Le génocide par les Allemands des herero en Namibie, oublié de l'histoire
Parmi les éléments qui mènent indirectement à la guerre de 14, on le voit dans nos émissions, l'affrontement autour de la conquête de territoires en Afrique. La crise de Tanger, en 1905, puis celle d'Agadir, en 1911, opposent France et Allemagne. La France, auparavant, s'était heurtée à l'Angleterre avec l'épisode de Fachoda. Mais une autre crise, à la même époque, a été totalement oubliée par l'Histoire : c'est le massacre des Herero et des Namas en Namibie, faisant 65 000 morts. Selon plusieurs historiens, les Allemands y ont construit les premiers camps de concentration de l'Histoire
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Derniers commentaires
Au passage intéressant parallèle entre la statue "le Cheval" en Namibie et la statue équestre de Léopold II au Congo . Le colonisateur, toujours représenté à cheval pour mieux rappeler leur piétinement aux indigènes, et les déboulonnages, déplacement et reboulonnages de ces statues, ça ferait un bon sujet pour Alain Korkos.
C'est l'inverse, non? (massacre de Tutsi par des Hutu).
A moins que vous ne parliez pas du Rwanda, mais du Burundi (ce qui collerait plus avec les dates), mais qui ne serait pas beaucoup plus juste.
Je blague.
"quand les hommes vivront d'amour,il n'y aura plus de misère,les soldats seront troubadours,et nous, nous serons morts mon frère..."
Concernant nos services d'espionnage, rien à signaler. De deux choses l'une : soit c'est une bande de charlots incapables d'intercepter les échanges entre gouvernants, soit il sont tellement forts qu'ils font tout ça sans se faire repérer.
Connaissant le génie français, je pencherai plutôt pour la seconde hypothèse.
En précisant bien, au cas où, que c'était ironique.
Commentaire censuré sans m'en informer comme le fait, par correction, Médiapart.
Quelle idée se fait ASI de l'intelligence de ses lecteurs, de leur capacité à saisir le second degré, on se demande.
Même si tout n'avait peut-être pas été dit à l'époque, il n'y avait rien de vraiment caché et il y avait eu des rapports officiels sur le soulèvement (d'autres peuples que les Hereros étaient concernés) et son écrasement.
Voici ce qu'en disait La Quinzaine Coloniale en décembre 1913 :
"Ainsi, sept ans après le soulèvement du Sud-ouest, les colons en sont à juger dangereuse la réintégration de 150 Hottentots. Pourtant cette insurrection fut réprimée avec la dernière rigueur, et toutes les mesures prises pour en empêcher le renouvellement. La guerre impitoyable et ses conséquences avaient fait périr plus de 50 000 indigènes, et la presque totalité du troupeau qui constituait la fortune de Noirs : 200 000 têtes de gros bétail et un nombre considérable de moutons. Les survivants étaient réduits à une extrême misère. Cependant, le gouvernement les dépouilla de tout droits. Toutes les terres furent confisquées au profit de l'Empire. Défense fut faite aux indigènes de posséder des terres, des bestiaux et des animaux de selles sinon moyennant une autorisation spéciale du gouverneur. Ils durent être tous immatriculés. (...) Le gouvernement allemand n'était pas toutefois sans inquiétude au sujet de l'effet que produirait sur les indigènes l'application de l'ordonnance d'août 1907. Il redoutait une émigration en masse et commençait à se rendre compte du préjudice que causait à la colonie la rareté de la main d'œuvre. L'année suivante, il consulta sur ce point le Conseil de gouvernement. Il se trouva dans cette assemblée des voix qui proposèrent qu'on rendit aux indigènes leurs terres et les bestiaux qui leur avaient été pris. Mais cette thèse fut très vivement combattue par un des fermiers les plus anciens et les plus considérés du Sud-Ouest, M. Schlettwein. (...) M. Schlettwein a renouvelé sa déclaration de 1908 : "Nous partons de ce principe que notre pays est un pays de colonisation pour les Blancs ; par conséquent, c'est à cette race que doivent être réservées la possession et l'utilisation du pays. "
P.S. pour qui croirait qu'on ne savait pas comment se faisait la colonisation, extraits d'un journal de 1858 évoquant un rapport du prince Jérôme Napoléon sur la politique de colonisation de l'Algérie :
"La plupart des colonies anglaises qui sont arrivées à un haut degré de prospérité ou qui sont destinées à l'atteindre comme le Cap, le Canada, l'Australie, ont eu pour principe le refoulement, sinon l'extermination des races indigènes.", Prévost-Paradol.
"L'Algérie ne peut être assimilée à aucune des grandes possessions étrangères : dans l'Inde, le gouvernement s'exerce par l'intermédiaire des chefs indigènes en éloignant la colonisation ; aux Etats-Unis, l'établissement des Européens s'est fait par l'extermination ou l'expulsion des Indiens. Rien de semblable ne peut se faire en Afrique ; nos difficultés sont beaucoup plus grandes ; nous avons une race belliqueuse à contenir et à civiliser, une population d'émigrants à attirer, une fusion de races à obtenir, une civilisation supérieure à développer par l'application des grandes découvertes de la science moderne. Nous sommes en présence d'une nationalité armée et vivace qu'il faut éteindre par l'assimilation et d'une population européenne qui s'élève."
Napoléon-Jérôme Bonaparte