Le glyphosate, victime d'un acharnement médiatique ?
Un blog de critique média, de sensibilité zététique, a passé à la loupe 81 articles de presse traitant du glyphosate. Sa conclusion ? "La rigueur journalistique a été la grande absente du débat".
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"La rigueur journalistique a été la grande absente du débat", tandis que la rigueur scientifique ne peut faire débat puisque c'est scientifique. Enfin, voyons !
C'est curieux tout de même, ces zététitcens poussent comme des champignons pour nous appor(...)
Plopredox : au lieu de questionner l'indépendance de la totalités des agences sanitaires du monde entier, il est plus raisonnable de s'intéresser à celle du CIRC.
Sachez d'abord que l'expert invité par le CIRC - c'est-à-dire le conseiller spécial exte(...)
La zététique, c'est bien.
Selon le consensus scientifique.
Ou selon le consensus scientiste?
Petite question au zététicien de service : dans la démarche scientifique, ne revient-il pas au fabricant de prouver la non-nocivité de son produit?
Q(...)
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glyphosate
J'utilise depuis 45 ans au moins un désherbant. D'abord, comme une innocente, partout. Puis seulement dans les allées, au vu des dégâts sur les cultures proches. Puis je n'en ai plus utilisé. Quand le Round up est arrivé, ce fut d'abord un vrai plaisir. Maintenant....dans les allées, loin des rangs de légumes et des petits fruits. Si certains sont opposés par principe, c'est qu'ils n'ont pas de jardin, ou qu'ils emploient un jardinier, des gens de gauche, peut-être, mais avec un bon revenu.
Je suis allée voir les blogs conseillés, ça m'a fait bien plaisir de les lire et j'ai aimé savoir que le glyphosate n'était pas cancérogène par voie orale. Donc ne prêtons pas attention à ces taux de glyphosate relevés sur les carottes ou les navets, ou les salades. En revanche, ne traitons pas par le mépris les conseils des fabricants : quantité maximum dans le pulvérisateur, ne pas manger, ne pas boire. se laver les mains en rentrant du jardin. J'ai même vu des cultivateurs avec un masque sur leur tracteur. mais j'en ai aussi entendu me dire qu'il mettait toujours une dose double de celle préconisée. ...,
glyphosate
Je suis allée voir les blogs conseillés, ça m'a fait bien plaisir de les lire et j'ai aimé savoir que le glyphosate n'était pas cancérogène par voie orale. Donc, qu'on arrête de nous bassiner
J'utilise depuis 40 ans au moins un désherbant. D'abord, comme une innocente, partout. Puis seulement dans les allées, au vu des dégâts sur les cultures proches. puis je n'en ai plus utilisé. Quand le Round up est arrivé, ce fut d'abord un vrai plaisir. Maintenant....dans les allées, loin des rangs de légumes et des petits fruits. Si certains sont opposés par principe, c'est qu'ils n'ont pas de jardin, ou qu'ils emploient un jardinier, des gens de gauche, peut-être, mais avec un bon revenu.
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Tenez une nouvelle qui tombe à point
J'avais lu cet article sur le blog de la chèvre quand il était sorti. La chose qui m'a le plus interpellé je pense est sur le consensus scientifique. A mon avis il est assez audacieux d'affirmer qu'il existe entre l'affaire des copier-coller, les luttes d'influence de la Glyphosate Task Force (GTF), le noyautage des comites de rédactions de certains journaux par Monsanto, l’objectivité toute relative des agences sanitaires et leur mode de fonctionnement et j'en passe. Foucart a bien enquêté sur le sujet et ça vaut vraiment le coup d'aller regarder ça. Les agences dont les avis divergent ne travaillent pas vraiment de la même manière.
Ce que j'en retiens c'est qu'une bonne partie de la production scientifique des dernières années sur les effets du glyphosate sur les humains est a remettre en question et n'est pas forcement très cohérente avec ce qui a été observé sur les milieux naturels (genre les petites bestioles dans les rivières). Sans nier l'emballement médiatique, je pense qu'a l'inverse il ne faut pas s'emballer sur le consensus scientifique. Pour moi il n'est pas vraiment la, il est urgent de reprendre les choses a zéro et notamment en ne laissant pas les industriels réaliser toutes les études. Dans la recherche on ne trouve généralement que ce que l'on cherche (des fois autres choses, un coup de bol), le choix des protocoles expérimentaux permet de ne pas se poser certaines questions par exemple.
Le sujet du glyphosate soulève pas mal de questions intéressantes, et inquiétantes, sur la recherche scientifique. Une au hasard: est-il possible d'assurer l’indépendance des études scientifiques lorsqu'elles sont principalement financées par des entreprises privées ayant un intérêt économique dans le domaine ? Bref, tout ça pour dire que je pense que les zététiciens de tous bords qui se sont mis a mettre en avant la non nocivité du glyphosate devrait avoir une lecture critique de la recherche scientifique comme ils peuvent l'avoir pour d'autres choses.
Ah et une autre chose, citer 13 agences ne fait pas pour autant 13 avis différents. Ils ne sont pas nécessairement indépendants. Par exemple, l'avis de l'agence européenne se base essentiellement sur celui de l'agence allemande, ne citer qu'une des deux et donc plutôt plus rigoureux que citer les deux en-même temps (a moins de préciser la dépendance des uns et des autres et d’être exhaustif).
à Jiembé
Vous disiez "Mais il est établi que le glyphosate a probablement un impact insignifiant sur les cancers de ceux qui sont les plus exposés, et probablement aucun impact pour le reste du monde."
Regardez ici sur cette page, vous verrez les mesures de la teneur en Glyphosate dans différentes grandes bières allemandes
sachant que la valeur limite autorisée pour l'eau de consommation est de 0,1 microgramme/litre
Comme disait une commentateur à l'article que je citais plus bas, les fermiers Américains en Iowa et North Carolina prennent des précautions afin de se mettre en conformité aux lois de ces états concernant l'épandage des produits chimiques (un exemple ici) que les autres fermiers du Monde ne prennent pas. Reste la pénétration dans le sol, les végétaux cultivés et la contamination des eaux souterraines et des végétaux cultivés.
Un aparté :
Les auteurs de l'étude "notent toutefois, chez les utilisateurs les plus exposés, un risque de leucémie aiguë myéloïde multiplié part 2,44, comparé aux agriculteurs qui n'ont jamais été exposés."
Précision :
La leucémie aiguë myéloblastique est un cancer qui prend naissance dans les cellules souches du sang.
C'est que le CIRC a changé d'avis... Voici la nouvelle. De plus combien de chercheurs sont payés pour produire des études sur ce sujet ? Ne vous saute-t-il pas aux yeux que la recherche académique française est le parent pauvre des investissements ? et les mosanto papers ?
extrait de la fiche wiki:
"Le Centre international de recherche sur le cancer évalue que les preuves sont « limitées » concernant la cancérogénicité du glyphosate chez l'humain en raison d'un lien observé avec les lymphomes non-hodgkiniens. Il estime également que les preuves sont « suffisantes » concernant la cancérogénicité chez les animaux. De plus il note qu'il existe des preuves importantes que le glyphosate possède deux caractéristiques d'un carcinogène, qui peuvent être opérantes chez l'humain : l'exposition au glyphosate ou aux produits à base de glyphosate est génotoxique et induit un stress oxydant91."
Lympohome non-hodgkiniens est un cancer très courant la 5ème cause de mortalité du au cancer...
J'espère que votre ami zététicien n'est pas un de ces vendus de l'AFIS.
https://cnrmidipyrenees.blogspot.fr/2016/02/les-liens-entre-lafis-et-monsanto-la.html
@si, vous ne voulez pas embaucher la chèvre ? Ça ferait du bien des deux côtés
Vu qu'on ne peut éditer je reposte ayant fait une erreur :
Demander une rigueur journalistique vis à vis d'études scientifiques qui n'en ont pas, c'est incroyable. Pour une fois je cite les commentaires et demande qu'on s'y réfère plutôt qu'à l'article que je mets en lien car nombre de ces commentaires (en Anglais) précisent bien l'incroyable manque de rigueur de l'étude concernée.
Demander une rigueur journalistique vis à vis d'études scientifiques qui n'en ont pas, c'est incroyable. Pour une fois je cite les commentaires et demande qu'on s'y réfère plutôt qu'à https://www.the-scientist.com/?articles.view/articleNo/50921/title/Long-term-Study-Finds-That-the-Pesticide-Glyphosate-Does-Not-Cause-Cancer/ car nombres de ces commentaires (en Anglais) précisent bien l'incroyable manque de rigueur de l'étude concernée.
La zététique, c'est bien.
Selon le consensus scientifique.
Ou selon le consensus scientiste?
Petite question au zététicien de service : dans la démarche scientifique, ne revient-il pas au fabricant de prouver la non-nocivité de son produit?
Quant au traitement journalistique ... passons.
Mais le traitement "scientifique" du zététicien est-il bien scientifique? Rien que les attributions "droite", "gauche" et "indéterminé" pour les médias, parfaitement arbitraire, disqualifie le travail.
Quant à la répartition des médias selon la tendance politique, c'est effectivement assez personnel...
Intéressant point de vue.
Bien que, personnellement plutôt favorable à une agriculture plus respectueuse de l'environnement et plutôt anti-glyphosate, j'ai été choqué par la quasi unanimité anti-glyphosate des médias français et surtout sur l'absence d'arguments scientifiques (même si in fine, la décision sera toujours politique et pas scientifique).
Plus généralement, les médias n'ont d'ailleurs qu'une très faible culture et analyse scientifique. Et c'est déplorable sur beaucoup de sujets.
ASI ne fait malheureusement pas exception (voir la dernière émission sur le bio où les 2 invités, bien qu'intéressants, ont pu chacun déployer leur argumentaire sans réelle contradiction vu le peu de connaissance et de préparation du sujet des journalistes. Désolé).
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Excellent article ! Merci !
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"La rigueur journalistique a été la grande absente du débat", tandis que la rigueur scientifique ne peut faire débat puisque c'est scientifique. Enfin, voyons !
C'est curieux tout de même, ces zététitcens poussent comme des champignons pour nous apporter ces vérités révélées :
Il y a un consensus scientifique pour dire que le glyphosate c'est pas dangereux, buvez-en,
Il y a un consensus scientifique pour dire que le nucléaire c'est pas dangereux, mangez-en,
…
Ceci est mon corps,
Et mon cul c'est du poulet, régalez vous !
La fin de l'article me laisse un peu sur ma faim ! Que dire de cette analyse ? Que faire de la juxtaposition des arguments scientifiques et économiques ? Les rapports ne mettant pas en cause le produit ont-ils été produit de manière indépendantes ? Pourquoi le CIRC est le seul à avoir étiqueté le produit comme possiblement cancérigène ? "Mauvaise science" ou angle partisan ?
Bref, merci pour l'article et si l'analyse se continue, je suis preneur !
Plopredox : au lieu de questionner l'indépendance de la totalités des agences sanitaires du monde entier, il est plus raisonnable de s'intéresser à celle du CIRC.
Sachez d'abord que l'expert invité par le CIRC - c'est-à-dire le conseiller spécial externe du groupe de travail qui a produit la fameuse décision de classer le glyphosate en « probablement cancérogène » - s'appelait Christophe Portier.
Ce monsieur Portier n'avait jamais travaillé sur le glyphosate, de son aveux même, ajoutant qu'il n'avait aucune expertise particulière concernant cette substance. Mais cette position d'expert tombait fort bien, puisque la semaine même où le CIRC a rendu son rapport si contesté, M. Portier a signé un contrat de 160 000 $ avec un cabinet d'avocats qui s'apprêtait à attaquer Monsanto en justice - pour le compte de malades de cancer qui justement, accusaient le glyphosate de leurs maux.
Rappelons ici que c'est Monsanto qui avait mis au point la molécule de glyphosate et qui l'avait brevetée en 1974. Alors même si la molécule est dans le domaine public depuis l'an 2000, en exagérer la dangerosité potentielle allait, de toute évidence, servir énormément pour le procès.
En conclusion, cette évaluation du CIRC a été chapeautée par un type embourbé jusqu'au cou dans un énormissime conflit d'intérêt ! Pour l'indépendance, hein, on repassera ! ;-)
Plopredox : au lieu de questionner l'indépendance de la totalités des agences sanitaires du monde entier, il est plus raisonnable de s'intéresser à celle du CIRC.
Sachez d'abord que l'expert invité par le CIRC - c'est-à-dire le conseiller spécial externe du groupe de travail qui a produit la fameuse décision de classer le glyphosate en « probablement cancérogène » - s'appelait Christophe Portier.
Ce monsieur Portier n'avait jamais travaillé sur le glyphosate, de son aveux même, ajoutant qu'il n'avait aucune expertise particulière concernant cette substance. Mais cette position d'expert tombait fort bien, puisque la semaine même où le CIRC a rendu son rapport si contesté, M. Portier a signé un contrat de 160 000 $ avec un cabinet d'avocats qui s'apprêtait à attaquer Monsanto en justice - pour le compte de malades de cancer qui justement, accusaient le glyphosate de leurs maux.
Rappelons ici que c'est Monsanto qui avait mis au point la molécule de glyphosate et qui l'avait brevetée en 1974. Alors même si la molécule est dans le domaine public depuis l'an 2000, en exagérer la dangerosité potentielle allait, de toute évidence, servir énormément pour le procès.
En conclusion, cette évaluation du CIRC a été chapeautée par un type embourbé jusqu'au cou dans un énormissime conflit d'intérêt ! Pour l'indépendance, hein, on repassera ! ;-)
"Pourquoi le CIRC est le seul à avoir étiqueté le produit comme possiblement cancérigène"
Reuteurs est le seul journal qui s'est posé la question.
"
The World Health Organization's cancer agency dismissed and edited findings from a draft of its review of the weedkiller glyphosate that were at odds with its final conclusion that the chemical probably causes cancer.
Documents seen by Reuters show how a draft of a key section of the International Agency for Research on Cancer's (IARC) assessment of glyphosate - a report that has prompted international disputes and multi-million-dollar lawsuits - underwent significant changes and deletions before the report was finalised and made public.
IARC, based in Lyon, France, wields huge influence as a semi-autonomous unit of the WHO, the United Nations health agency. It issued a report on its assessment of glyphosate - a key ingredient in Monsanto Corp's top-selling weedkiller RoundUp - in March 2015. It ranked glyphosate a Group 2a carcinogen, a substance that probably causes cancer in people.
That conclusion was based on its experts’ view that there was “sufficient evidence" glyphosate causes cancer in animals and "limited evidence" it can do so in humans. The Group 2a classification has prompted mass litigation in the United States against Monsanto and could lead to a ban on glyphosate sales across the European Union from the start of next year."
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Bon, article,* ça fait du bien de voir un tel article dans un média généraliste, qui essaye de prendre du recul sur les "sources partisanes", pour reprendre la terminologie du blog, et qui fait preuve d'esprit critique. Ça arrive, mais trop peu souvent. Bravo également pour la publication d'un article qui va dans un autre sens que les autres articles sur le glyphosate d'asi, une ouverture d'esprit que d'autres n'ont pas.
Dreffon a signalé le blog BunkerD, je signale aussi le blog zététique "La théière cosmique" (en référence à la théière de Russel, pour ceux qui ne connaissent pas), qui avait également traité le même sujet.
*Je parle du votre, pas de celui de la chèvre pensante, même s'il est bien aussi, hein ! Bref...
Il y a un an, un autre blog de zététique s'était penché sur le rapport de l'ONG Génération Cobayes et son traitement médiatique, là aussi la réalité scientifique était totalement ignorée. http://www.bunkerd.fr/chiffres-rassurants-rapport-flippant-la-methode-generations-futures/