Le jeu vidéo a-t-il peur du noir ?
Dans les jeux vidéo, les Noirs sont-ils condamnés à être des victimes, des dealers ou d'affreux membres de gang ? Après les polémiques sur leur sexisme, les interrogations sur leur idéologie belliciste, notre partenaire Canard PC s'est penché (numéro en vente actuellement) sur la représentation des minorités dans le jeu vidéo. En plateau avec nous : Marion Coville, doctorante en études culturelles à Paris I, Mehdi Derfoufi, docteur en études cinématographiques, spécialisé dans les études post-coloniales, Stéphane Beauverger, scénariste du jeu Remember me, sorti en 2013, ainsi que la journaliste de Canard PC, Cécile Fléchon (a.k.a Maria Kalash).
Abonnez-vous pour pouvoir commenter !
si vous êtes déjà abonné Connectez-vous Connectez-vous
Derniers commentaires
Ensuite les persos de couleur de peau différente apparaissent dans le 1er DLC HoS, avec des gens qui viennent de Kovir et dont les habits ressemblent à ceux des Perses ou des Arabes.
Et puis comme cela à été souligné CDPR est polonais, il n'y a peut-être pas autant de mixité chez eux que chez un dev français ou US, ceci pourrait expliquer cela.
Dommage que Mafia III soit sorti après, il y aurait eu des choses à dire...
merci
Je n'ai pas trouvé d'autre sujet plus approprié alors je le mets là: je me demandais si l'émission "c'est pas qu'un jeu" est encore produite ou bien si c'est en sommeil/supprimé.
Je dis ça parce que, bien que j'en ai entendu parler dans Canard PC, je n'avais jamais regardé l'émission. Récemment je suis tombé par hasard sur un extrait qui m'a donné envie d'aller voir, du coup je me suis abonné pour voir toutes les émissions que j'avais raté.
Et je me dis que c'était intéressant mais est-ce qu'il y en aura d'autre ou c'est fini?
Merci d'avance de vos réponses,
Cdlt,
-Il n'y a pas plus "d'humanité" dans l'Afrique de Resident Evil 5 que dans l'Amérique de Resident Evil 2 (pour ne citer que lui). Il faut remettre le trailer dans son contexte. Chris Redfield travaille pour une société qui lutte contre les armes bioterroristes, il se rend forcément dans des lieux "déshumanisés". Racoon City, qui est une ville fictive, mais bien américaine est souvent appelé "l'enfer" par exemple... Donc le terme de déshumanisé utilisé pour ce trailer, n'est pas "choquant" dans le sens où si le personnage se rend là, c'est parce que sa population est contaminé par un virus qui la rend extremement aggressive. Après certes, cela peut être confusant.
-Par contre certaines choses semblant pourtant importante n'ont pas été dite... Le joueur peut choisir d'incarner Sheva qui est une femme avec une couleur de peau noire qui vivra exactement la même histoire que Chris Redfield. Donc il y a bien un choix laissé au joueur, celui d'incarner un homme blanc ou une femme noire.
-Le grand "méchant", un grand homme blanc et blond (il convient de le rappeler également).
-La représentation des populations noires dans RE5 n'est pas plus reluisante que celle des populations blanches dans RE2 (par exemple, où des zombis de couleur blanches se "bouffent" litéralement entre eux en plein milieux d'une rue). (Par ailleurs, c'est aussi une des séries qui permet d'incarner un hispannique, à savoir Carlos, dans RE3)
-Le coup du costume alternatif pour Sheva, c'est vraiment petit, car le même traitement a été réservé à Chris (http://www.blogcdn.com/www.joystiq.com/media/2009/07/newcostre5.jpg) et c'est tout aussi caricatural... Mais toutes les personnes autour de la table semble le nier volontairement. De plus les costumes alternatifs ridicules ont toujours été la règle dans Resident Evil 5 (On peut jouer avec un Tofu dans Resident Evil 2!! Un Tofu!!)
Je pense que globalement les interlocuteurs ont un peu "oublié" le coeur de cible de ce type de jeu... Personnellement j'aurai adoré retrouver mon "moi" digitalisé en zombie dans Resident Evil. Bref, le fait que le virus touche autant les populations noires que blanches dans la saga me paraît logique.
Bref, vous ne me semblez vraiment pas partial sur RE5 (qui peut certes au premier abord poser pas mal de questions), car vous omettez pleins de petits détails qui changent beaucoup de choses sur la compréhension de la thématique du jeu. En résumé, vous ne dites pas explicitement que l'on peut incarner une héroine noire de peau, vous ne dites pas clairement que le virus atteint les blancs comme les noires (et que dans les épisodes précédents les zombis étaient majoritairement des blancs. Et pour reprendre RE1, des blancs qui avant de devenir des monstres passaient leurs temps à mener des expériences horribles sur des animaux), vous parlez des costumes alternatifs de Sheva sans mentionner ceux de Chris (qui le dénudent tout autant, montrant un mec aux biceps à faire pâlir Schwarzenegger... C'est aussi très réducteur pour l'homme qui est ramené à une condition de tas de muscle sans cervelle), vous omettez la mythologie de la saga qui parle d'une pandémie (ce qui justifie en partie le fait que le cinquieme opus se passe en Afrique).
Qu'aurait t-il fallu faire pour que RE5 ne soit pas taxé de raciste; qu'il ne se passe pas en Afrique? Ou que les contaminés noirs fassent des bisous aux héros?
Vous prêtez des intentions à RE qu'il n'a pas, c'est une série d'horreur, visant un public 18+ et qui a toujours eu un côté nanardesque totalement assumé.
Déjà premier biais quand une minorité se vit en majorité, le second étant la relégation même si la tendance se rééquilibre (rééquilibrage venant souvent de productions européennes britanniques et françaises en particulier avec Beyond good 'n'evil ou tomb raider même si les derniers opus ont fait jaser) de la femme dans le jeu vidéo.
Quand au cas RE5 il n' y a aucun doute sur les présupposés raciste du titre particulièrement venant du Japon, qui est sûrement l'un des pays les plus racistes du monde, ainsi que très peu égalitaire, avec des coutumes visant à créer des boucs émissaire afin de créer une cohésion de groupe, le fameux Ijime pratique culturel à part entière et basé sur l'ostracisation de toute différence y compris ethnique. Le Japon n'a aucune excuse culturelle à faire avancer que ce soit sur la représentation des femmes ou des représentations ethniques non blanches caucasiennes ou asiatiques.
Cela me rappel une anecdote sur le fait que Lara Croft héroïne de Tomb Raider était sensée s'appeler Lara Cruz et avoir des traits plus latins, voir latinos (cheveux boucler, teints plus mat voir même métisse) seulement la société éditrice étant anglaise à voulu "angliciser" l'héroïne et à remplacer le nom et l'apparence même si il subsiste des restes, Lara est brune, yeux marrons.
Autre exemple mais dans le monde reel pour la coupe du monde lors de la cérémonie de présentation de la coupe, des mannequins et autres célébrités brésiliennes devaient présenter le trophée avec des anciens footballeurs, cependant au dernier moment fut changer certains intervenants, deux personnalités noirs et métissées pour être remplacées par deux soeurs mannequins très connues et qui ont comme particularité d'être d'ascendance germanique et blonde comme les blés.
En anglais il y'a un terme pour cela on appel ça le white Washing, pratique encrer profondément dans la culture américaine du Nord jusqu'au sud, Hollywood est très connue pour cela donner les bons rôles aux plus pâle même si le rôle demande un acteur plus mat de peau, dernier exemple en date Exodus avec Ramses jouer par un acteur blanc aux yeux bleus et ayant comme mère Sigourney Weaver idem pour Moise jouer par Christian Bale (dark Knight) ou même la saga à succès du moment Hunger Games tirer de livre ou il est clairement annoncer que l'héroïne est bien plus métissée que dans l'adaptation filmique, mais l'Amérique latine n'est pas en reste dans cette pratique avec l'absence totale de premier rôle pour les descendants d'indien ou de noirs dans les telenovelas alors que cela se déroule dans des pays où la majorités est au minimum métisse si ce n'est noire, d'ou l'impression de regarder une série d'Europe du Nord alors que l'on se trouve au Brésil, Venezuela, Colombie, Mexique etc...
Le jeu s'appele "Resident Evil IV" : un fan de jeu-vidéo sait exactement quel est le thème du jeu (car c'est le quatrième!!) : il s'agit d'un virus qui zombifie les hommes. Les paroles du protagoniste sont très claires dans ce contexte : il n'y a pas d'ambiguité ! En plus seul le debut du jeu se passe en Afrique !
Et tout le monde semble découvrir que des jeux fait par des pays majoritairement blancs pour des hommes (un jeu d'action est un jeu pour les hommes) utilise un personnage principale qui ressemble au public visé.
Mais pire vous ignorez que d'une part que certains jeu sont fait par des japonais avec des personnages principaux japonais. Sauf que les japonais se voient avec de grands yeux est une peau qui n'est pas spécialement jaune. Comme ils ne se voient pas selon notre stéréotype raciste du japonais vous supposez qu'il représentent des européen, alors qu'un européen au japon est caricaturé avec un gros nez crochu.
Vous ignorez aussi totalement que beaucoup de jeu permettent de choisir la race et le genre du personnage principale.
Dans les jeux de combat, les études montre que les joueurs n'en ont rien à faire de l'étnicité et du genre du personnage qu'il incarne. Il choisissent celui qu'il maitrise le mieux : waoh ! qu d'argent dépensé pour se rendre compte que les joueurs... sont des joueurs et cherche avant tout à gagner !
Vous cherchez du sexisme et du racisme là où il n'y en a pas !
Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur
- Tout d'abord l'action de cet épisode se passe en Afrique. Il est donc normal que les "zombies" locaux soient des noirs. C'est le contraire qui aurait été illogique.
- Concernant le héros, Chris Redfield, un blanc bodybuildé surarmé qui castagne des zombies noirs et tient des propos polémiques... Mais, ce personnage existe depuis le premier épisode de la série ! Capcom n'allait quand même pas changer sa couleur de peau pour des questions de politiquement correct. De plus, après avoir survécu à deux apocalypses zombies, il peut sembler normal qu'il soit devenu un poil cynique et qu'il voit l'enfer partout.
- Très souvent, les clichés sur la représentation de "l'autre" indiquent davantage une volonté de montrer les choses de manière simple et concise qu'une intention de stigmatiser ou de nuire. Il faut arrêter de voir du racisme partout. A l'évidence, les développeurs ont simplement voulu faire un jeu divertissant dans un cadre inédit et qui leur paraissait exotique.
- Enfin, il ne faut pas oublier que Resident evil est un jeu vidéo japonais ce qui induit des différences de perception d'ordre culturelle. Il s'agit de la vision d'une Afrique fictive par des japonais. On peut donc leur pardonner quelques approximations. C'est déjà pas mal que l'action se déroule en Afrique et non pas au Japon ou aux USA comme c'est trop souvent le cas.
Bref, les accusations en racisme sur Resident evil 5 sont nulles et non avenues. A la rigueur, on peut lui reprocher une communication maladroite. Mais c'est manifestement à mettre sur une méconnaissance de ces problématiques. Les japonais ne sont sans doute pas autant obsédés par les questions de communautarisme ou de discriminations raciales que les occidentaux.
Personne pour se demander si CPQJ n'a pas peur du noir ?
Que des blancs sur ce plateau...
Heureusement, il y avait 2 femmes, l'honneur est sauf !
Pour parler de l'expérience de jeu d'un noir obligé d'incarner un personnage blanc, l'avis d'un joueur noir aurait pu être intéressant, même par Skype, même 10mn.
A part ça, bonne emission.
Avant...
Après!
Pour celles et ceux interessés et ayant un compte Steam, le jeu est dispo en v1.1
(pas testé, peut-être vaut-il mieux se rabattre sur l'original malgré sa résolution poussive).
Juste pour que tout soit clair, la campagne kickstarter pour le reboot n'a pas fonctionné (les développeurs se sont montrés trop gourmands, peut-être n'ont-ils pas ficelé convenablement leur projet), la version 1.1 n'étant apparemment qu'un appât pour les fans de l'original et les éventuels curieux.
Et je me reconnais totalement dans l'ambivalence levée vers la fin : Dans un jeu où l'on crée un personnage "de toutes pièces", doit-on prendre en compte la couleur de peau du personnage, ou doit-on l'ignorer ?
Il y a des arguments des deux côtés. Effectivement, l'ignorer revient à ignorer des siècles d'histoire et ce que vivent certaines "ethnies" au jour le jour. D'un autre côté, quel meilleur pamphlet contre le racisme que de montrer un univers dans lequel son absence ne pose aucun problème.
Pour prendre un exemple relativement bien documenté (via des retours sur les forums), combien de femmes ont particulièrement appréciées Mass Effect justement parce que le fait de jouer un personnage féminin n'a d'autre influence sur le jeu que les personnages qu'il est possible de draguer (assez logiquement, tout le monde n'étant pas bi). Difficile de faire plus égalitaire.
Je sais que le sexisme et le racisme sont deux problèmes différents, mais je trouve que l'argument s'applique également. Au delà du fait de "ne pas renvoyer les noirs (par exemple) dans leur statut de minorité", c'est tout simplement montrer qu'un héros (ou une héroïne) peut avoir n'importe quelle couleur de peau et être néanmoins le personnage le plus important de l'histoire, celui sans lequel combien de catastrophes n'auraient pu être évitées. Et le fait qu'il soit noir, beur, ou quoi que ce soit d'autre n'a en définitive aucune espèce d'importance.
Zut quoi.
Par contre sur Mad Max (qui est un peu hors sujet), je ne comprends pas les reproches, sans toutefois chercher à justifier si oui ou non le film est féministe, laissant cela aux auteurs du film (attention aux spoils) :
- les femmes mannequins appuient effectivemment le cliché "femmes pondeuses" (terme utilisé dans le film) mais justement, elles fuient cette condition et cherchent à évoluer, à s'émanciper (et il n'y en a qu'une seule qui meurt).
- Furiosa (Charlize Theron) n'a rien de masculin, sinon basé sur quels critères ? Parce qu'elle est camionneuse ? Parce qu'elle se bat ? Parce qu'elle a le crâne rasé ?
- la fin ne dit pas que Furiosa va remplacer l'ancien chef et seulement changer l'ordre "chef homme -> chef femme". On ne sait pas ce qui se passe par la suite puisque le film s'arrête là, mais sous-entend qu'il va y avoir bel et bien un renversement d'ordre social (l'eau devient accessible, les pauvres sont autorisés à monter...).
La question étant : imaginons qu'ils aient mis des humains noirs, puis leur aient donné un role d'humain typique dans cet univers, c'est à dire d'impérialistes racistes colonisant joyeusement les terres des autres peuples et méprisant leurs cultures, est ce que ça aurait vraiment plu d'avantage ? Les réactions à une scène d'humains noirs oppressant des elfes blondinets auraient elles été plus positives par exemple ? Etc...
Les races de fantasy jouant déjà le rôle des colonisés et minorités dans cet univers, une diversité inter-humains aurait brouillé le message de Sapojswki plus qu'autre chose, imo.
De plus en elargissant un peu le sujet, les japonais on une amnesie par rapport a leur periode colonial ou l'epoque de la 2nd GM (ils ont pas grand chose a "envié" au nazi au niveau nombre de morts et intensité des crimes....). Et la logique de race superieur etait aussi au coeur de l'ideologie.
Le japonais a par son histoire beaucoup en commun avec l'occident, mais s'interroge collectivement beaucoup moins la dessus, au point que ca derange peu de monde, au contraire, que le 1er ministre japonais rende tout les ans un hommage a une armee qui a fait plusieurs dizaines de millions de morts dans quasiment toute l'asie et pour l'essentiel civil.
Enfin bref le fait que le jeu soit de concepteur japonais change pas grand chose, on peut meme supposer que des mecanismes similaires en oeuvre chez nous, les amene a un certain déni de ces aspects la.
Alors qu'une raison plus probable est que les auteurs, japonais, ont probablement beaucoup moins de problèmes moraux à représenter des noirs comme des bêtes incapables de contrôler leurs actions, et que pour les producteurs de Capcom ça paraissait un bon moyen de raffraichir la série. Après plusieurs épisodes avec des zombies blancs, un épisode avec des ex-bolchéviques arriérés, une masse incontrôlable de noirs faisait l'affaire (dirigée par un dictateur sanguinaire, of course).
Les représentations du monde asiatique et de ses peuples par les occidentaux sont souvent aussi très racistes, mais ça ne choque pas car il n'y a pas les mêmes antécédents qu'avec les peuples africains et donc le travail de réflexion qui s'en est suivi (car il y a très peu de réflexions sur les racismes qui n'ont pas bouleversé notre histoire).
Par ailleurs, personne n'a mentionné que dans Resident Evil 5, Chris Redfield est aidé par Sheva Alomar, agent local (et donc à la peau noire) qui va elle aussi trucider du zombie à longueur de niveau.
Par ailleurs, personne n'a mentionné que dans Resident Evil 5, Chris Redfield est aidé par Sheva Alomar, agent local (et donc à la peau noire) qui va elle aussi trucider du zombie à longueur de niveau.
Elle est évoquée pour sa skin bonus "femme de la jungle" (combo t'es bonne/ t'es exotique)... Et elle reste un sidekick. Bref.
Qu'on soit createur de jeu japonais ou pas l'influence du marketing est la meme quand on veut percer un marché. le marketing connait le coeur de cible et ce qu'il pense etre preferable pour toucher un maximum de gens, bref ils ont les meme grille que les autres et les meme contraintes. Et donc pour un meme marché il n'y a pas de grande differences d'approches quand on est un jeu qui se veut aussi mainstream.
Parlez moi de jeu indé, de jeux ciblant surtout le marché japonais, ok, sur ce point je veux bien admettre le biais culturel, mais ici ca n'est franchement pas le cas, la franchise a des le debut demarrer avec des codes hegemoniques, celui de la culture blanche. Le marketing d'aujourd'hui au vu de sa cible, sur ce type de jeu, me laisse tres sceptique sur le "c'est des concepteurs japonais" pour lui epargner une analyse selon des criteres occidentaux.
Plus encore, l'histoire qui sous-tend RE5 est à nouveau typiquement japonaise dans sa complexité et ses convolutions inextricables (je pense aussi à un Metal Gear Solid, autre production typiquement japonaise aux dehors faussement occidentaux), et est surtout un énorme salmigondis de n'importe quoi. L'objectif est avant tout d'avoir des séquences fortes "en local", sans se soucier véritablement de la cohérence du "global". Si je me souviens bien, il me semble que RE4 passe d'un début dans cette Espagne étrange, avec un petit village perdu au milieu de l'Europe centrale, à une séquence mâtinée de Vietnam avec hélicoptères en approche et camp de tentes, le tout sur fond de conspiration biologique abracadabrante.
Enfin, une chose sur cette idée de "codes hégémoniques de la culture blanche" -- le Japon est un pays où l'on croise très peu de personnes à la peau noire, ou même simplement foncée. La majorité des immigrants sont Chinois ou Coréens, et donc "invisibles" -- et certainement pas englobés dans l'appellation "gaijin" qui désigne les étrangers. Les marqueurs d'altérité se portent ailleurs que sur la couleur de la peau: sur la taille du nez, par exemple, la couleur des yeux, ou éventuellement sur des yeux plus ou moins bridés -- sachant que le Japonais n'a pas d'opposition bridé/non bridé, qui chez nous suppose implicitement une norme (non bridé) et un écart marqué à cette norme (bridé). Au Japon, on est soit "hito-e" (littéralement "une seule paupière", soit bridé) ou "futa-e" ("deux paupières", i.e. avec un pli épicanthique, soit non bridé).
Pour toutes ces raisons, je reste convaincu que l'analyse selon des critères occidentaux nous en apprendra plus sur nos grilles de lectures, plutôt que sur les intentions supposées des concepteurs du jeu. Aussi international que soit le marketing (dont on surestime largement l'influence ou le pouvoir, surtout pour les détails), les produits culturels restent avant tout très empreints de la culture qui les produit, et l'idée d'une "culture hégémonique blanche" transnationale est à mon sens absurde.
Le marketing ne concoit en general pas un jeu, mais la plupart des createurs doivent passer par l'epreuve du marketing quand ils passent par editeur.
D'ailleurs dans l'emission, il me semble que le materiel de base ce qui fait l'objet de a discussion est moins RE et sa franchise, mais le marketing de RE5 a travers les trailers qui ont ete diffusé avec un bref passage sur la skin de l'acolyte.
De plus pour elargir le sujet au japonais eux meme, ils sont comme les coreens ou les chinois ou d'autres endroit sur le globe, il y'a une preference pour les peaux clairs, et on un attachement fort a "l'homogeneité" de leur peuple,
Le cas particulier du japon est qu'il est l'un des pays les plus "occidentalisé" de cette partie du globe, et que s'il n'est pas blanc, il s'y est identifié, que si il connait peu le noir africain, il les connais a travers la culture americaine. Il faut voir par exemple le personnage de type "noir" dans les mangas qui sont a peu de choses pres, la plus part du temps, les stereotypes les plus courants dans la culture occidentale/americaine (gangsta, musique, sport, sauvage), d'ailleurs en general le sauvage (pas forcement un personnage negatif) dans ce genre de production a la peau plus foncé. J'admets que les productions manga, cinema and co est pour une grande part basé sur des stereotypes recyclés a tout va, ce qui rend parfois encore plus caricatural certains passage.
On peut simplement y voir un certain exotisme qui nous epargnerait nos grilles de lectures, mais avec leurs nuances, sur ce point, ils ont developpé des prejugés proche des notre avec des logiques qui les sous-tendent assez similaire, ils n'ont certes pas opprimé des noirs-africain mais ils n'ont pas epargnés les "bronzés" de leur partie du monde.
Il faut aussi comprendre que l'objet de la discussion est la recurrence de stereotypes qui entretiennent des images qui deforment la perception. Ce ne serait pas un probleme que RE5 soit le seul qui presente un blanc sauvant des noirs ou a ramener l'ordre / a combattre une horde de sauvage noir dans une afrique chaotique, c'est un schema recurrent que l'on retrouve sur des formats du plus serieux au moins serieux, pour nos actions de guerre ou pour ramener l'ordre en interne (voir les USA par exemple....), Pareil pour les stereotypes feminins, il y'a une recurrence de ces figures, la question n'est donc pas de prendre seulement RE5 sorti d'un contexte mais de souligner un contexte qui a partir de ce genre de stereotype, moule des attitudes et des actes concrets.
D'abord la société japonaise n'est pas spécialement imperméable aux sentiments racistes et xénophobes. Durant la période dite de " l'impérialisme japonais" de la fin du XIX à 1945, le Japon à été en conflit armé et a occupé plusieurs territoires de son environnement géographique proche, commis des crimes de guerre et d'une manière générale pas spécialement porté une idéologie égalitaire entres ses ressortissants et ceux auxquels il a imposé la soumission.
Le traitement du passé colonial du Japon reste un sujet de friction récurrent dans l'époque contemporaine et cela indique bien que le sujet n'est pas soldé pour la totalité de la société japonaise. Le fait que le rapport de domination établi par le Japon durant la période impérialiste n'impliquait pas, contrairement à celle de l'Europe occidentale, des population noires ne permet pas, en soi, d'évacuer la possibilité d'un préjugé raciste fondé sur un sentiment de supériorité.
Ensuite si on peut invoquer à juste titre la coloration culturelle d'un éditeur japonais, qui est sans doute plus marquée que dans les grosses sociétés occidentales aux équipes très cosmopolites, n'a-t-on pas le risque de la survendre ? Les salariés de ce secteur, quand même très embourgeoisé, on certainement eu accès au même mix culturel globalisé que leurs homologues d'Amérique du Nord et d'Europe de l'Ouest, il n'a pas de raison de supposer que seuls ces derniers peuvent montrer une certaine perméabilité aux représentations qui y sont projetées.
-Dans Mass effect, certes être noir ou blanc ne change rien à certaine quête par contre être un homme ou une femme change certaines quêtes (bon notamment pour la drague).
- Dans The Witcher 3 le jeu montre que les monstres s'humanisent et à contrario que les humain sont de vrai monstres. C'est plus aux niveaux des elfes et des nains que sont renvoyé les questions racistes rarement sur les monstres (qui montre plutôt qui est le plus cruel le monstre ou l'homme ?).
A vouloir ne traiter la question que sur le jeux vidéo, je trouvais qu'on allait pas au bout. Car le jeux vidéo qui doit interroger la dessus ne sont pas (pour ma part) si légion (Super meat boy ou Un Zelda j'irai pas me triturer le cerveau sur ces questions là).
Je rejoins Stéphane Beauverger sur le faite que c'est développeur d’être plus joueur sur ces règles là, car pour moi quand je joue je ne m’intéresse pas à cette question, ce qui fait que si ce n'est pas amené par les créateurs ben effectivement je jouerai à des jeux sans brassage ethnique.
Le problème c'est que dans un jeu je me pose rarement cette question des communauté.
En faite je me pose la question de la représentation des communautés seulement sur des jeux contemporain et dont les personnages ont quelque chose à raconter (ce qui nous amène a des jeux ressemblant à GTA) et dans le jeux vidéo ben y'en a pas des masses qui permette effectivement d'apporter ça.
Et effectivement GTA à toujours été amené comme une loupe grossissante de nos dérives donc quelque part il est difficile de le prendre comme un exemple de jeu qui se permet ou pas de répondre à la question.
Y'a bien (pourtant je l'ai pas aimé) Walking dead le jeu qui peut poser la question sur certain moment du jeu aussi.
Par contre ça commence à me cogiter un peu plus sur un Soldier of fortune ou un Call of (je n'aime pas ces jeux particulièrement car c'est d'un caricatural au plus haut point) La je sens que ceux qui ont fait le jeux ont une vision qui me dérange.
Or ces jeux pompent allègrement le coté hollywood ou les codes des séries américaines. Quand la question c'est décalé sur Madmax ce n'était pas si anodin et je pense qu'on aurait pu décalé sur les média en règle général. A vouloir pendant le débat ne revenir que sur le jeu on avait l'impression de ne pas répondre à toutes la question.
On peux par contre s’interroger sur certain jeux qui n’amène absolument pas cette question alors qu'elle devrait etre présente dans le jeu normalement. A de rare occasion un jeu de city bulder ne montrera jamais des quartiers gheto ou communautaire (a croire que ça n'existe pas ) tout au plus nous auront un bâtiment symbole représentant un pays mais la communauté vivant normalement dans la ville est tout a fait neutre et cosmopolite.
Un jeu façon les Sims qui pourrait proposer des expériences un peu plus poussé entre communauté est totalement lissé sur la question.
Un genre qui n'a normalement pas à avoir peur du noir (et qui n'a pas été traité) est le jeux de baston. Souvent dans les jeux de baston, chaque pays à son champion mais là (et je m’interroge grâce au débat) on dirait que le blanc est souvent représenté (Ryu est japonais hum ok) De mémoire quand il est représenté j'ai l'impression qu'il n'a pas le beau rôle (Bison hum pardon Balrog est un boxeur noir mais du coté des méchants, il est tricheur et fourbe).
Après des jeux comme The witcher 3 ou Mass effect comme dit le sujet traite le problème du racisme par l'utilisation des races ("va s'y on lui pète la gueule à ce sale [s]noir[/s] elfe/martien"). Ce n'est pas nouveau les comics Xmen posaient la question de la différence en utilisant le coté mutant pour parler des problèmes des communauté persécuté (bon en même temps on a pas vu beaucoup de héros noir important chez les xmen ("Ororo c'est du poulet") ou le comics en général ("et Spawn c'est du poulet").
Sinon c'était bien sympa mais un peu court. Je pense qu'on aurait pu amené aussi (5 mn pas plus ) un jeu plus litigieux comme 1er exemple pour montrer qu'effectivement quand le JV ne fait pas gaffe c'est franchement laid (pour ensuite redescendre sur un cas comme Résident Evil)
Pour la prochaine vous pourriez peut être lorgner du coté de la grande messe qu'est l'E3, y a bien des choses à dire dessus.