes administrations (grandes entreprises, services de l'Etat) les notes administratives sensibles comportent un niveau de confidentialité (secret, confidentiel, diffusion restreinte, public). Demander d'oublier une information est dans une grande partie illusoire.
L'important est que chacun sache à tout instant, avec une transparence suffisante qui détient quelle information personnelle et à qui ces informations pourraient éventuellement être communiquées.
L'information va plus vite que par le passé, comme on voyage plus vite (grâce aux autoroutes, aux réseaux ferroviaires) à travers un territoire que par le passé.
De 18h00 à 19h00 : Le grand entretien
Animé par Joseph Confavreux
La Passion en politique et en économie
Invités :
- Frédéric Lordon
De 20h30 à 22h30 : Syrie,Iran, Quelle diplomatie Française
Animé par Edwy PLENEL et Frédéric Bonnaud
20h30 : La Crise Syrienne
Invités :
- Yves Aubin de la Messuzière (Diplomate)
- Farouk Mardam-Bey (Intellectuel, écrivain, éditeur)
- Pouria Amirshahi (Député des français de l'étranger, Afrique et Maghreb)
- Manon-Nour Tannous (Spécialiste des relation franco-syrienne)
21h30 : La Crise Iranienne
Invités :
- Thierry Coville (Chercheur)
- Pierre Razoux (Historien)
- Sepideh Farsi (Cinéaste)
- François Bonnet (Directeur éditorial de MédiaPart)
Qu'on ce le dise...
Si en plus on associe avec les smartphones et leurs capacités a capté son image quasiment quand on veut (je parle meme pas des "google glass"...), on a la le parfait cocktail qui bouleverse la frontiere entre la sphere privée et la sphere publique, a tout moment peut faire irruption dans la sphere privée un outil qui vous emmenera dans la sphere publique.
J'ai l'impression qu'on revient a une situation comparable a celle d'une ambiance village "entre-soi" qui pousse l'individu a plus grand auto-controle, auto-censure si il ne veut pas prendre le risque de se faire montrer du doigt, ou alors en subir les consequences : etre marginalisé.
Le paradoxe de ces nouvelles technologies sensées en theorie libéré l'expression, va nous conduire a un plus grand "auto-flicage", "auto-censure".
Vaut il le coup d'etre stigmatisé toute sa vie ? cette question on risque de se la poser souvent consciemment ou inconsciemment pour au final rejoindre le troupeau. Le syndicalisme a de beaux jours devant lui....
repassons à des émissions NORMALES (du moins pour le temps qui me reste ici ;-) )
Le débat s'achève brutalement alors que le M. de PC INpact allait contredire le M. de la CNIL.
soient pas là (elles manquent de compétences)
soient victime comme ici .
cette émission est définitivement machiste . Dommage je suis une femme qui s'intéresse a la technique mais ral le bol que seul les hommes me fasse la leçon .
Et c'est bizarre de dire a qq qui c'est engagée à un moment donné qu'elle doit l'assumer toute sa vie (il y a la un manque de maturité du gars de PC impact) , pourquoi ? On a donc pas le droit de changer d'avis , heureusement que je ne pense pas la m^me chose a 47 ans qu'a 20 , entre temps j'ai vécu , eu des expériences, et je ne voie pas pourquoi je devrait assumé toute ma vie mes positions , qui a décidé de ce truc ? Bel morale judeo chetienne qui veut que nous soyons tous coupable , et dire que je vie dans un pays ou nous sommes athée.
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Comme cela a été souligné sur ce forum (mais curieusement pas pendant l'émission, ou du moins pas de manière aussi claire), une approche légaliste de se problème ne peut mener qu'à une solution qui favorisera certaines personnes (chefs d'entreprises, hommes politiques, bref toutes personnes qui utilisent déjà régulièrement le droit comme arme) et laissera de côté des gens comme cette ancienne militante syndicaliste au chômage qui peine à retrouver un emploi.
Car le principal problème est là : toute action que nous faisons en notre nom et qui se retrouve sur internet vient s'ajouter à notre "trace numérique" et risque d'être vue par un futur employeur, ces derniers ayant pris l'habitude de taper les noms des candidats à un poste dans les moteurs de recherche. Les jeunes l'ont bien compris et on de plus en plus souvent pris l'habitude de modifier leur nom sur Facebook pour y introduire une faute de frappe ou changer de nom ou de prénom. Et lorsque le mal est déjà fait, l'autre solution, préconisée par Eric Schmidt, lorsqu'il était encore CEO de Google est de purement et simplement changer de nom.
Il n'y a qu'à voir les dérives sur le droit à l'image. Des cabinets d'avocats surveillent pour le compte de plusieurs clients célèbres, la presse people. Que dire du "chocking" de la presse française quand ils ont vu la photo de DSK menotté dans la presse US ?
N'oublions pas que sous Sakozy 1er, il y avait les peines planchers. Autrement, sous couvert de désengorger les prisons, les peines de moins d'un an était automatiquement gracié. Or c'est la magie de la grâce : la presse n'a plus le droit d'en parler. Ce qui est fort pratique, c'est que toutes les peine d'abus de bien socio, et autres problèmes juridiques que peuvent avoir les élus, sont punis de moins d'un an de prison.
C'est bien fichu comme système : plus personne ne peut plus leur opposer leurs turpitudes lors des élections ! Tout le monde, sauf Google !
Le droit à l'oubli sera bien pratique contre ça !
Sinon, commentaire d’une personne étrangère au débat ayant regardé l’émission avec moi : « Ça va trop vite. Pourquoi ils ne prennent pas le temps d’expliquer les choses ? »
Savoir que même si une personne dans sa vie ait fauté ou participé à une organisation quelconque, il soit probable que quelques temps après, elle est put changer, avoir d'autres idées car on évolue dans sa vie
Plus que le droit à l'oublie, le droit d'avoir changé, d'évoluer comme tout être humain
Le dieu de l'internet aurait-il une dent contre Daniel Shneidermann :-D
Daniel, qu'avez vous fait... Allez vites vous confesser et demander l'absolution... :-)
C'est lourdingue les gens qui font exprès de jamais vraiment répondre aux questions....
C'est pas encore pour aujourd'hui
Et dire que vous avez tous les jours des directs qui passent nickel avec des mecs qui jouent à simfarm ou commentent des parties de Starcraft
Un petit mot de l'équipe aurait été super mais bon...