Le fiasco de la fusion de Technip, dans l'indifférence générale
La fusion d’un géant français de l’industrie pétrolière avec un groupe américain tourne au fiasco… et tout le monde (ou presque) s’en fout. Pourtant, ce mariage entre le groupe Technip et le texan FMC ressemble en de nombreux points au dossier Alstom, dont la branche énergie a été vendue à l’américain General Electric, mais qui avait connu à l’époque un plus grand succès médiatique. Parmi les points communs : Emmanuel Macron, alors ministre de l’économie, a soutenu la fusion de Technip conseillée par la banque Goldman Sachs et… Rothschild. Pourquoi ce silence ? Une enquête à ranger dans notre dossier "Trous noirs dans l’information".
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Derniers commentaires
J'ai une question
Je ne comprend pas...
Montebourg parle de 15% dans sa vidéo :
"l'état est actionnaire de Technip à hauteur de 15%"
merci!
Il ne me reste plus qu'à tirer ma conclusion d'usage en faisant appel à l'ironie pour ne pas sombrer dans le désespoir de voir combien j'avais raison de me méfier dès le départ de ce Macron qui avait pour moi un goût de déjà vu, cette espèce de Blair-ite macérée dans de la vieille Thatcher-ite
Débat Franco-Français
Il faut voir les avantages clairs de cette fusion : la construction d'un géant du secteur pétrolier basée à Londres où les impôts sur les sociétés vont être réduits par Mrs May qui veut défendre le peuple (titre de Le Monde "Theresa May fera campagne en protectrice du peuple", oui pourquoi ne pas ajouter "de la veuve et l'orphelin", by appointment of Ken Loach), une implantation dans le Texas qui permettra de bénéficier des avantages de la recherche avec l'afflux de chercheurs Américains venant des instituts (comme le Environmental Protection Agency) dont Trump a coupé les budgets, et surtout la garantie qu'une telle acquisition sournoise est impensable aux USA, et donc la société a un brillant avenir devant soi, sans risquer un rachat par Total par exemple
En Marche la France vers la dissolution dans l'économie frelatée
Et encore, il faut que les Echos se penchent sur la question pour que l'on s'autorise à en parler (même Mélenchon!).
C'est effrayant cette collusion presse/politique pour vendre le pays par appartement.
Et Montebourg, en dépit de ses rodomontades, se couchent finalement bien facilement...
Et quand par hasard, nous abordons par hasard ces sujets de souveraineté économique ce n'est que par le prisme misérabiliste de "sauver l'emploi".
Voir l'interview d'hier de Pierre Lellouche qui n'est pas foncièrement anti-atantiste mais qui dit que nous nous sommes fait rouler dessus par les américains sous le quinquennat Hollande. C'est une honte. A cause de la juridiction globale que se réserve les Etats-Unis, les amendes à la BNP ou Alstom. Nous ne sommes pas gouvernés mais administrés comme une colonie américaine. Et Macron est un dur en cette matière. Il paraît qu'il justifiait la vente des turbines Alstom, clés dans la filière nucléaire, en disant "Nous ne sommes quand même pas au Vénézuela". Quelle honte! Avec Macron, nous ne sommes pas au Vénézuéla mais à Porto-Rico! (administration US mais pas de droit de vote)
Tous ces cas font matière à une émission bien intéressante (à venir ?) ....
Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur
Les américains braquent et les français bradent.
Une petite précision, sans développer plus: FMC n'a jamais été le "rival" de Technip, contrairement à des entreprises comme Saipem ou Subsea7 pour ne citer que celles qui sont présentes en France (on hésite à dire "françaises"). Les activités sont très largement différentes à l'origine même si le secteur est en partie le même (oil & gas). Nous n'avons jamais été en compétition avec FMC qui n'a été pour nous, au mieux, qu'un fournisseur d'équipements sur certains projets. Si il fallait positiver, on dirait que nous sommes plutôt théoriquement complémentaires sur le segment subsea.
Une des raisons à ne pas négliger pour expliquer cette "fusion" contre nature est le fait que les 2 ex-PDG T.Pilenko et D.Pferdehirt sont des potes de longue date et que l'aspect psychologique (on fait un coup pour finir) a du jouer.
Enfin, et les chiffres varient, mais une vingtaine de cadres dirigeant de la nouvelle entité se sont vus attribuer actions gratuites et stocks options pour plusieurs dizaines de millions de dollars. C'est une bonne source de motivation pour pousser à la fusion, indépendamment de sa pertinence hautement discutable.
Enfin, petite anecdote, si le segment onshore/offshore et encore peu affecté dans l'activité journalière par la fusion, dans la partie subsea (offshore profond) c'est un tsunami avec une "armée mexicaine", composée, non pas d’américains mais de Norvégiens qui viennent expliquer aux petits français comment faire ce qu'ils ont fait parfaitement tous seuls pendant 50 ans !
merci pour votre retour de l'intérieur. Vous avez raison pour le terme "rival", je n'aurais pas dû l'utiliser, mais pas mal d'articles le font (enfin, le peu que j'ai trouvés), je me suis laissée polluer (faute bis).