Le "Journal du Centre" titre sur la "virilité" d'un pédocriminel
Une chronique judiciaire du "Journal du Centre" a titré sur un septuagénaire accusé d'agression sexuelle incestueuse sur sa petite-fille en mettant en avant le motif de l'accusé, qui "essayait" d'"avoir une érection". Un cas qui illustre la tendance générale des médias à "mettre les accusés au centre" des articles sur les violences sexuelles, déplore Rose Lamy, autrice de l'ouvrage "Défaire le discours sexiste dans les médias".
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Commentaires préférés des abonnés
Un journaliste qui répond à @SI et admet s'être trompé, cela merite d'être relevé. Cela nous change des éditocrates parisiens.
Je suis très gêné par cette remarque de Rose Lamy : « Pourquoi ça intéresse les journalistes de savoir le motif de l'accusé ? L'inceste, les agressions sexuelles, c'est interdit par la loi, quel que soit le motif. »
J'ai l'impression d'entendre (...)
Est-ce qu'il n'y aurait pas ici aussi une influence de la société du spectacle, le besoin d'avoir le titre le plus accrocheur pour vendre son papier ?
Derniers commentaires
Voté. Rien de nouveau ici malheureusement, mais c'est toujours nécessaire de rappeler les structures systémiques derrière ce genre de conneries individuelles. Ce qui explique aussi sans doute un titre aussi naze pour un article correct sur le fond.
Mais un titre comme "«Papi chatouilles» a confondu le ventre et le bas-ventre de sa petite-fille : deux ans avec sursis" (sans l'âge en effet) pourrait passer dans un journal un peu satirique ? Le verbe "confondre" est ironique et papy un gros libidineux comme le suggère son surnom .. Une caricature glauque quoi.
Je suis très gêné par cette remarque de Rose Lamy : « Pourquoi ça intéresse les journalistes de savoir le motif de l'accusé ? L'inceste, les agressions sexuelles, c'est interdit par la loi, quel que soit le motif. »
J'ai l'impression d'entendre Manuel Valls nous disant « expliquer, c'est déjà vouloir un peu excuser. »
Même si le fond est totalement différent, même si on ne peut qu'être d'accord sur cette titraille problématique et ce qu'elle révèle de notre société, il ne faudrait pas tomber dans l'excès inverse qui ne permettrait plus de comprendre les ressorts de ces agresseurs.
Je trouve cet article très intéressant ! Merci
Un journaliste qui répond à @SI et admet s'être trompé, cela merite d'être relevé. Cela nous change des éditocrates parisiens.
Dans une (largement) moindre mesure, on a les "ivre, ..." suivi d'un délit, que la PQR adrore, mais dont le "ivre, ..." laisse à penser qu'il faudrait classer l'article dans la section gags plutôt que dans les délits.
Est-ce qu'il n'y aurait pas ici aussi une influence de la société du spectacle, le besoin d'avoir le titre le plus accrocheur pour vendre son papier ?