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Le gouvernement argentin tente de démanteler l'empire de presse Clarin
Bras de fer entre la présidente argentine Cristina Kirchner et le puissant groupe médias Clarin (éditeur du quotidien du même nom). Kirchner souhaite démanteler le groupe en s'appuyant sur une loi datant de 2009. En déplacement en Argentine, Jean-Luc Mélenchon évoque la confrontation sur son blog.
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Citation:
J'avais lu , en diagonale, l'article de Mélenchon, qui aborde un autre sujet qui ne m'a pas semblé être abordé ici : les espagnols ont des billes dans l'affaire, et ont convaincu l'union européenne de mener campagne contre ce "démantèlement".
En dépit d'une réponse faite, il convient de savoir que El Pais, journal espagnol, est gros actionnaire chez Clarin.
Et aussi que la loi de presse actuelle en Argentine date pour l'essentiel de la dictature. Une bonne réforme ne saurait lui faire de mal, non?
La presse en Argentine se comporte avec Cristina Fernandez de Kirchner comme celle du Venezuela envers Hugo Chavez Frias. Ce n'est sans doute pas une sainte de vitrail, mais elle a été votée largement, et son mari et elle ont indiscutablement permis le redressement du pays après l'épouvantable faillite de 2002, de sinistre mémoire, en sortant des griffes du FMI mais aussi grâce à une économie discutable à base de soja transgénique et de mines à ciel ouvert qui mettent en danger la vie des habitants de nombreuses régions... Comme souvent il y a du bon et du moins bon, mais le matraquage médiatique imbécile qu'elle subit à longueur de temps est dû à la position hégémonique de ce groupe qui se permet de ne pas appliquer les nuances apportées à la loi du gouvernement militaire, toujours en vigueur. Il est normal et sain qu'elle cherche à sortir de cette situation.
La petite phrase qui tue à la fin, d'une perfidie bien calculée, sur la volonté de rester au pouvoir, n'a strictement rien à voir avec le reste de l'article, et abonde toujours la même version totalement partiale d'entrée. Le ton est bien le même dès qu'on parle de ces gens qui dirigent des pays où il n'est pas très facile de vivre mais où on va vers le haut. Et nous qui allons vers le bas, jouons les donneurs de leçons... c'est assez lassant et vain.
J'avais lu , en diagonale, l'article de Mélenchon, qui aborde un autre sujet qui ne m'a pas semblé être abordé ici : les espagnols ont des billes dans l'affaire, et ont convaincu l'union européenne de mener campagne contre ce "démantèlement".
En dépit d'une réponse faite, il convient de savoir que El Pais, journal espagnol, est gros actionnaire chez Clarin.
Et aussi que la loi de presse actuelle en Argentine date pour l'essentiel de la dictature. Une bonne réforme ne saurait lui faire de mal, non?
La presse en Argentine se comporte avec Cristina Fernandez de Kirchner comme celle du Venezuela envers Hugo Chavez Frias. Ce n'est sans doute pas une sainte de vitrail, mais elle a été votée largement, et son mari et elle ont indiscutablement permis le redressement du pays après l'épouvantable faillite de 2002, de sinistre mémoire, en sortant des griffes du FMI mais aussi grâce à une économie discutable à base de soja transgénique et de mines à ciel ouvert qui mettent en danger la vie des habitants de nombreuses régions... Comme souvent il y a du bon et du moins bon, mais le matraquage médiatique imbécile qu'elle subit à longueur de temps est dû à la position hégémonique de ce groupe qui se permet de ne pas appliquer les nuances apportées à la loi du gouvernement militaire, toujours en vigueur. Il est normal et sain qu'elle cherche à sortir de cette situation.
La petite phrase qui tue à la fin, d'une perfidie bien calculée, sur la volonté de rester au pouvoir, n'a strictement rien à voir avec le reste de l'article, et abonde toujours la même version totalement partiale d'entrée. Le ton est bien le même dès qu'on parle de ces gens qui dirigent des pays où il n'est pas très facile de vivre mais où on va vers le haut. Et nous qui allons vers le bas, jouons les donneurs de leçons... c'est assez lassant et vain.
La presidente Kirchner monopolise deux fois par semaine environ tous les moyens audiovisuels de l'Argentine (sauf quelque privés) pour repandre ses discours soporifiques et bêtifiant à la Chavez.
Personne oblige les Argentins à lire Le Clarin (le journal le plus lu) mais ils le font. Comme on dit dans la presse française "si les gens les votent ce sera pour quelque chose". Personne ignore la corruption de ce gouvernement. Personne ignore que le haine entre groupes sociaux est alimenté à partir de ce discours de la presidente et de sa chaîne audiovisuel.
Ce qu'on oublie ici c'est l'histoire pas très ancienne du social-nacionalisme. Relisez les recettes "fascistes-legalistes" de ces partis et vous trouverez l'inspiration de la presidente et de son mentor Peron. La gauche latinoamericaine est plus proche des années noire de l'Europe que des lendemains qui chantent.
Personne oblige les Argentins à lire Le Clarin (le journal le plus lu) mais ils le font. Comme on dit dans la presse française "si les gens les votent ce sera pour quelque chose". Personne ignore la corruption de ce gouvernement. Personne ignore que le haine entre groupes sociaux est alimenté à partir de ce discours de la presidente et de sa chaîne audiovisuel.
Ce qu'on oublie ici c'est l'histoire pas très ancienne du social-nacionalisme. Relisez les recettes "fascistes-legalistes" de ces partis et vous trouverez l'inspiration de la presidente et de son mentor Peron. La gauche latinoamericaine est plus proche des années noire de l'Europe que des lendemains qui chantent.
Je trouve l'article très bien fait au contraire.
Le pays est tellement divisé qu’il est difficile de savoir où est l’information et quelle est la part de désinformation, que ce soit de la part du gouvernement ou de l’opposition (ou des lobbies étrangers ?). C’est un grand écart quotidien pour essayer de se forger une idée et de trancher : Sommes-nous dans une démocratie ou une « Démocrature » (démocratie + dictature) ? Sont-ce les lobbies (occidentaux ?) qui nous manipulent ? Y aurait-il des deux ? Dans quelle proportion ?
Voici un ensemble de détails qui me marque, en vivant ici :
- Présidente omniprésente : Affiches dans la rue et interventions télévisées quasi quotidiennes. Lorsqu’elle parle, toutes les chaines de télévision et radio la diffuse. => Impossible de la rater. K. annonce les lois et réformes.
- Il est absolument impossible de manger avec 6 pesos par jour comme nous l'a expliqué l'Etat. Le quotidien me le montre.
Qui me dira le vrai chiffre? Pourquoi cette désinformation?
- Les journaux (d’opposition) dénoncent les contrôles fiscaux subis par les personnes qui critiquent ouvertement le gouvernement dans les médias. Le dernier exemple serait les parents d’un étudiant qui avait posé une question pas dans le gout de K. lors de son tour aux States.
=> Le contrôle fiscal, arme de K. ? Vérité ou manipulation?
-La population est extrêmement divisée : Pro ou Contre K. Elle soit est adorée (dans le sens « Adoration » avec un grand A ; on a du mal à le concevoir en tant que Français) ou détestée. Quand on est argentin anti-K., on chuchote pour critiquer la politique dans la rue par peur de déclencher la haine d’un passant pro-K qui pourrait entendre (vu, vécu) => Un malaise quelque part ?
Une loi contre un lobby (pro américain) afin de favoriser la démocratie et la liberté de différents points de vue ? Intéressant.
Qui restera-t-il en face pour faire la critique dans ce pays après le démantèlement?
Le pays est tellement divisé qu’il est difficile de savoir où est l’information et quelle est la part de désinformation, que ce soit de la part du gouvernement ou de l’opposition (ou des lobbies étrangers ?). C’est un grand écart quotidien pour essayer de se forger une idée et de trancher : Sommes-nous dans une démocratie ou une « Démocrature » (démocratie + dictature) ? Sont-ce les lobbies (occidentaux ?) qui nous manipulent ? Y aurait-il des deux ? Dans quelle proportion ?
Voici un ensemble de détails qui me marque, en vivant ici :
- Présidente omniprésente : Affiches dans la rue et interventions télévisées quasi quotidiennes. Lorsqu’elle parle, toutes les chaines de télévision et radio la diffuse. => Impossible de la rater. K. annonce les lois et réformes.
- Il est absolument impossible de manger avec 6 pesos par jour comme nous l'a expliqué l'Etat. Le quotidien me le montre.
Qui me dira le vrai chiffre? Pourquoi cette désinformation?
- Les journaux (d’opposition) dénoncent les contrôles fiscaux subis par les personnes qui critiquent ouvertement le gouvernement dans les médias. Le dernier exemple serait les parents d’un étudiant qui avait posé une question pas dans le gout de K. lors de son tour aux States.
=> Le contrôle fiscal, arme de K. ? Vérité ou manipulation?
-La population est extrêmement divisée : Pro ou Contre K. Elle soit est adorée (dans le sens « Adoration » avec un grand A ; on a du mal à le concevoir en tant que Français) ou détestée. Quand on est argentin anti-K., on chuchote pour critiquer la politique dans la rue par peur de déclencher la haine d’un passant pro-K qui pourrait entendre (vu, vécu) => Un malaise quelque part ?
Une loi contre un lobby (pro américain) afin de favoriser la démocratie et la liberté de différents points de vue ? Intéressant.
Qui restera-t-il en face pour faire la critique dans ce pays après le démantèlement?
Juste pour dire que je trouve que cet article en fait un peu trop dans le "he said... she said..." sans prendre la peine de trancher. Par exemple sur la SIP. Est-ce que c'est un lobby au service de la bien pensance oui ou non. J'attends d'un journaliste qu'il ne se contente pas de me donner l'avis de deux personnes mais qu'il prenne aussi la peine de vérifier quels sont les faits qui justifient les différents points de vue.
D'ailleurs, Mélenchon en donne des faits sur la SIP que l'article ne reprend pas pour se contenter de retranscrire les invectives.
D'ailleurs, Mélenchon en donne des faits sur la SIP que l'article ne reprend pas pour se contenter de retranscrire les invectives.
Si je me souviens bien, en 45, De Gaulle avec les communistes, avait fait une loi pour empêcher la concentration de la presse. Depuis, elle a dû être abrogée au profit des Boloré, Bouygues, Lagardère pour une information indépendante.... ouarf!
[quote=les partisans de Cristina Kirchner, "prônent une réforme de la Constitution permettant à la présidente argentine de briguer, en 2015, un troisième mandat consécutif de quatre ans."]
Décidément c'est une manie de vouloir s'accrocher au pouvoir en Amérique Latine en modifiant les constitutions...
Décidément c'est une manie de vouloir s'accrocher au pouvoir en Amérique Latine en modifiant les constitutions...
Je me permets de vous conseiller un article que j'avais écris il y a près de deux ans:
http://jeremyrubenstein.wordpress.com/le-pouvoir-k-contre-lempire-clarin/
Entre temps, l'application de loi sur les médias est devenu un enjeu central, le "7D" (7 décembre) concentre toutes les appréhensions. Aldo Rico, un ancien leader "carapintada" (des militaires soulevés à la fin des années 80 qui ont sérieusement menacé le gouvernment d'Alfonsin), a appelé en termes à peine voilées à faire un coup d'Etat avant le 7D sur Radio Mitre (appartenant au Groupe Clarin), ce qui vous donne une idée de l'ambiance...
Ce que l'article d'ASI oublie de signaler est que la Ley de Medios est surtout interressante pour destiner un tiers des fréquences de radio et télévision à la "société civile" (soit des associations sans buts lucratifs, des universités ou des communautés, par exemple la chaine des Mapuches). L'application de cette très intéressante proposition risque d'être très compliquée mais elle ouvre véritablement le jeu médiatique (ou du moins elle offre une possibilité de le faire).
http://jeremyrubenstein.wordpress.com/le-pouvoir-k-contre-lempire-clarin/
Entre temps, l'application de loi sur les médias est devenu un enjeu central, le "7D" (7 décembre) concentre toutes les appréhensions. Aldo Rico, un ancien leader "carapintada" (des militaires soulevés à la fin des années 80 qui ont sérieusement menacé le gouvernment d'Alfonsin), a appelé en termes à peine voilées à faire un coup d'Etat avant le 7D sur Radio Mitre (appartenant au Groupe Clarin), ce qui vous donne une idée de l'ambiance...
Ce que l'article d'ASI oublie de signaler est que la Ley de Medios est surtout interressante pour destiner un tiers des fréquences de radio et télévision à la "société civile" (soit des associations sans buts lucratifs, des universités ou des communautés, par exemple la chaine des Mapuches). L'application de cette très intéressante proposition risque d'être très compliquée mais elle ouvre véritablement le jeu médiatique (ou du moins elle offre une possibilité de le faire).
Sujet chaud bouillant, traité sans militantisme (ce que j'apprécie vraiment, malgré le mien!), genre si on schématise (mais le faut-il ? ;-)) vaut-il mieux une presse aux mais des rouges ou des grands groupes / multinationales…
J'avais lu , en diagonale, l'article de Mélenchon, qui aborde un autre sujet qui ne m'a pas semblé être abordé ici : les espagnols ont des billes dans l'affaire, et ont convaincu l'union européenne de mener campagne contre ce "démantèlement".
On l'aura compris, j'y connais rien, tout ça me dépasse, mais je suis curieux des différents avis (je pense que je vais être servi!) sur ce deuxième sujet.
Je suis d'accord, une émission @si serait la bienvenue
J'avais lu , en diagonale, l'article de Mélenchon, qui aborde un autre sujet qui ne m'a pas semblé être abordé ici : les espagnols ont des billes dans l'affaire, et ont convaincu l'union européenne de mener campagne contre ce "démantèlement".
On l'aura compris, j'y connais rien, tout ça me dépasse, mais je suis curieux des différents avis (je pense que je vais être servi!) sur ce deuxième sujet.
Je suis d'accord, une émission @si serait la bienvenue
La Société interaméricaine de presse est comme par hasard présidée par un journaliste du Washington Post. Foreign Policy racheté en 2009 par... The Washington Post Company, comme la Carnegie Endowment for International Peace ! La blague !
On retrouve les mêmes critiques que pour le Vénézuela : favoritisme des médias alliés, atteinte à la liberté d'expression, du copier/coller en provenance directe des officines nord-américaines... Y'a plus qu'à répéter, en boucle.
Et la correspondante du Monde, qui pond une liste d'affreux (bizarre que l'Iran y échappe), elle peut en parallèle nous dresser la liste des pourritures qui ont semé le chaos, fait tirer sur la foule et destitué des présidents démocratiquement élus en Amérique du Sud ? Tant qu'elle y est, qu'elle interviewe son employeur qui se rendait à la Conférence de Bilderberg sans en informer ses lecteurs...
Le Monde est vraiment un torchon lamentable et quand on lit en effet le blog de Paulo Paranagua qui étale ses humeurs vinaîgreuses à longueur d'articulets diffamatoires, on se dit vraiment qu'ils sont descendus bien bas. Acrimed a d'ailleurs fait un très bon article sur les injonctions libérales de ce triste canard, et un autre sur la couverture de France 2 sur le Vénézuela où l'on constate que les incompétents n'ont pas fait toutes les rectifications nécessaires, loin s'en faut...
On devrait en France s'occuper du scandale de la TNT (un excellent reportage sur le sujet) où les grandes chaînes ont tout racheté, et de la concession à TF1 reconduite automatiquement alors qu'elle foule aux pieds ses engagements (voir les documentaires de Pierre Carles).
Bref, la paille la poutre...
On retrouve les mêmes critiques que pour le Vénézuela : favoritisme des médias alliés, atteinte à la liberté d'expression, du copier/coller en provenance directe des officines nord-américaines... Y'a plus qu'à répéter, en boucle.
Et la correspondante du Monde, qui pond une liste d'affreux (bizarre que l'Iran y échappe), elle peut en parallèle nous dresser la liste des pourritures qui ont semé le chaos, fait tirer sur la foule et destitué des présidents démocratiquement élus en Amérique du Sud ? Tant qu'elle y est, qu'elle interviewe son employeur qui se rendait à la Conférence de Bilderberg sans en informer ses lecteurs...
Le Monde est vraiment un torchon lamentable et quand on lit en effet le blog de Paulo Paranagua qui étale ses humeurs vinaîgreuses à longueur d'articulets diffamatoires, on se dit vraiment qu'ils sont descendus bien bas. Acrimed a d'ailleurs fait un très bon article sur les injonctions libérales de ce triste canard, et un autre sur la couverture de France 2 sur le Vénézuela où l'on constate que les incompétents n'ont pas fait toutes les rectifications nécessaires, loin s'en faut...
On devrait en France s'occuper du scandale de la TNT (un excellent reportage sur le sujet) où les grandes chaînes ont tout racheté, et de la concession à TF1 reconduite automatiquement alors qu'elle foule aux pieds ses engagements (voir les documentaires de Pierre Carles).
Bref, la paille la poutre...
C'est certain qu'on ne vérra pas ça en France. Le monde ,Libé le parisien ,figaro et consorts c'est blanc bonnet et bonnet blanc. Cristina Krichner a eté elue haut la main et a redressé son pays d'une manière remarquable. Clarin est un groupe de presse hégémonique ,il doit se plier à la loi. Quand a paulo Paranagua qui osé dire que Chavez et Pinochet c'est pareil, qu'Evo Morales est un illétré,etc.Et tout ça dans le monde a une haute estime de lui même .j'ai lu son pédigré a ce Paulo sur le net .Ancien Mao ,fils à papa a eté guerillerro en amerique latine,en envoyant de pauvres bougres au casse pipe. Donc terroriste.
Osons rêver!
Peut-être ce billet annonce-t-il le sujet de l'émission de vendredi prochain?
En espérant que Copé ne trouvera pas d'ici là le "sujet de la semaine".
Peut-être ce billet annonce-t-il le sujet de l'émission de vendredi prochain?
En espérant que Copé ne trouvera pas d'ici là le "sujet de la semaine".
J'ai aussi lu le truc de Mélenchon hier soir et puis je suis tombé sur ça, qui est vraiment pas mal. Le gars avait aussi co-signé un truc sur acrimed pour allumer une journaliste économique du Monde, toujours à propos de l'Argentine.
Intéressante aussi la guéguerre entre Mélenchon et le journaliste du Monde Paulo Chépakwa, que Mélenchon traite de criminel et d'ex-terroriste, avec sa finesse coutumière.
Intéressante aussi la guéguerre entre Mélenchon et le journaliste du Monde Paulo Chépakwa, que Mélenchon traite de criminel et d'ex-terroriste, avec sa finesse coutumière.
La finesse coûtumière de Mélenchon est la finesse tout court, espèce de rat ! Ah, merde, Sterling Archer a un cerveau. Bon, je continue ma veille.
Mouais.
Intéressante aussi la guéguerre entre Mélenchon et le journaliste du Monde Paulo Chépakwa, que Mélenchon traite de criminel et d'ex-terroriste, avec sa finesse coutumière.
Le Monde a annoncé réfléchir à un dépôt de plainte en diffamation. On verra s'ils vont jusqu'au bout et dans ce cas, si Méluche a forcé le trait ou si ses propos sont exacts.
Ceci dit, Paranagua ne fait pas non plus dans l'élégance et le cousu main (ni le pseudo médiateur du Monde qui compare Mélenchon aux fascistes d'extrême-droite).
C'est tout sauf une guéguerre, il s'agit de savoir qui parle, d'où, et pour quels intérêts.
Je ne suis pas sûr que c'était très fin, en effet, de taxer Paulo Paranagua d'ex-terroriste, néanmoins je peux vous informer sur les faits qui étaillent ce jugement :
"Le journaliste du Monde fut auparavant un militant d’extrême gauche, plus exactement du PRT-Fraction Rouge, une scission trotskiste de la guérilla guévariste argentine (l’ERP -Armée Révolutionnaire du Peuple fondée en 1970). Or, la plupart de ses anciens compagnons sont morts, après avoir été affreusement torturés par les personnes aujourd’hui jugées (principalement des militaires)."
(extrait de mon blog, http://jeremyrubenstein.wordpress.com/2012/07/20/le-journaliste-est-un-etre-sans-passe-4-2/)
Il se trouve que la "Fraction Rouge" de l'ERP est probablement la moins armée des guérillas argentines des années 70. Il s'agit en fait d'un petit groupe qui a été formé directement par la direction (française) de la IV Internationale parce que le PRT-ERP ne répondait plus aux directives "centrales". Il s'agissait de former une scission qui soit "orthodoxe" (trotskyste) contre, précisément, les "dérives militaristes" du PRT-ERP... C'est un peu compliqué, mais si on arrive à suivre on comprend que Paranagua militait dans une scission très peu armée qui s'est d'ailleurs fait décimé (elle était probablement moins aguerrie que la guérilla guévariste dont elle se sépare).
"Le journaliste du Monde fut auparavant un militant d’extrême gauche, plus exactement du PRT-Fraction Rouge, une scission trotskiste de la guérilla guévariste argentine (l’ERP -Armée Révolutionnaire du Peuple fondée en 1970). Or, la plupart de ses anciens compagnons sont morts, après avoir été affreusement torturés par les personnes aujourd’hui jugées (principalement des militaires)."
(extrait de mon blog, http://jeremyrubenstein.wordpress.com/2012/07/20/le-journaliste-est-un-etre-sans-passe-4-2/)
Il se trouve que la "Fraction Rouge" de l'ERP est probablement la moins armée des guérillas argentines des années 70. Il s'agit en fait d'un petit groupe qui a été formé directement par la direction (française) de la IV Internationale parce que le PRT-ERP ne répondait plus aux directives "centrales". Il s'agissait de former une scission qui soit "orthodoxe" (trotskyste) contre, précisément, les "dérives militaristes" du PRT-ERP... C'est un peu compliqué, mais si on arrive à suivre on comprend que Paranagua militait dans une scission très peu armée qui s'est d'ailleurs fait décimé (elle était probablement moins aguerrie que la guérilla guévariste dont elle se sépare).
Je suis d'accord avec vous, le passé de ce monsieur est intéressant et méritait un éclairage (même si j'ai du mal à me faire une opinion tranchée sur la nécessaire transparence du parcours idéologique et biographique des journalistes). Reste à savoir si Mediapart aurait aussi censuré votre post sans les considérations psychiatriques, il est vrai désagréables. Pour Mélenchon, c'est autre chose; qu'il pointe ses reniements, soit, mais qu'il balance des accusations de "terrorisme" me semble assez lamentable.
En tout cas votre papier sur Clarin et les Kirshner est très instructif!
En tout cas votre papier sur Clarin et les Kirshner est très instructif!
Ce que je lis entre les lignes de Mélenchon, c'est que la "conversion" de Paranagua lui paraît suspecte. Autrement, la répétition du terme "terroriste" n'aurait pas de sens.
Ce ne serait pas la première fois que des factions trotskystes seraient instrumentalisées par des officines états-uniennes, en particulier en Amérique Latine. Léo Malet l'avait évoqué en son temps dans un roman.
Ce ne serait pas la première fois que des factions trotskystes seraient instrumentalisées par des officines états-uniennes, en particulier en Amérique Latine. Léo Malet l'avait évoqué en son temps dans un roman.
Ce serait une bonne explication à des mots de Melenchon qui sont assez déplacés, puisqu'il reprend les termes utilisés par les forces de l'ordre de l'époque -soit la répression d'extrême droite- ("délinquents", "terroriste"...). Mais ce n'est pas ce que j'ai lu, Mélenchon dit faire la différence entre ceux qui "attaquent au bazooka Pinochet" et ceux qui tuent des policiers et des gardiens de banque (et il classe Paranagua dans la seconde catégorie). Le problème avec ce jugement est qu'il fait totalement abstraction du contexte et des méthodologies des guérillas de l'époque. En fait il ne peut pas y avoir de différence entre "attaquer Pinochet" et "braquer une banque", parce que la plupart des guérillas se financent par des braquages et des extorsions ce qui permet, à certaines d'entre elles, d'être en mesure de s'attaquer aux militaires.
Mais vous avez peut-être raison, c'est peut-être bien ce qu'il cherche à insinuer. D'autant que la fameuse scission Fraccion Roja est dirigée, outre par les "brésiliens" (dont fait partie Paranagua) par un certain Joe Baxter qui reste un des personnages les plus controversés du petit milieux d'extrême gauche argentine (il a commencé sa carrière à l'extrême droite nationaliste Tacuara). Pour autant, je serais curieux de savoir quels arguments et documents il dispose pour soutenir cette thèse (si c'est bien ce qu'il cherche à dire).
Mais vous avez peut-être raison, c'est peut-être bien ce qu'il cherche à insinuer. D'autant que la fameuse scission Fraccion Roja est dirigée, outre par les "brésiliens" (dont fait partie Paranagua) par un certain Joe Baxter qui reste un des personnages les plus controversés du petit milieux d'extrême gauche argentine (il a commencé sa carrière à l'extrême droite nationaliste Tacuara). Pour autant, je serais curieux de savoir quels arguments et documents il dispose pour soutenir cette thèse (si c'est bien ce qu'il cherche à dire).
JLM est plus précis dans son post du 21 octobre :
"Quelle étrange histoire que la prise de pouvoir permanente de ce personnage partout où il passe. Etrange, tout le temps. Comme lorsqu’il était le dirigeant fondateur de la non moins étrange « fraction rouge », à la « gauche » de « l’armée révolutionnaire du peuple », avant de commencer une série de changements de nom de son organisation où tout le monde se faisait enlever au fur et à mesure par la dictature. Une fraction d’abord composée d’une dizaine de brésiliens comme lui. Ils venaient faire la guérilla urbaine en Argentine plutôt qu’avec leurs camarades dans leur propre pays. Comme on me l’a raconté sur place, il revendiqua sous le nom de « comandante Saul », trente attentats en 1972, avant, paraît-il, de bénéficier, selon son nouvel employeur, d’un non-lieu et de sortir de prison en 1977. Le médiateur s’est-il rendu compte en écrivant son papier qu’en 1977 c’était encore la dictature militaire ? Un non-lieu et une sortie de prison en pleine dictature militaire !"
"Quelle étrange histoire que la prise de pouvoir permanente de ce personnage partout où il passe. Etrange, tout le temps. Comme lorsqu’il était le dirigeant fondateur de la non moins étrange « fraction rouge », à la « gauche » de « l’armée révolutionnaire du peuple », avant de commencer une série de changements de nom de son organisation où tout le monde se faisait enlever au fur et à mesure par la dictature. Une fraction d’abord composée d’une dizaine de brésiliens comme lui. Ils venaient faire la guérilla urbaine en Argentine plutôt qu’avec leurs camarades dans leur propre pays. Comme on me l’a raconté sur place, il revendiqua sous le nom de « comandante Saul », trente attentats en 1972, avant, paraît-il, de bénéficier, selon son nouvel employeur, d’un non-lieu et de sortir de prison en 1977. Le médiateur s’est-il rendu compte en écrivant son papier qu’en 1977 c’était encore la dictature militaire ? Un non-lieu et une sortie de prison en pleine dictature militaire !"
Chaque fois que je lis les mots "scission trotskiste", je pense aux Monty Python.
Attaquer la liberté de la presse est ce qu'il y a de plus ignoble et de plus significatif. Kirchner fait mine de ne pas comprendre que le succès de clarin est un succès démocratique: Acheter, c'est voter: Les Argentins plébiscitent la presse de droite, à la limite ça vaut élections. Une fois de plus, on voit la gauche sectaire, jacobine et règlementatrice refuser la libre démocratie du marché. ( j'ai pas dit du café du commerce ).